
La cape d'invisibilité tchèque qui change la donne en Ukraine
En bref:
C'est depuis la plage que Radek Duchek aborde la guerre. L'expert en équipement militaire est en réalité en vacances pour faire du kitesurf, deux semaines dans le nord de l'Allemagne, où le soleil brille sur la mer Baltique. Ancien soldat, il avoue son malaise face à l'évolution des conflits actuels . «Pour les drones, les soldats sont comme des proies dans un simulateur de chasse», explique-t-il.
Pendant vingt ans, le spécialiste en camouflage a servi dans l'armée tchèque, au sein des forces spéciales, puis dans la police. Il dirige aujourd'hui 4 M Tactical, une entreprise spécialisée dans les équipements militaires. La société fait actuellement sensation dans le secteur grâce à sa «shadow suit», une cape d'invisibilité. La guerre comme laboratoire de la technologie militaire
Ce dispositif vise à mieux protéger les soldats au sol contre les frappes aériennes. Un matériau spécial leur permet, quelques secondes seulement après avoir été recouverts, de dissimuler leur signature thermique sur les images des caméras thermiques. Avions, missions de reconnaissance, drones: celui qui enfile cette cape devient invisible aux yeux de nombreux adversaires militaires. Une étape importante, selon Radek Duchek. Un avantage décisif, rapportent des soldats ukrainiens depuis le front, dans leur lutte contre les troupes russes.
Car ce qui rappelle d'abord Harry Potter et sa cape magique soulève en réalité des enjeux politiques dans un secteur militaire en pleine transformation technologique. Les conflits contemporains sont marqués par l'usage croissant des drones, et les combats à la frontière russo-ukrainienne se sont transformés, ces deux dernières années, en une véritable guerre technologique dominée par ces engins. Non seulement des engins explosifs sont utilisés, mais aussi des drones FPV, qui permettent une observation en immersion à la première personne derrière les lignes ennemies. Dans ce contexte, les technologies offrant une forme de camouflage sont d'autant plus convoitées.
Jusqu'à présent, les soldats au sol ne pouvaient pas échapper à la caméra thermique.
DR
Pour Radek Duchek et ses collaborateurs, la guerre en Ukraine constitue un vaste laboratoire d'expérimentation. Ils ont expédié gratuitement leurs premiers prototypes au front il y a déjà un an. Plus de 300 exemplaires ont ainsi été fournis. Leur financement a été assuré à la fois par la maison mère de 4 M Tactical et par une campagne de dons organisée par une ONG au nom provocateur de «Cadeau pour Poutine» («Dárek pro Putina»). Depuis le début du conflit, cette initiative lève des fonds pour acheminer armes et matériel vers l'Ukraine: chars, lance-roquettes, drones, et même un hélicoptère acquis par crowdfunding . À ce jour, près de 20 millions d'euros ont été collectés.
Après l'envoi des prototypes, des dizaines de demandes sont parvenues de la part de commandants de l'armée ukrainienne. Radek Duchek a rassemblé toutes ces lettres, qui ont rempli une boîte entière. Selon les dires du responsable de projet, ils lui auraient écrit que cette invention changerait fondamentalement leur tactique de combat.
D'autres prototypes ont été envoyés à diverses armées de pays membres de l'OTAN. Les Danois sont en phase de test, tout comme les Finlandais et les Allemands. La cape d'invisibilité fait également l'objet d'examens approfondis dans le laboratoire de l'US Special Operations Command, l'autorité américaine en charge des forces spéciales. La production en série de ces capes débutera pour la première fois début août, avec des livraisons prévues à partir de septembre: plus de 300 exemplaires iront en priorité en Ukraine, puis, selon les commandes, possiblement dans le monde entier. Une cape d'invisibilité pour chaque armée de l'OTAN?
