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Ce que le tribunal ne m'a pas permis de dire

Ce que le tribunal ne m'a pas permis de dire

La Presse2 days ago
Le père de Romane Bonnier a transmis à La Presse le texte intégral qu'il n'a pas pu lire à l'audience de sentence de l'assassin de sa fille.
Guy Bonnier
Père de Romane Bonnier
Le 4 août 2025, le procès de François Pelletier s'est conclu par une audience de sentence. Il avait été reconnu coupable du meurtre de ma fille Romane. Romane, 24 ans, a été poignardée à mort, en pleine rue, en plein jour, par celui qui fut un temps son colocataire et son amoureux.
François Pelletier a choisi de se défendre seul. La cour lui en a donné le droit. Pendant cinq jours et demi, nous avons dû l'écouter s'auto-interroger, dériver, insinuer, répéter, construire des théories blessantes et incohérentes sur notre fille. Ensuite, pendant deux jours, il a été autorisé à contre-interroger le psychiatre qui l'avait évalué. Tout cela, parce qu'il avait choisi de se représenter seul. Nous, sa famille, avons dû rester là, silencieux, à écouter, à encaisser. En plus de perdre Romane, nous avons dû endurer cette torture.
Puis, au moment de la sentence, la cour nous a invités à nous exprimer. J'ai soumis mon texte à l'avance comme demandé. On m'a autorisé à lire la deuxième partie de mon texte – celle plus personnelle, tournée vers Romane –, mais pas la première, celle qui portait sur le fait de pouvoir se défendre seul, sans avocat. On m'a dit que ce n'était « pas le bon forum ». Que je pouvais parler de ma peine, mais pas remettre en question le système. Que je pouvais évoquer Romane, mais pas évoquer l'absurde. Pourtant, ce matin-là, François Pelletier a pu s'exprimer comme bon lui semblait, et cela, sans avoir à soumettre son texte au préalable, comme nous, la famille, avons dû le faire.
C'est une véritable gifle. Alors j'ai choisi de ne rien dire plutôt que de jouer le jeu – celui d'une justice qui nous fait taire quand elle aurait intérêt à nous écouter. Aujourd'hui, je choisis de faire entendre cette voix autrement.
Voilà le texte que je n'ai pas pu lire devant le Tribunal.
À Romane la banane, de son Papa.
Les membres de ma famille ont présenté la tragédie, j'ai décidé de présenter le théâtre comique de la bêtise humaine.
J'ai constaté qu'on pouvait dire n'importe quoi pendant cinq jours et demi puis en ajouter une autre couche pendant deux jours. Alors je prendrai 30 minutes pour dire ce que je pense. Je remercie la cour de cette opportunité.
Aussi absurde et choquant que cela puisse vous paraître, c'est l'humour, entre autres choses, qui nous a sauvés de l'horreur du meurtre de notre belle Romane. Elle en avait aussi à revendre, de l'humour. Une caractéristique importante pour l'actrice qu'elle est. On dit qu'entre la tragédie et la comédie il n'y a qu'un cheveu. Nous en avons été témoins plusieurs fois durant ce procès !
Mais comme on dit aussi, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle !
Partie 1, ICI !
J'ai appris que l'idée de pouvoir se défendre seul, sans avocat, dans un procès criminel et pénal, découle d'un principe fondamental du droit commun britannique, dont a hérité directement le système juridique canadien. Ce droit n'a pas été introduit par une seule personne, mais est ancré dans la tradition juridique anglaise depuis très longtemps, puis a été consacré dans la Charte canadienne des droits et libertés en 1982. J'ai appris que dès le Moyen ge, les accusés avaient, en théorie, le droit de plaider leur cause eux-mêmes devant les tribunaux royaux. Ce droit a été confirmé et reconnu comme essentiel à un procès équitable.
Le juge Dadour a rappelé d'ailleurs aux membres du jury que cela fait 700 ans qu'on juge les gens ainsi ! Sur le moment, j'ai trouvé la chose intéressante parce que j'adore l'histoire. Donc, toute personne a le droit fondamental de se défendre elle-même, sans avocat et parce que cela a toujours été comme ça au nom de la liberté et d'un procès équitable.
