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Salvador: Les peines alourdies pour l'assassinat de journalistes

Salvador: Les peines alourdies pour l'assassinat de journalistes

24 Heuresa day ago
La justice du Salvador a alourdi jeudi les peines prononcées contre des anciens militaires pour l'assassinat de journalistes néerlandais.
Publié aujourd'hui à 05h15 Mis à jour il y a 2 minutes
L'entrée du Centre judiciaire de Chalatenango, lors d'une audience publique sur les anciens officiers militaires accusés d'avoir ordonné le meurtre de quatre journalistes néerlandais pendant la guerre civile au Salvador, le 3 juin 2025.
AFP
Un tribunal du Salvador a alourdi jeudi de 15 à 60 ans de prison les peines qu'il avait prononcé en juin contre trois ex-militaires pour l'assassinat de quatre journalistes néerlandais en 1982, pendant la guerre civile.
En juin, le tribunal de première instance de Dulce Nombre de Maria, dans le nord du pays, avait condamné les trois accusés à 15 ans de prison chacun. Mais en rendant son jugement écrit jeudi, il a précisé qu'il s'agissait de 15 ans de prison pour chacun des quatre assassinats, soit 60 ans de prison au total.
L'avocat des victimes, Gustavo Huezo, a par la suite expliqué que les condamnés ne devront purger que 30 ans de prison, le maximum prévu par la loi à l'époque des faits. L'ancien ministre de la Défense condamné
Les condamnés sont l'ancien ministre de la Défense et général José Guillermo Garcia, 91 ans, ainsi que les colonels à la retraite Francisco Moran, 93 ans, et Mario Adalberto Reyes Mena, 85 ans.
La Cour suprême salvadorienne a approuvé en mars une demande d'extradition de Mario Adalberto Reyes Mena, qui vit aux États-Unis. José Guillermo Garcia Francisco Moran sont assignés à résidence dans un hôpital privé de San Salvador. Aucun n'a assisté au procès.
Koos Jacobus Andries Koster, Jan Cornelius Kuiper Joop, Hans Lodewijk ter Laag et Johannes Jan Willemsen avaient été tués le 17 mars 1982 alors qu'ils tournaient un documentaire sur la guerre civile salvadorienne (1980-1992). Une embuscade de l'armée dans une zone rurale
L'enquête sur leur mort n'avait commencé qu'en 1993 avec la création, sous les auspices de l'ONU, de la Commission Vérité pour faire la lumière sur les atrocités commises durant la guerre civile. Cette commission a établi qu'ils avaient péri lors d'une embuscade de l'armée dans une zone rurale du département de Chalatenango (nord).
L'affaire a été instruite en 2018, après que la Cour suprême salvadorienne a déclaré inconstitutionnelle en 2016 une loi d'amnistie de 1993 qui pardonnait les crimes de la guerre civile.
Les quatre journalistes travaillaient pour la chaîne néerlandaise IKON TV, créée par des communautés ecclésiales. «Le retard de la justice»
Le tribunal a également ordonné à l'État salvadorien de demander pardon publiquement à la famille des quatre journalistes «pour le retard de la justice» et parce que «les auteurs principaux» appartenaient au haut commandement militaire. Ces excuses devront être présentées sous 30 jours par le président Nayib Bukele en tant que commandant des forces armées.
La guerre civile au Salvador entre les forces militaires et la guérilla de gauche a fait plus de 75'000 morts et environ 7000 disparus.
José Guillermo Garcia commandait les armées de 1979 à 1983, années des pires massacres perpétrés par des militaires. Newsletter
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Recherché, le chef des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, a choisi de se rendre à la justice bosnienne pour être interrogé par le parquet. Publié aujourd'hui à 22h37 Milorad Dodik, à Sarajevo, le 24 avril 2025. AFP La justice bosnienne a annulé vendredi le mandat d'arrêt contre le chef politique des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, recherché dans un dossier pour «attaque contre l'ordre constitutionnel» , après la décision du suspect d'être interrogé par le parquet, a-t-on annoncé de source judiciaire. «Le suspect Milorad Dodik s'est volontairement présenté le 4 juillet devant le Parquet de Bosnie-Herzégovine, en compagnie de son avocat, pour être interrogé en qualité de suspect dans le cadre de l'enquête», ont déclaré le parquet et la Cour d'État de Bosnie dans un communiqué commun, précisant que la demande de sa mise en détention avait été «annulée» et qu'il avait aussitôt été remis en liberté conditionnelle. «Procès politique» Milorad Dodik, 66 ans, qui est président de l'entité serbe de Bosnie (la Republika Srpska), est recherché depuis le 18 mars par la justice locale pour avoir préconisé l'interdiction pour la police et la justice centrales du pays d'exercer sur le territoire de l'entité serbe. Il s'agissait de sa réaction à la condamnation par la Cour d'État de Bosnie, à Sarajevo, à un an de prison et à six ans d'inéligibilité pour le non-respect des décisions du Haut représentant international, chargé de faire respecter l'accord de paix dans le pays. Il s'agit d'un verdict de première instance et une décision en appel devrait bientôt être annoncée. Mais Milorad Dodik avait rejeté ce verdict en dénonçant un «procès politique». Et il avait alors incité le Parlement de la Republika Srpska à adopter aussitôt des lois pour interdire aux institutions policières (Sipa) et judiciaires centrales du pays d'exercer dans l'entité serbe, soit sur 49% du territoire du pays. Arrestation trop risquée Le Parquet d'État a ensuite ouvert une enquête sur ses activités jugées sécessionnistes, mais son arrestation paraissait impossible et trop risquée dans un pays divisé où la paix semble fragile, trente ans après un sanglant conflit intercommunautaire (1992-1995). Cependant, Milorad Dodik a effectué plusieurs voyages à l'étranger, en Serbie, en Russie et en Hongrie. La Bosnie d'après-guerre est divisée en deux entités autonomes, la RS et la Fédération croato-musulmane, associées par un faible gouvernement central. En lire plus sur la Bosnie Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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