
Quand l'agrotourisme devient du récréotourisme
L'UPA veut que le tourisme en milieu agricole fasse la promotion de l'agriculture. Un point, c'est tout.
Mario Pelchat reprend ses spectacles dans son vignoble cette semaine, malgré un refus de la Commission de protection du territoire agricole du Québec. L'UPA s'en indigne et demande que l'on respecte le concept d'agrotourisme en milieu agricole.
« L'agrotourisme, le vrai, c'est quand l'activité vient soutenir l'agriculture ; quand elle met en valeur le travail de la ferme, le produit, le terroir, le savoir-faire. C'est une activité complémentaire à l'agriculture », a lancé vendredi dernier Philippe Leroux, président du Syndicat UPA Deux-Montagnes, lors d'une conférence de presse à laquelle participait le président de l'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA), Martin Caron.
Le syndicat d'agriculteurs déplore un glissement de genre, de l'agrotourisme vers des activités purement touristiques, en milieu agricole.
Si l'UPA dit ne pas viser directement un exploitant agricole, tous les regards sont tournés vers le chanteur Mario Pelchat, qui est aussi vigneron à Saint-Joseph-du-Lac, dans les Basses-Laurentides.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Le Domaine Pelchat Lemaître-Auger propose six vins et produit une cuvée spéciale, le Pelchat. Ici, le vigneron dans ses plants de vigne, en 2016.
Mario Pelchat a redemandé cette année à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de pouvoir présenter des spectacles dans une salle aménagée sur ses terres.
Le Domaine Pelchat Lemaître-Auger connaît bien la CPTAQ pour avoir fait plusieurs demandes au fil des ans – le vignoble fêtait son 15e anniversaire l'année dernière. Celle d'y présenter des spectacles est récurrente. Mario Pelchat a plusieurs fois défendu le caractère agricole de son entreprise qui compte aujourd'hui 60 000 pieds de vignes hybrides.
Dans son jugement du 27 mai 2025, la CPTAQ refuse la demande du vigneron Pelchat de produire des spectacles, de lui et d'autres artistes, sur ses terres zonées agricoles. Le chanteur a tout de même repris ses spectacles mardi, selon le calendrier affiché sur le site de l'entreprise.
L'offre est présentée comme « une dégustation de vins, assiette gourmande de produits du terroir incluant une prestation musicale ». On peut toutefois acheter le billet sans dégustation, pour 100 $.
L'UPA s'en désole.
« On demande de faire respecter la loi en vigueur, tout simplement », précisait en entrevue mardi matin le représentant de l'UPA locale, Philippe Leroux, producteur de maïs, de soya, de seigle et de sirop d'érable à Saint-Placide.
« On a un tribunal administratif qui reçoit les demandes, qui étudie les demandes et qui rend des décisions dans les cas où c'est plus difficile à déterminer, précise-t-il. Quand la Commission rend une décision, on souhaite juste que ça soit appliqué. Tout simplement. »
Au cœur de ce bras de fer, ce qui est compris dans le concept d'agrotourisme.
Les spectacles à grand déploiement comme ça, c'est jugé – et c'est très clair – que ce ne sont pas des activités d'agrotourisme.
Philippe Leroux, président du Syndicat UPA Deux-Montagnes
Le vignoble de Mario Pelchat et Claire Lemaître-Auger n'est pas la seule entreprise en milieu agricole qui étend ses activités, bien au contraire.
« On le voit, les projets du genre se multiplient : des salles de spectacle, des activités de divertissement ou du camping, sans mise en valeur réelle du produit agricole. Ce n'est plus de l'agrotourisme, c'est un détournement de la mission des terres agricoles », a aussi déclaré Philippe Leroux, qui a toutefois refusé de donner des exemples concrets.
Ils sont pourtant nombreux et très diversifiés : on peut faire du yoga et recevoir des massages dans un champ de lavande ou aller pique-niquer dans un verger. D'autres cabanes à sucre reçoivent des hordes de visiteurs au printemps et offrent différentes activités à leur clientèle.
