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« Restaurer la confiance mutuelle » : la Thaïlande et le Cambodge prolongent leur accord de cessez-le-feu

« Restaurer la confiance mutuelle » : la Thaïlande et le Cambodge prolongent leur accord de cessez-le-feu

Le Parisien20 hours ago
La Thaïlande et le Cambodge sont convenus jeudi de prolonger un accord de cessez-le-feu qui a mis fin à cinq jours d'hostilités meurtrières le long de leur frontière commune le mois dernier.
Au moins 43 personnes ont été tuées dans une série d'affrontements fin juillet, lorsqu'un différend de longue date sur des temples frontaliers a dégénéré en combats sur la frontière de 800 km entre les deux voisins d'Asie du Sud-Est.
VidéoÉchange de tirs, plusieurs morts et blessés... La Thaïlande et le Cambodge en conflit à leur frontière
Un cessez-le-feu avait finalement été négocié le 28 juillet à minuit par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim – président du bloc régional de l'Asean- après des pressions exercées par le président américain Donald Trump et une équipe de médiateurs chinois.
Une déclaration conjointe accueillie avec prudence
L'accord prévoyait l'arrêt des tirs, puis une réunion des commandants régionaux des deux pays voisins, avant que des responsables de la défense thaïlandais et cambodgiens ne tiennent trois jours de pourparlers à Kuala Lumpur. Ceux-ci se sont conclus jeudi par une déclaration conjointe, accueillie avec prudence par les États-Unis.
« Les deux parties conviennent d'un cessez-le-feu concernant tous types d'armes » contre « des civils, des biens privés ainsi que des objectifs militaires de l'une ou l'autre partie », et « dans toutes les zones » frontalières, selon le texte de l'accord, qui « ne doit être violé dans aucune circonstance ».
« Restaurer la confiance mutuelle »
Lors des premiers jours suivant le cessez-le-feu, la Thaïlande et le Cambodge s'étaient mutuellement accusés de violer l'accord avec des escarmouches limitées.
La déclaration conjointe signée par le vice-ministre thaïlandais de la Défense Natthaphon Nakpanit et le ministre cambodgien de la Défense Tea Seiha précise que les deux pays vont poursuivre le gel des mouvements et des patrouilles de troupes frontalières.
« Nous sommes ici pour organiser la mise en œuvre du cessez-le-feu afin de mettre fin aux effusions de sang et aux souffrances des soldats et des civils des deux côtés », a déclaré Tea Seiha aux journalistes.
VidéoThaïlande-Cambodge, une guerre inévitable ?
« Ces étapes posent les bases nécessaires pour restaurer la confiance mutuelle et la normalité entre nos deux pays ». Une nouvelle réunion a été programmée dans le mois à venir et les deux pays ont accepté « de s'abstenir de diffuser des informations erronées, afin de réduire les tensions ».
Le niveau de tension reste « très élevé »
« Pour que nos discussions d'aujourd'hui aboutissent à des résultats concrets, les deux parties doivent faire preuve de coopération et de sincérité », a déclaré pour sa part le général Natthaphon aux journalistes.
L'ambassadeur des États-Unis en Malaisie, Edgard Kagan, qui a assisté à la réunion de jeudi en tant qu'observateur, a averti que l'accord n'était qu'une étape vers une paix durable. « Nous devons être honnêtes et dire qu'il existe encore un niveau très élevé de tension (…) et de méfiance », a-t-il déclaré à la presse.
« Nous pensons qu'il sera important pour les deux parties de montrer un fort engagement au plus haut niveau, et que ce message soit clairement transmis aux soldats et policiers à la frontière ».
Les temples contestés sont revendiqués par les deux voisins en raison d'une démarcation vague établie par les administrateurs coloniaux français du Cambodge en 1907.
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Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Guerre en Ukraine : ce que l'on sait de la possible rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine

