logo
Les grandes illusions de Luc Langevin deviennent réalité

Les grandes illusions de Luc Langevin deviennent réalité

La Presse08-07-2025
Pour son quatrième spectacle, l'illusionniste Luc Langevin a mis le paquet : Là où l'impossible prend vie est l'aboutissement de 15 ans de travail, nous dit-il. Un spectacle « de calibre international » qui fera l'objet d'une tournée en Europe en début d'année prochaine. La Presse l'a rencontré dans son local de répétition.
Il est loin le temps où l'illusionniste faisait apparaître un huit de cœur dans la poche intérieure du veston de monsieur…
Luc Langevin a eu beau mystifier ses invités avec de petits tours ingénieux, à chacun de ses spectacles, il est allé un peu plus haut, un peu plus loin. Jusqu'à ce spectacle-ci, le plus imposant de tous, où il présentera de « grandes illusions ».
Depuis une dizaine d'années, il y a beaucoup d'illusions que je rêvais de faire, mais je n'avais pas les moyens, les ressources ou l'expertise pour les faire. Depuis la dernière année, mon équipe a embarqué dans mon projet. Et on a créé des illusions assez audacieuses.
Luc Langevin
Parmi elles, un numéro d'évasion en hommage à Houdini exécuté sur une immense machine baptisée La mâchoire.
Les deux mains enchaînées à cette machine conçue par son acolyte magicien Stéphane Bourgoin, Langevin devra crocheter les serrures des cadenas tout en étant restreint, attaché en croix, comme le bon Jésus. Pour ajouter au suspense, il devra s'exécuter en un temps record, au risque de voir la « mâchoire » se refermer sur lui.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Luc Langevin a travaillé pendant un an sur ce nouveau spectacle.
Ces numéros classés dans la catégorie de l'escapologie, ou l'art de l'évasion, exigent des habiletés manuelles qui nécessitent plusieurs mois d'entraînement, nous dit Luc Langevin.
Face à ces défis hors normes, le performeur ne baisse jamais les bras, même si la tâche paraît insurmontable. « Parfois, pour se motiver, on se dit : on doit absolument le faire, sinon on meurt ! Et puis, on trouve la solution. Parfois, ça coûte une fortune. Parfois, ça veut dire que je dois m'entraîner pendant trois mois, mais on le fait. »
Ces numéros-là, tout comme les numéros de disparition, d'apparition, de téléportation, de lévitation ou de lecture de pensée font partie de ce qu'il appelle « les grandes illusions » qu'il présentera du 9 au 12 juillet au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.
Ce sont des illusions qui sont faites pour être vues de loin. Mais certains spectateurs sont invités à monter sur scène pour valider le tour de magie. Ce qui rend le numéro encore plus difficile. Il faut être impeccable parce que les gens cherchent la faille, ils nous scrutent. Dès qu'il y a une fausse note, tout s'écroule.
Luc Langevin
Par-dessus tout, Luc Langevin s'exécute avec le sourire, en communiquant constamment avec le public, un autre défi qu'il a appris à relever au fil des ans.
