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Partira, partira pas ?

Partira, partira pas ?

La Presse19-07-2025
Max Verstappen quittera-t-il Red Bull ? Se joindra-t-il à Mercedes ? Si c'était le cas, serait-ce une bonne décision, tant pour le pilote que pour les Flèches d'argent ? Et qui remplacerait-il ? Tant de questions, bien peu de réponses. Parlons-en donc, de ce feuilleton qui occupe actuellement tout l'espace médiatique consacré à la Formule 1.
Il n'est pas rare que les rumeurs aillent bon train dans le monde de la F1. Cette fois-ci, toutefois, il ne s'agit plus de rumeurs. Le chef d'équipe de Mercedes, Toto Wolff, a confirmé que des « conversations » avaient lieu avec le clan Verstappen.
Intrigué ? Nous le sommes tous.
Chez Red Bull, où il évolue depuis 2016, Verstappen est le roi. Il est devenu clair, à voir se succéder les seconds pilotes au fil des années, que la voiture est bâtie pour son style de pilotage.
Cette année, l'écurie britannique est en quelque sorte sauvée par le brio du Néerlandais. Pour une première fois en quelques années, la monoplace bleue n'est pas la plus performante de la grille. Malgré cela, Verstappen réussit à obtenir des positions de tête, des podiums, et même des victoires (deux). Pendant ce temps, son coéquipier, Yuki Tsunoda, croupit dans les bas-fonds.
On sait qu'il existe des clauses de performance dans les ententes de F1. Sky Sports a récemment rapporté que Verstappen disposerait d'une clause voulant qu'il puisse quitter Red Bull avant la fin de son entente dans le cas où il n'est pas dans le top 4 du championnat après le Grand Prix de Hongrie, qui aura lieu au début du mois d'août. Il est troisième actuellement, 18 points devant George Russell et 46 points devant Charles Leclerc. Il serait donc étonnant de le voir hors du top 4 en août…
Les contrats de F1 sont confidentiels. Verstappen lui-même, qui n'a aucune difficulté à demeurer de glace qu'importe les questions qui lui sont posées, n'a donné aucune information quant aux discussions avec les Flèches d'argent et refuse de parler de son avenir au-delà de 2025.
Lors du Grand Prix de Silverstone, quelques jours avant d'être congédié, le chef d'équipe de Red Bull Christian Horner avait répété que « Max a un contrat jusqu'en 2028 » et qu'« il a clairement fait savoir qu'il aimerait terminer sa carrière dans une voiture Red Bull », selon des propos rapportés par l'Agence France-Presse.
PHOTO ANDREW BOYERS, ARCHIVES REUTERS
L'ex-chef d'équipe de l'écurie Red Bull Christian Horner
Parlant de Horner, son congédiement coïncide étrangement avec tout ce feuilleton entourant Verstappen. On se souviendra des vives critiques du père de ce dernier à l'endroit de Horner l'an dernier. Qui plus est, Verstappen est un compétiteur-né qui ne pense qu'à la performance. Le renvoi de Horner, qui pourrait s'avérer bénéfique ou catastrophique chez Red Bull, peut-il peser dans la balance de son avenir ?
D'un autre côté, Verstappen, comme tout le monde, ignore ce qu'il pourra accomplir derrière le volant d'une Mercedes. Après tant d'années à conduire une voiture moulée à son image, perdra-t-il ses repères chez les Flèches d'argent ?
Tant de questions, disions-nous.
Et Russell ?
Tant qu'à y être, ajoutons-en une : pourquoi Mercedes courtise-t-elle Max Verstappen ? Ou plutôt : qui souhaite-t-elle remplacer ?
À supposer que Verstappen ne prendrait pas la place de la jeune pépite Kimi Antonelli, c'est George Russell, dont le contrat se termine à la fin de 2025, qui devrait partir. Russell a d'ailleurs confirmé, il y a quelques semaines, que son entente n'avait pas encore été renouvelée en raison des discussions de l'équipe avec le champion en titre.
Le 3 juillet dernier, lors de la journée médiatique du Grand Prix de Silverstone, Russell a toutefois indiqué que les chances qu'il quitte Mercedes après 2025 étaient « exceptionnellement faibles », selon un article d'Associated Press.
PHOTO DARKO BANDIC, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le pilote de l'écurie Mercedes George Russell
Que vous l'aimiez ou pas, Russell n'a pas grand-chose à se reprocher. Il est quatrième au championnat, derrière les deux McLaren et à 18 points de Verstappen. Cette saison seulement, il est monté sur le podium cinq fois. Saison après saison, le Britannique présente une belle constance. Dans deux des trois dernières campagnes, celles où Lewis Hamilton ne se battait plus pour le championnat, il a fini devant celui-ci au classement.
Peut-il devenir champion du monde éventuellement ? Nous oserions dire que oui avec une voiture plus performante – ce qui pourrait survenir en 2026, avec la nouvelle réglementation.
