
Suppression de deux jours fériés : le gouvernement confirme viser 4,2 milliards d'euros d'économies dès 2026
Une manne de plus de 4 milliards d'euros espérée. Le gouvernement a confirmé viser un rendement de 4,2 milliards d'euros dès 2026 pour le budget de l'État avec la suppression de deux jours fériés, selon le document d'orientation adressé aux partenaires sociaux, consulté par l'AFP dimanche. Dans ce courrier, le gouvernement souhaite «porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le lundi de Pâques et le 8 mai», pour les salariés du secteur privé comme du public, ajoutant que le choix des deux jours concernés peut encore être «discuté».
Le gouvernement invite les partenaires sociaux de lui faire savoir «d'ici au 1er septembre» s'ils souhaitent engager une négociation, qui devra le cas échéant se conclure «au plus tard le 30 septembre». «Les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail» et «en contrepartie, les employeurs du secteur privé s'acquitteront d'une contribution qui sera affectée au budget de l'État», un dispositif calqué sur celui de la journée de solidarité.
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Le premier ministre François Bayrou avait évoqué le 15 juillet la suppression de deux jours fériés pour participer à l'effort budgétaire. Les modalités de la mise en œuvre de cette mesure, présentée comme un levier pour augmenter le volume annuel de travail, produire davantage et renforcer la compétitivité économique de la France, doivent encore être précisées.
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Les syndicats vent debout
Ce document d'orientation a été envoyé samedi aux partenaires sociaux en même temps que la «lettre de cadrage» sur l'assurance chômage, feuille de route fixant le cadre de la négociation d'une nouvelle réforme, avec l'objectif d'atteindre «2 à 2,5 milliards d'euros» d'économies par an de 2026 à 2029. L'exécutif prévoit ensuite «une montée en charge progressive» pour atteindre «a minima 4 milliards d'euros d'économies en régime de croisière à partir de 2030», selon ce document.
Dans un communiqué commun publié samedi 9 août, les principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC) ont fait part de leur colère contre ces deux documents transmis par l'exécutif, comparés à «une nouvelle attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses». «Les constats et propositions du gouvernement contenus dans les documents transmis affichent une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d'acquis sociaux avec de nombreuses contrevérités», écrivent-ils. Les organisations syndicales indiquent par ailleurs qu'elles «se réuniront le 1er septembre pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail».
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