« Si c'est des activités complémentaires à l'agriculture, on va les appuyer, précise Philippe Leroux. On le fait depuis toujours. »
L'agriculteur craint toutefois qu'à force de tolérer des projets à gauche et à droite, on fasse des brèches qui vont devenir trop grandes. « C'est pour ça que c'est très important de définir ce qu'est de l'agrotourisme [par rapport à] ce qui ne l'est pas, dit-il. Il faut que ça soit une ligne assez solide et assez dure. »
Vers un œnotourisme québécois
Daniel Lalande est lui aussi vigneron dans la région des Basses-Laurentides. Il possède deux grands vignobles, Rivière du Chêne et La Cantina.
« Les lois sont complètement archaïques », laisse tomber Daniel Lalande à propos de cette mésentente sur la définition de l'agrotourisme, particulièrement celle qui s'intéresse aux activités dans les vignobles.
À Saint-Eustache, son vignoble Rivière du Chêne a une boutique et un bistrot. À Oka, pour La Cantina, il a déposé à la CPTAQ un projet de pizzeria où les repas seraient préparés avec les produits qui poussent au vignoble. L'entrepreneur compte même ajouter des animaux à son exploitation pour que la viande provienne aussi de chez lui.
« C'est tout le concept du farm to table [de la ferme à la table] », dit-il, donc l'agrotourisme dans sa plus pure forme.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Le vignoble Rivière du Chêne, à Saint-Eustache, au temps des vendanges en 2016
Selon lui, des projets comme ceux-là créent de l'emploi et des retombées économiques non négligeables dans la région.
« Le tourisme québécois, ce n'est pas que la Gaspésie », dit-il en écho à cette saison où les Québécois voyagent beaucoup ici. Selon Daniel Lalande, le temps est venu de soutenir le développement d'un réel œnotourisme comme il y en a ailleurs dans le monde.
« Il y a une grosse réflexion à faire sur ça », dit-il.
Le Conseil des vins du Québec, qui représente la majorité des vignerons du Québec, appuie aussi le développement de l'œnotourisme.
« L'agrotourisme représente un aspect important du modèle d'affaires de plusieurs vignobles du Québec et permet aux vignerons de mettre en valeur leur travail et de faire découvrir leurs produits aux clients », indique la directrice générale du Conseil, Mélanie Gore.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Mélanie Gore
« Il est important que les vignerons puissent continuer de développer ce volet de leur entreprise dans un cadre légal qui favorise l'accès aux vins d'ici tout en respectant le caractère profondément agricole des vignobles du Québec. »
C'est peut-être de Québec que viendra la nouvelle définition de l'agrotourisme.
Le mois dernier, le ministre de l'Agriculture, André Lamontagne, a annoncé son intention d'élargir l'encadrement des activités agrotouristiques. Un projet de règlement sera présenté à l'automne.
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Ce que le tribunal ne m'a pas permis de dire
Le père de Romane Bonnier a transmis à La Presse le texte intégral qu'il n'a pas pu lire à l'audience de sentence de l'assassin de sa fille. Guy Bonnier Père de Romane Bonnier Le 4 août 2025, le procès de François Pelletier s'est conclu par une audience de sentence. Il avait été reconnu coupable du meurtre de ma fille Romane. Romane, 24 ans, a été poignardée à mort, en pleine rue, en plein jour, par celui qui fut un temps son colocataire et son amoureux. François Pelletier a choisi de se défendre seul. La cour lui en a donné le droit. Pendant cinq jours et demi, nous avons dû l'écouter s'auto-interroger, dériver, insinuer, répéter, construire des théories blessantes et incohérentes sur notre fille. Ensuite, pendant deux jours, il a été autorisé à contre-interroger le psychiatre qui l'avait évalué. Tout cela, parce qu'il avait choisi de se représenter seul. Nous, sa famille, avons dû rester là, silencieux, à écouter, à encaisser. 