
La grève du RTC perturbe les festivités
Plusieurs des festivaliers qui comptaient sur le transport collectif se sont tournés vers le covoiturage. Ils étaient des dizaines à faire appel aux automobilistes charitables sur les réseaux sociaux, samedi. D'ici le 13 juillet, les autobus et les navettes prévues pour le FEQ seront à l'arrêt, à moins d'un accord entre les travailleurs et leur employeur.
« J'ai essayé de trouver du covoiturage, mais personne ne m'a répondu », déplore toutefois Anick Blais, qui a acheté deux passes pour assister à la totalité du FEQ. La résidente de Limoilou explique ne pas avoir les moyens de payer pour un taxi, faute d'autres solutions.
« J'essaie de vendre mes bracelets, parce que je n'ai aucun moyen de monter en haute-ville, déplore-t-elle. Honnêtement, je suis en beau fusil contre le RTC. »
Les heureux élus qui réussissent à obtenir du covoiturage ne sont toutefois pas au bout de leur peine, car les stationnements se font rares dans le Vieux-Québec. De nombreuses personnes ont fait appel aux résidants du secteur sur les réseaux sociaux, afin d'emprunter des places de stationnement privées le temps des festivités.
Par ailleurs, les festivaliers ne sont pas seuls à devoir s'adapter d'urgence. Michel Bédard, un résidant de la Capitale nationale, déplore l'impact de la grève sur les travailleurs qui dépendent du transport collectif.
« Personnellement, je suis en fauteuil roulant et sans emploi, mais ma copine subit les contrecoups de cette grève », explique-t-il. Sa conjointe, qui travaille comme adjointe administrative, doit maintenant se rendre au travail en taxi pour le prix de 15 $ par trajet. Une dépense de trop, aux yeux de M. Bédard.
Les traverses de Québec-Lévis et Matane-Baie-Comeau-Godbouts sont également immobilisées jusqu'au 13 juillet, en raison de la grève des employés non brevetés de la Société des traversiers du Québec (STQ). Seuls les services de transport adapté (STAC), de Flexibus et de àVélo sont maintenus.
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13 minutes ago
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Un policier fautif condamné au criminel
Un vétéran de la Sûreté du Québec (SQ) vient d'être condamné à neuf mois de détention à domicile pour avoir commis de multiples fautes dans son travail, faisant dérailler certains dossiers. L'agent Ghislain Dorion, de Montmagny, a reconnu avoir violé un article du Code criminel très rarement utilisé et visant les agents qui commettent de « graves manquements » à leurs obligations professionnelles. Il est policier depuis 30 ans, mais est suspendu depuis 2021. Dans les 15 dernières années, le policier Dorion a notamment caché de la preuve, jeté de la preuve aux poubelles et même remis à un suspect des éléments de preuve relatifs à des enquêtes criminelles, selon un jugement rendu fin juin. Il a aussi menti en assurant avoir obtenu un feu vert de la Couronne pour écarter une plainte de voies de fait ou encore pour libérer un véhicule impliqué dans un accident mortel. « Une condamnation est nécessaire à la lumière des circonstances de l'affaire et du maintien de la confiance du public dans le système judiciaire », a écrit le juge Pierre Lortie, de la Cour du Québec. « La reconnaissance des torts causés à certaines victimes et à la collectivité est loin d'être complète. » « Nous avons l'intention d'en appeler de la peine », s'est limité à commenter son avocat, Me Charles Levasseur. « La Sûreté du Québec prend acte de la décision de la cour et n'émettra aucun commentaire », a commenté l'employeur de M. Dorion. Preuve à la poubelle Cinq évènements distincts faisaient l'objet des accusations auxquelles Ghislain Dorion a plaidé coupable. En 2020-2021, dans le cadre d'une enquête pour fraude dans un supermarché, « l'accusé inscrit dans un rapport qu'un témoin refuse de collaborer, ce qui n'est pas le cas ». À la même époque, il écarte une plainte d'un citoyen en affirmant s'appuyer sur une consultation avec un procureur de la Couronne qui n'a jamais eu lieu. En 2020, dans le contexte d'accusations de fraude à l'odomètre, Dorion « a omis de traiter des pièces malgré les demandes du poursuivant. De plus, il écrit dans un rapport que les pièces ne sont pas pertinentes, ce qui est inexact. » La même année, dans un dossier de voies de fait et de possession d'armes, « l'accusé a jeté une pièce [à conviction] et en a remis une autre au suspect ». Les reproches les plus anciens concernent un camion impliqué dans un accident mortel en 2009 et dont le chauffeur était accusé