Un procès juste et équitable ? C'est contestable.
Comment peut-on, au nom d'un procès équitable, laisser une personne se défendre seule d'une accusation de meurtre alors que le Code criminel annoté 2025 fait 2752 pages et que chaque jurisprudence ouvre la porte à une réflexion et une nouvelle interprétation des lois ?
Comment peut-on, au nom d'un procès équitable, laisser une personne chez qui on a diagnostiqué un trouble de la personnalité limite se représenter seule pour se défendre d'une accusation de meurtre ?
Comment peut-on laisser cette personne se citer à témoin et s'auto-interroger ? Nous l'avons bien entendu s'interroger lui-même pendant cinq jours et demi ! Partir à la dérive, faire du coq à l'âne – d'ailleurs nous devrions dans le cas présent rénover l'expression pour du coq à l'éléphant !
Comment peut-on errer au point de laisser cette personne qui se représente seule contre-interroger le psychiatre qui l'a évalué, a même posé un diagnostic ?
J'emprunte à Cyrano le style littéraire de son créateur pour décrire le fond de ma pensée et panser par l'humour, les plaies laissées par cette absurdité :
Cyrano aurait dit :
En indigné : « C'est une honte ! Une gifle au bon sens, un naufrage du droit ! »
En satirique : « Oh, quelle brillante idée : confier à l'accusé le soin de discréditer son propre diagnostic psychiatrique ! Fallait y penser ! »
En révolté : « Voilà donc où nous mène l'amour du formalisme : à l'absurde, à l'ignoble, à l'inhumain. »
Le formalisme, c'est cette fameuse charte canadienne ! À ce stade, je me pose la question que tous se posent : comment en sommes-nous arrivés là ? J'apprends que toute cette absurdité, c'est parce que nous avons perdu la guerre ! C'est après la conquête de la Nouvelle-France que le droit criminel anglais est imposé au Canada. Le droit de se représenter seul fait partie intégrante du droit criminel canadien dès lors. C'est là qu'on regrette les Français !
En France, une personne accusée de meurtre ne peut pas se représenter seule. Si l'accusé n'a pas choisi d'avocat, le président – en gros l'équivalent du juge chez nous – lui en commet un d'office. L'accusé ne peut pas renoncer à son avocat. Même s'il dit qu'il veut se défendre seul, la cour est tenue de lui désigner un avocat d'office. C'est une garantie du droit à un procès équitable ! Aïe ! Un procès équitable ! Eux aussi ! C'est pour la même raison que nous, mais… It's the other way around, dirais-je en anglais, pour respecter le caractère anglophone de ce procès.
Oui ! Car j'ai aussi appris pourquoi le procès de l'assassin de Romane s'est tenu en anglais et parfois en bilingue. En vertu de l'article 530 du Code criminel du Canada, l'accusé peut choisir d'être jugé dans la langue officielle de son choix – même si ce n'est pas sa langue maternelle ou qu'il la maîtrise moins bien. Ce droit est absolu, personnel et non conditionné à des critères de compétence linguistique. Étonnant ! C'est un droit individuel fondamental aussi protégé par la Charte canadienne des droits et libertés, ce droit appartient à l'accusé seul. Les mots résonnent en écho : même si ce n'est pas sa langue maternelle ou qu'il la maîtrise moins bien. « Étonnant » mérite une mise à jour : « inconcevable » ! C'est le moins que l'on puisse dire.
Qui donc a rédigé cette charte ? J'ai appris que c'est à l'époque du célèbre rapatriement de la Constitution que la Charte canadienne des droits et libertés a été rédigée sous l'impulsion de Pierre Elliott Trudeau et intégrée dans la Constitution à l'issue de négociations politiques dirigées par le fédéral en 1980-1981.
Négociations politiques ! Ah, la politique, maintenant je comprends un peu mieux. Le célèbre humoriste français Coluche disait : « C'est pas dur la politique comme métier ! Tu fais cinq ans de droit et tout le reste c'est de travers. »
Ce fut un devoir de représenter notre fille puisqu'elle n'est plus ici pour se défendre. Donc, qu'en est-il de la famille et des amis de la victime ? Je comprends bien qu'il ne s'agit pas de notre procès, mais n'aurions-nous pas aussi droit à des droits ? Rien dans la fameuse Charte. N'aurions-nous pas pu éviter cette torture mentale facilement évitable en laissant aux professionnels le soin d'effectuer leur travail et à l'accusé celui de simplement être l'accusé, et non pas un avocat de pacotille qui consomme le précieux temps des honorables membres de la cour et l'argent des contribuables ?
