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Accord commercial avec Trump: quels sont les pays d'Europe qui ont le plus à perdre

Accord commercial avec Trump: quels sont les pays d'Europe qui ont le plus à perdre

Le Figaro30-07-2025
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DÉCRYPTAGE - L'Allemagne, l'Irlande ou la Belgique sont très exposés au marché américain, sur les filières automobiles et pharmaceutiques. La France est relativement épargnée, bénéficiant de droits nuls sur l'aéronautique.
Bien des détails restent encore à clarifier sur l'accord commercial, acté dimanche dernier en Écosse, entre Donald Trump et Ursula von der Leyen. De 10 % de droits de douane, appliqués depuis le 1er avril sur les importations européennes, à 30 %, menace brandie par le président américain le 12 juillet, la Commission s'est donc satisfaite d'un couperet à 15 %. À ce stade, précise Bruxelles, cela concerne quelque 70 % des importations européennes, incluant l'automobile et les cosmétiques.
Après le deal politique passé dans le domaine de Turnberry, luxueux golf de l'empire Trump, les négociations se poursuivent pour déterminer les différents niveaux de taxations. Un document conjoint doit être finalisé d'ici à la fin de semaine. Plusieurs filières, à commencer par les vins et spiritueux, si sensibles vu de France et d'Italie, ne savent pas à quelle sauce elles vont être mangées. Le sort des produits pharmaceutiques, hautement stratégiques pour le président américain, devrait être scellé d'ici…
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Droits de douane : «des milliards de dollars affluent aux États-Unis», se félicite Donald Trump
Droits de douane : «des milliards de dollars affluent aux États-Unis», se félicite Donald Trump

Le Figaro

time35 minutes ago

  • Le Figaro

Droits de douane : «des milliards de dollars affluent aux États-Unis», se félicite Donald Trump