de négligence criminelle causant la mort. Ghislain Dorion a permis à l'entreprise de camionnage de reprendre possession du véhicule en assurant avoir reçu le feu vert de la Couronne, ce qui n'était pas le cas. Cette faute a mené à l'abandon des accusations contre le chauffeur. Surcharge de travail Pour sa défense, Ghislain Dorion a fait valoir qu'il était surchargé de travail et qu'il était en conflit avec son supérieur. « L'argument de la surcharge de travail est plutôt étonnant puisque l'accusé s'est investi dans des projets extérieurs à sa tâche de policier », a noté le juge Pierre Lortie. Ghislain Dorion a notamment été propriétaire d'une résidence pour aînés dans le Bas-Saint-Laurent et est maintenant impliqué dans « des projets d'expansion commerciale en lien avec une chaîne de café », selon le jugement. Dans une déclaration commune, l'accusé et la Couronne se sont entendus sur le fait que Ghislain Dorion « n'a jamais eu l'intention […] d'entraver, de détourner ou de contrecarrer le cours de la justice. »


La Presse
43 minutes ago
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Service de police de la Ville de Montréal
Valentine est soupçonné d'avoir tué par balles Abdeck Kenedith Ibrahim, 33 ans, mardi dernier, dans un petit parc appelé la Place de la paix, situé sur le boulevard Saint-Laurent, à l'angle de la rue Charlotte, dans le secteur Ville-Marie. Deux meurtres commis dans la métropole au cours des trois dernières semaines ont été résolus le même jour par les enquêteurs des Crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal. Les deux individus, Jeremiah Valentine, 43 ans, un résidant du centre-ville de Montréal, et Brandon Rubens Dazulme, 19 ans de l'arrondissement de Montréal-Nord, ont été arrêtés mercredi et accusés de meurtre au premier degré jeudi, au palais de justice de Montréal. Les deux hommes demeurent détenus en attendant la suite des procédures. Valentine est soupçonné d'avoir tué par balles Abdeck Kenedith Ibrahim, 33 ans, mardi dernier, dans un petit parc appelé la Place de la paix, situé sur le boulevard Saint-Laurent, à l'angle de la rue Charlotte, dans le secteur Ville-Marie. Selon nos informations, une transaction de drogue qui a mal tourné serait le mobile de ce 21e meurtre de l'année à Montréal. Fait à noter, Valentine était en libération conditionnelle au moment du crime allégué et est sorti du pénitencier il y a six mois. En 2009, il avait été condamné à la prison à perpétuité sans admissibilité à une libération conditionnelle avant 12 ans pour le meurtre non prémédité d'une adolescente survenu à Toronto à la fin de décembre 2005. L'adolescente, qui magasinait dans le cadre du Boxing Day, a reçu une balle perdue lors d'une fusillade opposant deux gangs sur une artère commerciale achalandée. L'affaire avait fait grand bruit à l'époque. Un dossier déjà chargé Dazulme, pour sa part, est accusé d'avoir tué Mohamed Islam Benghellab le 27 juin dernier, dans l'arrondissement de Montréal-Nord. Vers 21 h 15 ce soir-là, les policiers ont été dépêchés à l'intersection du boulevard Maurice-Duplessis et de l'avenue Matte pour une personne atteinte par au moins un coup de feu, et ils ont découvert la victime grièvement blessée. Celle-ci a été transportée à l'hôpital et a succombé à ses blessures dans les heures qui ont suivi. Il semble que la victime se trouvait dans un véhicule lorsqu'elle a été atteinte par un ou des projectiles. On ignore le mobile du crime pour le moment. Dazulme a plusieurs dossiers actifs devant les tribunaux malgré son jeune âge. Il est notamment accusé d'introduction avec effraction, voies de fait, vol qualifié et bris de condition. Il devait aussi comparaître jeudi pour une affaire de complicité après une tentative de meurtre et une décharge d'arme à feu survenues le 11 juillet dernier. Selon nos informations, Dazulme aurait été lui-même la cible de coups de feu dans les jours qui ont suivi le meurtre pour lequel il est accusé. Cela ferait également trois ou quatre fois que les membres du Groupe tactique d'intervention (GTI) du SPVM interviennent chez lui au cours des deux dernières années. Le meurtre qu'on lui reproche était le 18e de l'année à Montréal. On en dénombre actuellement 22, le dernier étant le meurtre d'une dame d'une sexagénaire, Lise Roy, vraisemblablement tuée par son fils qui s'est suicidé ensuite dans le secteur de L'Île-Perrot. Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514-285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@ ou écrivez à l'adresse postale de La Presse.


