
En direct, Gaza : la FAO estime que seulement 1,5 % des terres agricoles de l'enclave restent cultivables
La défense civile palestinienne à Gaza a fait état de la mort de 20 personnes dans l'accident d'un camion de vivres qui s'est retourné sur la foule au cours de la nuit de mardi à mercredi, dans la zone de Nousseirat, dans le centre de l'enclave.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza déclare que les hôpitaux du territoire ont enregistré cinq nouvelles morts dues à la famine et à la malnutrition au cours des dernières vingt-quatre heures.
Le ministère de la santé de Gaza a rapporté que les hôpitaux de l'enclave assiégée avaient enregistré la mort de 138 personnes, au cours des dernières vingt-quatre heures.
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré que le huitième étage de son quartier général avait été la cible d'un obus israélien, à Khan Younès.
Le chef d'état-major de l'armée israélienne a le droit « d'exprimer » son opinion sur la prochaine phase de la guerre dans la bande Gaza, mais il devra « exécuter avec détermination » les décisions politiques du gouvernement, a mis en garde le ministre de la défense de l'Etat hébreu. La presse israélienne se fait l'écho depuis plusieurs jours des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major à une extension des opérations de l'armée dans l'enclave palestinienne.
Le Programme alimentaire mondial estime qu'il faut « inonder Gaza d'aide alimentaire et la faire parvenir quotidiennement pour éviter une famine massive ».
Seulement 1,5 % des terres agricoles de Gaza sont désormais cultivables à Gaza, selon un nouveau bilan satellitaire publié par l'Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) des Nations unies.
Les agences de l'ONU et des ONG ont appelé les autorités israéliennes à abroger une réglementation menaçant à terme toutes leurs activités humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
20:26 En photos 📷
Plusieurs manifestations d'ampleur se sont tenues, aujourd'hui, en soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, pour dénoncer à la fois les déplacements forcés et les restrictions imposées par Israël à la distribution de nourriture dans l'enclave.
Seulement 1,5 % des terres agricoles utilisables à Gaza, selon la FAO
Seulement 1,5 % des terres agricoles de Gaza sont désormais cultivables, exacerbant le risque d'une « famine généralisée » dans le territoire palestinien, selon un nouveau bilan satellitaire publié par l'Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) des Nations unies.
Dans son précédent bilan publié fin mai, la FAO avait indiqué que moins de 5 % des terres agricoles étaient cultivables et/ou accessibles, en s'appuyant sur les données de l'Unosat, le centre satellitaire des Nations unies. Selon le nouveau communiqué de l'institution, à la date du 28 juillet, 8,6 % des terres agricoles de la bande de Gaza étaient encore accessibles, soit 1 301 hectares, mais seulement 1,5 % étaient accessibles et n'avaient pas été endommagées (232 hectares).
« Gaza est aujourd'hui au bord d'une famine généralisée », déclare le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, cité dans le communiqué. « Les gens meurent de faim non pas parce qu'il n'y a pas de nourriture, mais parce que l'accès à celle-ci est bloqué, que les systèmes agroalimentaires locaux se sont effondrés et que les familles ne peuvent plus subvenir à leurs besoins les plus élémentaires ». M. Dongyu demande « un soutien immédiat pour rétablir la production alimentaire locale et les moyens de subsistance », « seul moyen d'éviter de nouvelles pertes humaines », et rappelle que « le droit à l'alimentation est un droit humain fondamental ».
Avant le début du conflit, l'agriculture représentait environ 10 % de l'économie gazaouie, plus de 560 000 personnes (environ un quart de la population) vivant au moins partiellement de production agricole, d'élevage ou de pêche, selon la FAO.
« La communauté internationale devrait avoir honte de la situation tragique qui se déroule à Gaza », dit le ministre des affaires étrangères égyptien
Le ministre des affaires étrangères égyptien estime que « la communauté internationale devrait avoir honte de la situation tragique qui se déroule à Gaza et des actions dévastatrices menées par Israël », rapporte l'agence de presse américaine Associated Press.
