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Huit morts dans une attaque des paramilitaires contre un abri pour civils

Huit morts dans une attaque des paramilitaires contre un abri pour civils

La Presse10-07-2025
Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, dévasté ce pays pauvre d'Afrique de l'Est et provoqué ce que l'ONU décrit comme la « pire crise humanitaire » actuelle dans le monde.
Huit morts dans une attaque des paramilitaires contre un abri pour civils
(Port-Soudan) Les paramilitaires soudanais ont tué huit personnes lors d'une attaque contre un abri où des civils s'étaient réfugiés dans la ville assiégée d'el-Facher, dans l'ouest du Soudan, a annoncé jeudi une source médicale.
Agence France-Presse
Les Forces de soutien rapide (FSR) « ont bombardé à l'aide d'un drone un abri où des civils s'étaient réfugiés, tard dans la nuit de mardi à mercredi », a précisé à l'AFP un médecin de l'hôpital universitaire d'el-Facher, l'un des derniers établissements de santé encore opérationnels dans la ville.
Pour des raisons de sécurité, ce médecin a requis l'anonymat et utilisé une liaison internet par satellite afin de contourner la coupure des communications.
Le lieu visé « abritait des dizaines de personnes », a témoigné un habitant auprès de l'AFP.
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre pour le pouvoir opposant l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires commandés par son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo.
Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, dévasté ce pays pauvre d'Afrique de l'Est et provoqué ce que l'ONU décrit comme la « pire crise humanitaire » actuelle dans le monde.
El-Facher est la seule capitale provinciale de la vaste région du Darfour à échapper encore au contrôle des FSR, malgré un siège imposé depuis mai dernier.
Civils piégés
Depuis la perte de la capitale Khartoum, reprise par l'armée en mars, les FSR ont intensifié leurs attaques contre el-Facher et les camps de déplacés qui l'entourent, où la famine a déjà été déclarée, dans le but de consolider leur emprise sur le Darfour.
À plusieurs reprises, l'ONU a tiré la sonnette d'alarme sur le sort des civils piégés dans la ville, contraints de se réfugier dans des abris de fortune creusés dans les cours ou devant les habitations.
Le comité de résistance locale, formé de bénévoles qui coordonnent l'aide à travers le pays, a indiqué que la ville avait été secouée toute la journée de mercredi par des tirs d'artillerie des paramilitaires.
La population d'el-Facher, estimée à un million de personnes, survit avec un accès extrêmement limité à la nourriture, à l'eau et aux soins, les infrastructures vitales ayant été gravement endommagées par le manque d'entretien et la pénurie de carburant.
Selon l'ONU, près de 40 % des enfants de moins de cinq ans à el-Facher souffrent de malnutrition aiguë, dont 11 % de malnutrition aiguë sévère.
Des sources humanitaires rappellent qu'une déclaration officielle de famine reste impossible faute de données, mais la ville est déjà largement en proie à une situation de famine généralisée.
Depuis le début du conflit, l'ONU estime à 780 000 le nombre de personnes déplacées d'el-Facher et des camps environnants, dont un demi-million rien qu'en avril et mai, à la suite d'une série d'attaques particulièrement violentes menées par les FSR.
Sur les 10 millions de déplacés que compte aujourd'hui le Soudan, près de 20 % se trouvent dans l'État du Darfour-Nord.
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