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« Montrer qu'elles ne sont pas des divas » : Laurent Bonadei, le sélectionneur qui a redonné des couleurs aux Bleues

« Montrer qu'elles ne sont pas des divas » : Laurent Bonadei, le sélectionneur qui a redonné des couleurs aux Bleues

L'Équipe18-07-2025
Alors que les Bleues s'apprêtent à disputer les quarts de finale de l'Euro, samedi contre l'Allemagne, le sélectionneur de l'équipe de France Laurent Bonadei s'illustre par un management participatif et empathique. Il s'inspire notamment de Carlo Ancelotti.
Le 12 juillet, à la veille du France-Pays-Bas (5-2) qui a permis aux Bleues de se qualifier pour les quarts de l'Euro, la 14e promotion de manager général du Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges a été dévoilée. Parmi les 20 éléments retenus pour la période 2025-2027 figure Laurent Bonadei. Le sélectionneur de 55 ans compte sur cette formation reconnue pour parfaire ses connaissances en management. Un pan entier de son quotidien, comme il l'a détaillé mercredi soir, sur la terrasse de l'hôtel Heiden, balayée par la pluie.
« Qui vous a inspiré en termes de management ?Quand Carlo Ancelotti est arrivé au PSG (en 2011), j'ai été impressionné par son niveau de français et celui de son staff. On a récemment vu son fils Davide parler portugais lors de son arrivée à Botafogo. Alors, quand je suis parti en Arabie saoudite (2019-2023), j'ai tout de suite pris des cours d'arabe. Il faut montrer aux gens qu'on fait des efforts pour s'intégrer. Les nuances linguistiques sont tellement importantes dans le management... Dans sa langue maternelle, c'est déjà difficile. Il faut choisir les bons mots. Par exemple, quand, à la mi-temps contre les Pays-Bas, je me suis adressé à Delphine Cascarino, il fallait la faire réagir, sans la heurter.
Est-ce difficile de bien communiquer ?Cela dépend pour qui. Pablo Correa, à Nancy, avait une facilité incroyable pour parler. Il captive son auditoire. Un jour, il entraînait les pros, et moi les jeunes. Je sentais que mes joueurs n'étaient plus trop dedans. Je lui ai demandé de venir, à l'improviste. Il a fait un discours incroyable, un monologue avec beaucoup de justesse. Il avait tapé dans le mille, sans rien préparer.
Comment préparez-vous les matches ?Sur le paperboard du vestiaire, j'écris l'objectif du jour, et il est toujours suivi du mot « Gagner ». C'est la chose principale. En dessous, il y a trois points d'animation offensive, trois points d'animation défensive et une petite phrase. Sur cet Euro, je rajoute aussi un chiffre. 1/6, 2/6, 3/6... car nous avons six matches jusqu'à la finale. Il faut visualiser le 6/6.
« La plupart de mes causeries d'avant-match sont courtes, moins de 5 minutes. Je préfère apporter des éléments petit à petit, tout au long de la semaine »
Laurent Bonadei, sélectionneur des Bleues
Utilisez-vous des vidéos ou de la musique pour motiver ?Avec les jeunes du PSG, avant la finale du tournoi Al Kass, on avait fait un montage avec tous nos buts, nos joies collectives, parsemées de vidéos des parents. Le père de Presnel Kimpembe avait d'ailleurs dit : « Faut ramener la coupe à la maison ! » C'était émouvant. Il y avait un message de mes filles, qui étaient petites. La plupart de mes causeries d'avant-match sont courtes, moins de 5 minutes. Je préfère apporter des éléments petit à petit, tout au long de la semaine. Et il y a une causerie motivationnelle, juste avant d'entrer sur le terrain. Quelques secondes, seulement.
L'ambiance dans l'équipe et autour de l'équipe a changé ces derniers mois. Quel a été votre rôle sur ce point ?En octobre, j'ai présenté notre projet de vie aux joueuses. Un des points les plus importants, c'était de refaire des petits pas, notamment envers les médias, les supporters. Avoir le sourire, être accessible, montrer qu'elles ne sont pas des divas : ce sont des joueuses, des femmes, des filles, des mamans. Elles sont comme tout le monde. Il faut donner une image positive du foot féminin. Elles doivent avoir envie de partager des choses.
« Chez les filles, les dommages collatéraux peuvent être beaucoup plus importants. Il existe plus de solidarité et d'émotions. On peut vite perdre une partie du groupe »
Laurent Bonadei
Existe-t-il un management différent selon le genre ?Il faut adapter sa façon de s'exprimer car les émotions sont différentes. Quand on prend une décision concernant un garçon, il va mal le vivre, et son meilleur ami aussi. Mais pas le reste, et certains seront même contents. Chez les filles, les dommages collatéraux peuvent être beaucoup plus importants. Il existe plus de solidarité et d'émotions. On peut vite perdre une partie du groupe. Je savais qu'en ne prenant pas Wendie (Renard), Eugénie (Le Sommer) ou Kenza (Dali), il fallait vite aborder l'après-décision. Du coup, lors du rassemblement à Nancy, fin mai, j'ai pris beaucoup de temps pour détailler le processus de ma décision en groupe, mais aussi de manière individuelle. Elles devaient pouvoir m'exprimer leur surprise, leur colère, leur tristesse. J'ai pris le temps car il peut y avoir un effet buvard avec les filles. Sur le négatif... comme sur le positif, d'ailleurs.
