logo
Après le Brésil, l'Inde également cible de 50 % de droits de douane par Donald Trump

Après le Brésil, l'Inde également cible de 50 % de droits de douane par Donald Trump

La Presse17 hours ago
Certains secteurs brésiliens importants, comme le café, sont plus exposés au marché américain et se voient appliquer la surtaxe de 50 %.
Après le Brésil, l'Inde également cible de 50 % de droits de douane par Donald Trump
(Washington) Alors que les droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens sont entrés en vigueur mercredi, avant le reste du monde jeudi, Donald Trump a ajouté 25 % supplémentaire sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe.
Erwan LUCAS
Agence France-Presse
Cette nouvelle surtaxe vient s'ajouter à celle de 25 % qui doit entrer en vigueur jeudi, en même temps que les droits de douane que M. Trump présente comme « réciproques », et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s'appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée.
Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme « une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis ».
« J'estime qu'imposer des droits de douane, tels que décrits ici, en plus des autres mesures prises pour répondre à l'urgence nationale sera plus efficace pour gérer cette menace », ajoute le président américain dans le décret.
Après la Chine, l'Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36 % des importations indiennes en la matière, contre environ 2 % avant le début de la guerre, en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce.
Ce décret intervient moins de 24 heures avant l'entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des États-Unis.
Plusieurs dizaines d'entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi à 0 h 01 locale (0 h 01 heure de l'Est) lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 10 % à 41 %, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé.
Pour l'Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux États-Unis sera dans un premier temps de 25 %.
Les 25 % supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50 %.
Brasilia relativise l'impact
Alors que le Brésil ne devait initialement pas être concerné par des droits de douane au-delà du plancher de 10 % s'appliquant désormais à une large part des produits importés aux États-Unis, Donald Trump a annoncé son intention d'imposer une surtaxe de 50 %, soit la plus élevée appliquée à un pays particulier.
Le président américain reproche à la justice brésilienne de poursuivre l'ex-président Jair Bolsonaro, accusé d'une tentative de coup d'État après sa défaite lors de l'élection présidentielle de 2022.
Ces poursuites, qualifiées par Donald Trump de « chasse aux sorcières », ont également entraîné des sanctions américaines contre un des juges de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes.
Jair Bolsonaro a par ailleurs été assigné à résidence lundi pour s'être exprimé sur les réseaux sociaux en dépit d'une interdiction liée à son procès en cours.
Si les droits de douane ont suscité une vive réaction de la part de Brasilia, le président Luiz Inacio Lula da Silva dénonçant une atteinte à la « souveraineté » de son pays, la capitale brésilienne a relativisé l'impact de la surtaxe.
Le décret de Donald Trump prévoit en effet des exemptions pour plusieurs centaines de produits, des noix à l'énergie en passant par l'industrie aéronautique ou le jus d'orange.
Au final, seules 36 % des exportations du pays vers les États-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien.
Les États-Unis sont un partenaire important pour les entreprises brésiliennes, mais pas essentiel : certes, il s'agit du deuxième marché du Brésil, avec 12 % des exportations, mais cela reste très en retrait de ce que représente aujourd'hui la Chine, où partent plus du quart des exportations brésiliennes.
Certains secteurs importants, comme le café, sont cependant plus exposés au marché américain et se voient appliquer la surtaxe de 50 %.
Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20 % aux États-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 30, selon le Budget Lab de l'Université de Yale.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Nouvelles rencontres pour un cessez-le-feu
Nouvelles rencontres pour un cessez-le-feu