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Voilà le texte que je n'ai pas pu lire devant le Tribunal. À Romane la banane, de son Papa. Les membres de ma famille ont présenté la tragédie, j'ai décidé de présenter le théâtre comique de la bêtise humaine. J'ai constaté qu'on pouvait dire n'importe quoi pendant cinq jours et demi puis en ajouter une autre couche pendant deux jours. Alors je prendrai 30 minutes pour dire ce que je pense. Je remercie la cour de cette opportunité. Aussi absurde et choquant que cela puisse vous paraître, c'est l'humour, entre autres choses, qui nous a sauvés de l'horreur du meurtre de notre belle Romane. Elle en avait aussi à revendre, de l'humour. Une caractéristique importante pour l'actrice qu'elle est. On dit qu'entre la tragédie et la comédie il n'y a qu'un cheveu. Nous en avons été témoins plusieurs fois durant ce procès ! Mais comme on dit aussi, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle ! Partie 1, ICI ! J'ai appris que l'idée de pouvoir se défendre seul, sans avocat, dans un procès criminel et pénal, découle d'un principe fondamental du droit commun britannique, dont a hérité directement le système juridique canadien. Ce droit n'a pas été introduit par une seule personne, mais est ancré dans la tradition juridique anglaise depuis très longtemps, puis a été consacré dans la Charte canadienne des droits et libertés en 1982. J'ai appris que dès le Moyen ge, les accusés avaient, en théorie, le droit de plaider leur cause eux-mêmes devant les tribunaux royaux. Ce droit a été confirmé et reconnu comme essentiel à un procès équitable. Le juge Dadour a rappelé d'ailleurs aux membres du jury que cela fait 700 ans qu'on juge les gens ainsi ! Sur le moment, j'ai trouvé la chose intéressante parce que j'adore l'histoire. Donc, toute personne a le droit fondamental de se défendre elle-même, sans avocat et parce que cela a toujours été comme ça au nom de la liberté et d'un procès équitable. Un procès juste et équitable ? C'est contestable. Comment peut-on, au nom d'un procès équitable, laisser une personne se défendre seule d'une accusation de meurtre alors que le Code criminel annoté 2025 fait 2752 pages et que chaque jurisprudence ouvre la porte à une réflexion et une nouvelle interprétation des lois ? Comment peut-on, au nom d'un procès équitable, laisser une personne chez qui on a diagnostiqué un trouble de la personnalité limite se représenter seule pour se défendre d'une accusation de meurtre ? Comment peut-on laisser cette personne se citer à témoin et s'auto-interroger ? Nous l'avons bien entendu s'interroger lui-même pendant cinq jours et demi ! Partir à la dérive, faire du coq à l'âne – d'ailleurs nous devrions dans le cas présent rénover l'expression pour du coq à l'éléphant ! Comment peut-on errer au point de laisser cette personne qui se représente seule contre-interroger le psychiatre qui l'a évalué, a même posé un diagnostic ? J'emprunte à Cyrano le style littéraire de son créateur pour décrire le fond de ma pensée et panser par l'humour, les plaies laissées par cette absurdité : Cyrano aurait dit : En indigné : « C'est une honte ! Une gifle au bon sens, un naufrage du droit ! » En satirique : « Oh, quelle brillante idée : confier à l'accusé le soin de discréditer son propre diagnostic psychiatrique ! Fallait y penser ! » En révolté : « Voilà donc où nous mène l'amour du formalisme : à l'absurde, à l'ignoble, à l'inhumain. » Le formalisme, c'est cette fameuse charte canadienne ! À ce stade, je me pose la question que tous se posent : comment en sommes-nous arrivés là ? J'apprends que toute cette absurdité, c'est parce que nous avons perdu la guerre ! C'est après la conquête de la Nouvelle-France que le droit criminel anglais est imposé au Canada. Le droit de se représenter seul fait partie intégrante du droit criminel canadien dès lors. C'est là qu'on regrette les Français ! En France, une personne accusée de meurtre ne peut pas se représenter seule. Si l'accusé n'a pas choisi d'avocat, le président – en gros l'équivalent du juge chez nous – lui en commet un d'office. L'accusé ne peut pas renoncer à son avocat. Même s'il dit qu'il veut se défendre seul, la cour est tenue de lui désigner un avocat d'office. C'est une garantie du droit à un procès équitable ! Aïe ! Un procès équitable ! Eux aussi ! C'est pour la même raison que nous, mais… It's the other way around, dirais-je en anglais, pour respecter le caractère anglophone de ce procès. Oui ! Car j'ai aussi appris pourquoi le procès de l'assassin de Romane s'est tenu en anglais et parfois en bilingue. En vertu de l'article 530 du Code criminel du Canada, l'accusé peut choisir d'être jugé dans la langue officielle de son choix – même si ce n'est pas sa langue maternelle ou qu'il la maîtrise moins bien. Ce droit est absolu, personnel et non conditionné à des critères de compétence linguistique. Étonnant ! C'est un droit individuel fondamental aussi protégé par la Charte canadienne des droits et libertés, ce droit appartient