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Tensions dans le Jura: «Les communes françaises pourraient participer aux frais de sécurité»

Tensions dans le Jura: «Les communes françaises pourraient participer aux frais de sécurité»

24 Heures13-07-2025
Pas question d'investir davantage pour sécuriser la piscine de Porrentruy, désormais fermée aux étrangers sans permis. Ou alors, que la France passe à la caisse, juge le maire de Boncourt. Publié aujourd'hui à 08h02
Lionel Maître, maire de Boncourt et responsable des espaces de loisirs au Syndicat intercommunal du district de Porrentruy.
DR
À Porrentruy, de nombreux baigneurs ont l'impression d'avoir «retrouvé la piscine d'il y a vingt ans» à la suite de l'exclusion des étrangers sans permis . Maire de Boncourt et responsable des espaces de loisirs au Syndicat intercommunal du district de Porrentruy, Lionel Maitre ne regrette pas une seule seconde d'avoir pris cette décision: «Si la polémique nous faisait peur, nous n'aurions pas pris cette mesure.»
Sera-t-elle prolongée l'été prochain, comme l'espèrent de nombreuses familles locales? Ou bien les responsables communaux courberont-ils l'échine sous la pression du gouvernement jurassien, qui souhaite la voir disparaître dès l'année prochaine? «Il est encore trop tôt pour se prononcer, mais une chose est sûre, la mesure tiendra jusqu'à la fin de la saison!»
Pour l'été 2026, l'une des propositions alternatives serait de «laisser davantage de place à nos abonnés» en limitant la jauge d'entrées individuelles. «On pourrait par exemple plafonner les entrées à 90 personnes non abonnées par jour, ce qui représente 10% de la capacité maximale de la piscine.» Si ce recalibrage ne fonctionne pas, «alors nous nous réservons le droit de revenir à la mesure d'exclusion des non-résidents suisses». Plus de 50% de baigneurs français
La décision «n'a rien de xénophobe , contrairement à ce qui a été avancé dans certains médias», insiste le maire centriste. Il s'agit simplement d'une mesure «territoriale» visant à privilégier les contribuables indigènes. C'est une question de «proportionnalité»: la piscine est conçue pour les 28'000 habitants que compte l'Ajoie. Impossible d'y ajouter les 300'000 frontaliers de l'agglomération voisine sans risquer des débordements. La caisse tenait d'ailleurs des statistiques grâce aux tarifs différenciés entre indigènes et étrangers. Les jours de grosse affluence, «il y avait parfois plus de 50% de Français à la piscine».
Les incivilités qui explosent au bord des bassins ne sont que «la pointe de l'iceberg, estime Lionel Maitre. La France paie aujourd'hui pour quarante ans de laxisme en matière d'immigration et d'intégration. La Suisse n'a pas à récupérer tous ces problèmes.» Hors de question, par exemple, d'engager des vigiles supplémentaires. «Si la piscine se transforme en prison, autant la fermer. Ou alors, on se tourne vers les communes françaises pour leur demander de participer aux frais de sécurité.» Montbéliard investit massivement
Lionel Maître souligne que la piscine jurassienne a déjà considérablement renforcé son dispositif ces denières années: caméras de surveillance, trois agents de sécurité et sept maîtres-nageurs tournent autour des bassins. À la mi-juin, le budget annuel de 15'000 francs alloué à la sécurité était déjà épuisé. «Si on a besoin de plus de dix personnes pour assurer la sécurité d'un bain de 900 personnes, c'est qu'il y a un problème.»
À titre de comparaison, le budget sécurité de la piscine de Montbéliard, qui (350'000 euros) est vingt fois supérieur à celui de l'établissement ajoulot. Le maire de Boncourt rappelle que les échanges entre communes suisses et françaises restent encore rares. «Les autorités ont tendance à discuter chacune de leur côté de la frontière. Par manque de temps plutôt que par manque de volonté» Une commission transfrontalière pourrait bientôt voir le jour pour permettre d'aborder ces questions de manière plus coordonnée.
La piscine de Porrentruy fait des remous
Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. Plus d'infos
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