Leur dernière rencontre datait du 28 juin 2019. Les deux dirigeants vont bientôt se rencontrer à nouveau afin de trouver une solution pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Ils ne se sont pas vus depuis six ans : Donald Trump pourrait rencontrer Vladimir Poutine en chair et en os dans les prochains jours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. Voici ce que l'on sait de ces possibles retrouvailles. Publicité Un «accord de principe» Leur dernière rencontre remonte à juin 2019 en marge d'un sommet du G20 au Japon, lors du premier mandat du président républicain. Jeudi, Donald Trump s'est dit prêt à voir Vladimir Poutine tandis que le Kremlin a annoncé qu'un «accord de principe» pour une rencontre «dans les prochains jours» avait été trouvé. Le président américain a repris contact en février avec son homologue russe après son retour à la Maison Blanche, dans l'espoir d'arrêter rapidement la guerre déclenchée en 2022 par l'invasion russe de l'Ukraine. Mais, face au blocage des négociations entre Moscou et Kiev, il s'est montré de plus en plus frustré face à Vladimir Poutine, lui lançant un ultimatum pour trouver une issue au conflit, sous peine de nouvelles sanctions américaines. Alors que cet ultimatum doit expirer vendredi, les efforts diplomatiques se sont accélérés cette semaine et l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, a été reçu mercredi par Vladimir Poutine au Kremlin. Le lieu pas encore décidé Vladimir Poutine a affirmé jeudi 7 août, aux côtés de son homologue émirati qu'il recevait à Moscou, Mohammed ben Zayed, que les Émirats arabes unis pourraient accueillir sa rencontre avec Donald Trump. Mais cette possibilité n'a, pour l'heure, pas été confirmée par Washington. Un responsable américain à la Maison-Blanche, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a indiqué jeudi que le lieu de la réunion n'avait pas encore été décidé et que celle-ci pourrait intervenir la semaine prochaine. Publicité Interrogé jeudi dans le Bureau Ovale, Donald Trump n'a pas fourni plus d'éléments sur le lieu d'une rencontre. Et concernant le maintien ou non de son ultimatum lancé à Moscou, qui doit expirer vendredi, le président américain a esquivé: «Cela va dépendre de Poutine, on va voir ce qu'il va dire.» «Très déçu», a-t-il enchaîné, semblant parler de son homologue russe. En juillet, il s'était déjà dit «déçu» à plusieurs reprises par le chef du Kremlin. Présence de Zelensky ? Pour le président ukrainien, une rencontre entre lui et Vladimir Poutine est une «priorité». Il estime qu'il «est légitime que l'Ukraine participe aux négociations» dans un format tripartite. Mais le dirigeant russe refuse de voir son homologue ukrainien, estimant que les «conditions» ne sont pas réunies pour un tête-à-tête: Moscou juge qu'une telle rencontre n'a de sens qu'en phase finale des négociations de paix. Quant à Donald Trump, sa réponse a été limpide: sur la question de savoir s'il pensait que Vladimir Poutine devait d'abord s'entretenir avec Volodymyr Zelensky avant de le rencontrer lui, le président américain a répondu «non». Les deux dirigeants «aimeraient me rencontrer, et je ferai tout ce que je peux pour arrêter la tuerie», a-t-il ajouté. Le chef de l'État ukrainien s'est entretenu jeudi au téléphone avec Donald Trump, une conversation à laquelle avaient pris part plusieurs dirigeants européens. Zelensky a demandé que les Européens soient inclus dans les négociations de paix sur l'Ukraine, desquelles ils ont jusqu'à présent été tenus à l'écart malgré les efforts de Paris, Berlin et Londres. Positions irréconciliables Entre la Russie et l'Ukraine, les positions sont encore aux antipodes. Le dernier cycle de négociations directes à Istanbul en juillet n'avait débouché que sur un nouvel échange de prisonniers et de dépouilles de soldats. Parallèlement, la Russie poursuit ses attaques aériennes mortelles sur l'Ukraine, où elle grignote chaque jour du terrain sur le front. Publicité Moscou réclame que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement d'un contingent européen, ce à quoi s'oppose la Russie. L'Ukraine demande aussi, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes.

