Sicile: «Si on arrive à 50 degrés, ce sera comme vivre en enfer»
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«Si on arrive à 50 degrés, ce sera comme vivre en enfer»
Une masse d'air brûlante s'apprête à survoler le sud de l'Italie. Les températures risquent de battre des records de chaleur.
Adriana Stimoli
Un Sicilien nous explique qu'à l'intérieur des terres de l'île, à des kilomètres de la mer, la chaleur est d'autant plus éprouvante.
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Des nuits à 30 degrés et des journées à 50. Voilà le scénario que redoutent les Italiens du sud, tandis que le pays est plus divisé que jamais. Au nord, averses et orages font rage. Au sud, une masse d'air brûlante en provenance d'Afrique va balayer la région dès ce lundi. Ce week-end, la presse italienne s'alarmait de ces températures extrêmes.
En réalité, les météorologues du pays redoutent un scénario précis pour le sud, rapporte «La Stampa»: si le vent chaud et sec se renforce, certaines zones, dont la Sicile orientale, pourraient frôler les 50 degrés. Pour rappel, un tel niveau n'a jamais été atteint en Europe. Jusqu'à présent, le record de chaleur reste de 48,8 degrés, enregistré en 2021 à Floridia, une ville non loin de Syracuse.
«Ce sera comme en enfer»
Ce lundi, les indicateurs ont très légèrement baissé, mais pas de quoi rassurer. En Sicile, on prévoit encore jusqu'à 30 degrés à 1500 mètres d'altitude, des nuits pas en dessous des 29 degrés et des journées qui dépassent allègrement les 40. Une telle vague de chaleur menace la santé des habitants, mais aussi les infrastructures des villes dont le réseau électrique et les hôpitaux.
Certes, la Sicile est coutumière d'étés secs et brûlants. Mais l'intensité comme la durée des dernières vagues de chaleur dépassent ce que la région a connu, affirme Giuseppe, agriculteur catanais de 60 ans. Au téléphone, l'homme ne cache pas son inquiétude: «Si on arrive à 50 degrés… ce sera comme vivre en enfer.»
Giuseppe regrette aussi autre chose: il a l'impression qu'ailleurs, on ne se rend pas compte de ce que ces chaleurs font vivre, loin du cliché d'un dolce farniente estival. «Les hôtels ont la climatisation, bien sûr. Mais dans les appartements de beaucoup de monde, ce n'est pas le cas. À l'intérieur des terres de l'île, la chaleur est encore plus étouffante. Il y a cette image des Italiens du sud habitués du chaud, qui profitent des températures pour aller à la mer, rester tranquilles, manger des granitas. La réalité n'a rien à voir. On souffre l'été, on a peur pour nos proches, on n'en peut plus» explique-t-il avant de conclure: «Stiamo 'cuppando» («On étouffe»).
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