« Le défi est de créer une connexion avec le public », nous dit-il. D'où l'importance, selon lui, de faire participer les spectateurs, qui sont tantôt invités à monter sur scène, tantôt à participer à un numéro à partir de leur siège. Mais qui doivent être absolument dupes pour que la magie opère.
« Pour qu'une bonne illusion prenne vie, c'est une chorégraphie entre l'éclairage, la musique, les techniciens, la mise en scène, la projection vidéo et le magicien. C'est ce qui fait que c'est complexe et qu'il faut répéter, détaille Luc Langevin. C'est beaucoup de travail et d'entraînement. »
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Une tournée en France, en Belgique et en Suisse est prévue en début d'année prochaine.
Parmi les nombreux objets que l'on peut voir sur la scène du local de répétition, on aperçoit un gramophone.
« Le gramophone fait écho au narratif du spectacle qui consiste à 'écouter sa voix intérieure', nous explique Luc Langevin. Une voix qui sera symbolisée par une musique composée par Jean-Phi Goncalves. Pendant toute la durée du spectacle, j'essaie d'entendre ma musique intérieure, mais plus je vieillis, moins je l'entends… »
L'illusionniste fait un parallèle avec l'art de l'illusion. « La magie est une des seules formes d'art qui nous ramène à l'enfance. Lorsqu'on est enfant, il y a une candeur, on n'a pas la notion de ce qui est possible ou impossible. On n'a pas de responsabilités, on joue, on vit, on ressent sans se mettre de barrières ou se censurer. Et ça, on le perd en vieillissant. La magie nous permet de nous reconnecter à cette enfance. »
Voilà ce que souhaite offrir Luc Langevin à son public : entendre sa voix (ou sa musique) intérieure. Un spectacle qui nous ramène dans un état où, soudain, tout est possible, mis en scène par Josélito Michaud, qui selon lui « apporte un supplément d'âme » à ses prouesses.
Le message de croire en ses rêves est vraiment incarné, parce que la plupart des illusions que je présente dans ce spectacle, ce sont des numéros que je rêve de faire depuis que j'ai 6 ans. C'est vraiment mon rêve d'enfant que je réalise.
Luc Langevin
Les projections vidéo seront également importantes, dans ce spectacle où Luc Langevin donnera l'illusion de se dématérialiser en disparaissant de la scène, puis en apparaissant à l'intérieur d'un écran. Un travail réalisé avec le studio montréalais Silent Partners, qui a notamment travaillé avec les artistes Justin Timberlake et Harry Styles.
Les costumes, eux, ont été créés sur mesure par les finissants en mode du Collège LaSalle, qui ont conçu six costumes distincts pour ce spectacle.
« Ce sont plus de 70 personnes qui ont participé à la création de ce spectacle, nous dit Luc Langevin. Des artistes, des concepteurs, des techniciens, des menuisiers, tout a été fait au Québec. C'est une expérience totale pour le public et c'est un spectacle de calibre international fait par 70 Québécois, ça, je trouve ça fantastique ! »
Consultez les dates de tournée de l'artiste
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Henri revient dans un monde transformé 15 ans plus tard
Henri revient dans un monde transformé 15 ans plus tard