« Ce qui se déroule actuellement est une tragédie humaine, et les souffrances dont nous sommes témoins sont une tache sur la conscience de la communauté internationale », a ajouté Badr Abdelatty. Le ministre égyptien a qualifié la campagne militaire d'Israël dans le territoire de « génocide systématique », et a réitéré la position de son gouvernement, qui « rejette fermement tout déplacement du peuple palestinien de ses terres ancestrales ».
18:17
« Il faut inonder Gaza d'aide alimentaire », déclare le Programme alimentaire mondial
Le Programme alimentaire mondial (PAM), l'organisme d'aide alimentaire de l'ONU, a déclaré sur le réseau social X qu'il faut « inonder Gaza d'aide alimentaire et la faire parvenir quotidiennement pour éviter une famine massive ».
Dans ce court message, le PAM écrit que « les familles de Gaza passent des jours sans nourriture » et que « les parents font des choix impossibles : ils sacrifient leurs propres repas, et même leur sécurité, pour nourrir leurs enfants ». Le PAM dit mettre tout en œuvre, avec ses partenaires « pour apporter une aide d'urgence » mais que ceci « n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins ».
Le grand mufti de Jérusalem interdit d'accès à la mosquée Al-Aqsa pour avoir dénoncé dans un prêche la situation humanitaire dans la bande de Gaza
Les autorités israéliennes ont interdit pour six mois l'accès de la mosquée Al-Aqsa au grand mufti de Jérusalem et des territoires palestiniens, Mohammed Hussein, pour avoir dénoncé dans un prêche la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
Interrogé par l'Agence France-Presse (AFP), l'avocat du religieux, Khaledoun Najm, a dit avoir « reçu aujourd'hui une décision » du commandant de la police de Jérusalem interdisant à celui-ci de se rendre à Al-Aqsa jusqu'au 25 janvier. Cette interdiction fait suite « à un sermon prononcé vendredi 25 juillet, qui ne disait pourtant rien de répréhensible », selon l'avocat, qui précise que la police n'a pas convoqué ni interrogé le grand mufti avant de prononcer la mesure.
L'arrêt de la police, transmis par l'avocat à l'AFP, ne mentionne pas les motifs exacts de l'interdiction, mais est justifié « pour empêcher une grave atteinte à la sécurité ». « Cette interdiction a été imposée après son prêche dans lequel il a dénoncé la politique de famine de l'occupant contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza », affirme l'agence palestinienne WAFa.
Mohammed Hussein avait été convoqué le 27 juillet par la police israélienne, qui lui avait remis une première ordonnance d'expulsion de huit jours de la mosquée, avec possibilité de renouvellement.
17:07
Le quartier général du Croissant-Rouge palestinien ciblé par un bombardement israélien, à Khan Younès, annonce l'ONG
Le Croissant-Rouge palestinien a déclaré, sur le réseau social X, que le huitième étage de son quartier général, situé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avait été la cible d'un obus israélien.
« Pas une cible », écrit, par ailleurs, le Croissant-Rouge palestinien, dans un hashtag en conclusion de son message.
16:30
L'armée israélienne affirme avoir tué plusieurs « terroristes » à divers endroits de la bande de Gaza
L'armée israélienne a annoncé avoir mené plusieurs opérations pour « porter atteinte aux capacités militaires du Hamas ».
Au cours de ces opérations, les forces israéliennes disent avoir tué « une dizaine de terroristes » à Daraj Tuffah. Les Israéliens affirment également avoir « tué un certain nombre de terroristes » et avoir détruit une « infrastructure terroriste », sans donner plus de détails, à Beit Hanoun, dans le nord-est de la bande de Gaza. Dans le sud du territoire, l'armée israélienne dit avoir détruit une autre « infrastructure terroriste » et « tué des terroristes », sans plus de détails.
L'armée israélienne assure également avoir « attaqué un site de fabrication d'armes dans la région d'Al-Farkan » et détruit un lanceur d'obus de mortier dans le nord de la bande de Gaza.
