
Brésil: Menacé d'emprisonnement, Bolsonaro se défend
Publié aujourd'hui à 04h06 Mis à jour il y a 8 minutes
Jair Bolsonaro arrive au Congrès national à Brasília pour rencontrer des législateurs du Parti libéral, le 21 juillet 2025.
AFP
La défense de Jair Bolsonaro a nié mardi que l'ex-président brésilien ait enfreint une ordonnance judiciaire lui interdisant de s'exprimer sur les réseaux sociaux, après qu'un juge de la Cour suprême l'a menacé «d'emprisonnement immédiat».
L'ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022), jugé pour tentative de coup d'Etat contre l'actuel président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, s'est vu contraint vendredi de porter dorénavant un bracelet électronique et de ne plus recourir aux réseaux sociaux.
Ainsi, lorsque Jair Bolsonaro a fait des déclarations aux médias lundi, rapidement relayées sur les réseaux sociaux, le juge Alexandre de Moraes a donné 24 heures à ses avocats pour présenter des éclaircissements, «sous peine de décréter son emprisonnement immédiat».
Jair Bolsonaro «n'a en aucun cas été interdit de donner des interviews» et n'a donc «pas enfreint» l'ordonnance, ont répondu ses avocats dans un communiqué. «Il n'a rien publié, n'a pas accédé à ses réseaux sociaux et n'a pas demandé à des tiers de le faire à sa place», ont-ils ajouté. Suspense
Interrogé par l'AFP, le Tribunal suprême fédéral a dit ne pas savoir quelle serait la prochaine étape, bien que les médias brésiliens indiquent que Alexandre de Moraes pourrait consulter le parquet avant de se prononcer sur l'éventuelle violation.
Vendredi, le magistrat a interdit à Jair Bolsonaro d'utiliser ses comptes de réseaux sociaux et ceux de tiers. Et lundi, Alexandra de Moraes a précisé que toute diffusion sur des plateformes des interventions de Jair Bolsonaro – qui avait accordé plusieurs interviews pendant le week-end – constituerait une violation des mesures et a averti que l'ancien président risquait d'être arrêté. Les avocats de Jair Bolsonaro ont affirmé qu'il n'avait pas été informé de cette deuxième décision.
Alexandre de Moraes a justifié ces mesures en lui reprochant d'inciter, avec son fils Eduardo, à des «actes hostiles» des Etats-Unis contre le Brésil et de tenter de faire «obstruction» au procès, dont il a la charge.
La pression judiciaire s'accroît sur Jair Bolsonaro en pleine crise diplomatique entre le Brésil et les Etats-Unis. Dénonçant une «chasse aux sorcières» à l'encontre de son allié, le président américain Donald Trump a menacé le Brésil de droits de douane supplémentaires de 50% à partir d'août. Lula a réprouvé un «chantage inacceptable». Newsletter
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