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« Il avait l'impression de n'être que dans le dépannage » : Alexandre Golovine à la recherche de l'influence perdue à Monaco

« Il avait l'impression de n'être que dans le dépannage » : Alexandre Golovine à la recherche de l'influence perdue à Monaco

L'Équipe23-07-2025
Après une dernière saison où les blessures et la concurrence l'ont éloigné du onze à Monaco, le milieu offensif russe Alexandre Golovine entend redevenir un joueur de premier plan.
Il est l'une des têtes d'affiche de la campagne des nouveaux maillots édition 2025-2026, et « cela dit quelque chose du statut » d'Alexandre Golovine à Monaco, entend-on au club. À 29 ans, le Russe fait partie des meubles à l'ASM où sa longévité le désigne comme un leader de l'équipe et un référent pour les nouveaux arrivants. C'est vers lui que Mika Biereth s'était tourné en janvier lorsque les loyers (exorbitants) pratiqués en Principauté avaient interpellé l'international danois : « Ça peut vraiment coûter 40 000 euros par mois ? »
Privilège de l'ancienneté, Golovine ne paye pas autant : l'ancien joueur du CSKA Moscou a rejoint la Principauté en 2018, à une époque où le prix de l'immobilier était (un peu) moins élevé. A priori, le préavis de départ n'est pas prévu pour cet été. « Il va rester, il est heureux à Monaco, c'est l'un des leaders de l'équipe. On a dit à tous les clubs russes qui nous ont appelé qu'il n'y avait aucune chance pour cet été », certifie son entourage.
Pour voir Paul Pogba en L1 avec Monaco, il faudra être patient
Ce n'était pas la tendance au printemps, lorsque le milieu de terrain (29 matches, 3 buts et 1 passe décisive en 2024-2025, toutes compétitions confondues) semblait compter les jours qui le séparaient d'un hypothétique retour en Russie. À plusieurs équipiers, Golovine avait confié son envie de rentrer au pays.
« Le rythme de cette année était quelque chose de compliqué à gérer pour lui, mentalement, car il a parfois été sur le banc, ce qui était une première pour lui ici »
Thiago Scuro, directeur général de l'AS Monaco
La coupure estivale lui a permis de se ressourcer chez lui, à Novokuznetsk. Il semblerait qu'elle ait aussi atténué sa frustration après un dernier exercice pollué par les blessures. « Le plus difficile de ma carrière sur ce plan-là », a-t-il concédé dans les médias russes. Au total, Golovine a été indisponible 159 jours avec un temps de jeu de quinze minutes réparties en deux apparitions depuis début février. Au-delà des pépins physiques, les choix tactiques opérés par Adi Hütter ont également pu alimenter son insatisfaction.
Un coup à gauche, un coup relayeur, un coup sur le banc. « Il se demandait ''et moi, je joue où'', souligne un proche du groupe. Il avait l'impression de n'être que dans le dépannage. Le passage au 4-4-2 avec Biereth et Embolo devant ne l'a pas non plus servi. ». « Le rythme de cette année était quelque chose de compliqué à gérer pour lui, mentalement, car il a parfois été sur le banc, ce qui était une première pour lui ici », a concédé le directeur général Thiago Scuro.
Une concurrence qui s'étoffe mais une ambition intacte
Alors que faute de départ(s), l'ASM a pour l'instant empilé les joueurs à gauche (Takumi Minanimo, Ansu Fati, Eliesse Ben Seghir) et apporté un concurrent de plus dans l'entrejeu (Paul Pogba), quel peut être son champ d'expression cette année ? « Je suis persuadé que cette saison sera bien meilleure et qu'il va retrouver à son meilleur niveau, assure un proche. Physiquement, tout va bien. Il s'entraîne très dur. »
C'est ce qui nous avait déjà été dit au mois d'avril, avant que le milieu de terrain, touché aux adducteurs, ne disparaisse complètement de la circulation. « La dernière fois, c'était la dernière fois... » Ambitieux (trop ?), Golovine assume publiquement l'idée que Monaco a les moyens de rivaliser avec le PSG pour le titre et d'atteindre le dernier carré en Ligue des champions. Cela paraît indissociable de son éventuel retour au premier plan.
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