Le point sur la situation, mercredi 6 août à 16 heures
La défense civile palestinienne à Gaza a fait état de la mort de 20 personnes dans l'accident d'un camion de vivres qui s'est retourné sur la foule au cours de la nuit de mardi à mercredi, dans la zone de Nousseirat, dans le centre de l'enclave. « Le camion avait été contraint par l'armée israélienne d'emprunter des routes dangereuses, qui avaient auparavant été bombardées », a assuré à l'Agence France-Presse le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza déclare que les hôpitaux du territoire ont enregistré cinq nouvelles morts dues à la famine et à la malnutrition au cours des dernières vingt-quatre heures. Cela porte à au moins 193 le nombre total de victimes de la faim, parmi lesquelles 96 enfants.
Dans son bilan quotidien, le ministère de la santé de Gaza a rapporté qu'au cours des dernières vingt-quatre heures les hôpitaux de l'enclave assiégée avaient enregistré la mort de 138 personnes. Selon le ministère, 87 personnes ont été tuées alors qu'elles tentaient de récupérer de l'aide humanitaire.
Les agences de l'ONU et les ONG ont appelé mercredi les autorités israéliennes à abroger une réglementation menaçant à terme toutes leurs activités humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, déclare un communiqué du Humanitarian Country Team (HCT), un organe de coordination entre l'ONU et plus de 200 ONG.
Le chef d'état-major de l'armée israélienne a le droit « d'exprimer » son opinion sur la prochaine phase de la guerre dans la bande Gaza, mais il devra « exécuter avec détermination » les décisions politiques du gouvernement, a mis en garde mercredi le ministre de la défense de l'Etat hébreu, Israel Katz. La presse israélienne se fait l'écho depuis plusieurs jours des réserves, voire de l'opposition du chef d'état-major à une extension des opérations de l'armée dans l'enclave palestinienne.
Dans la matinée, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a émis de nouveaux avis d'évacuation auprès des habitants de neuf zones du quartier de Zeitoun, dans l'est de la ville de Gaza. Il a demandé aux Gazaouis de se diriger dans la zone d'Al-Mawassi, dans le sud du territoire assiégé.
15:44
L'armée israélienne appelle les Palestiniens à évacuer deux quartiers de Khan Younès
Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a appelé, à la mi-journée, la population à évacuer deux quartiers de Khan Younès, dans le sud de l'enclave, où l'armée va élargir « le champ de ses opérations de combat ».
Le porte-parole ajoute que cette zone ne fera pas partie de celles bénéficiant d'un arrêt « tactique, temporaire et local » des combats à des fins humanitaires. Il précise enfin que l'hôpital Nasser n'est pas concerné par cet ordre d'évacuation.
L'armée israélienne assure qu'au cours des dernières heures 107 colis d'aide humanitaire ont été largués
Dans un communiqué, l'armée israélienne a rapporté que conformément aux directives de l'échelon politique et dans le cadre de la coopération entre Israël, les Emirats arabes unis, la Jordanie, l'Allemagne, la Belgique et la France, des distributions d'aide alimentaires avaient eu lieu sous la direction du Cogat (un organisme du ministère de la défense chargé de l'administration civile du territoire palestinien).
Au cours des dernières heures, 107 colis d'aide contenant de la nourriture pour les habitants de Gaza ont été largués des airs par cinq pays différents, précise le texte. « Tsahal continuera de travailler, en coopération avec la communauté internationale, pour améliorer la réponse humanitaire dans la bande de Gaza, tout en réfutant les fausses allégations de famine délibérée à Gaza »,peut-on également lire dans le communiqué.
Toutefois plusieurs semaines de nombreuses organisations documentent les ravages de la famine dans la bande de Gaza soulignant la politique de la faim organisée par Israël. Hier, le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), Jens Laerke, avait déclaré : « Nous sommes aujourd'hui au bord de la famine, ce qui n'est pas quelque chose qui arrive du jour au lendemain. » Il avait estimé que les besoins de Gaza sont tels qu'il faudrait « des centaines de camions, non seulement chaque jour, non seulement chaque semaine, mais pendant des mois, voire des années » pour résoudre la crise humanitaire à Gaza.
14:40 Vos questions
Partager
Bonjour Qu'en est-il de la réunion de l'onu d'hier ? J'ai pas eu vent d'informations particulières depuis Merci
Shanks
Bonjour !
