
CF Montréal 3
Grosse semaine chez le CFM. Mercredi, l'état-major a annoncé sa reconstruction. Jeudi, la fenêtre des transferts s'est ouverte en MLS. Et vendredi, la troupe de Marco Donadel a battu le Revolution de la Nouvelle-Angleterre au compte de 3-1. Le jeune Olger Escobar a par ailleurs marqué son premier en MLS, contre son ancien club qui plus est.
PHOTO STEVEN SENNE, ASSOCIATED PRESS
Olger Escobar
Une soirée positive, enfin.
Même si l'entraîneur-chef par intérim a répété après le match ne pas « penser aux résultats » et aux points, il s'est dit « fier » de ses joueurs, « de la façon dont ils s'entraînent, dont ils performent ».
« Sur le long terme, quand tu performes bien, tu peux bâtir quelque chose, a laissé entendre Donadel. Je suis vraiment heureux parce qu'ils reçoivent quelque chose en retour de ce qu'ils ont donné dans les dernières semaines. »
Les deux clubs qui s'affrontaient sur le gazon synthétique du Gillette Stadium connaissent une saison difficile. L'un croupit dans les bas-fonds du classement depuis le début de la campagne, l'autre n'avait aucune victoire à ses huit derniers matchs. Qu'importe qui obtiendrait la victoire, celle-ci serait comme un mince rayon de soleil dans un ciel chargé de nuages. C'est finalement le CFM qui a droit à un peu de lumière.
Tout n'a pas été parfait pour les Montréalais à Foxborough. Déjà, l'équipe était privée de son capitaine Samuel Piette, blessé. Puis, Giacomo Vrioni s'est blessé pendant l'échauffement ; Owusu, qui devait être remplaçant après avoir été malade cette semaine, a dû le remplacer.
PHOTO ERIC CANHA, IMAGN IMAGES
Osei Owusu
Après avoir pris un retard d'un but dès la 3e minute, le CFM a su exploiter ses occasions. Il a ensuite résisté aux nombreuses attaques adverses pour protéger sa mince avance de 2-1 en deuxième mi-temps, en plus de profiter de quelques coups de chance – dont un arrêt inespéré de Joel Waterman, alors que Jonathan Sirois avait été battu.
« [Lors du premier but du Revolution], nous avons fait l'erreur dans un jeu que nous avons préparé, alors ce n'était pas très positif, mais notre objectif était de nous battre, d'essayer de montrer que nous pouvions gagner avec notre maturité », a expliqué Donadel.
C'est ce que l'équipe a fait.
Des buts bienvenus
On le disait : le début de match de la formation montréalaise n'a pas été des plus… inspirants. Dès la troisième minute, Carles Gil a profité d'une mauvaise passe de Victor Loturi en transition pour récupérer le ballon et y aller d'une longue passe vers Tomas Chancalay. Il a battu Jonathan Sirois d'une frappe à ras le terrain. Premier tir, premier but.
Le CF Montréal n'a pas tardé à répliquer dans une contre-attaque. Après une belle percée sur le flanc droit, Dawid Bugaj a refilé vers Prince Owusu dans la surface de réparation. Le meilleur marqueur du club montréalais s'est débarrassé de sa couverture d'un drible avant de battre le gardien d'une frappe dans le coin supérieur gauche. Son 11e de la saison.
Pendant la majorité des 30 minutes qui ont suivi, le Revolution a été en possession du ballon, sans vraiment s'offrir de bonnes occasions de marquer. Encore une fois, Montréal a concrétisé lors d'une rare contre-attaque. Cette fois, c'est Dante Sealy qui a reçu une passe parfaite, toute en douceur, de Caden Clark à l'entrée de la surface. Le New-Yorkais, qui n'avait pas compté depuis presque deux mois, a poussé un cri de satisfaction.
PHOTO ERIC CANHA, IMAGN IMAGES
Dante Sealy
Je suis un joueur qui n'abandonne jamais. Je continue toujours à travailler et je sais que quand je travaille, je peux me créer des occasions. Ça m'a fait du bien d'en mettre un dedans aujourd'hui.
Dante Seal
Le CF Montréal a principalement défendu dans les 30 dernières minutes du duel. Le Revolution attaquait et attaquait encore, mais peinait à cadrer ses frappes. Il n'en a cadré que 3 en 18 tentatives, contre 5 en 11 pour le CFM.
En toute fin de rencontre, lors du temps supplémentaire, Olger Escobar a inscrit son premier but en MLS. Bugaj a tout fait, avant de lui glisser le ballon pour lui permettre de décocher une frappe vive dans le haut du filet.
Le sourire du jeune homme, qui était entré dans le match à la 76e minute, voulait tout dire ; fier, il a pointé le logo sur son chandail. Ses coéquipiers l'ont enlacé, tous souriants.
« Je devais me présenter dans le match et soutenir l'équipe autant que possible, a commenté Escobar après la victoire. Si c'était en défendant pendant 20 minutes, en retenant le ballon ou en attaquant, j'étais prêt à le faire. »
« Un grand honneur »
Même si le Revolution a été en possession du ballon 59,8 % du temps, Montréal a démontré une belle maturité et solidité dans cette rencontre. L'entraîneur a d'ailleurs tenu à souligner « le comportement » de ses joueurs.
« Je veux les remercier. Dans ces moments d'urgence, ils ont tout donné sur le terrain, même après trois matchs où on méritait beaucoup mieux. Ils continuent de se battre chaque jour pour chaque ballon. »
« Pour moi, pour la culture, d'avoir des joueurs toujours prêts à sauter sur le terrain et donner tout ce qu'ils ont, c'est un grand honneur. »
Et comme l'a dit Sealy, en répondant à une question du collègue Simon Servant, de La Presse Canadienne, au sujet des annonces des derniers jours : « C'était un bon message aujourd'hui. Nous n'allons jamais abandonner. Le travail continue. »
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20 hours ago
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L'année où la parole s'est libérée – et pas toujours pour le mieux. Insulter un athlète en ligne est alors devenu un sport en soi. Depuis, la WTA a documenté une explosion des insultes, souvent de la part de parieurs frustrés. Mais dans le cas d'Eugenie, les critiques venaient de partout. On lui a reproché d'être trop active sur Twitter. Sur Instagram. De passer plus de temps dans les soirées mondaines que sur les terrains de tennis. C'est faux. Gabriela Dabrowski a confirmé cette semaine qu'Eugenie était une joueuse travaillante. Mes deux cennes ? Ce qui dérangeait vraiment, c'était son sourire. Son humour. Sa légèreté. Ses photos sexy. Des critiques injustifiées. Quand Shady El Nahas, vice-champion du monde de judo, participe à L'île de l'amour, on sourit. Quand le footballeur Marc-Antoine Dequoy va à Big Brother, on s'enthousiasme. Jonathan Huberdeau pose en maillot de bain sur un bateau ? On lui envoie un cœur. Le gymnaste Félix Dolci publie une photo de lui torse nu ? 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