
La fille d'Alexis Corbière et de Raquel Garrido condamnée à trois mois de prison avec sursis
Des messages postés sur X, une polémique politique et une condamnation judiciaire. Ce mardi 8 juillet, Inés Corbière, 22 ans, a écopé de 3 mois de prison avec sursis pour «provocation à commettre des atteintes volontaires à la vie» et «refus de mettre en œuvre la convention secrète de déchiffrement d'un moyen de cryptologie»(refus de donner son code de téléphone portable aux enquêteurs , NDLR). Elle a en revanche été relaxée des faits d'«apologie du terrorisme» qui lui étaient également reprochés.
L'affaire éclate à l'automne 2023, lorsque Damien Rieu, militant identitaire passé par le Rassemblement national puis Reconquête, publie sur le réseau social X des images qu'il présente comme des captures d'écran du compte «Babynesou» d'Inès Corbière, l'une des trois filles de Raquel Garrido et Alexis Corbière. À l'époque députés La France Insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis, ils ont ensuite fondé avec d'autres dissidents LFI l'Association pour une République écologique et sociale (Après).
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En réaction à une vidéo montrant une famille israélienne prise en otage par le Hamas le 7 octobre 2023 figure ce commentaire : «Alors j'ai peut-être pas d'âme mais ils me font pas du tout de peine, je les trouve même plutôt chiants, surtout les gosses». Dans un autre message, faisant cette fois référence à une marche de solidarité avec Israël, il est écrit : «Qui se chauffe pour aller casser du sioniste là ?». Plus tard, le même Damien Rieu publie une vidéo dans laquelle Inés Corbière, plus jeune de quelques années, déclare : «Je suis antisémite , je m'en bats les cou*****. J'assume».
Le 16 janvier 2024, le domicile de la famille Garrido-Corbière est perquisitionné. Inés Corbière est interpellée et placée en garde à vue jusqu'au lendemain soir. Le 18 janvier, Raquel Garrido et Alexis Corbière se fendent d'un long communiqué diffusé sur X. «Il ressort de nos conversations avec Inés qu'elle déteste et réprouve le racisme et l'antisémitisme», assurent-ils, soulignant «respecter le travail de la justice et des services d'enquête».
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«Une affaire politique»
La procédure suit son cours et la jeune femme est mise en examen pour «apologie du terrorisme», «provocation publique et directe non suivie d'effet à commettre des atteintes volontaires à la vie» et «refus de mettre en œuvre la convention secrète de déchiffrement d'un moyen de cryptologie». Plusieurs associations - l'Organisation juive européenne (OJE), l'Observatoire juif de France (OJF), la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) et Avocat sans frontière (ASF) - se portent partie civile. Le procès est programmé au 21 mai 2025 devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Le jour de l'audience, Inés Corbière, accompagnée de ses deux parents, reconnaît que c'est bien elle qui apparaît dans la vidéo publiée par Damien Rieu - vidéo pour laquelle elle n'est toutefois pas poursuivie. En revanche, elle nie avoir écrit les messages qui lui sont reprochés. Son conseil Me Xavier Sauvignet plaide donc logiquement la relaxe. À la barre, Alexis Corbière évoque quant à lui une «affaire politique», estimant que sa fille «est la victime collatérale d'une affaire qui la dépasse». De son côté, le procureur réclame six mois de prison avec sursis à l'encontre de la prévenue.
Ce mardi 8 juillet, en l'absence du couple Garrido-Corbière, le tribunal a finalement relaxé Inés Corbière des faits d'«apologie du terrorisme» pour «défaut de matérialité des propos poursuivis». Il l'a en revanche déclarée coupable de «provocation à commettre des atteintes volontaires à la vie» et d'avoir refusé de donner le code de son téléphone portable aux enquêteurs. La jeune femme a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis et devra verser la somme de 1000 euros à chaque association ayant été reconnue partie civile. Elle dispose désormais de dix jours pour interjeter appel.
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