Lors du Conseil de sécurité qui s'est tenu mardi, Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l'ONU pour l'Europe, l'Asie centrale et les Amériques, a mis en garde contre « les conséquences catastrophiques » que pourrait avoir une extension des opérations militaires israéliennes à Gaza. « Le droit international est clair à cet égard, Gaza est et doit rester une partie intégrante d'un futur Etat palestinien », a-t-il déclaré.
Le haut responsable a aussi rappelé que la prise d'otage est un crime de guerre, en référence aux personnes toujours détenues à Gaza par le Hamas. En outre, il a souligné qu'en vertu de l'avis consultatif rendu le 19 juillet 2024 par la Cour internationale de justice, l'Etat d'Israël était tenu de cesser immédiatement toute nouvelle activité de colonisation, d'évacuer tous les colons du territoire palestinien occupé et de mettre fin à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé aussi rapidement que possible.
14:00
Partager
Les humanitaires appellent à abroger une réglementation menaçant leurs activités dans les territoires palestiniens
Les agences de l'ONU et les ONG ont appelé, mercredi, les autorités israéliennes à abroger une réglementation menaçant à terme toutes leurs activités humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, déclare un communiqué.
Ces organisations « appellent les autorités israéliennes à abroger l'exigence introduite le 9 mars obligeant les ONG à partager des informations personnelles sensibles sur leurs employés palestiniens, sous peine de devoir cesser leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris [à] Jérusalem-Est », selon ce texte du Humanitarian Country Team (HCT), un organe de coordination entre l'ONU et plus de 200 ONG.
« A moins d'une action urgente, les organisations humanitaires avertissent que la plupart des partenaires des ONG internationales pourraient être radiés d'ici le 9 septembre ou plus tôt, les forçant à retirer tout leur personnel international et les empêchant de fournir une assistance humanitaire essentielle et vitale aux Palestiniens », met en garde ce communiqué.
« Cette exigence fait partie d'un ensemble de nouvelles conditions restrictives » imposées aux ONG internationales. « Déjà, les ONG qui ne sont pas enregistrées dans le nouveau système se voient interdire l'envoi de toute fourniture à Gaza », souligne le HCT.
« En juillet de cette année, les autorités ont rejeté à plusieurs reprises les demandes de 29 ONG visant à expédier de l'aide humanitaire à Gaza, citant ces organisations comme 'non autorisées' », détaille le texte. « Cette politique a déjà empêché la livraison d'aide essentielle incluant des médicaments, [de la] nourriture et [des] produits d'hygiène », alors que les ONG « internationales fournissent un soutien crucial aux ONG palestiniennes ».
« Sans cette coopération, leurs opérations seront interrompues, coupant encore davantage de communautés de l'accès à la nourriture, aux soins médicaux, aux abris et aux services de protection essentiels », déplore le texte.
13:49
Partager
L'OMS se félicite de l'évacuation médicale de quinze enfants vers la Jordanie, mais rappelle que 14 800 patients ont encore besoin de soins en urgence
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) se réjouit, sur le réseau social X, de l'évacuation médicale de quinze enfants vers la Jordanie. « Plus de 14 800 patients à Gaza ont encore besoin de soins médicaux spécialisés en urgence », ajoute toutefois l'organisme : « Nous exhortons plus de pays à accepter les patients et à accélérer les évacuations médicales par tous les moyens possibles. »
13:28
En juillet, plus de 9 200 enfants de la bande de Gaza ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, assure une agence onusienne
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), sur les 117 000 enfants âgés de 6 à 59 mois dépistés en juillet, plus de 9 200 ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë.
Il s'agit « du chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré à ce jour ». Le précédent triste record remontait à décembre dernier et faisait état de 5 436 enfants atteints de malnutrition aiguë. Parmi eux, plus de 1 700 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère, dont 40 ont été hospitalisés dans des centres de stabilisation.
La majorité des cas identifiés se trouve dans la ville de Gaza, avec 4 280 enfants, dont 725 cas de malnutrition aiguë sévère. Suivent Deir Al-Balah, avec plus de 3 400 cas de malnutrition, dont 675 cas de malnutrition aiguë sévère ; Khan Younès, avec 1 470 cas, dont 369 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ; 36 à Rafah ; et 52 dans le nord de Gaza.