Radek Duchek est convaincu que cette cape de camouflage, vendue plusieurs milliers d'euros, connaîtra un succès commercial. «À l'avenir, chaque armée de l'OTAN devra en avoir pour protéger ses soldats», déclare-t-il. Fort de cette conviction, 4 M Tactical expérimente déjà de nouveaux produits, notamment pour camoufler des véhicules ou des armes surchauffées.
La cape arrive sur un marché très concurrentiel: l'idée du camouflage thermique n'est pas nouvelle. De nombreuses armées modernes disposent déjà de dispositifs similaires, qu'il s'agisse de l'armée américaine, ukrainienne ou russe. Mais selon l'expert de la technologie militaire, ce qui pourrait véritablement distinguer la «shadow suit» et en faire la première tenue de camouflage thermique réellement exploitable sur le long terme, c'est le tissu innovant qui la compose.
Son tissu fonctionne de manière similaire à la membrane des chaussures Goretex, mais de façon bien plus efficace. Il est à la fois léger, extrêmement fin, imperméable et respirant. Alors que les modèles classiques finissent par rendre le porteur visible sous forme d'une tache rouge vive sur les images thermiques, celui-ci préserve son invisibilité. Lorsqu'il en a entendu parler l'année dernière, Radek Duchek reconnaît avoir déclaré que c'était «impossible». Il connaissait trop bien ces histoires de soldats qui tentaient de se dissimuler sous leur sac de couchage, mais finissaient par apparaître, une heure plus tard, comme une source de chaleur parfaitement identifiable sur les radars thermiques.
Le drone kamikaze de l'armée ukrainienne est un standard de la guerre moderne.
Getty Images
À la surprise générale, les premiers tests ont révélé un effet contraire inattendu: le tissu nanotechnologique était si efficace qu'il bloquait la température ambiante, faisant apparaître les capes sur les images thermiques comme des taches bleues et froides. 4M Tactical: le géant derrière la cape d'invisibilité
En collaboration avec les développeurs, Radek Duchek et son équipe ont amélioré le produit. Les fines particules métalliques intégrées à la structure du tissu réduisent la chaleur émise, si bien que les corps humains ne paraissent ni plus chauds ni plus froids que leur environnement sur une image thermique.
Infrahex, le fabricant tchèque du nanotissu, peut utiliser ce matériau pour confectionner d'autres vêtements à usage civil. Pour le secteur militaire en revanche, 4 M Tactical détient un brevet exclusif. Le grand groupe international d'armement et de munitions Colt CZ Group, dont la petite entreprise fait partie, pourrait également bénéficier de cette innovation. En 2023, ce groupe a racheté Saltech, la dernière entreprise entièrement suisse spécialisée dans les munitions, située dans le canton de Soleure et qui fournit également l'armée suisse.
Cette innovation de camouflage, qui évoque la célèbre cape d'invisibilité d'Harry Potter, n'est pas portée par une start-up, mais par un groupe international de l'armement pesant plusieurs milliards.
Traduit de l'allemand par Elisa Andrade.
