
Et si on se souvenait du meilleur d'Eugenie Bouchard ?
Que retenez-vous de la carrière de Jacques Villeneuve ? Son championnat des pilotes ou sa lente dérive chez BAR ? De José Théodore : son trophée Hart ou ses années avec les Capitals de Washington ? Des olympiens : de leur moment de grâce ou de toutes les fois où ça n'a pas fonctionné ?
Alors lorsqu'il est question d'Eugenie Bouchard, rayonnante et épatante gagnante lundi soir au Stade IGA, pourquoi s'attarde-t-on autant à son déclin ?
Le parcours des athlètes est rarement une ligne droite. Ni même des montagnes russes. C'est souvent un saut à la perche. L'élan est fulgurant. L'ascension, rapide. Le passage au sommet, grisant et éphémère. Puis la retombée, inévitablement brutale.
C'est ce qui s'est produit pour Eugenie. Son cas n'est pas unique. Pensez à Bianca Andreescu, qui a conquis ses trois titres la même année. À Emma Raducanu, qui n'a rien gagné depuis son triomphe à Flushing Meadows. À Jelena Dokić. À Tracy Austin.
Les palmarès sont remplis d'étoiles filantes. Pas juste au tennis. Dans tous les sports.
Les causes sont multiples : blessures, changements corporels, environnement toxique, anxiété de performance, perte de motivation, dépression, distractions, amours, yips… Je souhaite qu'un jour, Eugenie publie ses mémoires et nous explique ce qui s'est vraiment passé. Il reste qu'on en connaît déjà de grands bouts.
Sa carrière a été ralentie par une chute sur le plancher mouillé du vestiaire aux Internationaux des États-Unis, en 2015. Les organisateurs du tournoi ont voulu minimiser l'impact de l'incident. On les comprend ; il y avait beaucoup d'argent en jeu. Un jury les a trouvés responsables pour 75 % des dommages subis. Or, bien qu'Eugenie ait reçu une compensation financière, elle n'a jamais retrouvé son niveau de jeu d'antan.
Ne sous-estimons pas non plus la rançon de sa gloire précoce. Comme une jeune chanteuse pop, elle a passé la fin de son adolescence et le début de sa vie adulte sous les projecteurs. Les attentes étaient élevées. La pression, constante. Bien sûr qu'il y a pire que de passer ses journées dans les aéroports ou sur les terrains de tennis. C'est une situation enviable, j'en conviens. Mais ça ne fait pas disparaître le trac et l'anxiété de performance pour autant.
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Eugenie Bouchard
Après, ce qui me frappe avec Eugenie Bouchard, c'est la réaction démesurée du public québécois face à ses insuccès. En seulement quelques mois, elle est passée du statut d'idole à celui de piñata. Sauf erreur, le seul autre athlète québécois qui s'est retrouvé dans une situation comparable, c'est Jonathan Drouin.
Qu'ont-ils en commun ?
Les deux ont connu des problèmes en 2016. Eugenie, sur le terrain. Jonathan, en refusant une assignation à la Ligue américaine. C'était l'année du Brexit. L'année de la montée en puissance de Donald Trump. L'année où la parole s'est libérée – et pas toujours pour le mieux.
Insulter un athlète en ligne est alors devenu un sport en soi. Depuis, la WTA a documenté une explosion des insultes, souvent de la part de parieurs frustrés. Mais dans le cas d'Eugenie, les critiques venaient de partout.
On lui a reproché d'être trop active sur Twitter. Sur Instagram. De passer plus de temps dans les soirées mondaines que sur les terrains de tennis. C'est faux. Gabriela Dabrowski a confirmé cette semaine qu'Eugenie était une joueuse travaillante. Mes deux cennes ? Ce qui dérangeait vraiment, c'était son sourire. Son humour. Sa légèreté. Ses photos sexy. Des critiques injustifiées.
Quand Shady El Nahas, vice-champion du monde de judo, participe à L'île de l'amour, on sourit. Quand le footballeur Marc-Antoine Dequoy va à Big Brother, on s'enthousiasme. Jonathan Huberdeau pose en maillot de bain sur un bateau ? On lui envoie un cœur. Le gymnaste Félix Dolci publie une photo de lui torse nu ? Pouce en l'air. Eugenie en bikini ? Oh my dear ! Shocking ! Mon amour, change le code de l'iPad. Faut surtout pas que les enfants tombent là-dessus !
(Comment vous dire…)
Si autant de sportives, comme Eugenie Bouchard, exposent leur vie sur les réseaux sociaux, c'est parce que ça représente une source importante de leurs revenus. C'est une façon pour elles de réduire l'écart de richesse avec les athlètes masculins.