La Presse

time10 hours ago

  • La Presse

Nouvelles rencontres pour un cessez-le-feu

Menaces de nouvelles sanctions, présence de sous-marins nucléaires dans la région, envoi d'un émissaire à Moscou mercredi : l'administration américaine a manifesté ces jours-ci son impatience face à l'enlisement de la guerre en Ukraine. Une rencontre entre Trump et Poutine pourrait même avoir lieu dès la semaine prochaine, dans un nouveau développement diplomatique. Pourquoi les États-Unis ont-ils envoyé un émissaire en Russie ? Donald Trump s'était targué de pouvoir régler la guerre en Ukraine dans ses 24 premières heures à la Maison-Blanche. Mais six mois après son arrivée en poste, les frappes se sont plutôt intensifiées. Les trois rencontres entre les Russes et les Ukrainiens, organisées dans les derniers mois par les Américains, n'ont pas porté leurs fruits. « Trump pensait qu'il aurait juste à dicter les termes et que tout le monde rentrerait dans le rang », estime Jenny Mathers, spécialiste de la politique russe à l'Université Aberystwyth, au Royaume-Uni. Malgré les discussions, le conflit meurtrier perdure. « Il veut obtenir certaines choses et ça le frustre, et il continue à pousser pour y arriver », ajoute Mme Mathers. L'administration américaine a donc lancé un ultimatum à la Russie : si le pays ne parvenait pas à conclure un accord avant le 8 août, de nouvelles sanctions, notamment imposées à des pays tiers faisant affaire avec la Russie, entreraient en vigueur. Que faut-il retenir de la rencontre ? L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou mercredi. L'entretien a duré trois heures. Un porte-parole russe a indiqué que l'entretien avait été « constructif », selon la BBC. Le président américain a lui aussi écrit sur son réseau Truth Social que la réunion avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été réalisés. Trump devrait rencontrer son homologue russe, peut-être dès la semaine prochaine, pour discuter de la situation, selon le Washington Post. « Les Russes ont exprimé leur désir de rencontrer le président Trump », a indiqué la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt. Il pourrait ensuite s'entretenir avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Un changement de ton par rapport à la semaine dernière : après une engueulade virtuelle avec l'ancien président russe Dmitri Medvedev, Trump avait indiqué que deux sous-marins nucléaires américains se trouvaient dans des « régions appropriées ». « Un type d'avertissement classique, une façon d'envoyer un signal, par un geste qui a l'air grave, mais qui ne l'est pas vraiment », analyse Mme Mathers. En quoi consistent les nouvelles sanctions ? La Russie fait déjà l'objet de sanctions économiques, mais les États-Unis menacent d'ajouter des sanctions secondaires – dont la teneur n'a pas été précisée – et des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire affaire avec les Russes, comme la Chine et l'Inde. « C'est une continuation, une façon de resserrer l'étau économique ; mais je pense que c'est important », commente Nicolè Ford, professeure au Hillsborough Community College, en Floride. Le président américain n'a pas attendu la fin de l'ultimatum donné à la Russie. Il a annoncé mercredi de nouveaux droits de douane de 25 % sur les importations indiennes, s'ajoutant aux 25 % déjà annoncés précédemment. Il a cité les achats « massifs » de pétrole russe pour justifier ces nouveaux frais. L'Union européenne sonne l'alarme depuis plusieurs mois sur la « flotte fantôme » russe, qui poursuit ses livraisons de pétrole malgré les restrictions. « Cibler la flotte fantôme peut faire une différence, parce que la Russie ne peut financer sa guerre sans l'argent qu'elle tire de ses exportations pétrolières », souligne Mme Mathers. Ces navires-citernes restent difficiles à intercepter, portant le pavillon d'un tiers pays. Est-ce que ces pressions sont une bonne nouvelle pour l'Ukraine ? Pas forcément. L'administration Trump s'est déjà montrée ouverte à un accord grâce auquel les Russes conserveraient une partie du territoire occupé – une idée à laquelle l'Ukraine s'oppose. Le président russe a d'ailleurs indiqué que ses exigences pour un cessez-le-feu demeuraient inchangées. « Il faut se tenir debout devant [Poutine] et donner une défaite complète à la Russie », juge Mme Ford. Celle qui étudie le pays depuis une trentaine d'années craint une violation des accords en cas de concessions. « Ça indiquerait aussi à d'autres régimes, comme la Chine ou la Corée du Nord, qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent, si on cède », dit-elle. Comment a réagi le président ukrainien ? Une discussion a eu lieu, peu après la rencontre à Moscou, entre le président ukrainien, son homologue américain et des dirigeants européens. « Notre position commune avec nos partenaires est absolument claire : la guerre doit cesser », a déclaré M. Zelensky. La veille de la rencontre entre MM. Witkoff et Poutine, il avait salué la possibilité de nouvelles sanctions économiques. Est-ce que d'autres mesures sont prévues ? La Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé leur intention d'acheter pour 500 millions US d'équipement militaire américain et d'en faire don à l'Ukraine. Les combats se poursuivent, trois ans et demi après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Mercredi, des frappes de drones russes ont blessé au moins cinq personnes, selon les autorités ukrainiennes. Les Russes ont de leur côté intercepté 51 drones ukrainiens, selon le ministère de la Défense du pays. Avec le New York Times, l'Agence France-Presse, le Washington Post et la BBC

L'Ontario et la Saskatchewan toujours opposés sur la question
L'Ontario et la Saskatchewan toujours opposés sur la question

