
L'UE va lancer son contrôle automatisé aux frontières en octobre
Publié aujourd'hui à 11h21 Mis à jour il y a 4 minutes
Du changement à venir aux frontières européennes pour le contrôle des voyageurs des pays tiers.
KEYSTONE
Rendez-vous le 12 octobre: l'Union européenne a annoncé mercredi qu'elle commencerait à mettre en place dans deux mois le contrôle automatisé à ses frontières , qui doit à terme remplacer le tampon manuel sur les passeports.
Ce nouveau système recensera dans un fichier commun les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photos de tous les ressortissants de pays tiers se rendant en Europe pour un court séjour. «Cela nous aidera à savoir qui entre dans l'UE et qui en sort», a déclaré le commissaire européen chargé des questions migratoires, Magnus Brunner. Une mise en place de longue durée
La mise en place de ce système, en débat depuis près de dix ans, sera toutefois échelonnée dans le temps. «Les États membres, les voyageurs et les entreprises auront le temps de s'adapter au nouveau système», a affirmé la Commission.
Le système «entrée/sortie» suscite la réticence de certaines compagnies de transport, qui craignent qu'il n'allonge les files d'attente dans les aéroports ou les gares. Le maire de Londres craint le «chaos»
Le maire de Londres, Sadiq Khan, s'était aussi inquiété que ce système ne provoque le «chaos» dans sa ville, en particulier à la gare de St. Pancras d'où partent et arrivent les trains Eurostar. Les autorités britanniques ont d'ores et déjà averti leurs ressortissants que «quelques minutes» d'attente supplémentaires seront nécessaires pour que «chaque passager» franchisse les frontières.
L'Exécutif européen assure que des campagnes d'information permettront de fluidifier le lancement de ce système. Et insiste sur le fait qu'il permettra de «prévenir la migration irrégulière et à protéger la sécurité des citoyens européens».
Vingt-neuf pays participeront à ce contrôle automatisé: tous les pays de l'UE, mis à part Chypre et l'Irlande. Mais aussi l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
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Zelensky sur X. 07h17 Dans une soudaine accélération diplomatique autour de la guerre en Ukraine, Donald Trump a évoqué mercredi une possible rencontre «très bientôt» avec Vladimir Poutine, tout en maintenant la menace de sanctions secondaires visant la Russie. Dans la foulée d'une visite jugée «productive» de son émissaire spécial Steve Witkoff à Moscou, le président américain a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt», sans donner de précisions de date ou de lieu. Il répondait à une question sur une possible rencontre avec le président russe ainsi qu'avec le chef d'État ukrainien Volodymyr Zelensky, pendant un échange avec la presse dans le Bureau ovale. Pour lire notre article, c'est ici . AFP Hier, 23h50 Donald Trump a jugé mercredi qu'il y avait «une bonne chance qu'il y ait une réunion très bientôt» avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, sans donner de précisions de date ou de lieu. 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Inscrire le «jour du dépassement» au calendrier vaudois, ça sert à quoi?
Des députés vaudois souhaitent que le Canton marque chaque année le jour symbolique où les ressources naturellement disponibles ont été épuisées. La proposition divise. Publié aujourd'hui à 06h53 Le Grand Conseil vaudois débattra d'une proposition pour officialiser le «jour du dépassement». Cette année, ce dernier est tombé le 7 mai, contre le 27 mai en 2024. Christian Brun/Archives VQH En bref: Faut-il inscrire chaque année le « jour du dépassement » au calendrier vaudois pour mieux sensibiliser la population à sa consommation? La question sera prochainement débattue au Grand Conseil. Elle fait suite à la proposition de la députée Elodie Lopez (EP) et consorts, qui souhaitent que le Canton marque la date à partir de laquelle la Suisse vit «à crédit» sur les ressources naturelles de la planète. Cette année, le fameux jour est tombé le 7 mai. «Mettre en évidence ce jour symbolique (ndlr: défini grâce au calcul parfois controversé de l'ONG Global Footprint Network ) viserait à donner une dimension culturelle à la transition écologique», explique l'élue, qui établit notamment une comparaison avec la tradition du Bonhomme Hiver. «Cette démarche permettrait aussi de définir un objectif commun: chaque année, nous tenterions de progresser et de repousser collectivement cette date.» «Manque d'efficacité» pointé du doigt Déposé en mai 