La Presse

time3 hours ago

  • La Presse

Henri revient dans un monde transformé 15 ans plus tard

(New York) Hank Hill, ou Henri dans sa version québécoise, est de retour. Après 15 ans d'absence, il demeure toujours le même, mais beaucoup de choses ont changé autour de lui. Mark Kennedy Associated Press L'attachant héros animé de King of the Hill (Henri pis sa gang) n'est pas certain de savoir ce qu'est du thé aux perles, comment fonctionne le covoiturage et est perplexe face aux toilettes non genrées. Et à un certain moment, il demande à sa femme, Peggy (Paulette au Québec) ce qu'est le mets appelé « poké », un repas hawaïen avec du poisson cru. Hank et Peggy sont de retour dans leur ville natale d'Arlon, au Texas, et sur nos téléviseurs, mais beaucoup de choses ont changé au fil des ans et ils entrent dans un monde qu'ils ne reconnaissent pas toujours. La version québécoise se déroulait plutôt à Sainte-Irène, au Québec. Dans le premier épisode, Peggy demande même à Hank s'ils ont fait une erreur en revenant. La plateforme Hulu espère bien que non. Elle a réuni bon nombre des scénaristes et des voix qui ont fait de Hill, amateur de propane et de bière, l'une des rares icônes ouvrières de la télévision. Les dix premiers épisodes sont disponibles sur Hulu depuis lundi. Un nouveau leader Saladin K. Patterson, producteur exécutif et scénariste de la nouvelle saison 14, espère que les amateurs de la première heure reviendront pour voir comment Hill s'adapte à notre époque. « C'est toujours essentiel, car il faut que ce noyau d'amateurs valide ce que vous avez fait, car ils sont en quelque sorte les gardiens », explique-t-il. « Alors, quand ils terminent en disant : « OK, ils n'ont pas raté, c'est toujours la même émission spéciale », je pense que d'autres personnes qui ne connaissent pas encore, ou qui hésitent encore, se disent : « OK, eh bien, maintenant, on veut l'apprécier. « » Les téléspectateurs apprendront que Hank et Peggy ont passé tout ce temps en Arabie saoudite, où il était « directeur adjoint responsable du propane arabe et des accessoires pour propane arabe ». Leur fils Bobby, aujourd'hui âgé de 21 ans, est chef d'un restaurant « fusion germano-asiatique » convivial. Hank et Peggy ont pris leur retraite et ils rejoignent joyeusement leurs amis en buvant des canettes de bière dans une ruelle. Boomhauer (Papineau, au Québec) le serre dans ses bras et Dale (Dan) est devenu encore plus paranoïaque, devenant un « négationniste-négationniste » des élections. Bill (Boule) s'est laissé aller, restant chez lui et vivant des livraisons Amazon : « J'ai fini Netflix, Hank. Savais-tu qu'à la fin de Netflix, on a droit à ce qu'on appelle un » bilan de bien-être « ? » « Les scénaristes ont trouvé l'équilibre entre le classique King of the Hill que nous adorons et le nouveau, et ont su les laisser coexister », a affirmé Pamela Adlon, qui prête sa voix à Bobby dans la version originale. Les créateurs Mike Judge, le cerveau derrière Beavis et Butt-Head, et Greg Daniels, qui allait plus tard cocréer The Office, ont aidé Patterson à naviguer dans cet univers, qu'ils ont encadré pendant les 13 premières saisons, diffusées de 1997 à 2009. Une douce moquerie Le ton de la série conserve sa douce moquerie de la vie moderne, des hipsters et de leurs bières artisanales aux pistes cyclables. À un moment, Hill hoche la tête en pensant aux barbecues extérieurs modernes équipés de capteurs et de connexions sur des applications : « Je ne devrais pas avoir à appeler l'assistance technique pour préparer un burger. » Patterson explique que l'humour est ancré dans la réalité. « J'ai un barbecue compatible Wi-Fi et Bluetooth. J'ai trois appareils pour le faire fonctionner, mais j'appelle l'assistance technique parce que j'ai des invités et que la viande doit être cuite, a-t-il relaté. Et je pense qu'avec la pandémie, ma femme a fini Netflix. » S'il y a des changements, certaines choses restent immuables. « Hank continuera à boire de la bière. Dale continuera à être un théoricien du complot. Bill continuera à être un adorable petit connard, a-t-il indiqué. Les traits fondamentaux du personnage devaient rester les mêmes. Un pasteur m'a dit un jour : 'Les adultes ne changent pas.' »

Ça finit quand, toujours ? Agnès Gruda en lice pour le Prix du Roman Fnac
Ça finit quand, toujours ? Agnès Gruda en lice pour le Prix du Roman Fnac

La Presse

time4 hours ago

  • La Presse

Ça finit quand, toujours ? Agnès Gruda en lice pour le Prix du Roman Fnac

Le premier roman d'Agnès Gruda, Ça finit quand, toujours ?, a été retenu parmi les 30 titres en lice pour le Prix du Roman Fnac. Publié aux Éditions des Équateurs, en France, le roman est paru au Québec en mars dernier, aux Éditions du Boréal. L'ancienne journaliste à La Presse y raconte l'exil de trois familles juives polonaises à la fin des années 1960 – un récit inspiré de l'histoire de sa propre famille – et suit sur plus de 50 ans leurs destins croisés au Canada, aux États-Unis et en Israël. Le jury formé de libraires et de lecteurs l'a choisi au côté de grands titres de la rentrée littéraire en France, comme La nuit au cœur, de Nathacha Appanah (Gallimard), ou encore Le livre de Kells, de Sorj Chalandon (Grasset). « Une saga impressionnante sur cinq générations et trois continents. Une écriture élégante, des personnages intimes et vrais. L'exil, l'identité, la loyauté… tout est subtil, porté par la force des femmes », a souligné l'une des membres du jury. Le roman d'Éric Chacour, Ce que je sais de toi (Alto), s'était notamment retrouvé parmi les finalistes du prix il y a deux ans. L'an dernier, c'était Marie Vingtras qui l'avait remporté pour Les âmes féroces (De L'Olivier). (Re)lisez notre entrevue avec Agnès Gruda

