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Cinq semaines de congés payés : les Français ont-ils davantage de vacances que leurs voisins européens ?

Cinq semaines de congés payés : les Français ont-ils davantage de vacances que leurs voisins européens ?

Le Parisien17-07-2025
Sommes-nous vraiment mieux lotis que nos voisins européens en termes de congés payés ? Dans les faits, l'
Union Européenne
impose aux 27 États membres une durée minimum de 4 semaines de congés payés par an. Mais chaque pays est ensuite libre de fixer une durée supérieure selon ses propres lois… ou pas.
16 pays parmi lesquels la Belgique, l'Italie, la
Roumanie
ou la Grèce, allouent seulement 4 semaines de congés payés par an à leurs salariés, le minimum selon la législation européenne.
Avec ses 25 jours de congés payés par an, la France se situe à peine au-dessus de la moyenne européenne de 22 jours. À égalité, le
Danemark
, l'Autriche et la Suède obligent également les employeurs à offrir à leurs salariés au moins 25 jours de congés payés par an.
Les champions d'Europe, avec au moins 30 jours de congés payés par an, sont Malte et l'
Espagne
, des pays qui accordent une place centrale au temps de repos dans leur mode de vie. Ils sont suivis de près par l'Estonie (28 jours) et le Luxembourg (26 jours).
Mais dans chaque pays, le nombre réel de congés payés est souvent plus élevé que celui du minimum légal, grâce à la négociation. En 2015, les salariés avaient en moyenne 33 jours de congés par an, d'après une
étude de la Dares
. En 2010, ce nombre s'élevait à 37 jours,
selon l'INSEE
.
En signant des accords par secteur ou via des
conventions collectives
, les salariés augmentent leur nombre minimal de congés payés. Ce décompte ne tient pas non plus compte des congés supplémentaires pour ancienneté ou circonstances familiales.
Les
jours fériés
– dont le nombre varie selon les pays – ne sont pas ouvrés non plus. Il y en a 11 en France (
pour l'instant
), contre 14 en Espagne ou 9 en Allemagne.
Si la France est aujourd'hui plus généreuse que d'autres en matière de congés payés, c'est en partie parce que ce droit est solidement ancré dans son histoire sociale.
Institués par la loi du 20 juin 1936, au lendemain de l'
arrivée au pouvoir du Front populaire
, les congés payés ont marqué une avancée majeure pour les salariés, et en particulier les ouvriers du secteur privé, jusque-là exclus de ce type de repos rémunéré.
Des centaines de milliers de Français découvrent alors pour la première fois les joies des
vacances
, notamment grâce au « billet populaire de congés annuel », qui offre des réductions sur les voyages en train. Même si les séjours sont encore courts et modestes, l'idée d'un droit au repos s'installe durablement.
La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a annoncé mardi que « la possibilité de
monétiser la cinquième semaine de congés payés
» ferait partie des pistes qui allaient être mises sur la table. Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, a réagi au micro de France Inter jeudi matin en qualifiant cette proposition d'« horreur ».
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Droits de douane américains : les vins français toujours pas fixés sur leur sort
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Le Figaro