La patineuse de vitesse Courtney Sarault, elle-même très active sur Instagram, m'expliquait récemment : « Je comprends l'importance des réseaux sociaux, notamment pour les femmes dans le sport. Je ne publie pas seulement pour avoir l'air cool ou pour recevoir des likes. Je le fais parce que ça m'aide financièrement, et ce, même si j'ai atteint le plus haut niveau possible dans mon sport. » Voilà un contexte qu'on oublie trop souvent.
Quelles autres critiques sont formulées à l'endroit d'Eugenie Bouchard ?
Son caractère. Froide. Hautaine. Détachée. Encore là, c'est contradictoire. Peu d'athlètes interagissent autant avec leurs partisans. Elle répond à des commentaires. Elle s'engage. Elle ouvre une porte généreuse sur sa vie privée. Combien de joueurs de la LNH en font autant ?
Eugenie a commis des erreurs. Oui, elle a fait des déclarations discutables. Oui, elle a pris des décisions mal avisées. Aurait-elle dû changer d'entraîneur si souvent ? Probablement pas. Son costume de junkie à l'Halloween manquait-il d'empathie pour les victimes de la crise du fentanyl ? Totalement. A-t-elle manqué d'esprit sportif en refusant de serrer la main d'une adversaire roumaine avant une partie ? Cherchez des bibittes, vous en trouverez.
Au final, Eugenie Bouchard ne mérite pas le quart du huitième du seizième de la haine qu'elle a encaissée.
Elle n'est pas restée longtemps au sommet ? Et alors ? Quatre-vingt-dix-huit pour cent des joueurs de tennis professionnels n'atteindront jamais le cinquième rang mondial ! Elle, elle l'a fait, en traçant un chemin pour les Canadiens qui lui ont succédé.
« Elle a donné beaucoup de confiance aux jeunes comme moi, a indiqué Leylah Annie Fernandez lundi. Eugenie, c'est une légende du tennis canadien ! »
Célébrons Eugenie Bouchard pour ce qu'elle a fait, plutôt que ce qu'elle n'a pas fait.
Pour sa finale à Wimbledon.
Pour ses demi-finales à Melbourne et Roland-Garros.
Pour le très beau spectacle qu'elle a offert à son public montréalais, lundi soir.
Et pour avoir prouvé aux joueurs canadiens qu'eux aussi, ils pouvaient briller au tennis.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
2 hours ago
- La Presse
Marie-Alex Bélanger fébrile à l'idée de jouer à la maison
Marie-Alex Bélanger n'a jamais participé à un tournoi international au Québec depuis qu'elle est passée du volleyball intérieur au volleyball de plage en 2022. Elle va bientôt remédier à la situation à l'occasion de l'étape montréalaise du Beach Pro Tour, prévue du 13 au 17 août, au parc Jean-Drapeau. athena couture Sportcom Bélanger et sa partenaire de jeu Lea Monkhouse, 61es au classement mondial, seront du tableau principal pour une toute première fois. « Ça va vraiment être un bel évènement, je dirais même un gros party ! En plus, il va y avoir les meilleures équipes au monde », a lancé la Québécoise en entrevue avec Sportcom. « On a déjà joué contre quelques-unes de ces équipes-là à l'entraînement ou dans le passé. On a confiance en notre jeu et je pense qu'on peut faire une super belle performance. » Ce tournoi, le seul arrêt du circuit en Amérique du Nord cet été, aura une signification particulière pour l'athlète de 32 ans qui portera les couleurs de l'unifolié à la maison, devant ses proches. « Ça fait vraiment longtemps que j'ai représenté le Canada à la maison, la dernière fois, c'est quand je faisais partie de l'équipe nationale de volleyball intérieur. Jouer devant ma famille, mes amies, mes anciennes coéquipières et mes anciens entraîneurs, qui m'ont soutenue tout au long de mon parcours, ça va être vraiment spécial », a confié Bélanger. L'athlète originaire de Saint-Alphonse-Rodriguez tentera de se démarquer dans le sable du parc Jean-Drapeau, où un stade sera construit sur le circuit Gilles-Villeneuve, mais souhaite également profiter de l'expérience et créer de nouveaux souvenirs. Montréal, ça va être un gros highlight dans notre saison ! Marie-Alex Bélanger Au total, ce sont 32 duos qui seront en action au parc Jean-Drapeau, soit 16 chez les femmes et 16 du côté masculin. Un duo qui progresse Marie-Alex Bélanger et l'Ontarienne Lea Monkhouse font équipe depuis maintenant trois ans. « D'être capable de construire quelque chose de plus profond et de plus solide avec une partenaire qui a les mêmes objectifs que moi, c'est un game changer. Évidemment, il