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Présidentielle de 2027 : pour Mathilde Panot, Raphaël Glucksmann incarne « un autre Macron possible »

Présidentielle de 2027 : pour Mathilde Panot, Raphaël Glucksmann incarne « un autre Macron possible »

Le Parisien6 hours ago
Il ne s'est
pas officiellement déclaré pour 2027
, mais La France insoumise (LFI) en a déjà fait son adversaire. À deux ans de
la présidentielle
, les Insoumis ont installé un duel avec le leader de Place Publique
Raphaël Glucksmann
, qui pourrait se déclarer candidat pour l'Élysée. « Monsieur Glucksmann est aujourd'hui un autre Macron possible », a taclé
Mathilde Panot
, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée sur BFMTV dimanche.
Selon la députée du Val-de-Marne, « sur les trente mesures d'urgence qui étaient dans le programme du Nouveau Front populaire (NFP), 21 ne se trouvent plus » dans le programme de l'eurodéputé -
qu'il a présenté le 23 juin
- citant par exemple « le fait de revenir à la retraite à 62 ans et à 60 ans », l'abrogation de Parcoursup ou encore « le fait d'augmenter immédiatement le Smic ».
« Lorsque vous enlevez les trois quarts des mesures d'urgence du Nouveau Front populaire, vous êtes plutôt dans une gauche d'accompagnement », a-t-elle jugé à propos de Raphaël Glucksmann, LFI se qualifiant davantage dans « une gauche de rupture ».
Des termes déjà employés dans la semaine par le député insoumis Paul Vannier, qui avait déclaré, en petit comité : « Il y aura lui et nous, à gauche. Comme d'habitude, la gauche d'accompagnement et la gauche de rupture. »
« Un autre Macron est possible », avait aussi déjà écrit la députée Clémence Guetté sur
une note de blog,
en réaction à la présentation du programme de Raphaël Glucksmann, l'accusant d'omettre « des pans entiers des combats pourtant indispensables quand on prétend parler à la gauche ».
« Son programme est plus proche du programme d'Emmanuel Macron en 2017 que du programme du Nouveau Front populaire », que Raphaël Glucksmann avait pourtant approuvé, a aussi martelé Manuel Bompard, le coordinateur national de LFI.
Les Insoumis se frottent aussi les mains de l'arrivée au sein de Place publique
de Sacha Houlié, ex-macroniste
, après celle de l'ex-ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
Parmi les mieux placés dans les sondages à gauche à ce stade, l'essayiste de 53 ans, très identifié sur la défense de l'Ukraine et de l'Europe, est devenu synonyme d'inquiétude pour LFI, qui a décidé d'en faire
son principal adversaire à gauche
. Un duel d'autant plus évident que l'eurodéputé porte une ligne clairement anti-LFI, et assume le principe des deux gauches irréconciliables.
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Ces derniers, qui y sont très opposés, devraient, comme lors de la première lecture, retoquer une nouvelle fois le texte. Qui pourrait alors revenir dans la foulée, jeudi ou vendredi, en dernière lecture au Palais Bourbon. « Le timing va être ric-rac, mais ça va le faire ! », s'enthousiasme un député favorable à cette modification du mode de scrutin, qui, si elle était définitivement adoptée, serait effective pour les municipales de 2026. Un accord sur la loi Duplomb pour les agriculteurs Ce n'est pas tout. La proposition de loi visant à « lever les contraintes » des agriculteurs du sénateur LR Laurent Duplomb, adoptée en milieu de semaine dernière au Sénat après un accord en CMP quelques jours plus tôt, doit être votée dans sa version définitive, mardi, à l'Assemblée nationale. Bénéficiant du soutien d'une grande partie des macronistes, des LR et du Rassemblement national, elle devrait être adoptée sans difficulté. Pour autant, son parcours n'aura pas été sans polémiques. 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