Respectueusement, je soumets ici ces quelques pointes d'humour dans l'espoir de sensibiliser les personnes concernées à modifier la Constitution canadienne et à rénover notre système judiciaire moyenâgeux afin qu'une personne accusée d'un crime grave ne puisse plus se représenter seule sans avocat, comme c'est le cas en France, et cela, au nom d'un procès juste et équitable. Se représenter seul, à la lumière de ce procès, n'est ni juste ni équitable pour l'accusé, c'est une perte de temps pour les membres de la cour, un embourbement de notre système judiciaire déjà embourbé et une épreuve pénible pour la famille et les amis de la victime alors qu'on pouvait affirmer hors de tout doute, avant de commencer le procès, que l'accusé avait assassiné Romane.
La situation actuelle me paraît tellement absurde qu'elle fait la promotion d'une perte de confiance en notre système judiciaire auprès du peuple canadien.
Partie 2 : Là-Bas
Romane la banane, où es-tu ? Romane la banane, m'entends-tu ?
Quand les jumelles, les filles, comme on disait, étaient petites, je leur avais donné un surnom qu'elle aimait bien. Romane la banane et Marilou le p'tit chou. Ça les amusait et ça les amuse encore.
Dans la nuit, je médite, depuis… depuis… l'évènement, et j'appelle Romane. Romane la banane, où es-tu ? Romane la banane, m'entends-tu ? Je sais qu'elle est là-bas. J'ai des réminiscences claires de vie antérieure depuis l'âge de 5 ans. Là-bas existe puisque j'en viens. Elle me livre des impressions télépathiques depuis le moment où j'ai appris sa mort. Des impressions souvent difficiles à recevoir… trop d'informations en une fraction de seconde que le cerveau interprète difficilement, étant en dichotomie avec la réalité. Qu'est qui en reste, qu'est ce qui est de l'ordre de l'imagination ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
En janvier 2003, le magazine Science et Vie titrait « Le temps n'existe pas ! Une expérience quantique le prouve ».
À l'échelle quantique, le temps ne coule pas. Les équations fondamentales qui décrivent l'univers, notamment en mécanique quantique, ne comportent aucune flèche temporelle : pas de passé, pas de futur – seulement un état global fait de relations entre évènements.
Pour le physicien Carlo Rovelli, le temps n'est pas une composante fondamentale de la réalité, mais une illusion émergente, une construction de notre esprit pour donner du sens à un monde complexe. Ce que nous appelons le « présent » serait simplement notre point de vue mouvant à l'intérieur d'un univers atemporel.
Dans cette vision, l'univers serait semblable à un bloc d'espace-temps où tout ce qui nous arrive dans une vie est déjà là – inscrit dans la structure même du réel. Le passé, le présent et le futur coexistent, mais notre conscience ne les perçoit que successivement, comme si nous tournions les pages d'un livre dont le contenu existerait déjà en entier.
Mais pour nous, humains conscients, ces évènements ne deviennent « réels » qu'au moment où nous les vivons – car notre conscience fonctionne dans un temps linéaire.
En somme : le temps ne serait pas réel, mais une ombre portée par notre conscience sur un monde quantique intemporel où ce qui nous arrive n'advient pas… mais se révèle.
Est-ce donc pour cela que je m'inquiète pour Romane depuis toujours ? Inconsciemment, je savais ? On s'inquiète pour tous nos enfants, mais Romane était pour moi une victime.