y a des hauts et des bas, mais je pense que notre duo est vraiment solide et qu'on s'en va dans la bonne direction ensemble », a expliqué Bélanger. « Montréal, c'est un bon moment dans notre saison pour voir où on est rendues et voir comment le reste de la saison va aller. » Le duo de Bélanger et Monkhouse a déjà plusieurs participations internationales à son actif. Cette saison, il a pris part à deux compétitions Élite 16 au Brésil. Les Canadiennes sont ensuite allées du côté de la Chine pour jouer plusieurs autres évènements internationaux. À deux semaines du tournoi prévu à Montréal, les athlètes se concentrent davantage sur les tournois locaux. Leur objectif ultime reste une participation aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. « C'est sûr que c'est le gros objectif. Je pense que pour tous les joueurs de volleyball de plage dans le circuit, les Olympiques, c'est le summum des tournois auxquels tu peux participer. Entre ça, il y a les Championnats du monde et d'autres tournois d'envergure auxquels on veut se qualifier, sauf que le plan à long terme, c'est de jouer aux Olympiques ! » a expliqué Marie-Alex Bélanger. En attendant, elles profitent « des petites victoires et des objectifs à plus court terme ». Un sport en plein essor Depuis la médaille d'argent remportée par les Canadiennes Brandie Wilkerson et Melissa Humana-Paredes aux Jeux olympiques de Paris, Marie-Alex Bélanger ressent un intérêt croissant pour le volleyball de plage au Canada. « C'est vraiment cool de revenir à la maison et de voir qu'il y a de plus en plus de monde qui aime ça regarder le volleyball de plage. C'est un sport qui est tellement le fun, mais encore peu populaire », a-t-elle confié. « On essaie de connecter avec des gens qui sont à l'extérieur de la communauté de volleyball parce que les gens de la communauté de volleyball sont des vrais fans. Il faut maintenant rejoindre d'autres personnes pour faire grandir cette belle communauté. » Après une édition 2024 annulée, faute de financement, reste à voir si cette popularité grandissante se fera sentir au circuit Gilles-Villeneuve, le mois prochain.


La Presse
3 hours ago
- La Presse
Le relais 4 x 100 m QNI mixte obtient le bronze
(Singapour) Le Canada a décroché la médaille de bronze au 4x100 m QNI mixte mercredi, portant à cinq sa récolte de disques jusqu'ici aux Championnats du monde aquatiques de Singapour. La Presse Canadienne L'équipe formée de Kylie Masse, de LaSalle, en Ontario, Oliver Dawson, de Grande Prairie, en Alberta, Josh Liendo, de Toronto, et Taylor Ruck, de Kelowna, en C.-B., a complété l'épreuve en trois minutes et 40,90 secondes, terminant tout juste devant les Pays-Bas. Les athlètes neutres B – un quatuor composé de nageurs russes évoluant sous bannière neutre – a enlevé les honneurs en 3 : 37,97, établissant du même coup un nouveau record dans cette compétition. La Chine a obtenu l'argent en 3 : 39,99. PHOTO VINCENT THIAN, ASSOCIATED PRESS Ilya Kharun Plus tôt mercredi, le Montréalais Ilya Kharun a été écarté de justesse du podium, tandis que l'étoile montante de la natation canadienne, Summer McIntosh, s'est qualifiée pour une autre finale. Kharun, un Québécois âgé de 20 ans, a abouti en quatrième place de la finale au 200 m papillon en une minute et 54,34 secondes – à seulement 17 centièmes de seconde du podium, après avoir remporté le bronze dans cette épreuve aux Jeux olympiques de Paris l'été dernier. L'Américain Luca Urlando a triomphé en 1 : 51,87, suivi du Polonais Krzysztof Chmielewski (1 : 52,64) et de l'Australien Harrison Turner (1 : 54,17). Kharun convoitait sa première médaille aux Mondiaux aquatiques, après avoir raté la finale du 50 m papillon par un centième de seconde plus tôt dans la compétition. PHOTO LEE JIN-MAN, ASSOCIATED PRESS Summer McIntosh (à gauche) et Yu Zidi lors du 200 m papillon McIntosh, qui est âgée de seulement 18 ans, a remporté sa vague en demi-finales du 200 m papillon en 2 : 06,22, et son chrono fut le deuxième plus rapide derrière celui de l'Australienne Elizabeth Dekkers (2 : 06,13). La Torontoise tentera d'obtenir une troisième médaille d'or à ces Mondiaux aquatiques en finale, jeudi. Le Canada a décroché quatre médailles jusqu'ici aux Mondiaux aquatiques de Singapour. Marchand établit un nouveau record du monde Léon Marchand