Russell a été très clair sur son désir de rester avec les Flèches d'argent, mais s'est montré publiquement compréhensif au sujet de l'intérêt de l'équipe envers Verstappen.
Il a néanmoins affirmé qu'il n'avait « pas d'inquiétude », disant croire qu'il « ne s'en va nulle part ». « Et peu importe qui sera mon coéquipier, ça ne m'inquiète pas non plus », a-t-il ajouté, toujours selon Associated Press.
Cette déclaration est intrigante parce qu'elle évoque la possibilité que Verstappen remplace plutôt Antonelli. Une telle chose serait étonnante, d'abord au vu des performances d'Antonelli à seulement 18 ans, puis parce que de voir Verstappen et Russell devenir coéquipiers semble improbable.
Un duo formé de Verstappen et Antonelli, respectivement le meilleur pilote de la grille et la recrue au potentiel de future vedette, serait sans doute payant à long terme. Un duo formé de Verstappen et Russell, deux vétérans qui n'ont plus rien à prouver, le serait probablement à court terme.
On pourrait déblatérer longtemps sur le sujet. Vivement les prochaines semaines.
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Cette chronique a été publiée le mardi 5 octobre 1999, en page S2. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. C'était hier vers midi, dans Trévise ensoleillée. Une foule avertie se pressait aux barrières. Geneviève Jeanson s'est arrachée de l'auvent de départ. Une moto lui ouvrait le chemin dans le dédale des ruelles médiévales… « Je redoutais beaucoup la première courbe à droite mais après, tout s'est passé comme dans un rêve. Je ne comprenais rien de ce que disait André (André Aubut, son entraîneur) dans mon petit récepteur qui grichait trop, mais vers la fin j'ai presque rattrapé une des favorites, la Hollandaise qui était partie une minute avant moi, et j'ai compris que j'avais roulé très vite. Les spectateurs, plusieurs avec un chrono à la main, me faisaient signe de pousser plus fort encore, j'étais à bloc, j'avais des super jambes, quand j'ai franchi la ligne d'arrivée j'ai regardé le cadran, yé ! » En un peu moins d'un quart d'heure, à plus de 45 kilomètres heure, Geneviève Jeanson, une gamine de 17 ans de Lachine, est devenue hier championne du monde junior du contre-la-montre, première médaille d'or canadienne de l'histoire du cyclisme sur route. Même Steve Bauer n'a jamais été champion du monde. – « Contente ? – Je n'ai même pas pleuré ! J'ai rêvé souvent ces derniers temps que je serais championne du monde, je me voyais sur le podium en train de pleurer, mais je n'ai même pas pleuré. Mon entraîneur pleurait. Ma mère aussi. Mon père sautait partout… Dites-moi, M. Foglia pensez-vous qu'on parlera de ma victoire dans le journal de demain ? » Elle était de retour à son hôtel de Vicenza quand on s'est parlé. 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Bref, ces onze secondes ne doivent absolument rien au hasard. 17 ans, étudiante au cégep André-Laurendeau, têtue, super organisée, bien entourée, bien entraînée (en marge du milieu du cyclisme et c'est peut-être mieux comme ça), Geneviève est désignée aujourd'hui même, sur le site de Velonews, par un des meilleurs journalistes de vélo (John Wilcokson), comme la nouvelle Jeannie Longo. Eh bien ! j'espère bien que non, mon vieux. Jeannie Longo a sans doute été une grande championne, mais elle a été aussi une des plus formidables têtes de vache de l'histoire du sport, et si la petite Jeanson devait devenir une autre Longo, fini le vélo pour moi, je me convertis à la nage synchronisée. Aujourd'hui La course – Contre-la-montre filles élite. Une boucle de 25,85 km. Parcours plat et très technique. Les Canadiennes – Lyne Bessette, 24 ans, de Knowlton. Coureuse professionnelle pour l'équipe américaine Saturn. De loin la meilleure cycliste canadienne. Fructueuse et longue saison. Spectaculaires progrès dans le contre-la-montre cette année. Sur un parcours plus sélectif que celui d'aujourd'hui, sans doute une des cinq meilleures au monde. Clara Hughes, 27 ans, de Winnipeg, deux médailles de bronze à Atlanta, dont celle du contre-la-montre ; médaille d'argent aux Mondiaux en 95 en Colombie ; en assez bonne forme pour une fille qui revient à la compétition après deux ans d'interruption (blessée à un talon) ; le parcours, très plat, l'avantage contrairement à Bessette. La menace – La Lithuanienne Diana Ziliute, actuellement la meilleure cycliste au monde sur tous les terrains. Les spécialistes du contre-la-montre l'Allemande Kupfernagel, la Russe Zabirova. La Hollandaise Van Moorsel, et toujours, et encore l'indestructible Jeannie Longo qui vient de fêter ses 83 ans. Pronostics – Lyne Bessette dans les cinq premières. Clara Hughes dans les dix premières. 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