
Le pétrole se renforce avant la réunion Trump-Poutine
Le président américain a souligné jeudi que seul un sommet tripartite incluant aussi Volodymyr Zelensky pourrait sceller un accord de paix en Ukraine, répétant qu'il faudrait «partager» des territoires. La rencontre de vendredi «va ouvrir la voie à une autre», a assuré Donald Trump à la radio Fox News, estimant toutefois à «25%» le risque d'échec de ce tête-à-tête. La veille, il a averti que la Russie ferait face à des «conséquences très graves» si elle n'acceptait pas de mettre fin à la guerre, sans rentrer dans les détails.
Publicité
Incertitudes
«Certains opérateurs craignent que si la rencontre ne se passe pas bien, nous assistions à des sanctions plus sévères sur le brut russe, privant ainsi le monde de ce pétrole ou rendant son accès au marché beaucoup plus difficile», souligne Stephen Schork. Cela tirerait mécaniquement les cours de l'or noir vers le haut, Moscou étant l'un des principaux exportateurs mondiaux de pétrole.
Au cours de l'été, Donald Trump a menacé d'appliquer des droits de douane sur les produits issus des pays acheteurs de brut russe, en visant spécifiquement l'Inde. Globalement, «les attentes pour la réunion (de vendredi) changent presque d'heure en heure», souligne Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Energy, ce qui rend très incertaine l'évolution à court terme des prix du brut.
En parallèle, les investisseurs s'attendent à un surplus de production d'or noir dans les prochains mois. Le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié mercredi prévoit ainsi la constitution de stocks importants de pétrole en fin d'année et en 2026. Il met notamment en avant une production plus abondante des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui ont rehaussé leurs quotas ces derniers mois.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
7 hours ago
- Le Figaro
Semi-conducteurs, acier : Trump précisera dans les prochaines semaines le taux des nouveaux droits de douane
«Je vais annoncer de nouveaux droits de douane la semaine prochaine ou celle d'après, sur l'acier et, je pense, sur les semi-conducteurs», a déclaré Donald Trump avant d'embarquer dans Air Force One, avant sa rencontre avec Vladimir Poutine. Le président américain prévoit d'annoncer «la semaine prochaine ou celle d'après» les droits de douane qui seront imposés sur les semi-conducteurs, a-t-il affirmé vendredi avant son départ pour l'Alaska, où il doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine. «Je vais annoncer de nouveaux droits de douane la semaine prochaine ou celle d'après, sur l'acier et, je pense, sur les semi-conducteurs», a déclaré Donald Trump avant d'embarquer dans Air Force One. «Ce sera à un taux plus bas dans un premier temps pour leur (les fabricants, NDLR) laisser le temps de venir s'installer ici puis ce sera très élevé. Et s'ils ne les fabriquent pas ici ils auront à payer une surtaxe très élevée», a-t-il ajouté. Donald Trump présente notamment ses droits de douane comme un moyen d'inciter à la relocalisation d'usines, en particulier dans les secteurs qu'il juge stratégiques tels que les semi-conducteurs, l'acier et l'aluminium, l'automobile ou l'industrie pharmaceutique. Publicité «Je n'ai pas encore vérifié les taux» «Ils vont tous venir parce qu'ils veulent éviter les droits de douane. S'ils ne s'installent pas ici, ils auront à payer, dans certains cas, 200%, 300%, je n'ai pas vérifié encore les taux», a avancé Donald Trump, sans préciser à quels secteurs il faisait référence. Le président américain avait annoncé le 6 août sa volonté d'imposer 100% de droits de douane sur les semi-conducteurs, sans néanmoins préciser la date d'entrée en vigueur de cette nouvelle surtaxe. En parallèle, il souhaite imposer une surtaxe également sur les produits pharmaceutiques, qui sera d'abord «un droit de douane bas». Mais «dans un an, un an et demi maximum, cela sera 150% et ensuite 250%», avait précisé Donald Trump le 5 août. Il avait ajouté que les taux appliqués, tant pour les produits pharmaceutiques que les semi-conducteurs, devraient être connus «dans le courant de la semaine prochaine». Cette annonce semble donc être reportée de plusieurs jours. La possible instauration de droits de douane sur les semi-conducteurs inquiète cependant les marchés. Les titres de Nvidia et AMD, deux des principaux fabricants, perdaient respectivement 1,37% et 1,60% dans la matinée à Wall Street. Concernant l'acier, 50% de droits de douane sont déjà appliqués depuis le mois de mars sur les importations aux Etats-Unis. La Maison Blanche n'a jusqu'ici pas laissé entendre qu'une nouvelle hausse devrait intervenir.


Le Figaro
11 hours ago
- Le Figaro
Sommet Trump-Poutine en Alaska: «L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - Pour Elina Ribakova, chercheuse associée à l'Institut Bruegel, les sanctions occidentales ont «fragilisé l'économie russe», mais leur effet reste limité si elles ne sont pas appliquées strictement et renfoncées au fil du temps. À quelques heures de la rencontre très attendue entre Donald Trump et Vladimir Poutine, prévue ce vendredi 15 août en Alaska, les efforts diplomatiques se multiplient pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon Elina Ribakova, également vice-présidente pour la politique étrangère à la Kyiv School of Economics et chercheuse associée au Peterson Institute for International Economics, la portée des sanctions actuelles est réelle, mais il ne faut pas surestimer leur pouvoir : «Beaucoup de personnes pensent que les sanctions peuvent mettre fin à un conflit en un claquement de doigts, mais ce n'est pas comme cela que ça fonctionne». Elle analyse auprès du Figaro leur effet jusqu'alors et les leviers permettant de renforcer leur efficacité. «L'histoire montre que les sanctions, même massives, n'ont jamais suffi à mettre fin à une guerre», juge Elina Ribakova. Peterson Institute for International Economics. LE FIGARO. – Quel est le bilan des sanctions imposées à la Russie depuis 2022 ? ELINA RIBAKOVA. – Les sanctions occidentales ont été très larges, couvrant trois domaines majeurs : le secteur financier, l'énergie et les exportations…


Le Figaro
13 hours ago
- Le Figaro
L'Arctique pourrait-il faire l'objet d'un grand «deal» entre Moscou et Washington?
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Gaz, pétrole, minerais, routes maritimes: bien loin du théâtre européen, la région glaciaire concentre des intérêts mutuels bien compris entre les deux principales puissances polaires. «C'est en Alaska et dans l'Arctique que convergent les intérêts économiques de nos pays», déclarait la semaine dernière Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, évoquant la perspective de «projets d'envergure mutuellement avantageux». Le message est clair : la coopération économique dans l'Arctique sera à l'agenda de la rencontre prévue ce vendredi en Alaska entre Vladimir Poutine et Donald Trump. Offrir un «deal» juteux et gagnant-gagnant, puis l'exploiter pour arracher des concessions politiques sur l'Ukraine : voici une tactique qui semble tout droit sortie du best-seller culte de Donald Trump, The Art of the Deal (L'Art de la négociation), et que le président russe ne manquera pas de reprendre à son compte pour séduire le président américain. Mais quels pourraient être les points de convergence économique entre la Russie et les États-Unis dans la région ?