Mais les données individuelles issues de ces dépistages restent limitées au nord de Gaza et à Rafah en raison des contraintes d'accès et d'une présence opérationnelle réduite.
La publication de ces dernières données survient alors que les rapports des médias ont publié les dernières statistiques sur l'impact de la faim dans l'enclave. Selon le ministère de la santé de la bande de Gaza, les hôpitaux du territoire ont enregistré cinq nouveaux décès dus à la famine et à la malnutrition au cours des dernières vingt-quatre heures.
La grande majorité des enfants souffrant de malnutrition sévère finiront par mourir d'autres causes, prévient l' Unicef: ils ont dix fois plus de risques de contracter une pneumonie, la rougeole ou d'autres maladies mortelles. La plupart de ces morts ne seront même pas signalées, car la majorité des enfants souffrant de malnutrition ne peuvent pas être hospitalisés.
Alors que la faim extrême ravage l'enclave assiégée, les organismes d'aide font face à des obstacles logistiques et administratifs. Les agences humanitaires de l'ONU et les ONG redoutent d'être radiées par Israël au cours des semaines à venir
12:46
Au cours des dernières vingt-quatre heures, les hôpitaux de Gaza ont enregistré la mort de 138 personnes, affirme le ministère de la santé de l'enclave
Dans son bilan quotidien, le ministère de la santé de Gaza a rapporté qu'au cours des dernières vingt-quatre heures les hôpitaux de l'enclave assiégée avaient enregistré la mort de 138 personnes. Selon le ministère, 87 personnes ont été tuées alors qu'elles tentaient de récupérer de l'aide humanitaire.
Depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, au moins 61 158 personnes ont été tuées, ajoute la même source.
12:28 Sur le terrain
Le difficile accès à l'eau dans la bande de Gaza : « Combien de temps devrons-nous tenir ainsi ? »
Une famille gazaouie s'est confiée à l'agence de presse britannique Reuters pour évoquer le problème de l'accès à l'eau dans l'enclave assiégée. Moaz Moukhaimar, âgé de 23 ans et étudiant à l'université avant la guerre, a déclaré qu'il devait marcher un kilomètre et faire la queue pendant deux heures pour se procurer de l'eau. Il doit renouveler l'opération trois fois par jour en s'aidant d'une brouette pour satisfaire aux besoins élémentaires de sa famille, réfugiée sous une tente.
« Combien de temps devrons-nous tenir ainsi ? », demande-t-il, en tirant deux grands bidons d'eau saumâtre servant à se laver et au nettoyage et deux petits bidons d'eau plus propre pour boire.
Sa mère, Oum Moaz, 53 ans, explique que l'eau qu'il ramène du puits permet à peine à sa famille élargie d'une vingtaine de personnes de survivre sous des tentes à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza. « Les enfants n'arrêtent pas d'aller et venir et il fait chaud. Ils veulent toujours boire. Qui sait si demain nous pourrons à nouveau faire le plein », dit-elle.
