
Livret d'épargne populaire : 19 millions de Français éligibles n'en ont toujours pas
Après avoir augmenté d'un million l'an dernier, le nombre de titulaires de LEP a diminué entre janvier et avril pour s'installer sous la barre des 12 millions, à 11,8 millions. «Cette baisse n'augure pas du tout d'une inversion de tendance», a souligné François Villeroy de Galhau, qui table sur 12,2 millions de LEP à la fin de l'année, cependant en dessous de l'objectif qu'il s'était lui-même fixé à 12,5 millions de livrets à l'été 2024. Après un pic à 82,8 milliards d'euros atteint à la fin de mois de mars, l'encours sur les LEP décroît depuis deux mois consécutifs, pour atteindre 79,6 milliards d'euros, selon les dernières données publiées par la Caisse des dépôts (CDC).
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Les banques frileuses
Ce volume reste loin des plus de 19 millions de ménages identifiés par la Banque de France comme clients potentiels, en raison notamment leur capacité d'épargne, et encore plus loin des 31 millions de personnes éligibles, selon la même source.
L'ouverture d'un LEP se fait sous conditions de revenus : il ne faut par exemple pas excéder 22.823 euros de revenu net fiscal en 2023 pour une personne seule, davantage à mesure que le nombre de parts de quotient familial augmente. D'eux-mêmes, les établissements bancaires ne participent que timidement à l'essor du LEP. Le produit est loin d'être en tête de gondole des agences ou des sites internet des établissements bancaires.
Gratuit, défiscalisé et liquide, le LEP est pourtant aujourd'hui le produit d'épargne garanti le mieux rémunéré, même si son taux a été plus que divisé par deux en l'espace de 18 mois, passant de 6% en début d'année dernière à 2,7% au 1er août, parallèlement au repli de l'inflation. Le ministère de l'Économie s'est engagé à faire envoyer un courriel d'information, via le service des impôts, aux personnes éligibles, une initiative saluée par la Banque de France.

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