
Après l'expulsion d'adolescents juifs d'un vol Valence-Orly, Vueling dément les accusations d'antisémitisme
La scène s'est produite ce mercredi 23 juillet, à l'aéroport de Valence, en Espagne, alors que le vol devait décoller en direction de Paris Orly. Très vite, on a appris qu'il s'agissait du retour d'une colonie de vacances d'enfants de confession juive. La mère d'un des enfants expulsés a affirmé sur la chaîne de télévision I24 News qu' « un enfant a chanté une chanson en hébreu », et que le personnel a menacé d'appeler la police à cause de cela, dénonçant un « acte antisémite ».
Un récit démenti par la compagnie espagnole. « L'intervention de l'équipage à bord a été motivée exclusivement par un comportement compromettant l'intégrité du vol, ainsi que la sécurité des passagers et de l'opération dans son ensemble », explique Vueling dans un communiqué.
« Un groupe de passagers adolescents a adopté une attitude fortement conflictuelle, mettant en péril le bon déroulement du vol. Ce groupe a manipulé de manière inappropriée du matériel de sécurité et interrompu activement la démonstration obligatoire des consignes, en ignorant à plusieurs reprises les instructions du personnel de cabine », poursuit la compagnie.
« Malgré de nombreux avertissements, ce comportement inapproprié a persisté, entraînant l'activation immédiate des protocoles de sécurité. L'équipage, agissant avec professionnalisme et conformément aux procédures de Vueling, a demandé l'intervention de la Guardia Civil, qui, après avoir évalué la situation, a procédé au débarquement du groupe afin de garantir la sécurité du reste des passagers ».
Un « mauvais comportement »
Mais les images ne s'arrêtaient pas là. Une vidéo d'une femme plaquée au sol en train de se faire menotter, l'accompagnatrice adulte du groupe, a également beaucoup fait parler. « Une fois dans le terminal, le comportement agressif du groupe s'est poursuivi. Certains individus ont adopté une attitude violente envers les autorités, ce qui a conduit à l'arrestation de l'un des responsables du groupe », explique Vueling.
Une version corroborée par la Guardia Civil, la gendarmerie espagnole. Dans un communiqué diffusé ce jeudi et rapporté par BFMTV, celle-ci a confirmé être intervenue pour « mauvais comportement » et procédé à l'expulsion de 47 mineurs et de quatre accompagnants de l'avion. L'une des responsables a dû être « expulsée de force », car « elle a résisté et n'a pas obéi aux injonctions des agents ». La Guardia Civil ajoute néanmoins que celle-ci « n'a pas été arrêtée ».
L'histoire est remontée jusqu'au gouvernement israélien, avec le ministre des Affaires de la Diaspora, Amichai Chikli, affirmant sur son compte X que « l'équipage de la compagnie aérienne Vueling a déclaré qu'Israël était un État terroriste, et a forcé les enfants à descendre de l'avion ». Selon toutes les personnes jointes par BFMTV, aucune insulte antisémite ni propos sur le conflit israélo-palestinien n'a néanmoins été prononcé envers les adolescents.
Contactée par l'AFP, la mère d'un adolescent a affirmé sous le couvert de l'anonymat que la monitrice, âgée de 21 ans, avait été « plaquée au sol et emmenée manu militari » par la Garde civile après avoir voulu empêcher la saisie des téléphones des jeunes. Dans l'avion, « ils n'étaient pas 50 à chanter », a-t-elle ajouté, contestant « l'image d'Épinal du retour de colo avec 50 gosses déchaînés ».
« Je n'aime pas dire que c'est de l'antisémitisme de prime abord », mais « là, en l'occurrence, je ne vois pas trop ce qui a pu justifier tout ça », a-t-elle encore dit. « Ils ont été débarqués comme des chiens », a-t-elle lancé, précisant que les plus jeunes étaient « des gosses de 12-13 ans ».
« Nous nions fermement toute affirmation liant la décision de notre équipage à l'expression religieuse des passagers concernés, que nous respectons pleinement. Cette décision a été prise uniquement et exclusivement pour garantir la sécurité de l'ensemble des passagers. Chez Vueling, nous rejetons catégoriquement toute forme de discrimination, sans aucune exception », conclut Vueling dans son communiqué.
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