à l'accusé seul. Les mots résonnent en écho : même si ce n'est pas sa langue maternelle ou qu'il la maîtrise moins bien. « Étonnant » mérite une mise à jour : « inconcevable » ! C'est le moins que l'on puisse dire. Qui donc a rédigé cette charte ? J'ai appris que c'est à l'époque du célèbre rapatriement de la Constitution que la Charte canadienne des droits et libertés a été rédigée sous l'impulsion de Pierre Elliott Trudeau et intégrée dans la Constitution à l'issue de négociations politiques dirigées par le fédéral en 1980-1981. Négociations politiques ! Ah, la politique, maintenant je comprends un peu mieux. Le célèbre humoriste français Coluche disait : « C'est pas dur la politique comme métier ! Tu fais cinq ans de droit et tout le reste c'est de travers. » Ce fut un devoir de représenter notre fille puisqu'elle n'est plus ici pour se défendre. Donc, qu'en est-il de la famille et des amis de la victime ? Je comprends bien qu'il ne s'agit pas de notre procès, mais n'aurions-nous pas aussi droit à des droits ? Rien dans la fameuse Charte. N'aurions-nous pas pu éviter cette torture mentale facilement évitable en laissant aux professionnels le soin d'effectuer leur travail et à l'accusé celui de simplement être l'accusé, et non pas un avocat de pacotille qui consomme le précieux temps des honorables membres de la cour et l'argent des contribuables ? Respectueusement, je soumets ici ces quelques pointes d'humour dans l'espoir de sensibiliser les personnes concernées à modifier la Constitution canadienne et à rénover notre système judiciaire moyenâgeux afin qu'une personne accusée d'un crime grave ne puisse plus se représenter seule sans avocat, comme c'est le cas en France, et cela, au nom d'un procès juste et équitable. 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J'ai des réminiscences claires de vie antérieure depuis l'âge de 5 ans. Là-bas existe puisque j'en viens. Elle me livre des impressions télépathiques depuis le moment où j'ai appris sa mort. Des impressions souvent difficiles à recevoir… trop d'informations en une fraction de seconde que le cerveau interprète difficilement, étant en dichotomie avec la réalité. Qu'est qui en reste, qu'est ce qui est de l'ordre de l'imagination ? Je ne sais pas, je ne sais plus. En janvier 2003, le magazine Science et Vie titrait « Le temps n'existe pas ! Une expérience quantique le prouve ». À l'échelle quantique, le temps ne coule pas. Les équations fondamentales qui décrivent l'univers, notamment en mécanique quantique, ne comportent aucune flèche temporelle : pas de passé, pas de futur – seulement un état global fait de relations entre évènements. Pour le physicien Carlo Rovelli, le temps n'est pas une composante fondamentale de la réalité, mais une illusion émergente, une construction de notre esprit pour donner du sens à un monde complexe. Ce que nous appelons le « présent » serait simplement notre point de vue mouvant à l'intérieur d'un univers atemporel. Dans cette vision, l'univers serait semblable à un bloc d'espace-temps où tout ce qui nous arrive dans une vie est déjà là – inscrit dans la structure même du réel. Le passé, le présent et le futur coexistent, mais notre conscience ne les perçoit que successivement, comme si nous tournions les pages d'un livre dont le contenu existerait déjà en entier. Mais pour nous, humains conscients, ces évènements ne deviennent « réels » qu'au moment où nous les vivons – car notre conscience fonctionne dans un temps linéaire. En somme : le temps ne serait pas réel, mais une ombre portée par notre conscience sur un monde quantique intemporel où ce qui nous arrive n'advient pas… mais se révèle. Est-ce donc pour cela que je m'inquiète pour Romane depuis toujours ? Inconsciemment, je savais ? On s'inquiète pour tous nos enfants, mais Romane était pour moi une victime. Pourquoi ? Bébé, je m'inquiétais, par exemple, à savoir si elle avait un retard mental. Pourtant rien ne donnait à penser une telle chose. Oups, j'écris ces lignes dans la nuit et soudainement je l'entends rire, dans ma tête, j'entends son rire et le mot ORTHO. Que de souvenirs ! Lorsque Romane, Marilou et Lancelot étaient à l'école FACE, l'insulte suprême entre eux parlant d'un élève qu'il trouvait stupide c'était : « Y est t'Ortho ! » Toujours dans la nuit, je regarde l'heure : 3 h 13. J'observe l'heure qui s'affiche sur mon ordinateur et c'est bizarre, car 13 est le chiffre magique dans notre famille. Un