Marie-Antoinette Katoto a dit un jour que vous parliez trop...Ce qu'elle dit est très juste et elle n'est pas la seule. J'aime bien expliquer les choses, alors que j'étais très timide et pas bavard à l'école. Je fais des efforts sur moi-même pour être plus synthétique. Récemment, j'ai fait une causerie hyper courte. Les filles étaient choquées. Je leur ai dit que je travaillais aussi mes points faibles. Elles ont bien rigolé. »
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Dire : "Pauline va faire podium sur le Tour ", on ne sait pas... Quel est votre objectif raisonnable sur ce Tour ?Aller le plus loin possible. J'ai vraiment envie d'y aller en me disant "on verra "et, dans tous les cas, se donner à fond. Et on en tirera des conclusions pour les années suivantes. De fleuriste à vainqueure du Tour, Vollering a réalisé son rêve Vous vous donnez trois ans pour gagner le Tour, mais dès cette année, vous serez très attendue. En avez-vous conscience ? C'est tout le temps comme ça. Maintenant, dès que je prends le départ d'une course, je suis attendue. C'est aussi pour ça que je n'ai plus envie de courir tous les dimanches. Courir pour courir, mentalement, ça prend énormément d'énergie. Et je préfère m'entraîner dur que passer du temps dans les trajets. Quand tu fais une course, tu ne peux pas forcément bien t'entraîner les deux jours avant, car il faut se préserver pour la course. Le lendemain, tu es un peu cramée puis tu voyages à nouveau. Finalement, en courant, on perd facilement quatre jours d'entraînement. Et mentalement, c'est fatigant parce que je suis attendue, parce que dans un peloton avec cent filles, il faut être vigilante du début à la fin, pendant trois heures et demie... Je privilégie de m'entraîner comme il faut pour un objectif. « Le Tour, c'est davantage un rêve de petite fille, quelque chose que j'ai envie d'aller conquérir. Si j'y arrive, c'est super, et si je n'y arrive pas, ce ne sera pas la fin du monde » Vous auriez pu vous arrêter sur un sacre olympique. Mais, à 33 ans, vous décidez de vous confronter à un nouveau dé déteste quand les choses sont faciles. Je dirais presque que même si je ne gagne pas le Tour de France cette année, c'est super parce que j'ai envie que ce soit difficile. Je ne veux pas gagner facilement. Ces victoires, j'ai envie de les mériter. Les Jeux, ça a pris quatre olympiades pour les gagner. Et pour moi, c'est encore plus fort que si tu les gagnes du premier coup. Après, tu fais quoi ? Les Jeux étaient devenus une obsession. Ramener cette médaille d'or... Si je ne l'avais pas eue, j'aurais eu le sentiment de ne pas avoir fait tout ce que j'avais envie de réaliser. Le Tour, c'est davantage un rêve de petite fille, quelque chose que j'ai envie d'aller conquérir. Si j'y arrive, c'est super, et si je n'y arrive pas, ce ne sera pas la fin du monde. Comment situez-vous votre équipe parmi celles de vos adversaires pour le général ?On n'est pas les leaders en individuel. Je ne prétends pas battre (Demi) Vollering (vainqueure en 2023) sur le Tour de France, et on n'est pas encore au niveau d'une équipe comme FDJ-Suez. Le poids de la course n'est pas sur mes épaules, et il va aussi falloir qu'on s'adapte en fonction de cela. Marianne (Vos) est assez expérimentée (38 ans, trois participations au Tour) pour avoir le recul nécessaire lorsque, pendant la course, il y aura des décisions à prendre. Elle saura nous diriger dans la bonne direction, nous dire ce qu'il faut faire. L'avoir dans l'équipe, ça apporte beaucoup. C'est un beau collectif, des filles avec qui je m'entends bien. Vous êtes entrée dans le Larousse cette année, la piste olympique d'Élancourt porte désormais votre nom. Vous considérez-vous comme une personnalité reconnue ?(Elle prend un temps de réflexion) Hum, en fait... Je ne suis rien du tout... Dans quel sens ? Vous ne suivez pas ce qu'il y a autour de vous ou vous "n'êtes" rien du tout ?Les deux. Pour moi, ce n'est que du vélo. Je fais ce que j'aime. Passer trois jours au camping avec mes parents à reconnaître l'étape, on y était comme si on était en vacances. Papa me suivait en voiture. J'ai fait trois jours à six heures de vélo et il était à 10 km/h derrière. En fait, c'est ça ma vie, j'adore. Je reçois des mails que je ne lis pas parce que ça n'a aucune importance pour moi. Vraiment pas... 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