
Série sur Netflix: «Departure 3» navigue en eau trouble
Après le crash d'un avion, le déraillement d'un train, la série catastrophe examine le naufrage d'un ferry. Netflix, 6 x 42-24 min. Publié aujourd'hui à 16h40 Mis à jour il y a 15 minutes
Malgré une thématique morbide à l'heure des grandes vacances et des déplacements de masse, «Departure» passionne par sa méthodologie efficace quant aux causes des accidents de transport. Pas de sensationnalisme ici, mais un état des lieux glaçant, surtout si vous prenez le train, l'avion ou le ferry demain.
Kendra Malley, cheffe du Bureau d'enquête sur la sécurité des transports, encaisse les éléments avec un sang-froid imperturbable. Et tant pis si la comédienne Archie Panjabi cache beaucoup sous son masque poker face . Ce flegme alors que les cadavres s'entassent peut déranger, d'où sans doute les critiques tièdes depuis 2019.
Pour mémoire, en 2001, le premier épisode de «24 heures chrono», future série à la gloire de Jack Bauer, note «The Hollywood Reporter», fut mis sur liste d'attente parce qu'il traitait de l'explosion d'un avion trop proche des attentats du 11 Septembre. Tout ce qui se crashe, naufrage, etc., reste sensible.
Le détachement émotionnel privilégié par la série anglo-canadienne prive aussi les scénaristes de rebondissements spectaculaires. Par contre, le choix de rester «dans l'œil du cyclone» dope une enquête fouillée.
Toujours actif entre le Canada et les États-Unis, le Bureau examine les responsabilités dans le naufrage d'un ferry parti de Boston pour Terre-Neuve. La tempête grondait au large des côtes du Labrador quand le Queen of the Narrows a sombré, mais ça n'explique pas tout.
Comme dans les précédentes saisons, le Bureau canadien doit défendre son intégrité face aux pressions extérieures. Propriétaires et assureurs tentent de se dégager d'indemnités à verser aux centaines de victimes, le FBI et l'armée américaine viennent marquer leurs territoires.
La grille ressemble aux précédentes, soit commencer par identifier chaque passager et profiler des implications possibles. Un commandant de bord douteux, des passagers clandestins, un militant paranoïa et autres suspects esquissent des pistes.
En parallèle, la récolte des témoignages et l'analyse des indices techniques contrarient les supputations. Désormais, les possibilités semblent infinies. Dans «Departure», les théories s'échafaudent ainsi tout en maintenant un semblant de crédibilité.
Comme souvent, une cause unique du drame ne peut être revendiquée, la conjonction de facteurs hasardeux finissant par éclaircir la pire adversité sur l'eau, la terre ou dans les airs. Pas de saison 4 annoncée, faute de combattants.
Notre note: 3,5 étoiles
Cécile Lecoultre, d'origine belge, diplômée de l'Université de Bruxelles en histoire de l'art et archéologie, écrit dans la rubrique culturelle depuis 1985. Elle se passionne pour la littérature et le cinéma… entre autres! Plus d'infos
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24 Heures
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