time23 minutes ago

  • Le Figaro

Droits de douane américains : les vins français toujours pas fixés sur leur sort

Alors que l'UE a décroché un accord à hauteur de 15% de droits de douane pour ses exportations vers les États-Unis, les vins et spiritueux restent pour l'heure hors du «deal». À défaut d'y voir plus clair, le secteur des vins et spiritueux peut toujours espérer une issue positive. Les producteurs européens ont été exclus de l'accord décroché dimanche par l'Union européenne, lors d'une rencontre entre Donald Trump et Ursula von der Leyen. Le président des États-Unis et son homologue à la Commission européenne se sont entendus sur un «deal» à hauteur de 15% de droits de douane pour les importations sur le sol américain. Un accord largement décrié par la classe politique européenne, qualifié, en France, de «soumission» par le premier ministre François Bayrou. Les vignerons et autres producteurs de spiritueux attendaient avec impatience d'être fixés, eux qui dépendent fortement de l'export, et en particulier vers les États-Unis. C'est raté. Si les 15% concernent «la grande majorité des exportations de l'Union européenne», selon Ursula von der Leyen, la dirigeante a botté en touche concernant le sujet des alcools. «Il n'y a pas eu de décision sur ce sujet. Il reste à régler dans les prochains jours», a-t-elle déclaré devant la presse, dimanche. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Ainsi, la filière va continuer de vivre dans l'incertitude, comme elle le fait depuis le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier dernier. «C'est très compliqué à gérer parce que c'est totalement insaisissable. Un jour c'est blanc, le lendemain c'est noir, l'administration américaine peut changer d'avis du jour au lendemain, et nous, on n'a aucune visibilité», déplore Philippe Tapie, président de Bordeaux Négoce, interrogé par l'AFP. L'époque lors de laquelle le président républicain menaçait de taxer les vins et spiritueux européens à hauteur de 200%, mi-mars, sonne toutefois comme un lointain (et mauvais) souvenir. Si la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) française n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade, beaucoup espèrent encore un dénouement que l'on osait à peine imaginer il y a quelques semaines : celui d'un accord tarifaire «zéro pour zéro». Soit une exemption totale de droits de douane réciproque. Il a d'ailleurs été conclu pour certains produits stratégiques, notamment les avions, y compris les pièces détachées, ainsi que certains produits chimiques, des médicaments génériques et des produits agricoles. Une liste amenée à être complétée. Le Comité européen des entreprises du vin (CEEV) a plaidé pour que les vins et les spiritueux en fassent partie. «Nous sommes convaincus que le commerce du vin est très bénéfique pour les entreprises européennes et américaines», a indiqué Marzia Varvaglione, présidente du CEEV, dans un communiqué publié dimanche. Publicité Les vins concernés par les 15%, mais pas les spiritueux ? Les discussions étaient toujours en cours ce lundi et en Bourgogne, qui a expédié 21 millions de bouteilles outre-Atlantique en 2024, l'heure était à la lassitude. «On a appris à vivre au jour le jour», souffle Laurent Delaunay, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB), auprès du Figaro. Également représentant de la maison de négoce Delaunay Vins & Domaines, il dit «se prendre à espérer un taux nul» et explique par ailleurs que les 15% seraient à rajouter à une hausse importante du coût de revient pour les importateurs basés aux États-Unis, provoquée par la dépréciation du dollar américain, estimé entre 10 et 12% depuis début 2025. Autant de facteurs qui, in fine, font grimper le prix des bouteilles pour le consommateur final. À lire aussi États démocrates, importateur de vin, fabricant de tuyaux... Cette étrange coalition qui a fait bloquer les droits de douane de Trump Autre scénario évoqué avec insistance par un importateur de premier plan, présent aux États-Unis depuis 25 ans, celui d'un traitement différent des vins et des spiritueux. Pour les premiers, «on s'oriente vers un alignement sur les 15%», alors que pour les seconds, une exemption serait à prévoir. Des prédictions évoquées par le ministre français du Commerce extérieur, ce lundi matin sur France Inter. Laurent Saint-Martin a malgré tout indiqué que la France allait «continuer à travailler» pour que le vin, mais aussi les fromages, les produits de luxe et les cosmétiques rejoignent la liste des produits soumis à l'accord tarifaire «zéro pour zéro». Pour ce même importateur, qui fait venir outre-Atlantique presque autant de spiritueux que de vins, tous français, la perspective d'une stabilité offre un soulagement bienvenu. «On va enfin savoir où on va», se satisfait-il. Pour rappel, les États-Unis représentent pour la filière française son premier marché à l'export, avec 24,5% des expéditions. À l'échelle européenne, l'UE a exporté pour environ 9 milliards d'euros (10,5 milliards de dollars) de vins et spiritueux en 2024, selon les données d'Eurostat.

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