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Dans la tourmente, l'administration Trump veut publier des documents de l'affaire Epstein

Dans la tourmente, l'administration Trump veut publier des documents de l'affaire Epstein

24 Heures18-07-2025
Le Wall Street Journal affirme que l'actuel président aurait écrit une lettre inappropriée au financier décédé. Furieux, Trump annonce des poursuites et exige la publication de témoignages judiciaires.
Publié aujourd'hui à 16h12
Donald Trump, sous tension, doit demander la levée du secret judiciaire pour des documents concernant Jeffrey Epstein.
AP PHOTO/ALEX BRANDON
La ministre de la Justice de Donald Trump doit demander vendredi la levée du secret judiciaire pour des documents concernant le financier Jeffrey Epstein, accusé de crimes sexuels, une affaire qui embarrasse depuis plusieurs jours le président américain.
Cela intervient au lendemain de la publication par le Wall Street Journal d'un article explosif attribuant au milliardaire new-yorkais devenu président des États-Unis l'écriture, au début des années 2000, d'une lettre salace à l'attention de Jeffrey Epstein pour ses 50 ans.
Donald Trump, furieux, a annoncé jeudi soir son intention de porter plainte contre le quotidien et son propriétaire magnat des médias Rupert Murdoch. Il a aussi demandé à sa ministre de la Justice de faire rendre publics tous les témoignages «pertinents» de la procédure judiciaire concernant Jeffrey Epstein, mort en 2019 avant son procès. Documents sur Epstein et Ghislaine Maxwell
Pam Bondi a dans la foulée confirmé être «prête» à, dès vendredi, demander à un tribunal la levée du secret judiciaire sur des témoignages effectués dans cette affaire devant un grand jury. Dans la justice américaine, ce collectif de citoyens choisis au hasard intervient au cours de l'enquête et passe en revue preuves et témoignages pour décider d'une éventuelle mise en accusation.
La décision de la publication des témoignages se fera «sous réserve de l'accord du tribunal», a précisé jeudi soir Donald Trump. Mais ces documents «ne concerneront qu'Epstein et (Ghislaine) Maxwell», sa compagne déjà condamnée, et pas d'autres noms, a estimé sur X Daniel Goldman, un élu démocrate et ancien procureur fédéral.
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Le président américain se débat depuis plus d'une semaine d'accusations portées par certains de ses propres partisans qui accusent son gouvernement de mettre trop rapidement le couvercle sur cette affaire. Théories diverses sur la mort d'Epstein
La mort de Jeffrey Epstein, retrouvé pendu dans sa cellule à New York en 2019 avant d'être jugé, a alimenté nombre de théories non vérifiées selon lesquelles il aurait été assassiné pour empêcher des révélations impliquant des personnalités de premier plan.
Des figures proches du mouvement «Make America Great Again» de Donald Trump militent depuis des années pour la publication d'une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein.
Mais il y a une dizaine de jours, le Ministère de la justice et la police fédérale, le FBI, ont établi dans un rapport commun qu'il n'existait pas de preuve de l'existence d'une telle liste ou d'un chantage envers certaines personnalités. Des annonces qui ont entraîné un déferlement de messages furieux venant de comptes «MAGA» sur les réseaux sociaux.
Donald Trump s'en est ouvertement agacé et a qualifié cette frange de ses partisans de «stupides» et leur a demandé de passer à autre chose. Affaire Epstein loin d'être enterrée
Mais l'article publié jeudi soir par le Wall Street Journal ne risque pas d'enterrer l'affaire. Le quotidien affirme que, pour un livre d'or destiné à Jeffrey Epstein en 2003 à l'occasion de son 50e anniversaire, sa compagne Ghislaine Maxwell avait sollicité plusieurs dizaines de ses proches, dont Donald Trump, alors magnat de l'immobilier.
La lettre au nom de Donald Trump comporte plusieurs lignes de texte dactylographié entourées d'un croquis de femme nue, apparemment tracé au marqueur, selon le journal, qui dit avoir vu la lettre mais ne la reproduit pas.
Donald Trump a rapidement qualifié l'article de «faux, malveillant et diffamatoire» et assuré qu'il allait poursuivre en justice «rapidement» le journal, son groupe News Corp et le patron de ce dernier, Rupert Murdoch, un conservateur qui possède aussi Fox News.
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