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« Je voulais juste une canette » : sans permis, sous alcool et stupéfiants, il engage une course-poursuite avec les gendarmes

« Je voulais juste une canette » : sans permis, sous alcool et stupéfiants, il engage une course-poursuite avec les gendarmes

Le Parisiena day ago
« Je reconnais tous les faits. Je n'aurais jamais dû faire ça, j'aurais pu blesser quelqu'un. C'est honteux. » La larme à l'œil, Foued Z. fait son mea-culpa devant le tribunal judiciaire de Senlis (Oise), ce lundi 4 août. Mais son discours de rédemption n'a pas suffit pas à lui éviter la prison.
L'individu de 40 ans vient d'être condamné à 18 mois avec mandat de dépôt pour refus d'obtempérer, conduite sans permis en état d'ivresse, sous l'emprise de stupéfiants, avec un téléphone à la main et en empruntant des sens interdits. Le tout en récidive légale.
« Je savais que j'étais en défaut de permis »
Les faits remontent à la nuit du samedi 2 au dimanche 3 août, vers 00h15. Le quadragénaire sort de chez lui pour aller fumer un joint de cannabis dans son véhicule. Après avoir consommé deux verres de vodka, il démarre la voiture. « Je suis parti chercher une canette de Red Bull à l'épicerie », raconte le prévenu à l'audience.
Il tombe alors sur un contrôle de gendarmerie. À la vue du dispositif, le conducteur fait demi-tour avant d'emprunter le même itinéraire en sens inverse. S'il circule doucement, entre 20 et 40 km/h, il éteint ses feux et remonte deux rues en sens interdit. Derrière lui, les militaires allument le gyrophare pour le sommer de s'arrêter. Ils devront finalement utiliser une herse pour intercepter Foued Z. en lui crevant deux pneus, puis extraire de force l'individu récalcitrant.
« J'allais m'arrêter, assure-t-il. Je n'étais pas loin de chez moi donc quand j'ai vu le deux-tons je me suis dit je vais me garer au plus près, de toute façon je savais que j'étais en défaut de permis. »
En audition, il reconnaît avoir consommé de l'alcool et des stupéfiants. À proximité de son domicile, le chien pisteur des gendarmes repère dans la foulée un pochon contenant une quarantaine de grammes de cannabis. Posé sur un bureau dans les locaux de la gendarmerie, dans le cadre d'une autre procédure, le gardé à vue l'aperçoit et le reconnaît de lui-même.
Un casier chargé
Devant le tribunal, si l'homme a le discours d'un repenti, son casier judiciaire laisse planer le doute sur la sincérité de cette prise de conscience. Destruction de biens d'autrui, vol en réunion, vol avec violences, recel de vol, consommation de stupéfiants, conduite sans permis, etc.
Sa plus grosse peine remonte à 2013. Elle avait été prononcée par la cour d'assises de Pontoise, dans le Val-d'Oise : 10 ans de réclusion criminelle pour torture et acte de barbarie en réunion.
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Marseille est souvent considérée comme une ville à part, différente du reste de la France, avec une culture populaire affirmée et un esprit frondeur. L'Argentine, de son côté, est également un pays singulier en Amérique latine, animé d'un patriotisme fort, mais historiquement ouvert aux peuples venus d'ailleurs. » Chercheur associé à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Thibault Bechini a consacré sa thèse aux migrations italiennes entre Marseille et Buenos Aires. « Dans les années 1870, ce sont les deux villes dans le monde qui ont accueilli le plus d'Italiens, retrace-t-il. Cela a vraiment laissé une marque importante, dans la proximité culturelle et la mentalité. Cela va de pair avec le fait que ce sont aujourd'hui deux villes très populaires, ouvertes sur le monde, avec du brassage et des flux continus. Elles ont aussi pour point commun d'avoir été prospères dans la première moitié du XXe siècle avant de connaître de graves difficultés économiques. 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Toute une sociabilité s'est construite autour des parties de quartier, puis en allant voir les matches ensemble au bar du coin à l'apparition des premiers téléviseurs. » L'ombre de Maradona Plus tard, cette relation fusionnelle sera également entretenue par le mythe de la vraie-fausse signature de la légende Diego Maradona à l'été 1989, malgré un pré-accord avec Bernard Tapie, qui se rabattra avec succès sur Enzo Francescoli, Uruguayen de naissance mais idole de River Plate et très vite adopté par le peuple phocéen. Ce n'est pas un hasard si une délégation du club lui a rendu visite au printemps dernier, lors d'un séjour à Buenos Aires. Dix-neuf ans plus tôt, en 2006, Roland Desroches, ex-figure des South Winners, décédé en 2021, s'était lui aussi rendu en pèlerinage en Argentine, pays dont il était devenu fan, et avait rencontré son héros, Maradona. Camille, un des fondateurs du groupe dans les années 1980 et ami de Desroches, dont le frère est l'un des capos actuels, confie : « Petit à petit, on s'est intéressés à l'Argentine avec Maradona, qui a marqué toute une génération, un personnage fantasque, fort et faible à la fois, une alchimie entre des qualités exceptionnelles et des défauts immenses. Toutes ces contradictions nous plaisaient. » Encore aujourd'hui, le « Che Guevara » demeure l'un des emblèmes des Winners et les groupes, à l'image des Fanatics, ont perpétué la tradition argentine, comme celle des « papelitos », ces lamelles de papiers lancées à l'entrée des joueurs. « Les ultras marseillais se sont d'abord référés aux cultures italienne et grecque, car il y avait des échanges et une proximité géographique, mais il y a ensuite eu un jeu de distinction, une volonté d'aller chercher des références ailleurs, plus lointaines, à Boca Juniors notamment, grâce à l'émergence d'Internet, complète Ludovic Lestrelin. On retrouve ce même imaginaire autour de la force de caractère et de l'ascension sociale des joueurs, ce côté bouillonnant et cette ferveur déraisonnable, au stade et en dehors. Mais l'OM est tellement cosmopolite qu'on ne peut pas tout résumer à cette seule culture. » La preuve : depuis, un voisin brésilien, Igor Paixao, a signé.

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