La plupart des surtaxes imposées par le président américain à ses partenaires commerciaux sont entrées en vigueur ce jeudi matin. Certains pays paient le prix fort. «Il est minuit!!! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les États-Unis d'Amérique !» Le président américain Donald Trump s'est félicité ce jeudi 7 août sur son réseau Truth Social de l'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane avec des dizaines de pays, esquissant le nouvel ordre commercial mondial imposé à ses partenaires. Ces différentes surtaxes, entrées en vigueur à 6h01 heure de Paris, une semaine après la signature du décret par le président américain, viennent remplacer, pour les économies concernées, celle de 10% appliquée depuis avril sur quasiment tous les produits entrant aux États-Unis. Il s'agit, selon Donald Trump, de rééquilibrer les échanges entre les États-Unis et ses partenaires, qui «profitent» d'après lui de la première puissance économique. «Des milliards de dollars, provenant en grande partie de pays qui ont profité des États-Unis en se frottant les mains, vont commencer à affluer aux États-Unis», avait déjà claironné le dirigeant quelques minutes avant l'échéance. Publicité Des surtaxes de 15% à 41% Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, comprise entre 15% et 41%. L'Union européenne (UE), le Japon ou la Corée du Sud, qui comptent parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, sont désormais concernés par un taux d'au moins 15%. Avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles taxes, le taux effectif moyen appliqué aux produits entrant dans le pays était de 18,4%, le plus élevé depuis 1933, selon le centre de recherche Budget Lab de l'Université Yale. Cette hausse supplémentaire devrait porter ce taux à près de 20%, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Cela en ferait le plus élevé depuis le début des années 1930, selon le Budget Lab. Et de nouvelles annonces devraient suivre, puisque le locataire de la Maison Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés. Ces derniers, ainsi que les puces, devraient se voir appliquer une taxe de 100%, a-t-il précisé mercredi, sans plus de détails. Très peu d'accords Certains pays, à l'image de la Suisse, ont tenté jusqu'au dernier moment de faire évoluer le taux qui leur a été affecté, la Confédération envoyant à Washington sa présidente, Karin Keller-Sutter, et son ministre de l'Économie, Guy Parmelin. Pour l'heure, alors que le gouvernement américain assurait que «des dizaines d'accords» seraient signés ces derniers mois, tout juste sept se sont matérialisés, notamment ceux avec l'Union européenne, le Japon ou le Royaume-Uni. Il s'agit le plus souvent seulement de préaccords, devant être formalisés, accompagnés de promesses d'investissements massifs aux États-Unis de la part des pays ou blocs concernés. Rare exception, le Mexique a échappé aux nouvelles hausses. Le président Trump a prolongé de 90 jours les conditions douanières dont il bénéficie actuellement, à savoir 25% sur les produits entrant aux États-Unis en dehors de l'accord de libre-échange nord-américain. En revanche, l'heure n'est pas à la détente avec le Canada, qui a vu le 1er août augmenter la surtaxe appliquée sur ses produits, à 35%. Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a cependant relativisé l'impact de cette surtaxe, estimant que plus de 85% des exportations canadiennes vers son voisin n'étaient pas concernées. Publicité L'Inde et le Brésil paient le prix fort L'administration Trump se montre particulièrement ferme avec certains pays. Donald Trump a ainsi signé la semaine dernière un décret imposant 50% de surtaxe douanière au Brésil, entré en vigueur mercredi. Là encore, les nombreuses exceptions font que moins de 35% des produits sont concernés, selon Brasilia. Cette surtaxe fait office pour Donald Trump de représailles contre les poursuites visant l'ex-président Jair Bolsonaro, son allié d'extrême droite, accusé d'avoir tenté un coup d'État après sa défaite à l'élection de 2022. L'Inde doit composer avec des droits de douane de 25%, qui passeront dans trois semaines à 50% sur un certain nombre de produits, Donald Trump reprochant à New Delhi le manque d'ouverture de son économie et ses achats de pétrole russe sous sanction. Les pays concernés commencent néanmoins à s'adapter : le Brésil, qui a déposé plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC), veut aider ses entreprises à diversifier leurs débouchés. De leur côté, le Canada et le Mexique veulent étendre leur coopération économique afin d'être moins dépendants des États-Unis, a souligné mercredi la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum. Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, qui gonflent les recettes publiques d'une économie largement endettée. L'impact des droits de douane continue cependant d'inquiéter les économistes, qui les voient peser aux États-Unis sur l'inflation, en hausse en juin à 2,6%, avec le risque de voir la croissance ralentir, les analystes s'attendant à ce qu'elle ne dépasse pas 1% en rythme annualisé sur le second semestre.

Droits de douane : pourquoi vous n'avez pas fini d'en entendre parler, même après cette étape du 7 août
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Droits de douane : pourquoi vous n'avez pas fini d'en entendre parler, même après cette étape du 7 août