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Son père fugue d'une unité fermée
Mélanie Dumas, la fille de Serge Dumas, un résidant qui a fugué de son unité fermée dans un CHSLD à Longueuil, en juin La Presse a révélé jeudi que la moitié des résidences pour aînés (RPA) nouvellement assujetties à un règlement leur imposant d'installer un système de sécurité n'en ont toujours pas. Qu'en est-il des CHSLD ? Même s'ils sont tous, en théorie, munis de tels systèmes, un résidant du Centre d'hébergement du Manoir-Trinité à Longueuil a réussi à les déjouer en juin dernier. À 5 h 11, le 21 juin dernier, Serge Dumas, un homme de 77 ans atteint de démence, a fugué du Manoir-Trinité, où il réside dans une unité prothétique, pour personnes atteintes de troubles cognitifs. Le centre d'hébergement, comme tous les CHSLD et les Maisons des aînés, est pourtant équipé de systèmes de sécurité. « Si on veut sortir de l'unité de mon père, ça prend un code pour ouvrir la porte. Ensuite, ça prend un code dans l'ascenseur, et pour sortir dehors, c'est quelqu'un qui doit ouvrir la porte », explique Mélanie Dumas, la fille du résidant. À Mme Dumas, la direction du CHSLD a affirmé que le résidant était passé par une sortie non surveillée et s'était retrouvé dans le stationnement de l'établissement, où il a fait une chute. À noter que le centre d'hébergement se situe en bordure du boulevard Jacques-Cartier, une artère passante. Une demi-heure plus tard, une employée arrivant sur son lieu de travail l'aurait trouvé étendu sur le sol du stationnement, indique Mme Dumas. Une personne du CHSLD aurait également dit à Mme Dumas qu'en raison du petit nombre d'employés la nuit, les portes restent déverrouillées et ouvertes. « Je n'étais pas au courant de ça, on m'en a informée, a affirmé Mme Dumas en entrevue. J'avais la perception que la porte était barrée en tout temps parce que c'est des patients à risque d'errance. » Son père a toujours porté son bracelet de sécurité, a précisé à La Presse le CISSS Montérégie-Est, responsable de l'établissement. C'est en raison d'une défectuosité mécanique de la porte que l'alarme ne s'est pas déclenchée. Le mécanisme a été réparé dans les 24 heures suivant l'incident, a-t-on indiqué à La Presse. Le bracelet en question active une alarme si la personne franchit une porte ou l'ascenseur alors qu'elle n'y est pas autorisée. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Le Manoir-Trinité, à Longueuil Ce n'est que quatre heures après l'évènement que Mme Dumas a reçu l'appel téléphonique d'une infirmière pour l'en informer. « Personne n'avait accès aux caméras et ne pouvait me confirmer de quelle manière mon père s'était retrouvé dehors et surtout combien de temps. La réponse était : 'Ça va aller à lundi' », déplore Mme Dumas. Le 23 juin, elle a reçu un appel de Kossounou Kouadio Kra, chef d'unité au Manoir-Trinité. Celui-ci lui a exposé la chronologie des évènements avec les heures enregistrées aux caméras de surveillance et les mesures mises en place par la direction. Perte de confiance En 2023, le père de Mme Dumas résidait dans une RPA sur la Rive-Sud de Montréal. À la suite de plusieurs sorties non supervisées, il a été déplacé en CHSLD pour obtenir un niveau de soins plus grand. Après l'évènement de juin, Mme Dumas n'est pas sûre que son père est plus en sécurité en centre d'hébergement. « Toute la gestion de cette situation-là m'a fait complètement perdre confiance en ce système », dit-elle. Selon elle, les protocoles sont appliqués avec peu d'empathie et d'écoute. La situation vécue par M. Dumas est un cas isolé, selon le CISSS Montérégie-Est et le syndicat. Il n'y avait pas de manque de personnel cette nuit-là, même si l'effectif de nuit était réduit. Au Québec, « 85 % des personnes hébergées en CHSLD ont un trouble neurocognitif majeur, ce qui rend ces personnes à risque d'égarement », a indiqué le ministère de la Santé et des Services sociaux par courriel lundi. Précision Une version précédente de ce texte faisant état d'un autre récit concernant les circonstances de la fugue de M. Dumas. Elle nous avait été explicitée par le président du Syndicat des travailleurs du CISSS Montérégie-Est, Luc Michaudville. Or, les faits relatés par le syndicat faisaient état d'une situation concernant un autre résidant, survenu au cours de la même période. Cet autre incident n'était pas un cas d'errance, a confirmé le CISSS vendredi. Nos excuses.