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Les États-Unis ont annoncé jeudi avoir doublé à 50 millions de dollars la prime pour l'arrestation du président vénézuélien Nicolás Maduro, inculpé par la justice américaine de trafic de drogues. Sa réélection en janvier pour un 3e mandat n'avait pas été reconnue par Washington. « Aujourd'hui, le ministère de la Justice et le département d'État annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information conduisant à l'interpellation de Nicolás Maduro », a écrit sur X la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi. La précédente prime étant de 25 millions de dollars. Today, @TheJusticeDept and @StateDept are announcing a $50 MILLION REWARD for information leading to the arrest of Nicolás Maduro. — Attorney General Pamela Bondi (@AGPamBondi) August 7, 2025 « C'est la prime la plus importante de notre histoire, et le DOUBLE du montant offert pour Oussama Ben Laden », a écrit sur X le numéro 2 de la diplomatie américaine, Christopher Landau. « Pathétique » Caracas n'a pas tardé à répondre et à qualifier de « pathétique » cette décision du gouvernement de Donald Trump. « Nous rejetons cette grossière opération de propagande politique », a affirmé dans un communiqué le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil. Il avait également déclaré que « pendant que nous démantelons les complots terroristes orchestrés depuis son pays, cette dame (Pam Bondi, NDLR) sort avec un cirque médiatique pour plaire à l'extrême droite vaincue du Venezuela ». Le 10 janvier dernier, dix jours avant l'investiture du président Donald Trump, le gouvernement du démocrate Joe Biden avait dénoncé le « simulacre » et le caractère « illégitime » de l'investiture de Nicolás Maduro, réélu six mois plus tôt à un troisième mandat, pour six ans. Le secrétaire d'État d'alors, Antony Blinken, et le Trésor américain avaient imposé de nouvelles sanctions au Venezuela, portant de 15 à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire en justice le dirigeant vénézuélien et son ministre de l'Intérieur pour « trafic de drogue et corruption ». Cette inculpation, notamment pour participation et complicité de « narcotrafic » international, remonte à 2020, à la fin du premier mandat de Donald Trump. Une élection contestée Washington estimait que Nicolas « Maduro avait clairement perdu l'élection présidentielle de 2024 et n'avait pas le droit de prétendre à la présidence ». Le successeur d'Antony Blinken, le républicain Marco Rubio, a repris jeudi les mêmes accusations. « Depuis 2020, Nicolás Maduro a étranglé la démocratie et s'est accroché au pouvoir au Venezuela », a-t-il déclaré dans un communiqué. Le président vénézuélien, fort du soutien de l'armée et d'une administration aux ordres, avait prêté serment pour un troisième mandat de six ans lors d'une cérémonie qualifiée de « coup d'État » par l'opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle. Vidéo« Imbécile » : clash entre Nicolas Maduro et Marco Rubio après la visite américaine au Guyana Lien avec des cartels Le parquet fédéral américain, qui a déjà fait condamner ces dernières années plusieurs ex-dirigeants d'Amérique latine, accuse Nicolás Maduro d'être derrière un cartel que Washington considère comme « terroriste » et qui aurait envoyé des centaines de tonnes de drogues aux États-Unis. La ministre de la Justice a également accusé Nicolás Maduro d'avoir collaboré avec le gang criminel vénézuélien Tren de Aragua et le cartel mexicain Sinaloa. Le président américain veut évincer Maduro du pouvoir et asphyxier économiquement le Venezuela, il a notamment durci l'embargo pétrolier. Mais il a aussi autorisé le géant pétrolier Chevron à opérer de manière limitée au Venezuela et négocié la libération d'Américains détenus dans le pays.

« L'Amérique est envahie de criminels et de prédateurs » : la police lance une vaste campagne de recrutement de « patriotes »
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Le Parisien

time4 hours ago

  • Le Parisien

« L'Amérique est envahie de criminels et de prédateurs » : la police lance une vaste campagne de recrutement de « patriotes »

« L'Amérique a besoin de vous » : avec ce slogan et un visuel rappelant l'Oncle Sam, la police fédérale de l'immigration américaine (Immigration and Customs Enforcement ou ICE) cherche à recruter 10 000 « patriotes » pour « se débarrasser » de millions de clandestins. Une campagne controversée Lancée la semaine dernière sur les réseaux sociaux, cette campagne aux accents guerriers séduit les partisans d'une politique migratoire stricte mais choque les défenseurs des droits humains. « L'Amérique est envahie de criminels et de prédateurs. Nous avons besoin de VOUS pour nous en débarrasser », proclame l'ICE sur son site internet. Le ministère de la Sécurité intérieure, dirigé par Kristi Noem, proche de Donald Trump, diffuse également des images du président et de jeunes femmes vêtus comme des paramilitaires, accompagnées du slogan « Défendez la patrie. Rejoignez ICE aujourd'hui ». 75 milliards de dollars de budget et primes à l'embauche Pour atteindre son objectif, l'ICE bénéficie d'une enveloppe de 75 milliards de dollars votée par le Congrès, faisant d'elle la force de police fédérale la mieux dotée, devant le FBI. Les nouvelles recrues se voient promettre une prime de 50 000 dollars et divers avantages. Mercredi, sur la chaîne conservatrice Fox News, Kristi Noem a annoncé l'élargissement des critères d'âge pour postuler : dès 18 ans, et au-delà de 40 ans. L'ICE compte aujourd'hui environ 20 000 agents. Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration clandestine sa priorité, multipliant les opérations dans des cuisines de restaurants ou exploitations agricoles pour interpeller des sans-papiers. Selon l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), une association à but non lucratif, ils seraient environ 11 millions aux États-Unis, sur un total de 41 millions d'immigrés. Des opérations violentes En Californie, la justice fédérale a interdit fin juillet les opérations coup de poing menées par l'ICE, qualifiées par des associations et avocats de contrôles au faciès violents et illégaux. Malgré cette décision, l'agence a mené mercredi à Los Angeles une opération spectaculaire aboutissant à l'arrestation de plusieurs travailleurs sans papiers, filmée par Fox News, Depuis janvier, le nombre d'entrées illégales via la frontière mexicaine a fortement reculé, tandis que les centres de rétention ont atteint un record de 60 254 personnes détenues en juin, contre 40 500 en janvier. Un message de soutien de « Superman » L'ICE affirme avoir déjà reçu 80 000 candidatures, soit 8 fois plus que le nombre de postes ouverts. Parmi les nouvelles recrues figure l'acteur Dean Cain, qui incarna Superman dans la série télévisée Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman dans les années 1990.

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