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Le ministre d'extrême droite Itamar Ben Gvir menace dans sa cellule Marwan Barghouti, leader palestinien emprisonné depuis 23 ans

Le ministre d'extrême droite Itamar Ben Gvir menace dans sa cellule Marwan Barghouti, leader palestinien emprisonné depuis 23 ans

Le Parisiena day ago
Cela a tout de la mise en scène. Une spécialité d'Itamar Ben Gvir, ministre d'extrême droite du gouvernement Netanyahou, qui multiplie les provocations à l'égard des Palestiniens depuis plusieurs mois. Avec notamment plusieurs passages très médiatisés sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, qui ont toujours provoqué des remous.
Le ministre de la Sécurité nationale a diffusé ce vendredi matin sur les réseaux sociaux une vidéo où il prend à partie et sermonne, dans sa cellule, le prisonnier politique Marwan Barghouti, leader palestinien emprisonné depuis 2002.
אני קורא הבוקר שכל מיני "גורמים בכירים" ברשות לא כ"כ אהבו את מה שאמרתי לארכי מחבל מרואן ברגותי ימ"ש
אז אני אחזור על זה שוב ושוב בלי להתנצל - מי שיתעסק עם עם ישראל, מי שירצח לנו ילדים, מי שירצח לנו נשים, אנחנו נמחק אותו. בעזרת השם. pic.twitter.com/pp1BNqF58M — איתמר בן גביר (@itamarbengvir) August 15, 2025
Sur ces images, publiées sur son compte X, Ben Gvir et deux autres personnes, dont un garde pénitentiaire, se tiennent debout devant le prisonnier et l'entourent dans un coin de sa cellule.
« Nous l'effacerons »
« Vous ne nous vaincrez pas. Quiconque fait du mal au peuple d'Israël, quiconque tue des enfants, quiconque tue des femmes (…) nous l'effacerons », tance en hébreu le ministre, farouche partisan de l'occupation de Gaza par ailleurs.
Le membre élu du Conseil législatif palestinien, le parlement de l'Autorité Palestinienne en quelque sorte, et un des ex-leaders du Fatah, le parti historique de Yasser Arafat, tente alors de parler, mais le ministre l'interrompt brusquement. « Non, vous devez le savoir, et ce, tout au long de l'histoire », interrompt-il le Palestinien.
VidéoLa prière du ministre israélien Itamar Ben Gvir sur l'esplanade des Mosquées déclenche un tollé
« Ce matin (vendredi), je lis que divers hauts responsables de l'Autorité (palestinienne) n'ont pas tellement aimé ce que j'ai dit au terroriste en chef Marwan Barghouti, que son nom soit effacé. Alors je vais le répéter encore et encore sans m'excuser : quiconque s'en prend au peuple d'Israël, quiconque tue nos enfants, quiconque tue nos femmes, nous l'effacerons. Avec l'aide de Dieu », a ajouté Itamar Ben Gvir, en guise de commentaire à la vidéo.
Marwan Barghouti, ancien cadre du Fatah qui défend une résolution politique au conflit israélo-palestinien, est emprisonné depuis 2002 par Israël. Il est régulièrement cité comme un possible successeur du président en exercice palestinien Mahmoud Abbas, et ce malgré sa détention.
Le « Mandela palestinien », condamné à perpétuité
Surnommé « le Mandela palestinien » par ses partisans, il est devenu au fil des années une figure emblématique de la cause palestinienne. Il a été condamné en 2004 à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada (NDLR, le « soulèvement » en arabe).
La vidéo diffusée par le ministre ne précise pas le nom de la prison où Marwan Barghouti est actuellement détenu.
Mais selon un membre de l'entourage du ministre la rencontre a eu lieu « par hasard » dans la prison de Ganot, dans la banlieue de Tel Aviv, au cours d'une visite d'inspection de celui qui est ministre de la Sécurité nationale. Cette source n'a pas précisé à quelle date elle a été filmée.
Le fils du détenu palestinien le plus célèbre du pays, Arab Barghouti, s'est dit « choqué » par cette séquence, fustigeant « l'arrogance » du gouvernement israélien, pour qui « le droit international et le droit humanitaire ne signifient rien ».
« Aucun membre de la famille n'a vu mon père depuis plus de deux ans. Personnellement, je ne l'avais pas vu depuis trois ans. (…) Mon père a perdu beaucoup de poids et il a l'air vieux. Nous sommes réellement préoccupés et nous craignons pour sa vie et sa protection à la lumière des scènes que nous avons vues », a-t-il vertement critiqué.
« La politique de l'occupant est très claire. Ils veulent prouver au peuple palestinien qu'ils sont les plus forts » en « insultant son leader », a accusé Arab Barghouti. « Mais (…) mon père s'est tenu debout face à l'oppression dans une petite cellule, menotté, épuisé et visiblement fatigué, mais debout avec dignité », a-t-il ajouté.
Bien qu'il ait déjà été « soumis à des choses inimaginables au cours des deux dernières années (…), ils ne briseront pas son image (…) parce qu'il représente le peuple palestinien et les prisonniers palestiniens (…) », a-t-il conclu.
« Terrorisme d'État organisé »
Dans un communiqué relayé par l'agence de presse palestinienne Wafa, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a dénoncé « une provocation sans précédent » et qualifié l'incident de « terrorisme d'État organisé ». Pour l'Autorité palestinienne, le ministre Ben Gvir a « pris d'assaut » la cellule de Barghouti.
La représentation à l'ONU de l'Autorité palestinienne a quant à elle dénoncé « les conditions humanitaires extrêmement dures » dans lesquelles est détenu à « l'isolement » Marwan Barghouti.
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