Pourquoi ? Bébé, je m'inquiétais, par exemple, à savoir si elle avait un retard mental. Pourtant rien ne donnait à penser une telle chose. Oups, j'écris ces lignes dans la nuit et soudainement je l'entends rire, dans ma tête, j'entends son rire et le mot ORTHO. Que de souvenirs ! Lorsque Romane, Marilou et Lancelot étaient à l'école FACE, l'insulte suprême entre eux parlant d'un élève qu'il trouvait stupide c'était : « Y est t'Ortho ! »
Toujours dans la nuit, je regarde l'heure : 3 h 13. J'observe l'heure qui s'affiche sur mon ordinateur et c'est bizarre, car 13 est le chiffre magique dans notre famille. Un héritage de mon père. Mais je cligne des yeux et c'est 3 h 33. Je suis pourtant certain que c'était 3 h 13 ! Le temps n'existe donc pas ou mon imagination me joue des tours. Romane rit encore.
Quelques jours auparavant : 25 juillet, 2 h du matin, je cherche les mots pour ce texte. Je médite. J'appelle Romane la banane, je tente l'écriture automatique. Je fais une pause et soudainement ces mots se bousculent : Je t'aime… tous, vous… tous, tous, AMOUR, un mot Amour, se retrouver, bravo !
Et si tout était effectivement déjà arrivé pour une raison inconnue ?
L'une des grandes épreuves que j'ai vécues après la mort de Romane a été d'entrer dans son appartement, dans son univers, et de ressentir le temps qui s'était arrêté. Mais si le temps n'existe pas, pourquoi s'arrête-t-il ? La première chose que je vois est un post-it jaune collé sur le mur de sa chambre face à son lit : « J'accueille avec amour tout ce qui m'arrive ». Le caractère indéniablement éphémère d'un post-it sur un mur et la force du message dans le contexte de l'épreuve d'entrer dans sa chambre arrêtée à l'heure de son départ du matin du 19 octobre 2021 me fait fondre en larmes. Elle n'est plus avec nous, mais elle est bien, me dit le post-it. Quelle épouvantable douleur quand même !
Comment s'en sort-on ? disait mon ami André Buffard, avocat de la défense en France. En novembre 2011, je tournais un documentaire sur sa carrière d'avocat de la défense. Il avait, me disait-il, traversé sa vie professionnelle à côtoyer les assassins et, juste en face, les parents de la victime, ou encore, comme partie civile, à côtoyer les parents de la victime en se posant toujours la même question, sans réponse : Comment s'en sort-on ? Comment les parents d'un enfant assassiné pouvaient-ils arriver à se sortir de la mort tragique de leur enfant ? Avait-il une peur subconsciente de vivre une telle épreuve ? Si le temps n'existe pas, se doutait-il qu'il allait effectivement frôler l'épreuve ?
Comment survivre à l'épreuve ? D'abord avec beaucoup beaucoup d'amour : Jasmine une compagne extraordinaire, Romane, Marilou, Lancelot et Gregory, des enfants extraordinaires remplis d'amour, une famille extraordinaire, des amis extraordinaires ; parce qu'un geste aussi horrible paradoxalement déclenche en contrepartie une vague d'amour inconditionnelle. Celle qui rappelle que nous sommes UN, tous liés les uns aux autres.
On y survit parce que la mort de Romane n'est pas la fin de Romane. Néanmoins pour le pauvre humain que je suis, il n'en demeure pas moins que mourir… c'est partir beaucoup !
Tu me manques, tu nous manques.
Romane la banane, j'accueille avec amour ce qui m'arrive. Je suis certes triste, affreusement triste d'un tel gâchis. Héritage des enseignements catholiques de mon enfance, je porterai cette croix que j'ai sans doute choisi de porter pour toutes ces bonnes raisons que je ne connais pas et que je ne comprends pas sachant que la fin du parcours est notre prochaine rencontre.
À mon humble avis, c'est tout simplement comme cela qu'on peut s'en sortir, cher ami André.
Je remercie chaleureusement Sonia Vallière et la CAVAC, le juge Dadour de sa patience et de son impartialité irréprochable, les procureurs Mariana Ferraro, Louis Bouthillier, les enquêteurs Louis Touzin et Kelly Busque, Paul pour leur empathie et leurs délicates attentions envers Jasmine et moi, les Amici (amis de la cour) qui ont eu le mauvais rôle, les greffiers pour tenter de brancher tout ce bazar technologique. Remerciement aussi au dévoué personnel de ce tribunal. Nous sommes UN, tous liés les uns aux autres. Je souhaite à François Pelletier de réparer son cœur.
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