
La justice américaine requiert un jour de prison contre un policier pour la mort de l'Afro-Américaine Breonna Taylor en 2020
En vue du prononcé de sa peine le 21 juillet, le ministère de la Justice recommande, dans des documents judiciaires datés de mercredi, qu'il soit condamné à une peine d'un jour de prison, déjà purgée lors de son arrestation au début de la procédure, assortie de trois ans de liberté conditionnelle.
Publicité
Fait inhabituel, cette recommandation est signée, non pas du procureur en charge du dossier, mais de la ministre adjointe de la Justice, chargée des droits civiques, Harmeet Dhillon, une juriste conservatrice nommée par le président Donald Trump à ce poste stratégique. «Le gouvernement respecte le verdict du jury qui garantit presque certainement que l'accusé Hankison ne servira plus jamais dans la police et aussi probablement qu'il ne détiendra plus jamais légalement une arme à feu», a-t-elle assuré.
«Insulte à la vie de Breonna Taylor»
Mais une peine plus lourde serait «injuste», soulignant que «s'il a bien fait feu à l'aveugle à dix reprises vers l'appartement de Mme Taylor, il n'a blessé ni elle ni personne ce jour-là». Il n'a commencé à tirer qu'après que le compagnon de Breonna Taylor a blessé par balle un de ses camarades policiers, ajoute Harmeet Dhillon.
Les avocats de la victime, dont Ben Crump, en pointe dans les affaires de violences contre les minorités, ont qualifié dans un communiqué ces réquisitions particulièrement clémentes d«'insulte à la vie de Breonna Taylor et de trahison flagrante de la décision du jury». «Recommander seulement un jour de prison envoie le message sans ambiguïté que des policiers blancs peuvent violer les droits civiques des Américains noirs avec une impunité quasi totale», ont-ils déploré.
Breonna Taylor avait été tuée d'au moins huit balles par la police, dans son appartement, à Louisville, dans le Kentucky (centre-est), le 13 mars 2020. Les policiers y avaient fait irruption en pleine nuit dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami. Son nouveau compagnon les avait pris pour des cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté en tirant plus de trente coups de feu et Breonna Taylor avait été touchée.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
6 minutes ago
- Le Parisien
Une violente explosion fait moins trois morts dans un centre d'entraînement des services du shérif de Los Angeles
Drame au quartier général des services du shérif de Los Angeles . Selon Fox News et le LA Times, citant des sources policières, une explosion a eu lieu dans un centre d'entraînement du shérif, situé dans l'est de la ville. La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi a évoqué « un terrible événement qui a coûté la vie à au moins trois personnes » sur X. L'explosion s'est produite peu avant 7h30 (locales) dans le centre situé sur Eastern Avenue, qui abrite le bureau d'application spéciale du shérif et le service des incendies criminels et des explosifs, y compris l'équipe de déminage. Les autorités enquêtent, mais la cause de l'explosion n'a pas été précisée dans l'immédiat. Des sources ont indiqué au Times de Los Angeles qu'une équipe de démineurs était en train de déplacer des explosifs lorsque la déflagration s'est produite. Les démineurs de la police de Los Angeles sont intervenus sur les lieux pour mettre en sécurité tout autre explosif potentiel et la zone immédiate a été évacuée. Les autorités ont recouvert la zone de l'accident d'une immense bâche. À environ 25 m de l'installation, les vitres d'une voiture de police de type SUV ont été soufflées par l'explosion.


Le Figaro
36 minutes ago
- Le Figaro
Los Angeles : au moins trois morts dans un centre d'entraînement du shérif
La ministre de la Justice, Pam Bondi, a évoqué «un terrible événement qui a coûté la vie à au moins trois personnes» sur X. Au moins trois personnes sont mortes vendredi 18 juillet à Los Angeles dans un centre d'entraînement du shérif, a annoncé la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi. Elle a évoqué «un terrible événement qui a coûté la vie à au moins trois personnes» sur X. Selon Fox News et le LA Times, citant des sources policières, une explosion a eu lieu dans un centre d'entraînement du shérif, situé dans l'est de la ville. Publicité Plus d'informations à venir...


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Ils projetaient de « sacrifier » leur fils dans le Sahara : le parquet fait appel de la relaxe partielle des parents
La justice contre-attaque. Le parquet de Bordeaux a fait appel vendredi de la relaxe partielle d'un couple de Girondins soupçonnés d'avoir voulu « sacrifier » leur fils de cinq ans dans le désert du Sahara et condamnés jeudi à du sursis assorti d'un retrait de l'autorité parentale. Jeudi soir, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné les deux prévenus, animateurs d'une école de musique à Carcans (Gironde), à 18 mois de prison pour avoir failli à leurs obligations légales en tant que parents, peine assortie d'un sursis probatoire de deux ans et d'une injonction de soins pour le père. Mais il n'a pas retenu le délit d'association de malfaiteurs, pour lequel le ministère public avait requis six ans d'emprisonnement à l'encontre du père et quatre ans contre la mère. Le parquet a donc décidé de faire appel de la décision, a annoncé vendredi son porte-parole. Les deux parents souhaitaient « exorciser leur fils au Maroc , le sacrifier le jour de Noël pour qu'il ressuscite comme Jésus », selon le représentant du ministère public jeudi à l'audience. « En aucun cas, je n'ai voulu faire du mal à mon fils », aujourd'hui confié à ses grands-parents, a répondu devant le tribunal Florian L., 42 ans, qui comparaissait détenu mais est ressorti libre. Le couple avait été interpellé le 21 décembre 2023 par la Guardia civil, la gendarmerie espagnole, à Algésiras alors qu'il allait embarquer avec son fils à bord d'un ferry pour Tanger, au Maroc. Quelques jours avant cette arrestation, une tante de l'enfant avait fait un signalement au parquet après avoir eu connaissance du projet du père de « créer une nouvelle religion ». Selon la requérante, Florian L. avait indiqué avoir l'intention de « sacrifier » dans le Sahara leur garçon car il le croyait « possédé ». À l'audience, le père a affirmé avoir rencontré Dieu en novembre 2023, nu dans la forêt de Gironde, un jour de tempête, et qu'il lui avait demandé d'être son « bras armé ». « Ce qui régit ma vie, c'est l'amour, la chrétienté », a assuré l'homme féru de « croyances mystiques » et pour qui la « Terre est plate ». Retrouvé par les gendarmes, il avait été interné en hôpital psychiatrique à la suite de « bouffées délirantes » mais ne souffre pas de pathologie mentale selon les experts.