Marchés en Asie: les Bourses hésitent, le dollar rebondit, après la volte-face de Trump sur la Fed
Bourses dispersées, entre Fed et commerce
À la Bourse de Tokyo vers 02h30 GMT, l'indice vedette Nikkei reculait de 0,15% à 39.602 points et l'indice élargi Topix grimpait en revanche de 0,12% à 2.822 points.
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La Bourse de Séoul se repliait de 0,26% et Taïpei cédait 0,10%, mais Sydney gagnait de son côté 0,78%. À Hong Kong, l'indice Hang Seng cédait 0,06%.
Les marchés asiatiques font montre de volatilité au lendemain d'une séance où Wall Street a joué du yo-yo, notamment au gré des propos de Donald Trump visant la Réserve fédérale américaine (Fed). Le président américain a assuré réfléchir à licencier le patron de la banque centrale Jerome Powell - ce qui a affolé les investisseurs - avant de considérer la possibilité comme «très improbable», une volte-face ayant permis aux marchés de se reprendre.
«Trump a changé de cap, des divisions internes au sein de l'administration étant apparues quant à la légalité du renvoi du président de la Fed», mais les tensions persistent, ce qui «pourrait alimenter une volatilité importante», préviennent les experts du courtier Vantage Markets. «Un départ prématuré du président de la Fed constituerait un risque majeur et entraînerait probablement dans un premier temps une forte hausse des valeurs refuges» mettant sous pression les actifs jugés plus risqués comme les Bourses, ajoutent-ils.
«Les marchés résistent malgré les tensions autour de (Jerome) Powell», mais «la saga Trump vs Powell continue d'alimenter la volatilité. Bien qu'aucune décision officielle ne soit prise, les marchés considèrent les publications de Trump sur les réseaux sociaux comme des ballons d'essai», abonde Chris Weston, du courtier Pepperstone. En dépit des «obstacles juridiques et procéduraux», «même la menace d'un président ou d'une influence politique accrue sur la Fed pourrait générer une volatilité accrue du dollar et faire grimper l'or», poursuit-il.
Après avoir bondi dans la nuit, l'or cédait 0,19% à 3.340 dollars l'once vers 03h00 GMT.
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L'incertitude sur la politique commerciale continue par ailleurs de miner le moral des investisseurs, alors que se rapproche la date butoir du 1er août pour l'entrée en vigueur de surtaxes douanières américaines onéreuses visant nombre de pays d'Asie - qui accélèrent leurs négociations avec Washington pour y échapper.
Signe de l'impact des surtaxes déjà en place, notamment sur l'acier et l'automobile, les exportations japonaises vers les États-Unis ont chuté de 11,4% sur un an en juin, selon des chiffres publiés jeudi.
Le dollar se ressaisit, après l'alarme sur la Fed
Le dollar avait lourdement trébuché mercredi après les menaces répétées de Donald Trump à l'encontre du président de la Fed, mais s'est ressaisi quand l'hôte de la Maison Blanche a fait volte-face. Vers 03h00 GMT, le billet vert gagnait 0,38% face à la devise japonaise, à 148,45 yens pour un dollar.
«Le limogeage potentiel du président de la Fed voire des tentatives visant à porter atteinte à l'indépendance de la Fed pourraient provoquer une flambée des marchés plus grave que celle observée hier (...) c'est un risque important que les marchés surveilleront de près», confirme Lloyd Chan, de MUFG. «Outre les pressions exercées sur Powell pour qu'il baisse les taux, Trump fait pression sur le conseil des gouverneurs de la Fed afin d'influencer les futures décisions de politique monétaire en faveur d'un assouplissement» des taux, ce qui pèserait sur le dollar, observe-t-il.
Après ses récents records, le bitcoin se maintenait à 118.081 dollars, dopés par la perspective de réglementations favorables aux États-Unis.
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Seven & i dévisse, Couche-Tard abandonne son offre
Le géant japonais de la distribution Seven & i, propriétaire des supérettes 7-Eleven, a vu son titre chuter de plus de 9% jeudi matin à Tokyo, après le retrait d'une offre de rachat par son rival canadien Couche-Tard. Alimentation Couche-Tard (ACT) a annoncé avoir renoncé à sa proposition de racheter Seven & i pour 47 milliards de dollars, dénonçant le «manque d'engagement constructif» du groupe japonais.