héritage de mon père. Mais je cligne des yeux et c'est 3 h 33. Je suis pourtant certain que c'était 3 h 13 ! Le temps n'existe donc pas ou mon imagination me joue des tours. Romane rit encore. Quelques jours auparavant : 25 juillet, 2 h du matin, je cherche les mots pour ce texte. Je médite. J'appelle Romane la banane, je tente l'écriture automatique. Je fais une pause et soudainement ces mots se bousculent : Je t'aime… tous, vous… tous, tous, AMOUR, un mot Amour, se retrouver, bravo ! Et si tout était effectivement déjà arrivé pour une raison inconnue ? L'une des grandes épreuves que j'ai vécues après la mort de Romane a été d'entrer dans son appartement, dans son univers, et de ressentir le temps qui s'était arrêté. Mais si le temps n'existe pas, pourquoi s'arrête-t-il ? La première chose que je vois est un post-it jaune collé sur le mur de sa chambre face à son lit : « J'accueille avec amour tout ce qui m'arrive ». Le caractère indéniablement éphémère d'un post-it sur un mur et la force du message dans le contexte de l'épreuve d'entrer dans sa chambre arrêtée à l'heure de son départ du matin du 19 octobre 2021 me fait fondre en larmes. Elle n'est plus avec nous, mais elle est bien, me dit le post-it. Quelle épouvantable douleur quand même ! Comment s'en sort-on ? disait mon ami André Buffard, avocat de la défense en France. En novembre 2011, je tournais un documentaire sur sa carrière d'avocat de la défense. Il avait, me disait-il, traversé sa vie professionnelle à côtoyer les assassins et, juste en face, les parents de la victime, ou encore, comme partie civile, à côtoyer les parents de la victime en se posant toujours la même question, sans réponse : Comment s'en sort-on ? Comment les parents d'un enfant assassiné pouvaient-ils arriver à se sortir de la mort tragique de leur enfant ? Avait-il une peur subconsciente de vivre une telle épreuve ? 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La meilleure journée de son histoire
Pour son 10e anniversaire, îleSoniq a frappé un véritable coup de circuit, samedi. Le festival a tenu la journée la plus fréquentée de son histoire et dans l'ensemble, prévoit signer la deuxième édition la plus fructueuse de son existence. Les chiffres préventifs de la fin de semaine, qui seront appelés à croître d'ici la fin du festival : 43 000 billets vendus pour samedi, 31 000 billets vendus pour dimanche. Avec un total de 74 000 entrées prévues, la présente édition n'a de supérieure que celle de 2019, qui avait mis en vedette les vedettes Marshmello, Bad Bunny et Alesso pour vendre 78 000 billets sur deux jours. On a le meilleur lineup qu'on a jamais eu et [presque] les meilleures ventes. C'est une édition [presque] record dans tous les sens. Évelyne Côté, directrice programmation, concerts et évènements chez evenko PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE Évelyne Côté, directrice programmation, concerts et événements chez evenko. 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Côte-de-Beaupré _____ IMAGE MATT CHARLAND POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE MATT CHARLAND POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE MATT CHARLAND POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE MATT CHARLAND POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ 1 /3 Le Café Apollo à Sainte-Anne-de-Beaupré Voisin du célèbre sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, le Café Apollo s'est taillé une place de choix dans sa petite communauté qui voit défiler les pèlerins, mais aussi les cyclistes et les skieurs, selon la période de l'année. C'est dans une ambiance chaleureuse et décontractée que vous pouvez déguster un café et un sandwich préparés avec une bonne dose d'amour. IMAGE 4000 HIKES POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE 4000 HIKES POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE DOMINIC COURCHESNE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE DOMINIC COURCHESNE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE 4000 HIKES POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ 1 /4 Le sentier de la chute Jean-Larose au pied du Mont-Sainte-Anne Faisant seulement quelques mètres de moins que celle de Montmorency, la chute Jean-Larose est en soi un secret bien gardé de la Côte-de-Beaupré. Après avoir gravi un escalier d'environ 350 marches, avec comme trame de fond le son apaisant de la chute, vous pouvez entamer l'excursion sur le