2024, le postulat divise la commission thématique de l'environnement et de l'énergie, qui a rendu deux rapports aux conclusions distinctes. «À quoi est-ce que cela servirait?» s'interroge d'emblée Grégory Bovay (PLR), rapporteur de minorité . Lui et quatre autres membres redoutent surtout le «manque d'efficacité» de la mesure. «La symbolique, c'est bien, mais le concret, c'est mieux. Il existe déjà suffisamment d'outils ambitieux (il cite notamment la future loi sur l'énergie ) pour faire évoluer les comportements et réduire les émissions.» Personne ne semble contester les bonnes intentions de l'initiative. Le Conseil d'État partage ce point de vue: il trouve l'idée «sympathique», mais doute de l'efficacité d'une journée symbolique organisée par l'État, préférant investir les ressources dans des actions tangibles et ciblées, selon les deux rapports. «À défaut d'études prouvant son inefficacité, tentons l'expérience», rétorque Sébastien Humbert (VL), rapporteur de la majorité . «Après quelques années de mise en œuvre, nous pourrons évaluer l'impact réel.» Selon lui, ce type d'événement – comme les journées consacrées aux droits humains ou à la lutte contre le racisme – stimule campagnes et initiatives. Population déjà informée Autre argument contre le postulat: le «jour du dépassement» étant déjà relayé par des initiatives privées, la population serait bien informée par d'autres biais. «Le problème, c'est que les communications des ONG n'atteignent généralement que les personnes déjà convaincues, appuie Sébastien Humbert, du côté des partisans. Si c'est le Canton qui lance une campagne, par exemple dans les écoles, l'ensemble de la population y sera exposée, qu'elle soit intéressée ou non.» D'autres articles sur la transition écologique Newsletter «La semaine vaudoise» Retrouvez l'essentiel de l'actualité du canton de Vaud, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Europe: Investi président, Nawrocki veut éviter «le déclin» de la Pologne
L'historien conservateur, investi mercredi président de la Pologne, a adopté un ton combatif face au gouvernement de Donald Tusk. Publié aujourd'hui à 23h20 Mis à jour il y a 6 minutes Le nouveau président polonais, Karol Nawrocki, lors d'une cérémonie officielle à Varsovie pour prendre le commandement des forces armées, le 6 août 2025. AFP L'historien conservateur Karol Nawrocki, investi mercredi président de la Pologne, a promis de «combattre ceux qui poussent la nation vers le déclin», au cours de sa prestation de serment devant le Parlement. Il a promis à cette occasion d'être «la voix du peuple polonais», de «ceux qui veulent une Pologne souveraine». Vainqueur du deuxième tour, le 1ᵉʳ juin, de l'élection présidentielle, Karol Nawrocki, 42 ans, s'est prononcé pour «la Pologne qui est dans l'Union européenne mais qui n'est pas l'Union européenne et qui est et restera la Pologne». «Nous devons combattre ceux qui poussent la nation vers le déclin et la dégradation», a-t-il insisté, citant Ignacy Paderewski, un Premier ministre polonais du début du XXe siècle. Le nouveau chef de l'Etat a également souligné l'importance de l'alliance de la Pologne avec les Etats-Unis et a promis que son pays jouerait un rôle actif dans l'Otan mais n'a pas du tout évoqué l'Ukraine. «Plus possible de gouverner de cette manière», Il a critiqué l'actuel gouvernement polonais, celui de Donald Tusk, disant qu'il n'était «plus possible de gouverner de cette manière», annonçant une série d'initiatives législatives, notamment dans le domaine économique, en vue de «réveiller les aspirations du peuple polonais». 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Marietta Borcz, une assistante dentaire de 57 ans, a dit que c'était «important» pour elle que Karol Nawrocki «soit catholique et qu'il défende les valeurs chrétiennes». Courte majorité Dans la journée, ce dernier a à cet égard participé à une messe pour la Patrie. Dans l'après-midi, au cours d'une cérémonie officielle, il doit prendre le commandement suprême des forces armées polonaises. Au deuxième tour de la présidentielle, qu'il a remporté avec une courte majorité, Karol Nawrocki, a été soutenu par le principal parti d'opposition, Droit et Justice (PiS, nationaliste). Il a battu le pro-européen Rafal Trzaskowski, un grave revers pour la coalition au pouvoir depuis bientôt deux ans et qui confirme la forte polarisation politique dans ce pays membre de l'Otan et de l'UE, voisin et grand soutien de l'Ukraine face à l'invasion russe. 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