La Presse

time11 hours ago

  • La Presse

L'Ontario et la Saskatchewan toujours opposés sur la question

(Ottawa) L'Ontario et la Saskatchewan ne s'entendaient pas mercredi sur la réponse du Canada à l'escalade de la guerre commerciale du président américain Donald Trump, alors que les premiers ministres se préparaient à rencontrer ce dernier pour discuter de commerce. David Baxter et Kyle Duggan La Presse Canadienne Le premier ministre Mark Carney tenait des réunions virtuelles privées avec son cabinet et les premiers ministres mercredi après-midi, moins d'une semaine après que Donald Trump a intensifié ses attaques commerciales contre le Canada en imposant des droits de douane de base de 35 %. Celles-ci ne s'appliquent que sur les produits qui ne sont pas couverts par l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Ces nouvelles taxes à l'importation sont entrées en vigueur vendredi dernier, puisque les deux pays n'ont pas réussi à conclure un nouvel accord commercial avant la date butoir du 1er août fixée par M. Trump. Avant de rencontrer M. Carney, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, s'est dit frustré par les répercussions des droits de douane américains élevés sur l'économie de sa province. Il a de nouveau appelé à imposer des mesures de représailles. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre du Canada, Mark Carney « On ne peut pas avoir de droits de douane d'un côté et pas de l'autre. Je maintiens ce que je dis : dollar pour dollar, droit de douane pour droit de douane », a expliqué M. Ford aux journalistes lors d'une conférence de presse mercredi à Thornhill, en Ontario. « Ils comprennent par la force, pas par la faiblesse, et nous ne devrions jamais, au grand jamais, baisser les bras et être faibles. » À l'inverse, le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a quant à lui déclaré mercredi que le Canada devrait réduire ses mesures de représailles. « Il est peut-être temps pour le Canada de ne pas imposer de contre-tarifs supplémentaires en ce moment, mais plutôt d'envisager de supprimer certains des contre-tarifs qui nuisent aux entreprises canadiennes et saskatchewanaises aujourd'hui », a soutenu M. Moe lors d'une entrevue radiophonique, ajoutant que le Canada est largement « protégé » par l'ACEUM. « Ce que nous avons fait, c'est avancer une somme importante – 10 ans, en fait – d'achat de la Couronne afin de soutenir les industries sidérurgiques ici en Saskatchewan », a-t-il ajouté. M. Moe a félicité M. Carney pour les efforts déployés par son gouvernement afin de renforcer les liens commerciaux avec d'autres pays, dont le Mexique, en particulier alors que le Canada demeure assujetti aux droits de douane chinois sur l'huile et le tourteau de canola. Interrogé sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a finalement remis les boissons alcoolisées américaines sur les tablettes et est revenu à ses processus d'approvisionnement habituels, M. Moe a répondu que le gouvernement accordait déjà la priorité aux entreprises saskatchewanaises. PHOTO MICHAEL BELL, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe « Nous devons nous rapprocher de cet objectif de manière plus solide avec notre principal partenaire commercial, les États-Unis d'Amérique, et il faudra que quelqu'un prenne les premières mesures », a-t-il déclaré, soulignant que l'Alberta avait également modifié ses politiques. Le bureau de la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a indiqué qu'elle ne ferait aucune déclaration avant la réunion. M. Ford aimerait que davantage d'efforts soient déployés pour stimuler l'économie. Il a appelé Ottawa à réduire les impôts et a déclaré que la Banque du Canada devrait baisser son taux d'intérêt. « Nous devons demander au gouverneur de la Banque du Canada d'abaisser ces satanés taux d'intérêt de 2,75, a-t-il déclaré. Abaissez-les. Renforcez la confiance. » « Travaillons ensemble pour éliminer la TVH pour les acheteurs de maisons, et pas seulement pour ceux qui achètent leur première maison. Stimulons le marché et nous suivrons l'exemple du gouvernement fédéral s'il le fait. » « Une bonne conversation » Le premier ministre ontarien a raconté mercredi avoir eu une « bonne conversation » avec le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, mardi, qui s'est avérée « positive », et il estime que le « premier ministre fait tout ce qui est en son pouvoir pour conclure un accord commercial équitable avec les États-Unis ». Mardi, lors d'une conférence de presse en Colombie-Britannique, M. Carney a révélé qu'il n'a pas parlé à M. Trump ces derniers jours. Il compte toutefois discuter avec lui lorsque cela sera opportun. Le premier ministre a ajouté qu'environ 85 % des échanges commerciaux avec les États-Unis restent exempts de droits de douane, puisqu'ils sont couverts par l'ACEUM. Des droits de douane sectoriels, dont ceux de 50 % sur l'acier, l'aluminium et le cuivre, restent en vigueur. La réunion du conseil des ministres et la conversation entre M. Carney et les premiers ministres des provinces et des territoires se feront de manière virtuelle. Le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé qu'il prenait part à la réunion virtuelle prévue en début d'après-midi. La ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, et le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, étaient à Mexico mercredi, dans le cadre d'une mission de deux jours visant à rencontrer des représentants et des entreprises mexicains au sujet du commerce. Avec les informations de Lisa Johnson à Edmonton, en Alberta, et d'Allison Jones à Thornhill, en Ontario, La Presse Canadienne

