
Les Gones, les Aiglons, les Ti Zefs... d'où viennent les surnoms des clubs de Ligue 1 ?
Cette saison en Ligue 1, les Merlus vont affronter les Dogues, les Rouge et Bleu seront opposés aux Rouge et Noir et les Pitchouns défieront les Minots. Le Championnat de France regorge de surnoms d'équipes plus ou moins originaux, parfois surprenants, et dont les supporters eux-mêmes ne connaissent pas toujours l'origine. Petite session de rattrapage.
Autant le dire d'emblée : de nombreux clubs de L1 ont pour surnom les couleurs de leurs maillots, tout simplement. On parle ainsi des Rouge et Bleu pour désigner les joueurs du PSG ou des Rouge et Blanc pour ceux de l'AS Monaco, en référence aux couleurs de la ville de Paris et du drapeau de la Principauté. Les Rennais, eux, sont appelés les Rouge et Noir. Mais d'autres clubs ont opté pour des noms de couleurs un peu moins usités.
Les Sang et Or, les Grenats, les Ciel et Marine
Contrairement à une idée reçue, les couleurs Sang et Or de Lens ne sont pas une référence au passé minier de la ville (le rouge pour le sang des mineurs et l'or car le charbon était une matière précieuse), mais plutôt au rouge et jaune du drapeau espagnol. C'est en passant en 1923 devant les ruines de l'église Saint-Léger, vestige de la présence espagnole dans l'Artois aux XVIe et XVIIe siècles, que le président de l'époque René Moglia aurait fait ce choix.
Les Ciel et Marine du Havre, eux, doivent leur surnom aux fondateurs britanniques du club, qui n'ont pas voulu choisir entre les couleurs des universités que les uns et les autres avaient fréquentées : le bleu ciel pour l'université de Cambridge et le bleu marine pour celle d'Oxford. À Metz, les Grenats ont hérité d'une des couleurs du Cercle Athlétique Messin, auquel la section de football était rattachée, pour se détacher pendant l'entre-deux-guerres du blanc et du noir, couleurs du blason de la ville mais aussi de l'équipe nationale d'Allemagne.
Les Minots, les Gones, les Pitchouns
Les habitants de Lyon, et par extension les joueurs de l'OL, sont surnommés les Gones, un terme affectueux désignant les enfants, les gamins. Exactement comme les Pitchouns en occitan, le surnom donné à la jeune génération toulousaine, et qui a notamment permis au club de la Ville rose de remonter du National à la Ligue 1 au début des années 2000. De la même manière, les Minots étaient le surnom des jeunes joueurs de l'OM qui ont sauvé le club de la disparition au début des années 80. Les Marseillais sont également appelés les Phocéens, en référence aux premiers habitants de la cité portuaire originaires de Phocée, en Grèce antique.
Autre spécificité locale : le surnom des joueurs du Stade Brestois. Les Ti Zefs sont les habitants de « Brest même », par opposition à ceux du quartier de Recouvrance, sur la rive droite. Deux théories s'opposent sur l'origine de ce surnom. Il viendrait soit du zéphyr, ce vent d'ouest surnommé « zef » (petit zéphyr donnant le nom « ti zef »), soit de la présence de nombreux Brestois portant le prénom Joseph sur la rive gauche, alors que les habitants de Recouvrance, eux, sont appelés les Yannick (pour « petit Yann »).
Les Aiglons, les Dogues, les Canaris, les Merlus
Si les surnoms animaliers sont bien moins courants dans le foot français que pour les franchises des sports américains, il existe tout de même quelques exemples au sein de la Ligue 1. Les Lorientais sont appelés les Merlus, une spécialité historique du port de Lorient. Un peu plus à l'est, on trouve les Canaris de Nantes, nommés ainsi en raison de la couleur principale de leur maillot, le jaune. Quant au surnom de Dogues, on l'attribue à une phrase d'un journaliste parisien au sujet des joueurs de l'Olympique lillois, ancêtre du LOSC, qui ne lâchaient rien sur le terrain.
Enfin, l'aigle est l'un des symboles de la ville de Nice, présent sur son blason, d'où le surnom d'Aiglons pour les joueurs du Gym (le club était à l'origine la section football d'un club omnisports, le Gymnaste Club de Nice). Ailleurs qu'en Première Division, on retrouve aussi l'Ours à Ajaccio, les Crocodiles à Nîmes, les Lionceaux à Sochaux ou encore les Chamois à Niort, disparus en 2025.
Les Ajaïstes, les Scoïstes, les Hacmen, les Racingmen
Certains clubs de Ligue 1, pour finir, tirent leur surnom du sigle de l'équipe. C'est le cas des Ajaïstes à Auxerre (pour AJA, Association de la jeunesse auxerroise), des Scoïstes à Angers (pour SCO, Sporting Club de l'Ouest) ou des Hacmen au Havre (pour HAC, Le Havre Athletic Club). De la même façon, les joueurs du Racing Club de Strasbourg sont surnommés les Racingmen.
Le Paris FC, de son côté, ne dispose pas encore d'un surnom consacré mais son retour en Première Division cette année, pour la première fois depuis 1978-1979, devrait permettre d'y remédier, notamment pour différencier les promus de leurs voisins du PSG.

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