sentier qui s'étend sur 4 km. Le parcours, adapté aux randonneurs débutants et intermédiaires, est ponctué de belvédères offrant de jolis panoramas sur les environs. Jacques-Cartier _____ IMAGE LES GAMINES POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ Les Gamines à Stoneham-et-Tewkesbury Reconnu pour ses gaufres alléchantes, ce café-resto vous invite à profiter d'une pause gourmande dans une maison centenaire au décor chaleureux. Au menu, la créativité est mise à l'honneur, autant à l'heure du brunch qu'à celle du lunch. Une sélection de gaufres en version sucrée ou salée est proposée, à accompagner d'une bonne tasse de café et d'une conversation dans l'ambiance intime de la salle ornée de boiseries avec vue sur la nature. IMAGE FRANCIS FONTAINE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE MÉLANIE JEAN POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE MÉLANIE JEAN POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE AXELLE ST-CLAIR, WITH AXIE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE FRANCIS FONTAINE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ 1 /4 Les Marais du Nord à Stoneham-et-Tewkesbury Véritable paradis de l'ornithologie au Québec, ce parc naturel abrite plus de 200 espèces d'oiseaux, de mammifères et de reptiles, ce qui en fait un lieu de prédilection pour l'observation de la faune. Entre randonnée pédestre, excursion en rabaska ou visite guidée, l'aventure peut prendre la forme que vous souhaitez. Dans tous les cas, c'est la tranquillité et la richesse de cet environnement luxuriant qui imprégneront ce moment. L'île d'Orléans _____ IMAGE SIMON CLARK POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ La Midinette Installée dans un ancien presbytère au bord du fleuve à Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans, cette boulangerie-buvette attire les visiteurs de passage avec ses arômes de café et de pain fraîchement préparés. En matinée, l'adresse propose des croissants et des viennoiseries qui promettent de régaler tous les appétits, tandis que la pause lunch fait place à une sélection de sandwichs et de pizzas à accompagner d'un verre de vin. IMAGE YOHANN MOUCHEBOEUF POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE YOHANN MOUCHEBOEUF POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE YOHANN MOUCHEBOEUF POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE YOHANN MOUCHEBOEUF POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ 1 /3 Les sorties en kayak de mer avec Quatre Natures Partez à la découverte de l'histoire de l'île d'Orléans accompagné d'un guide et profitez de ce moment pour admirer la vue imprenable sur ce bout de terre niché au cœur du fleuve Saint-Laurent. Au fil des coups de pagaie, vous en apprendrez plus sur la vie maritime avant de rejoindre la grève pour prendre une pause collation en compagnie de vos acolytes du jour. Au coucher du soleil, cette sortie en kayak prend une tournure magique. Portneuf _____ IMAGE AMY GAGNON POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ La Vallée Bras-du-Nord à Saint-Raymond Avis aux amateurs de sensations fortes et aux amoureux de la nature : cette destination plein air, qui met l'accent sur le développement durable, dévoile un grand terrain de jeux. Pour vous délier les jambes en douceur, aventurez-vous dans son réseau de 80 km de sentiers pédestres. Si vous avez envie de repousser vos limites, planifiez plutôt une excursion de vélo de montagne ou une descente de rivière en canot ou en kayak afin de rejoindre la chute Delaney, qui brille par sa force. IMAGE DAVE RACINE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE DAVE RACINE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE AXELLE ST-CLAIR POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE AXELLE ST-CLAIR POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ IMAGE DAVE RACINE POUR DESTINATION QUÉBEC CITÉ 1 /4 Escale au Lac à Rivière-à-Pierre Peu importe la saison, cette destination touristique qui abrite trois mini-chalets isolés au cœur de la forêt vous propose un séjour alliant confort et moments en harmonie avec la nature. Entièrement autonome en matière d'énergie, le site est conçu dans un souci de préserver la biodiversité. Il offre non seulement un accès privilégié à un lac privé et à une expérience thermale, mais aussi un lieu propice à la détente avec petit-déjeuner servi directement à votre porte. Respirez l'air pur et profitez du silence.