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Sommet sur la pollution plastique : pourquoi les négociations s'enlisent à Genève

Sommet sur la pollution plastique : pourquoi les négociations s'enlisent à Genève

Le Parisien2 days ago
Les débats à Genève se poursuivent difficilement lors du sommet sur le plastique. Les progrès enregistrés dans les négociations en cours entre les 184 gouvernements pour écrire le premier traité mondial contre cette pollution « ne sont pas suffisants », a estimé samedi le diplomate qui préside les débats onusiens.
« Beaucoup de questions sont restées en suspens », a déclaré l'Équatorien Luis Vayas Valdivieso. « Nous sommes maintenant arrivés à une étape cruciale où nous avons besoin d'une vraie avancée pour parvenir à notre but commun » dans les délais impartis, c'est-à-dire d'ici le 14 août, a-t-il ajouté.
Les 184 pays négocient depuis mardi à Genève, dans une nouvelle session rajoutée après l'échec des discussions de Busan en Corée du Sud fin 2024. Ils ont remis dans la nuit de vendredi à samedi une ébauche de texte faisant le point sur leurs travaux dans des groupes de travail techniques.
Ce texte est passé de 22 à 35 pages et le nombre de parenthèses, c'est-à-dire de sujets sur lesquels aucun accord n'a été trouvé entre les délégations, a gonflé de 371 dans la version initiale à près de 1 500.
À voir aussi
Des risques pour la santé
L'enjeu autour de ce sommet est de taille, tant ce matériau s'est insinué dans tous les pans de notre quotidien (santé, aéronautique, alimentation, construction automobile…). Si rien n'est fait, la consommation mondiale de plastique pourrait tripler d'ici 2060.
Or les conséquences, encore largement inconnues sur la santé des générations actuelles et à venir, ont été maintes fois dénoncées par les scientifiques. L'exposition aux plastiques semble par exemple multiplier les risques de cancers et de pathologies respiratoires.
À lire aussi Du cerveau au foetus, les effets alarmants du plastique sur la santé
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Alternative au bain de mer en tenue d'Adam, la randonnée naturiste se démocratise et attire toujours plus d'adeptes. Un facteur du renouveau de la gymnité. Les vieux clichés ont la vie dure. Celui du naturiste retraité, se prélassant sur les plages du Sud-Est, par exemple, reste bien ancré dans l'imaginaire collectif. Mais un récent sondage Ipsos, publié par la Fédération française de naturisme (FFN) en juin, apporte quelques nuances au tableau. L'étude démontre que 25% des adultes en France ont déjà pratiqué le naturisme. Mieux, qu'environ un tiers des 18-24 ans et des 25-34 ans déclarent avoir tenté l'expérience. Une augmentation éloquente depuis dix ans, date du dernier sondage officiel. Pour expliquer cet essor récent, la FFN met en exergue deux pratiques qui «attirent un public jeune à la recherche d'une réappropriation de leur corps» : le naturisme urbain et la «randonue», ou randonnée naturiste. Publicité Cette dernière n'est pas récente. Bruno Saurez, président des naturistes phocéens et historien amateur du naturisme, en retrouve des traces en Allemagne dès les années 30. M. Saurez est surtout l'un des précurseurs du renouveau de cette pratique, à l'aube des années 2000 dans les calanques de Marseille. Depuis, la «randonue» s'est bien démocratisée et compte des adeptes réguliers aux six coins de l'Hexagone. Rando-raquette en hiver Le concept est similaire à la pratique textile, les vêtements en moins. À l'exception d'une règle sine qua non : 'Dès qu'on entend ou qu'on croise quelqu'un, on enfile un bout de tissu. Pour ne rien imposer et ne pas choquer', explique Alain Cochet, président de l'association des randonneurs naturistes bretons (ARNB). Cette précaution est aussi juridique. Si une circulaire datant de 1993 écarte «toute possibilité de poursuite à l'encontre de personnes se livrant au naturisme dans des lieux spécialement aménagés à cet effet», la randonue s'exerce sur les sentiers battus et peut théoriquement être taxée d'exhibition. Aussi, les marches se font tant que possible sur des sentiers peu fréquentés et requièrent une organisation au millimètre. «Le parcours est sélectionné bien avant, assure Alain Cochet. Nous faisons des reconnaissances, pour noter les lieux où il faudra se rhabiller, puis on établit une feuille de route. On donne ensuite un premier rendez-vous pour le covoiturage et un second au départ de la randonnée. Le compte rendu de la rando se retrouve sur notre site , qui en compte déjà une cinquantaine.» La demande est forte : l'ARNB planifie une sortie tous les quinze jours, de la forêt de Brocéliande à la Vallée du Canut, entre avril et octobre. D'autres adeptes préfèrent des conditions moins estivales. «Je fais aussi de la rando-raquette en hiver, en tenue de peau, sourit Fabienne, auxiliaire de vie de 58 ans. On va dans les Alpes, les Pyrénées… Sans être non plus dans l'extrême. On se déshabille au fur et à mesure de l'effort.» Pour les naturistes, comme la baignade, la randonnée offre un rapport privilégié avec la nature. Richard Theis / Alamy via Reuters Connect «Plus besoin de vivre caché» Pour les naturistes, comme la baignade, la randonnée offre un rapport privilégié avec la nature. Avec ce que cela comprend de paradoxal : la fragilité du corps humain. «On se rend compte qu'on est très vulnérable : la moindre ronce, épine, ou température excessive nous blesse, poursuit Alain Cochet. Mais c'est aussi la meilleure façon de recharger les batteries.» Publicité Ce côté sauvage a un avantage, que n'offrent pas les plages de sable fin : l'espace. «En particulier depuis le Covid, les gens ont besoin de liberté, de nature, sans limitations géographiques, théorise Bruno Saurez. Aujourd'hui, la liberté se retrouve plus à la montagne qu'à la plage, où les espaces naturistes sont délimités et restreints. J'ai fait hier une randonue de 18 km en 5h, nous n'avons rencontré que 4 personnes : des cyclistes qui faisaient une halte. Il faut être aussi fou que nous pour courir sous une telle chaleur !» Fabienne abonde : «Lors d'une randonnée, on n'est pas entre quatre piquets. C'est l'expression la plus parfaite du naturisme. Ressentir les éléments, ne pas être contraint.» Curiosité À en croire les personnes interrogées, les incidents avec les randonneurs textiles sont rares et, mis à part quelques signalements, les quidams croisés en chemin font plus preuve de curiosité que de défiance. Preuve, selon la FFN, que les temps ont changé. Au second quart du XXIe siècle, le naturisme ferait preuve de moins de pudeur. Fabienne : «Avant, on n'en parlait pas autour de nous, ça faisait jaser. Maintenant, plus besoin de vivre cachés pour vivre heureux. Il n'y a plus la crainte du regard des gens ou du gendarme.» Alain Cochet balaye aussi l'image du maréchal Cruchot : «Les forces de l'ordre sont plus compréhensives aujourd'hui. On a déjà eu un rappel à la loi, mais ça ne va pas plus loin. Les gendarmes préfèrent blaguer sur le nom de ma commune : Allaire !»

