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Loi Duplomb : des agriculteurs se mobilisent à Toulouse et dégradent les locaux du parti écologiste EELV

Loi Duplomb : des agriculteurs se mobilisent à Toulouse et dégradent les locaux du parti écologiste EELV

Le Parisien6 days ago
Une centaine d'agriculteurs ont répandu du fumier, des déchets, de la laine et ont jeté des œufs mardi soir sur les locaux du parti EELV à Toulouse pour
soutenir la loi Duplomb
, a constaté une journaliste de l'AFP.
Venus du Tarn, du Gers, du Tarn-et-Garonne, de Haute-Garonne, d'Ariège ou encore de l'Hérault, à l'appel de la Coordination rurale, ils entendaient dénoncer la pétition qui a recueilli plus de 1,7 million de signatures pour demander l'abrogation de cette loi adoptée le 8 juillet. Elle prévoit notamment de réintroduire de manière dérogatoire un
pesticide, l'acétamipride
, interdit en France mais autorisé en Europe.
« Rien à péter Sandrine », pouvait-on lire sur une banderole déployée par les agriculteurs, en réaction aux propos de la députée écologiste Sandrine Rousseau qui avait déclaré sur le site d'actualité le Média :
« Je n'en ai rien à péter »
de la rentabilité des agriculteurs.
La gauche, vent debout contre la loi durant son examen, tente de tirer avantage de la mobilisation citoyenne inédite. « C'est une lutte qui ne fait que commencer », a aussi prévenu Sandrine Rousseau.
Devant le siège du parti écologiste à Toulouse, « on vient dénoncer la manipulation qu'il y a avec cette pétition contre la loi Duplomb. Si on arrête ce produit (…) tout notre sucre et nos noisettes seront importés de l'étranger », a réagi mardi soir auprès de l'AFP Pierre-Guillaume Mercadal, porte-parole de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne.
Pour cet éleveur de cochons laineux, le projet Duplomb est « un signe positif dans le sens où on fait une loi pour les paysans » mais « c'est une goutte d'eau, il faut beaucoup plus. »
L'acétamipride, toxique pour la biodiversité et potentiellement pour la santé humaine, est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale des producteurs étrangers.
« La loi Duplomb n'est pas la meilleure du monde mais c'était celle qui écoutait ce qu'on avait à peu près dit », a déclaré à l'AFP Dominique Raud, vice-présidente de la Coordination Rurale de Haute-Garonne et éleveuse de chèvres en transformation fromagère.
« L'opinion populaire ce sont des gens qui sont en ville, nous, on est dans la campagne », a-t-elle ajouté en référence à la pétition sans-précédent demandant l'abrogation de la loi Duplomb. « On est les premiers écolos (…) On le voit avec le
dérèglement climatique, on le subit
. »
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« De graves répercussions sur ma santé » : l'un des avocats de Cédric Jubillar se retire face à la « pression médiatique »
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Le Parisien

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  • Le Parisien

« De graves répercussions sur ma santé » : l'un des avocats de Cédric Jubillar se retire face à la « pression médiatique »

Un coup de tonnerre à deux mois du procès . L'un des trois avocats de Cédric Jubillar , Jean-Baptiste Alary, annonce ce mardi se retirer définitivement du dossier. « Cette pression médiatique qui pèse énormément depuis le début a eu de graves répercussions sur ma santé. Et pour raisons médicales, j'ai pris la décision, en accord avec mes deux confrères, Mes Alexandre Martin et Emmanuelle Franck, de me retirer du dossier », a-t-il déclaré dans La Dépêche . Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son ex-compagne Delphine en décembre 2020, doit s'ouvrir le 22 septembre prochain pour quatre semaines devant la cour d'assises du Tarn. L'accusé a toujours nié toute implication dans la disparition fin 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn) de sa femme infirmière, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Dans les colonnes de La Dépêche, Jean-Baptiste Alary se dit toujours « convaincu de l'innocence de Cédric Jubillar, lequel me fait entièrement confiance », mais affirme être « au bord de la rupture » en raison de cette affaire aux multiples rebondissements. Dernière en date, comme révélé par Le Parisien-Aujourd'hui en France, la nouvelle petite amie de Cédric Jubillar affirme avoir recueilli ses aveux sur le meurtre de Delphine . Celle-ci a été entendue par la justice dans le cadre d'un supplément d'informations : elle a alors confirmé sa version des faits face aux gendarmes . Selon ses propos, Cédric Jubillar aurait tenté de dissimuler le corps de Delphine et aurait tenté de laver une housse de couette pour effaces des traces.

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POLITIQUE - C'est un seuil de plus de franchi, qui donne encore plus de force à ses opposants. La pétition contre la loi Duplomb, qui permet notamment sous conditions la réintroduction d'un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé ce lundi 28 juillet au matin la barre des deux millions de signatures sur le site de l'Assemblée nationale. Elle demande l'abrogation « immédiate » du texte du sénateur LR Laurent Duplomb, qualifié d' « aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire », mais également « la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée ». Lire aussi Peut-on signer la pétition contre la loi Duplomb plusieurs fois ? Cette pétition avait atteint les 500 000 signatures le week-end dernier, une première sur le portail de l'Assemblée, un seuil qui ouvre la voie à l'organisation d'un débat dans l'hémicycle qui ne permettra toutefois pas, seul, de revenir sur les dispositions déjà adoptées. « De toute façon, le texte sera promulgué » Le gouvernement s'est néanmoins dit favorable à l'organisation de ce débat. Même s'il ne s'agira sûrement en aucun cas de revenir sur les mesures les plus importantes du texte. « Il y aura un débat (parlementaire) si la conférence des présidents de l'Assemblée nationale en décide. Et de toute façon le texte sera promulgué. Le président de la République le rappelait ce matin, à l'issue du conseil des ministres, qu'il est dans l'obligation de promulguer la loi », avait déclaré le 23 juillet la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, alors que les oppositions de gauche avaient réclamé à Emmanuel Macron de ne pas promulguer le texte. « Il n'a pas été question du tout d'une seconde délibération, ce qui me paraîtrait être extrêmement périlleux parce que là, d'abord, ça contreviendrait à ce que les parlementaires eux-mêmes ont voté. Et puis, on compromet possiblement l'issue d'une loi qui, je le rappelle, vise à lever les entraves qui pèsent sur le métier des agriculteurs », avait-elle complété. La décision du Conseil constitutionnel très attendue Dans les prochains jours, une autre date sera également cruciale concernant ce texte : le 7 août, et la délibération du Conseil constitutionnel sur cette loi Duplomb qui devrait « a priori » être rendue ce jour-ci. La décision des Sages, qui peuvent censurer tout ou partie de la loi, sera scrutée de très près, Des députés et sénateurs de gauche avaient saisi mi-juillet le Conseil constitutionnel, arguant que la loi, adoptée au Parlement le 8 juillet, est incompatible avec la préservation de l'environnement et le droit à la santé. Les députés dénoncent également les conditions d'examen du texte. Aucun amendement n'avait pu être débattu dans l'hémicycle de l'Assemblée, le texte ayant été rejeté d'entrée par ses défenseurs pour contourner ce qu'ils avaient qualifié « d'obstruction » de la gauche. Si le texte n'est pas censuré par le Conseil constitutionnel, la gauche appelle d'ores et déjà Emmanuel Macron à demander une nouvelle délibération de la loi au Parlement, comme le lui permet la Constitution. Si elle est bien promulguée par le président, plusieurs groupes de gauche dont les socialistes, ont annoncé vouloir porter une proposition de loi abrogeant les dispositions du texte agricole.

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