Trump annonce des droits de douane de 50 % sur les produits indiens
Trump annonce des droits de douane de 50 % sur les produits indiens

La Presse

time17 hours ago

  • La Presse

Trump annonce des droits de douane de 50 % sur les produits indiens

Trump annonce des droits de douane de 50 % sur les produits indiens (Washington) Alors que les droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens sont entrés en vigueur mercredi, avant le reste du monde jeudi, Donald Trump a ajouté 25 % supplémentaire sur les produits indiens, reprochant à New Delhi ses achats de pétrole russe. Erwan LUCAS Agence France-Presse Cette nouvelle surtaxe vient s'ajouter à celle de 25 % qui doit entrer en vigueur jeudi, en même temps que les droits de douane que M. Trump présente comme « réciproques », et ne sera effective que dans 21 jours, selon un décret du président américain. Elle ne s'appliquera pas sur un certain nombre de produits, ce qui vient en réduire sensiblement la portée. Cette mesure vise à réduire la capacité de Moscou à financer le conflit en Ukraine, présenté dans le décret comme « une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis ». « J'estime qu'imposer des droits de douane, tels que décrits ici, en plus des autres mesures prises pour répondre à l'urgence nationale sera plus efficace pour gérer cette menace », ajoute le président américain dans le décret. Après la Chine, l'Inde est le principal client russe pour son pétrole, qui représentait en 2024 près de 36 % des importations indiennes en la matière, contre environ 2 % avant le début de la guerre, en 2022, selon les données du ministère indien du Commerce. Ce décret intervient moins de 24 heures avant l'entrée en vigueur des droits de douane visant la majeure partie des partenaires commerciaux des États-Unis. Plusieurs dizaines d'entre eux doivent en effet voir les surtaxes appliquées à leurs produits augmenter significativement jeudi à 0 h 01 locale (0 h 01 heure de l'Est) lors de leur entrée sur le territoire américain, avec une fourchette allant de 10 % à 41 %, la Syrie étant le pays visé par le taux le plus élevé. Pour l'Inde, le taux appliqué sur ses produits entrant aux États-Unis sera dans un premier temps de 25 %. Les 25 % supplémentaires prévus par le nouveau décret le porteraient au niveau du taux en vigueur depuis mercredi sur les produits brésiliens, soit 50 %. Brasilia relativise l'impact Alors que le Brésil ne devait initialement pas être concerné par des droits de douane au-delà du plancher de 10 % s'appliquant désormais à une large part des produits importés aux États-Unis, Donald Trump a annoncé son intention d'imposer une surtaxe de 50 %, soit la plus élevée appliquée à un pays particulier. Le président américain reproche à la justice brésilienne de poursuivre l'ex-président Jair Bolsonaro, accusé d'une tentative de coup d'État après sa défaite lors de l'élection présidentielle de 2022. Ces poursuites, qualifiées par Donald Trump de « chasse aux sorcières », ont également entraîné des sanctions américaines contre un des juges de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes. Jair Bolsonaro a par ailleurs été assigné à résidence lundi pour s'être exprimé sur les réseaux sociaux en dépit d'une interdiction liée à son procès en cours. Si les droits de douane ont suscité une vive réaction de la part de Brasilia, le président Luiz Inacio Lula da Silva dénonçant une atteinte à la « souveraineté » de son pays, la capitale brésilienne a relativisé l'impact de la surtaxe. Le décret de Donald Trump prévoit en effet des exemptions pour plusieurs centaines de produits, des noix à l'énergie en passant par l'industrie aéronautique ou le jus d'orange. Au final, seules 36 % des exportations du pays vers les États-Unis sont réellement concernées, selon le gouvernement brésilien. Les États-Unis sont un partenaire important pour les entreprises brésiliennes, mais pas essentiel : certes, il s'agit du deuxième marché du Brésil, avec 12 % des exportations, mais cela reste très en retrait de ce que représente aujourd'hui la Chine, où partent plus du quart des exportations brésiliennes. Certains secteurs importants, comme le café, sont cependant plus exposés au marché américain et se voient appliquer la surtaxe de 50 %. Au total, les nouvelles surtaxes douanières devraient porter à partir de jeudi le taux effectif moyen à près de 20 % aux États-Unis, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Ce qui constituerait le taux le plus élevé appliqué aux produits importés depuis le début des années 30, selon le Budget Lab de l'Université de Yale.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store