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Les Bourses d'Asie tiraillées entre indicateurs américains et craintes commerciales
Les Bourses d'Asie sont tiraillées vendredi 18 juillet entre de solides indicateurs américains, qui ont dopé la veille les marchés mondiaux, et les incertitudes sur les droits de douane américains, Tokyo étant de surcroît fébrile avant une élection cruciale au Japon. Les Bourses digèrent les chiffres américains Vers 02h00 GMT à la Bourse de Tokyo, l'indice vedette Nikkei reculait de 0,26% à 39.795 points, et l'indice élargi Topix cédait 0,15% à 2.835 points. Publicité La Bourse de Séoul se repliait de son côté de 0,40%. Mais Sydney gagnait 0,66%, Taïpei 0,93% et l'indice hongkongais grimpait de 1,22%. Une partie des places asiatiques emboîtent le pas aux marchés boursiers mondiaux, qui ont pris de la vitesse jeudi après de robustes données sur l'emploi et la consommation aux États-Unis, qui renvoient une image jugée rassurante de l'économie américaine en pleine saison des résultats d'entreprises. De quoi relancer l'appétit pour les actifs jugés plus risqués, comme les actions, après la volatilité alimentée en milieu de semaine par les menaces du président américain Donald Trump contre le chef de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell. Autre motif d'encouragement: «Trump semble avoir adouci son ton concernant la Chine, dans l'espoir de convaincre (son homologue) Xi Jinping de le rencontrer en sommet», commente Stephen Innes, de SPI Asset Management. Le géant américain des puces Nvidia a par ailleurs annoncé reprendre les ventes à la Chine d'un modèle de puces électroniques avancées pour l'intelligence artificielle (IA), «ce qui donne du poids à cette thèse d'une détente» en cours entre Pékin et Washington, estime Stephen Innes. Ce dernier juge aussi que l'augmentation par Pékin des liquidités en circulation dans son économie pourrait profiter à l'ensemble des marchés mondiaux. La fébrilité reste cependant de mise à l'approche de la date butoir du 1er août pour l'application de drastiques surtaxes douanières américaines. Tokyo sous pression avant l'élection La Bourse de Tokyo, elle, reste sous pression des élections à la chambre haute du Parlement japonais dimanche, que le gouvernement conservateur du premier ministre Shigeru Ishiba aborde en mauvaise posture. Au risque d'aviver les inquiétudes sur la politique budgétaire nippone, qui ont récemment fait bondir les taux obligataires japonais. «Pour l'instant, le parti au pouvoir serait désavantagé, et les inquiétudes concernant l'incertitude politique et la dégradation des finances publiques peuvent conduire à une réticence à s'engager» en Bourse, observent les experts de Tokai Tokyo Intelligence. Les investisseurs digèrent par ailleurs vendredi l'annonce d'un ralentissement modéré de l'inflation japonaise en juin, à 3,3%. Elle reste cependant très au-delà de la cible de 2% fixée par la Banque du Japon, et les prix du riz - enjeu de la campagne électorale - ont de nouveau doublé sur un an. Vers 02h30 GMT, la devise japonaise s'appréciait de 0,09% à 148,45 yens pour un dollar, après avoir joué du yo-yo. Publicité Puces: TSMC brille, Disco dévisse Le mastodonte taïwanais des semi-conducteurs TSMC grimpait fortement à Taïpei (+2,21%) vers 02h30 GMT, après avoir relevé la veille ses prévisions pour 2025. TSMC, qui compte les américains Nvidia et Apple parmi ses clients, s'attend désormais à une hausse de 30% de ses ventes en dollars américains sur l'année, contre une augmentation autour de 25% attendue jusqu'ici, en raison de l'essor toujours insolent de l'intelligence artificielle (IA). À l'inverse, Disco, groupe japonais fabricant des équipements de précision destinés à la production de puces, dévissait de 10,2% à la Bourse de Tokyo, après avoir indiqué prévoir une baisse annuelle de ses bénéfices et un ralentissement des livraisons sur le prochain trimestre. Les investisseurs «abordent cette saison des résultats avec une vision structurellement optimiste de l'IA et des opportunités qui restent intactes» pour les valeurs tech, «mais des surprises en matière de bénéfices dans les semaines à venir pourraient jouer un rôle clé dans l'évolution du sentiment à court terme», préviennent les analystes d'UBS. Pétrole immobile Le marché pétrolier fait du surplace dans les échanges asiatiques, après avoir nettement grimpé la veille grâce à un regain d'optimisme sur la vigueur de la demande mondiale suite aux bons indicateurs américains. L'enthousiasme est depuis retombé: vers 02h30 GMT, le baril de WTI américain est immobile à 67,54 dollars et celui de Brent de la mer du Nord cède 0,04% à 69,49 dollars.
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Le dollar prend de l'assurance après la volte-face de Trump sur la Fed
Le dollar gagne du terrain jeudi au lendemain d'une frayeur due aux nouvelles menaces de Donald Trump sur un éventuel limogeage d'un président de la Fed, et quelque peu soutenu par des indicateurs économiques meilleurs qu'attendu. Vers 18H00 GMT, le billet vert progressait de 0,50% face à la monnaie unique européenne, à 1,1587 dollar pour un euro. Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d'autres monnaies, prenait quant à lui 0,35% à 98,73 points. «Le dollar américain s'est stabilisé dans des eaux plus calmes ce matin après avoir subi des fluctuations au cours de la séance d'hier», résument dans une note les analystes de Monex USA. Le «buck» - l'un des surnoms de la monnaie américaine - s'est déprécié mercredi après que le président américain a assuré à des journalistes qu'il estimait que le coût de la rénovation des bâtiments de la banque centrale américaine (Fed), à Washington, pouvait être «une raison pour justifier un licenciement» de Jerome Powell. Le marché a estimé que l'éventuel «remplaçant de Powell réduirait agressivement les taux pour plaire à Trump», explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank, d'où la chute du dollar. Le chef d'État a ensuite semblé faire volte-face, jugeant que si M. Powell faisait «du mauvais boulot», il considérerait la possibilité de le destituer comme «très improbable». Publicité En outre, le dollar est porté par des données économiques meilleures que prévu, dont les ventes au détail qui sont reparties à la hausse au mois de juin. Elles ont progressé de 0,6% sur un mois, pour atteindre 720,1 milliards de dollars, alors que les analystes tablaient sur une reprise plus modeste, de l'ordre de 0,2%. Les inscriptions au chômage se sont établies à 221.000 la semaine passée, soit moins que la période précédente et en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 235.000 demandes. «Le dollar a de l'allure mais sa résistance semble faible», tempèrent toutefois les analystes de Brown Brothers Harriman. «Selon nous, un rebond durable du dollar dépend d'une solide reprise des perspectives de croissance de l'économie américaine», ajoutent-ils, en précisant que cela ne semble pas le cas pour le moment.