a fracassé le record du monde au 200 m QNI en enregistrant un temps de 1 : 52,61, surpassant ainsi la marque de 1 : 54,00 établie en 2011 par l'Américain Ryan Lochte. PHOTO MANAN VATSYAYANA, AGENCE FRANCE-PRESSE Léon Marchand Le Français a signé ce nouveau record en demi-finales et, en théorie, il pourrait de nouveau l'abaisser en finale jeudi. Marchand a gagné quatre médailles d'or aux derniers Jeux olympiques, mais il participe uniquement aux 200 m et 400 m QNI – en plus des relais – à Singapour. Le nageur étoile a choisi d'alléger son calendrier, qu'il qualifie d'« année transitoire », afin d'être frais et dispos pour établir de nouveaux records du monde. Marchand participera au 400 m QNI dimanche, en clôture du programme de natation des Mondiaux aquatiques. Il est le détenteur du record dans cette épreuve (4 : 02,50), enregistré aux Mondiaux aquatiques de Fukuoka, au Japon, en 2023. Avec l'Agence France-Presse


La Presse
3 hours ago
- La Presse
Summer McIntosh qualifiée en finale du 200 m papillon, Kharun écarté du podium
Summer McIntosh qualifiée en finale du 200 m papillon, Kharun écarté du podium (Singapour) Le Montréalais Ilya Kharun a été écarté de justesse du podium, tandis que l'étoile montante de la natation canadienne, Summer McIntosh, s'est qualifiée pour une autre finale aux Championnats du monde aquatiques de Singapour, mercredi. Agence France-Presse Kharun, un Québécois âgé de 20 ans, a abouti en quatrième place de la finale au 200 m papillon en une minute et 54,34 secondes – à seulement 17 centièmes de seconde du podium, après avoir remporté le bronze dans cette épreuve aux Jeux olympiques de Paris l'été dernier. L'Américain Luca Urlando a triomphé en 1 : 51,87, suivi du Polonais Krzysztof Chmielewski (1 : 52,64) et de l'Australien Harrison Turner (1 : 54,17). PHOTO VINCENT THIAN, ASSOCIATED PRESS Ilya Kharun Kharun convoitait sa première médaille aux Mondiaux aquatiques, après avoir raté la finale du 50 m papillon par un centième de seconde plus tôt dans la compétition. McIntosh, qui est âgée de seulement 18 ans, a remporté sa vague en demi-finales du 200 m papillon en 2 : 06,22, et son chrono fut le deuxième plus rapide derrière celui de l'Australienne Elizabeth Dekkers (2 : 06,13). La Torontoise tentera d'obtenir une troisième médaille d'or à ces Mondiaux aquatiques en finale, jeudi. Le Canada a décroché quatre médailles jusqu'ici aux Mondiaux aquatiques de Singapour. Après avoir terminé lundi quatrième du 200 m 4 nages, la Chinoise Yu Zidi, 12 ans, s'est aussi qualifiée pour la finale du 200 m papillon. Partie ligne d'eau numéro 3, Zidi a signé le 8e temps des demies (2 : 7,95), loin de McIntosh, mais suffisant pour atteindre sa deuxième finale de la semaine aux Mondiaux. PHOTO LEE JIN-MAN, ASSOCIATED PRESS Summer McIntosh (à gauche) et Yu Zidi lors du 200 m papillon La collégienne, surnommée en Chine « la petite fille d'acier », avait déjà stupéfié le milieu de la natation en mai, lors des championnats de Chine, avec des chronos impressionnants. Elle a notamment survolé le 400 mètres quatre nages en 4 : 35,53, un temps qui lui aurait permis de terminer quatrième aux JO de Paris. Née en 2012, elle est alignée pour ses premiers Mondiaux sur 400 m 4 nages, 200 m 4 nages et 200 m papillon. Loin de faire de la figuration, elle a failli monter lundi sur le podium du 200 m 4 nages à l'issue d'une course très relevée. Léon Marchand pulvérise un record PHOTO MANAN VATSYAYANA, AGENCE FRANCE-PRESSE Léon Marchand Léon Marchand a pulvérisé le record du monde du 200 m quatre nages, mercredi dès les demi-finales, avec un chrono de 1 : 52,69. Le Français de 23 ans a effacé la marque de l'Américain Ryan Lochte qui datait de 2011 (1 : 54,00). Il disputera la finale de l'épreuve jeudi pour tenter de décrocher un sixième titre mondial. Impressionnant de maîtrise, le Toulousain a marqué son territoire en demi-finales. Jamais inquiété par ses concurrents, il affichait déjà quasiment une seconde d'avance au 100 mètres sur le record de Lochte. Avant d'arriver à Singapour, le Français détenait déjà la deuxième meilleure performance mondiale de l'histoire, 1 : 54,06, établie en finale des Jeux olympiques de Paris l'été dernier. À son arrivée dans la cité-État pour ces Mondiaux, il avait prévenu qu'il avait le record du monde dans le viseur.