
La voix des pianistes
Ce sont 48 pianistes du dimanche de partout au Québec qui ont été retenus pour auditionner devant le jury à la télé. De ce nombre, la moitié a été retranchée. Au fil de la saison et de différentes épreuves, les 24 participants tenteront de mettre en pratique les conseils des juges – les deux animateurs, mais aussi des juges invités, comme Alex Nevsky et Louis-Jean Cormier. Les quatre finalistes concourront une dernière fois lors du 12e et ultime épisode, à l'issue duquel le gagnant remportera un grand prix d'une valeur de 20 000 $.
Que le concept de Piano public puisse faire penser à celui de La voix n'est pas fortuit. Ce nouveau concours télévisé, qui arrive en ondes le 6 septembre, est produit par la même boîte, Déferlantes, à qui l'on doit aussi Star Académie.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Le producteur Jean-Philippe Dion
« On n'est pas dans la grosse compétition, par contre. On veut que ce soit léger, que ce soit estival. Au départ, on se demandait même si ça allait être intéressant à la télé de voir du monde jouer du piano. Car ce n'est pas comme un concours de chant ou de danse, où il y a toutes sortes d'artifices sur la scène durant les performances. Mais finalement, on voit que c'est super le fun à regarder, car on se laisse complètement transporter par les prestations », précise le producteur Jean-Philippe Dion, vice-président de Déferlantes.
Très bon niveau
Les participants, qui ont entre 12 et 74 ans, ont tous des parcours différents. Certains jouent du populaire, d'autres du classique ou du jazz. Aucun d'entre eux ne gagne sa vie avec la musique, mais quelques-uns ont évolué dans des cercles professionnels dans le passé.
Une candidate, qui à cause d'un grave accident n'avait pas participé à une audition qui aurait pu changer le cours de sa vie, n'avait pas touché à un piano depuis 30 ans. Tout le monde sur le plateau est tombé sous son charme, dit-on. Des histoires touchantes comme celle-là, on nous en promet d'autres durant cette aventure.
C'est important de dire que le niveau est très élevé, même si ce ne sont pas tous des gens qui ont étudié là-dedans. Il y a beaucoup de talent qui explose grâce à cette émission-là.
Viviane Audet, coanimatrice de Piano public
Pianiste, comédienne, auteure-compositrice-interprète, Viviane Audet, qui a justement lancé un album instrumental, Le piano et le torrent, plus tôt cette année, fait ses premières armes à l'animation avec Piano public. Un défi de taille certes, mais surtout, une offre qu'elle ne pouvait refuser.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
La coanimatrice Viviane Audet au piano
« Si on m'avait dit il y a 10 ans que j'animerais avec Gregory Charles, je n'y aurais pas cru. Je suis de la génération qui a écouté Les Débrouillards. La première journée, je n'en revenais pas de ce que je vivais. Mais à bien y penser, je pense que secrètement, je rêvais d'animer. Je ne le disais juste pas », a confié Viviane Audet, alors que les médias étaient conviés la semaine dernière à rencontrer l'équipe avant l'enregistrement d'un épisode.
Le Québec, terre de piano
Chaque épisode est tourné dans un endroit différent. Jusqu'ici, la production s'est notamment déplacée en plein cœur du Plateau Mont-Royal à Montréal, à Québec, à Trois-Rivières et à Sutton. Le plateau est toujours aménagé à l'extérieur, ce qui permet de belles prises de vue. Chaque fois, des curieux qui passent par là se mêlent au public sur place pour venir écouter les prestations.
L'équipe est ainsi aux premières loges pour prendre la mesure de l'intérêt que portent les Québécois à la musique instrumentale.
Au cours des dernières années, ce genre musical est devenu l'un des plus populaires sur les plateformes d'écoute, en grande partie grâce au succès d'Alexandra Stréliski et de Jean-Michel Blais.
« Si on n'y portait pas attention, on pourrait penser que le Québec est d'abord et avant tout une place de guitare, car à peu près toutes nos stars des 50 dernières années en jouaient : Félix Leclerc, Patrick Norman, Louis-Jean Cormier… Mais aujourd'hui, on se rappelle que le piano a joué un rôle important dans notre histoire. À l'époque, les gens n'étaient pas riches, mais ils avaient souvent un piano dans la maison. C'est ça qui a permis l'essor de grands talents, comme Claude Léveillée », rappelle Gregory Charles.
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Gregory Charles au piano, avant l'enregistrement d'un épisode
Il est convaincu que Piano public saura plaire à tout le monde, et pas seulement aux mélomanes. Pas besoin de savoir jouer de la musique pour apprécier le talent, croit Gregory Charles.
« Personne ne regarde La voix et Star Académie en se demandant quelle est la technique du chanteur ou combien de notes il chante. On se laisse transporter, c'est tout. On accroche sur une pièce plutôt qu'une autre à cause du style. On s'attache plus à tel ou tel candidat à cause de son charisme. Avec le piano, c'est la même chose. »
Piano public, à Télé-Québec, dès le samedi 6 septembre, 21 h
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