La friperie qui se déplace de ville en ville
La friperie qui se déplace de ville en ville

La Presse

time6 hours ago

  • La Presse

La friperie qui se déplace de ville en ville

La friperie qui se déplace de ville en ville Tout l'été, un camion sillonne les routes du Québec, rempli de vêtements de seconde main. La friperie nomade Marcelle veut faire des arrêts dans des endroits moins bien nantis en boutiques de vêtements d'occasion, mais pas exclusivement. « Ça marche très bien à Québec », donne en exemple Mélissa Bouchard, instigatrice du projet et conductrice du camion, cette année. La friperie nomade est toute jeune. Mélissa Bouchard, qui travaillait sur les plateaux de cinéma, avait lancé une petite friperie durant la pandémie. Le détaillant offrait des vêtements qu'elle trouvait à gauche et à droite, à chiner un peu partout, notamment dans les sous-sols d'églises de la province souvent bien nantis en trésors. « Je suis très sélective », précise Mélissa Bouchard, qui rappelle que le camion a un espace limité. Ce qui s'y trouve est choisi. Le petit commerce est ensuite devenu une boutique éphémère. Mélissa Bouchard mettait toute la marchandise dans des contenants, prenait la route et installait sa boutique à destination. C'était comme un petit déménagement chaque fois, les fins de semaine, de prendre mes bacs et mes vêtements. Je faisais Québec, Montréal, parfois le Bas-du-Fleuve. Je cherchais une manière d'optimiser tout ça. Mélissa Bouchard Alors, on lui a envoyé cette annonce d'un camion à vendre… « Il était fait sur mesure pour moi », dit-elle. Le camion a été acheté en novembre, Mélissa Bouchard quittait son emploi le mois suivant pour se consacrer au démarrage de son entreprise à temps plein. À retrouver partout, ou presque… Depuis quelques mois, le camion se promène et s'installe souvent à proximité d'un commerce existant ou dans un marché. Il fait aussi la route des évènements, car il faut le dire, il y a un côté un peu joyeux à ce concept mobile. Comme un camion de crème glacée ou de tacos ! PHOTO FOURNIE PAR MÉLISSA BOUCHARD La friperie nomade Marcelle a fait un arrêt à Lévis, attirant de nombreux curieux. Le week-end prochain, Marcelle sera à Lac-Mégantic pour le petit festival Colline. Ensuite, on la retrouvera au Festibière de Québec, au Nano Fest de Gould… En fait, la friperie mobile peut aller partout, à condition qu'il n'y ait pas trop de côtes… « Le camion est limité », confie sa conductrice. Il s'agit d'un véhicule de 2008 qui a du vécu. Et surtout du kilométrage au compteur : presque 400 000 km. Dans sa vie précédente, il était un camion de livraison de colis. Dans ce camion, on trouve des vêtements unisexes, pour homme, pour femme ; quelques pièces rétro, mais pas de morceaux issus de la mode jetable. Il y a une petite section d'accessoires, quelques objets et des livres ; des vêtements pour enfants et un peu de vêtements de sport. PHOTO FOURNIE PAR MÉLISSA BOUCHARD Les pièces de vêtements vendues sont choisies avec soin. La version mobile de Marcelle prendra une pause en novembre. Mélissa Bouchard reprendra son commerce en ligne pour les mois d'hiver. Et ensuite ? Ensuite, il y a de grands projets. « J'aimerais des petits camions électriques de Marcelle qui parcourent le Québec », lance Mélissa Bouchard qui, de son propre aveu, a attrapé le virus de l'entrepreneuriat en parcourant les routes du Québec, au volant de son camion. Sur des chemins plats…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store