Guerre des drones en Ukraine Moritz Marthaler ist Reporter im Ressort Reportage + Storytelling und berichtet vorwiegend über gesellschaftliche Themen. Plus d'infos @momarthaler
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24 Heures
18 hours ago
- 24 Heures
La cape d'invisibilité tchèque qui change la donne en Ukraine
Une entreprise tchèque a mis au point un nanotissu qui camoufle la chaleur corporelle. Plus de 300 prototypes ont déjà été envoyés gratuitement aux forces ukrainiennes. Publié aujourd'hui à 10h21 En bref: C'est depuis la plage que Radek Duchek aborde la guerre. L'expert en équipement militaire est en réalité en vacances pour faire du kitesurf, deux semaines dans le nord de l'Allemagne, où le soleil brille sur la mer Baltique. Ancien soldat, il avoue son malaise face à l'évolution des conflits actuels . «Pour les drones, les soldats sont comme des proies dans un simulateur de chasse», explique-t-il. Pendant vingt ans, le spécialiste en camouflage a servi dans l'armée tchèque, au sein des forces spéciales, puis dans la police. Il dirige aujourd'hui 4 M Tactical, une entreprise spécialisée dans les équipements militaires. La société fait actuellement sensation dans le secteur grâce à sa «shadow suit», une cape d'invisibilité. La guerre comme laboratoire de la technologie militaire Ce dispositif vise à mieux protéger les soldats au sol contre les frappes aériennes. Un matériau spécial leur permet, quelques secondes seulement après avoir été recouverts, de dissimuler leur signature thermique sur les images des caméras thermiques. Avions, missions de reconnaissance, drones: celui qui enfile cette cape devient invisible aux yeux de nombreux adversaires militaires. Une étape importante, selon Radek Duchek. Un avantage décisif, rapportent des soldats ukrainiens depuis le front, dans leur lutte contre les troupes russes. Car ce qui rappelle d'abord Harry Potter et sa cape magique soulève en réalité des enjeux politiques dans un secteur militaire en pleine transformation technologique. Les conflits contemporains sont marqués par l'usage croissant des drones, et les combats à la frontière russo-ukrainienne se sont transformés, ces deux dernières années, en une véritable guerre technologique dominée par ces engins. Non seulement des engins explosifs sont utilisés, mais aussi des drones FPV, qui permettent une observation en immersion à la première personne derrière les lignes ennemies. Dans ce contexte, les technologies offrant une forme de camouflage sont d'autant plus convoitées. Jusqu'à présent, les soldats au sol ne pouvaient pas échapper à la caméra thermique. DR Pour Radek Duchek et ses collaborateurs, la guerre en Ukraine constitue un vaste laboratoire d'expérimentation. Ils ont expédié gratuitement leurs premiers prototypes au front il y a déjà un an. Plus de 300 exemplaires ont ainsi été fournis. Leur financement a été assuré à la fois par la maison mère de 4 M Tactical et par une campagne de dons organisée par une ONG au nom provocateur de «Cadeau pour Poutine» («Dárek pro Putina»). Depuis le début du conflit, cette initiative lève des fonds pour acheminer armes et matériel vers l'Ukraine: chars, lance-roquettes, drones, et même un hélicoptère acquis par crowdfunding . À ce jour, près de 20 millions d'euros ont été collectés. Après l'envoi des prototypes, des dizaines de demandes sont parvenues de la part de commandants de l'armée ukrainienne. Radek Duchek a rassemblé toutes ces lettres, qui ont rempli une boîte entière. Selon les dires du responsable de projet, ils lui auraient écrit que cette invention changerait fondamentalement leur tactique de combat. D'autres prototypes ont été envoyés à diverses armées de pays membres de l'OTAN. Les Danois sont en phase de test, tout comme les Finlandais et les Allemands. La cape d'invisibilité fait également l'objet d'examens approfondis dans le laboratoire de l'US Special Operations Command, l'autorité américaine en charge des forces spéciales. La production en série de ces capes débutera pour la première fois début août, avec des livraisons prévues à partir de septembre: plus de 300 exemplaires iront en priorité en Ukraine, puis, selon les commandes, possiblement dans le monde entier. Une cape d'invisibilité pour chaque armée de l'OTAN? Radek Duchek est convaincu que cette cape