
Budget 2026 : l'Alsace s'accroche à ses jours fériés contre les plans du gouvernement
La Collectivité européenne d'Alsace (CEA, fusion des conseils départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin) s'est élevée lundi contre la perspective d'une suppression des jours fériés spécifiques à l'ancienne région, assurant que «le droit local n'est pas négociable».
Le premier ministre François Bayrou a évoqué le 15 juillet la suppression de deux jours fériés pour participer à l'effort budgétaire. Dans un document d'orientation, le gouvernement a dit envisager «d'éventuelles spécificités» pour l'Alsace, la Moselle et Saint-Pierre-et-Miquelon, où la loi de 1905 de séparation de l'Église et de l'État ne s'applique pas. «Ces déclarations, floues et ambiguës, suscitent une inquiétude légitime», a relevé la CEA dans un communiqué, alors que l'Alsace, qui fait désormais partie de la région Grand Est, dispose de deux jours fériés supplémentaires, le 26 décembre et le Vendredi saint.
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La CEA, dont l'assemblée est à majorité LR, voit se profiler derrière ces annonces «le risque d'un démantèlement progressif des jours fériés spécifiques à l'Alsace» et une attaque «des fondements mêmes du droit local». «Depuis trop longtemps, l'Alsace est malmenée», dénonce la collectivité. «Ce climat de mépris et de défiance doit cesser. Le droit local n'est pas un vestige folklorique ni une anomalie à corriger : c'est un pilier vivant de notre identité juridique, historique et culturelle».
Interrogée, la députée du Haut-Rhin Brigitte Klinkert (Renaissance) a indiqué avoir échangé dimanche par texto avec le Premier ministre, qui lui a assuré qu'il n'envisageait pas de modification des jours fériés alsaciens. La CEA n'en est pas moins inquiète des perspectives de suppression du jour férié du 8 mai, anniversaire de l'armistice de 1945, évoquée le mois dernier par François Bayrou. «Cette décision serait particulièrement malvenue en Alsace, région profondément meurtrie par l'occupation, l'annexion de fait et les drames de la guerre», écrit la collectivité.
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