INTERNATIONAL - L'interminable feuilleton des droits de douane mis en scène par Donald Trump depuis plusieurs mois va connaître une évolution majeure ce jeudi 7 août. Sans pour autant s'arrêter puisqu'une autre échéance est déjà programmée dans trois mois, et tout cela sans compter sur les sautes d'humeur du président américain et de potentielles nouvelles annonces inattendues. Si le Brésil a ouvert le bal dès mercredi, désormais visé par une surtaxe de 50 % sur ses produits importés aux États-Unis, un train de nouvelles surtaxes imposées par Washington entre en vigueur ce jeudi sur les produits de la plupart de ses partenaires commerciaux. Tous les pays du monde étaient déjà visés par une surtaxe plancher de 10 % depuis avril, qui s'additionne avec les droits de douane qui existaient au préalable. Mais pour une grande partie d'entre eux, dont les poids lourds du commerce mondial, la surtaxe sera relevée. Le minimum a été fixé à 15 %, pour le Japon, la Corée du Sud ou encore l'Union européenne, dont certains secteurs sont exemptés conformément à un accord avec Washington. Des pays qui n'étaient pas visés par une surtaxe punitive entrent par ailleurs dans la liste, à l'instar de la Turquie (désormais 15 %). Pression sur l'Inde Le Canada est lui visé par un décret à part, qui fait passer les droits de douane sur ses produits importés aux États-Unis de 25 % à 35 %. Cette hausse concerne uniquement les produits ne transitant pas dans le cadre de l'accord de libre-échange nord-américain (ACEUM). De son côté, l'Inde est l'un des grands perdants de l'histoire, puisque Donald Trump a accentué la pression sur le pays asiatique en signant mercredi un décret ajoutant 25 % de droits de douane supplémentaires. Cette nouvelle surtaxe vient donc se greffer à celle de 25 % qui doit entrer en vigueur ce jeudi et ne sera effective que dans 21 jours. Elle ne s'appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient toutefois en réduire sensiblement la portée. Mais comme tout semble mouvant et réajustable en permanence avec l'administration Trump, la situation pourrait encore évoluer au gré de négociations, quand bien même ces nouveaux droits de douane sont « quasiment définitifs », selon le représentant américain au Commerce. Ces « accords » laissent en effet ouvertes des questions cruciales : des exemptions sont-elles possibles ? Qu'en sera-t-il de secteurs comme l'automobile, la pharmacie, les semi-conducteurs ? Quel sera le sort réservé à la Chine ? Tous les pays vont-ils accepter sans sourciller leur sort ? La Suisse, par exemple, a été particulièrement sonnée par les annonces de la Maison Blanche qui a relevé les droits de douane applicables aux produits helvétiques à 39 %, contre 31 % initialement prévus début avril. En urgence, la présidente du pays Karin Keller-Sutter a été reçue mercredi, à huis clos, par le secrétaire d'État américain Marco Rubio, dans l'espoir de pouvoir négocier un deal plus attrayant. Un sursis pour le Mexique La situation du Mexique est particulière aussi, puisque sa présidente Claudia Sheinbaum a obtenu un sursis de 90 jours sur une surtaxe à 30 %, maintenant pour le moment à 25 % les droits de douane sur les produits entrant aux États-Unis en dehors de l'accord de libre-échange nord-américain. D'ici là, de nouvelles négociations pourraient avoir lieu entre les deux pays. Enfin pour l'Union européenne, Bruxelles avait annoncé mardi suspendre ses représailles aux droits de douane de Donald Trump, en raison de l'accord commercial noué avec les États-Unis. Au cours des derniers mois, la Commission avait préparé une liste de produits américains qui seraient taxés si les États-Unis et l'UE ne parvenaient pas à un accord. Cette liste comprenait 93 milliards d'euros de marchandises : soja, avions, voitures, etc. Mais signe que tout n'est pas figé pour autant, Bruxelles n'a toutefois pas exclu de réactiver ces mesures de riposte si jamais le bras de fer commercial avec l'administration Trump venait à connaître de nouveaux rebondissements. « Nous remettons (ces mesures) au congélateur mais nous pouvons toujours les ressortir », a ainsi expliqué cette semaine un responsable européen sous couvert d'anonymat. Si l'équilibre commercial du monde entre donc dans une nouvelle phase ce jeudi, beaucoup de paramètres et enjeux montrent que les cartes peuvent être rebattues à tout moment. Et c'est bien Donald Trump qui continue d'en dicter le tempo, lui qui aime particulièrement mettre en avant ses talents de négociateur. La Maison Blanche ne s'y est pas trompée en publiant ce week-end sur ses réseaux sociaux une photo du président, de dos, en train de passer un appel, avec cette légende : .

Les droits de douane américains entrent en vigueur ce jeudi : où en est-on ?
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Le Parisien

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  • Le Parisien

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En contrepartie, l'Europe a décidé de ne… rien faire. Aucune mesure de rétorsion ! « Par esprit de négociation », justifie Bruxelles. Tout du moins pour six mois, le temps de voir comment ce deal s'applique. Depuis le virage protectionniste pris par l'administration américaine, la Commission avait pourtant préparé une liste de produits, made in USA, susceptibles d'être taxés si l'Oncle Sam et le Vieux continent ne parvenaient pas à un accord. Cette liste comprenait 93 milliards d'euros de marchandises et notamment des voitures, des avions ou encore du soja.

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