de camouflage, vendue plusieurs milliers d'euros, connaîtra un succès commercial. «À l'avenir, chaque armée de l'OTAN devra en avoir pour protéger ses soldats», déclare-t-il. Fort de cette conviction, 4 M Tactical expérimente déjà de nouveaux produits, notamment pour camoufler des véhicules ou des armes surchauffées. La cape arrive sur un marché très concurrentiel: l'idée du camouflage thermique n'est pas nouvelle. De nombreuses armées modernes disposent déjà de dispositifs similaires, qu'il s'agisse de l'armée américaine, ukrainienne ou russe. Mais selon l'expert de la technologie militaire, ce qui pourrait véritablement distinguer la «shadow suit» et en faire la première tenue de camouflage thermique réellement exploitable sur le long terme, c'est le tissu innovant qui la compose. Son tissu fonctionne de manière similaire à la membrane des chaussures Goretex, mais de façon bien plus efficace. Il est à la fois léger, extrêmement fin, imperméable et respirant. Alors que les modèles classiques finissent par rendre le porteur visible sous forme d'une tache rouge vive sur les images thermiques, celui-ci préserve son invisibilité. Lorsqu'il en a entendu parler l'année dernière, Radek Duchek reconnaît avoir déclaré que c'était «impossible». Il connaissait trop bien ces histoires de soldats qui tentaient de se dissimuler sous leur sac de couchage, mais finissaient par apparaître, une heure plus tard, comme une source de chaleur parfaitement identifiable sur les radars thermiques. Le drone kamikaze de l'armée ukrainienne est un standard de la guerre moderne. Getty Images À la surprise générale, les premiers tests ont révélé un effet contraire inattendu: le tissu nanotechnologique était si efficace qu'il bloquait la température ambiante, faisant apparaître les capes sur les images thermiques comme des taches bleues et froides. 4M Tactical: le géant derrière la cape d'invisibilité En collaboration avec les développeurs, Radek Duchek et son équipe ont amélioré le produit. Les fines particules métalliques intégrées à la structure du tissu réduisent la chaleur émise, si bien que les corps humains ne paraissent ni plus chauds ni plus froids que leur environnement sur une image thermique. Infrahex, le fabricant tchèque du nanotissu, peut utiliser ce matériau pour confectionner d'autres vêtements à usage civil. Pour le secteur militaire en revanche, 4 M Tactical détient un brevet exclusif. Le grand groupe international d'armement et de munitions Colt CZ Group, dont la petite entreprise fait partie, pourrait également bénéficier de cette innovation. En 2023, ce groupe a racheté Saltech, la dernière entreprise entièrement suisse spécialisée dans les munitions, située dans le canton de Soleure et qui fournit également l'armée suisse. Cette innovation de camouflage, qui évoque la célèbre cape d'invisibilité d'Harry Potter, n'est pas portée par une start-up, mais par un groupe international de l'armement pesant plusieurs milliards. Traduit de l'allemand par Elisa Andrade. Guerre des drones en Ukraine Moritz Marthaler ist Reporter im Ressort Reportage + Storytelling und berichtet vorwiegend über gesellschaftliche Themen. Plus d'infos @momarthaler Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
6 days ago
- 24 Heures
La Lituanie demande l'aide de l'OTAN pour sa défense aérienne
Le pays balte a révélé avoir découvert la semaine dernière sur son territoire un drone russe transportant des explosifs. Publié aujourd'hui à 21h13 La Lituanie a demandé mardi de l'aide à l'OTAN pour sa défense aérienne. AFP La Lituanie a demandé mardi à l'OTAN de prendre des «mesures immédiates» pour renforcer sa défense aérienne après avoir révélé qu'un drone russe retrouvé sur son territoire la semaine dernière transportait des explosifs. Le ministre des Affaires étrangères, Kestutis Budrys, a déclaré que lui et la ministre de la Défense, Dovile Sakaliene, avaient écrit au chef de l'OTAN, Mark Rutte, pour lui demander «des mesures immédiates afin de renforcer les capacités de défense aérienne de la Lituanie». Le 28 juillet, un drone militaire russe a violé l'espace aérien lituanien», a déclaré M. Budrys sur le site X. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le drone, qui a été repéré par des témoins oculaires au-dessus de certains quartiers de Vilnius, la capitale du pays, a finalement été retrouvé dans une zone d'entraînement militaire le 1ᵉʳ août. «Lors de l'inspection de l'appareil, il a été constaté qu'il transportait un engin explosif, qui a été neutralisé avec succès sur place», a indiqué à la presse la procureure générale lituanienne Nida Grunskiene. «L'une des principales hypothèses de l'enquête est que l'appareil sans pilote a pénétré accidentellement sur le territoire lituanien», a-t-elle dit soulignant que «d'autres théories font l'objet d'une enquête parallèle». Un drone habituellement utilisé en Ukraine Les autorités lituaniennes pensent qu'il s'agit d'un drone Gerbera de fabrication russe, un type d'appareil habituellement utilisé comme leurre dans les frappes russes contre l'Ukraine. «Il s'agit du deuxième incident de ce type en moins d'un mois. Des violations similaires de l'espace aérien ont également été signalées récemment par d'autres alliés», a déclaré M. Budrys ajoutant que «la menace est réelle et croissante». Le ministre a également souligné que le Bélarus – allié de Moscou, et frontalier de la Lituanie – avait la responsabilité de prévenir de tels incidents. «Si le Bélarus ne prend pas de mesures pour minimiser les dommages potentiels de notre côté, la Lituanie répondra par des mesures politiques et autres», a-t-il prévenu. La ministre de la Défense, Dovile Sakaliene, a précisé de son côté que le pays était en train de former des groupes mobiles pour répondre aux menaces posées par les drones et déployait «une unité de défense aérienne équipée d'armes à courte portée». Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
28-07-2025
- 24 Heures
Facebook est un terrain miné et toxique pour les activistes écologistes
Accueil | Savoirs | Technologie | Menaces, harcèlement: le réseau social de Meta est le plus «toxique» pour les défenseurs de l'environnement, selon une enquête, devant X ou Instagram. Publié aujourd'hui à 17h38 62% des défenseuses et défenseurs du climat ont été victimes d'abus en ligne sur Facebook (image d'illustration). KEYSTONE/Alicia Windzio Bien loin des innocentes demandes d'amitié et des groupes d'anciens camarades d'école, Facebook semble être aussi une arène de cyberviolences pour les activistes écologistes. C'est ce que montre une enquête de Global Witness publiée mi-juillet, relayée par BFMTV . D'après l'ONG spécialisée dans les violations des droits humains et des abus environnementaux, plus de 90% des quelque 200 défenseuses et défenseurs du climat interrogés dans six pays différents ont dénoncé des cyberviolences à leur encontre, liées à leur engagement climatique. Chiffre tout aussi inquiétant, 63% d'entre eux ont confié craindre pour leur sécurité. «Ils ont même menacé de me battre et de me tuer, confie Jörg, un activiste allemand. J'ai aussi reçu des messages anonymes qui disaient des choses comme «la prochaine fois que je te vois sur la route, j'utiliserai ma voiture pour te rouler dessus.» Facebook, pire plateforme pour les écolos Selon les personnes interrogées, les menaces et le harcèlement en ligne seraient plus présents et décomplexés sur Facebook. En effet, 62% des défenseuses et défenseurs du climat ont été victimes de harcèlement sur ce réseau social , contre 37% sur X, 36% sur WhatsApp et 26% sur Instagram. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Comment expliquer ce résultat? Global Witness met en cause la popularité des plateformes de Meta. Facebook est en effet le réseau social avec le plus d'utilisateurs actifs, plus de 3 milliards par mois, selon Statista . Des sondés regrettent le manque de soutien de la part des plateformes. Quant à l'organisation Global Witness, elle prône une modération des contenus plus efficace. Sauf que les réseaux sociaux de Meta ou même X s'orientent au contraire vers une politique plus libertaire , laissant ainsi la place à davantage de désinformation et de cyberviolence . Réseaux sociaux et cyberviolences Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Laurène Ischi est journaliste au sein de l'équipe digitale de Tamedia. Après un bachelor en lettres à Lausanne, elle a obtenu son master à l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel en 2021. Elle se passionne pour les sujets de société et a travaillé pour «Femina» pendant 4 ans. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.