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Le Premier ministre Anthony Albanese a estimé que «la paix ne peut être que temporaire» tant que les Israéliens et les Palestiniens ne disposent pas de leurs États respectifs. L'Australie va reconnaître l'État de Palestine à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, a annoncé le Premier ministre Anthony Albanese lundi. «La paix ne peut être que temporaire» tant que les Israéliens et les Palestiniens ne disposent pas de leurs États, a déclaré le chef du gouvernement travailliste à la presse, ajoutant: «L'Australie va reconnaître le droit du peuple palestinien à un État qui lui est propre». La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a ravivé les velléités à reconnaître l'État de Palestine. Publicité Un État palestinien sans «place (pour) les terroristes du Hamas» Les pressions internationales s'accentuent sur le gouvernement israélien pour trouver une issue au conflit, qui a conduit à une grave crise humanitaire dans l'enclave palestinienne assiégée. Les violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, se sont par ailleurs intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza. Au total, les trois quarts des États membres de l'ONU reconnaissent l'État de Palestine, proclamé par la direction palestinienne en exil à la fin des années 1980. Cet acte diplomatique a été réalisé par une dizaine de pays depuis le début de la guerre à Gaza. Fin juillet, l'Australie et 14 autres pays occidentaux, parmi lesquels la France et le Canada, avaient «invité» la communauté internationale à reconnaître un État de Palestine, à l'issue d'une conférence ministérielle à l'ONU pour une solution à deux États au conflit israélo-palestinien. M. Albanese dit avoir reçu des garanties de la part de l'Autorité palestinienne, afin qu'«aucune place (ne soit donnée) aux terroristes du Hamas dans tout futur État palestinien».