La lutte pour l'eau se répète sur tout le territoire de l'enclave, minuscule et surpeuplée, dont presque tous les habitants vivent dans des abris temporaires ou des tentes sans installations d'hygiène et sans suffisamment d'eau pour boire, cuisiner et se laver.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Courrier International
6 minutes ago
- Courrier International
Les lettres d'Alemanno depuis la prison : l'ex-maire de Rome devenu porte-parole des détenus
'La prison de Rebibbia a été construite dans les années 1970, quand toutes les structures étaient en béton armé. Parfaites pour transmettre le froid l'hiver et la chaleur l'été. Mais si en hiver tu peux mettre deux couvertures qu'est-ce que tu peux faire en été ? Cette chaleur que nous porterons sur nous dans les prochains mois s'ajoute à la honte du surpeuplement. Pourtant, la politique dort (avec la climatisation), tandis que 14 000 personnes en trop sont détenues dans nos prisons. La politique dort en attendant avec indifférence que la Cour européenne des droits de l'homme sanctionne l'Italie pour le traitement inhumain et la torture des personnes détenues. En 2025, il y a eu un suicide tous les cinq jours, mais ils ne font pas de bruits. Car ceux qui meurent en prison meurent deux fois, dans leur cellule et dans l'indifférence collective.' Ce texte, engagé, intime, passionnel, semble tout droit sorti de la plume d'un militant progressiste, ou d'un détenu politique de gauche. Pourtant, l'auteur de ces mots vient d'un univers complètement opposé. L'homme en question s'appelle Gianni Alemanno, il a été maire de Rome de 2008 à 2013, et militant néofasciste dans sa jeunesse. Depuis le 31 décembre 2024, il est incarcéré dans la prison romaine de Rebibbia, car, condamné pour financ


Les Echos
6 minutes ago
- Les Echos
Crise diplomatique : la réponse de l'Algérie à Macron
La discorde continue de plus belle entre Paris et Alger. Le ministère algérien des Affaires étrangères a accusé jeudi la France de s'exonérer « de ses responsabilités » dans la crise bilatérale et annoncé la dénonciation de l'accord sur l'exemption des visas, après une lettre d'Emmanuel Macron à son Premier ministre. Mercredi, le président français a en effet adressé un courrier à François Bayrou, appelant à plus de « fermeté » et affirmant que « la France doit être forte et se faire respecter » dans la crise diplomatique qui brouille ses relations avec l'Algérie depuis plus d'un an. Le président français a dénoncé l'inflexibilité de l'Algérie sur la question migratoire et la détention de deux ressortissants français, l'écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes, que Paris juge arbitraire. Les visas au coeur de la discorde Pour l'Algérie, cette lettre « fait porter tous les torts à la partie algérienne. Rien n'est plus loin de la vérité et de la réalité ». Le pays a donc décidé de dénoncer l'accord de 2013 sur l'exemption des visas dont Paris a annoncé la suspension mercredi. Cet accord réciproque franco-algérien de 2013 permet aux titulaires d'un passeport diplomatique ou de service (comme les agents civils ou militaires, ainsi que leurs conjoints et enfants) d'être exemptés de visas de court séjour. Alger rappelle par ailleurs que « c'est la France, et elle seule, qui a été à l'origine d'une telle demande. » Et d'ajouter que la France a toujours « procédé par injonctions, ultimatums et sommations » depuis la reconnaissance d'un plan d'autonomie « sous souveraineté marocaine » pour le Sahara occidental, point de départ de la crise diplomatique. Dans sa lettre, Emmanuel Macron demande également à son Premier ministre d'utiliser le levier du « visa-réadmission ». Ce dernier permet de suspendre la délivrance de visas de long séjour aux citoyens d'un pays dont les autorités coopèrent « insuffisamment » pour réadmettre leurs ressortissants en situation irrégulière. Retrouver « des relations équilibrées et justes » François Bayrou a réagi à ce courrier jeudi, lors d'un déplacement en Charente-Maritime. « La fermeté du président de la République et du gouvernement, c'est pour exiger que l'Algérie respecte ses obligations », a-t-il expliqué, sans toutefois que la France se soustraie à celles qu'elle porte vis-à-vis d'Alger. Le Premier ministre a déclaré que le gouvernement « va appliquer [les mesures demandées par le chef de l'Etat] ». La France n'est « pas dans l'esprit d'un affrontement perpétuel » avec l'Algérie, avec laquelle elle souhaite « retrouver un jour des relations qui soient équilibrées et justes », a-t-il ajouté. Des déclarations au diapason de celles du président de la République, qui écrivait dans sa lettre vouloir que la France retrouve « des relations efficaces et ambitieuses avec l'Algérie ».


Le Parisien
6 minutes ago
- Le Parisien
Prison à Noiseau : malgré son opposition, la région contrainte d'inscrire le projet dans son schéma directeur
Un petit point rouge sur une grande carte de l'Île-de-France, au cœur d'un document du conseil régional. Mobilisés depuis l'émergence du projet en 2018, les opposants à toute construction d'une prison à Noiseau (Val-de-Marne) ont sorti la loupe et zoomé sur leur écran d'ordinateur pour trouver cette minuscule pastille, marquant la possibilité d'une artificialisation de terres aujourd'hui en culture. Ce rond coloré, ils espéraient ne jamais le voir.