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Pollution plastique : plus que quatre jours pour boucler un traité mondial

La première semaine de négociations onusiennes à Genève n'a débouché sur aucun texte, les États continuant d'afficher des divisions profondes depuis le début des discussions il y a deux ans et demi. Les États du monde entier vont-ils s'entendre sur le fait que si le plastique a favorisé la vie moderne, il menace aussi son existence à terme? Les délégués de 184 pays doivent dépasser leurs divergences pour rendre jeudi la copie du premier traité mondial contre la pollution plastique, y compris en milieu marin. La première semaine de négociations onusiennes à Genève n'a débouché sur aucun texte, les États continuant d'afficher des divisions profondes depuis le début des discussions démarrées il y a deux ans et demi, y compris sur l'objet et le champ d'application du futur traité. Publicité La semaine dernière, des groupes de travail se sont réunis sur des sujets techniques allant de la conception et la production du plastique à partir des hydrocarbures, à la gestion des déchets, en passant par le financement des collectes de déchets dans les pays en développement, ainsi qu'une liste de molécules et d'additifs chimiques problématiques pour l'environnement et la santé. La question de la pollution plastique divise Les négociations sont constamment freinées par un groupe de pays essentiellement pétroliers (Arabie saoudite, Koweït, Russie, Iran, Malaisie...) réunis sous le surnom de «pays qui pensent la même chose». Les États-Unis sont aussi proches de cette mouvance, ainsi que l'Inde. En face, et sous l'œil d'une coalition de scientifiques qui suivent les débats, un groupe grandissant - qualifié «d'ambitieux» - de pays désireux au contraire que des mesures soient prises au niveau mondial pour réguler la production et freiner les dégâts liés au plastique dans les écosystèmes, et jusque dans la santé humaine. Ce groupe demande notamment que le traité comporte une clause prévoyant une réduction de la production exponentielle de plastiques, qui doit tripler d'ici 2060. Seule solution selon eux pour juguler la pollution. À lire aussi Nathalie Gontard : « Aujourd'hui, on ne recycle vraiment qu'à peine 1 % du plastique consommé » Il réunit les 27 pays de l'Union européenne, de nombreux pays d'Amérique Latine, d'Afrique, l'Australie, le Royaume-Uni, la Suisse, le Canada ainsi que la plupart des pays îliens, submergés de déchets plastiques, notamment liés au tourisme. «Le temps presse» «Le temps presse», a alerté ce week-end Eirik Lindebjerg, conseiller au WWF sur les politiques plastique. «La majorité ambitieuse qui s'est engagée depuis longtemps pour demander un traité fort a choisi de laisser une poignée de pays bloquer le processus. Espérer trouver une porte de sortie par le consensus est une illusion», a-t-il déclaré à l'AFP. Selon lui, et d'autres ONG, «la seule solution possible pour finaliser un texte dans les temps impartis est de recourir à un vote». Sinon «nous risquons d'avoir un traité vide, sans règle globale contraignante, ni interdictions». Publicité Sans s'engager sur le sujet d'un vote, qui romprait les règles du consensus chères à l'ONU, la commissaire européenne à l'Environnement Jessika Roswall, qui doit arriver à Genève lundi, souhaite que les «négociations accélèrent et appelle toutes les parties à être constructives et orientées vers les résultats». «Avec quatre jours avant la fin des débats, nous avons plus de parenthèses dans le texte (c'est-à-dire de paragraphes sur lesquels les pays ne sont pas encore parvenus à s'entendre, NDLR) que de plastique dans la mer, il est temps d'obtenir des résultats», a-t-elle dit dans une brève déclaration transmise dimanche aux médias. Soixante-dix ministres et une trentaine de hauts cadres d'administration, soit les responsables de l'environnement dans une centaine de pays, sont également attendus à partir de mardi à Genève pour assister et peut-être aider à débloquer la fin de ces négociations.

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