logo
Elle achète une Volkswagen Golf chez un concessionnaire, et découvre que le rappel d'airbag Takata n'a pas été effectué

Elle achète une Volkswagen Golf chez un concessionnaire, et découvre que le rappel d'airbag Takata n'a pas été effectué

Le Figaroa day ago
VICES CACHÉS (2/4) - Tous les lundis du mois d'août, Le Figaro donne la parole à des acquéreurs lésés ayant vécu des mésaventures à l'achat d'une voiture. Aujourd'hui, une jeune femme de 26 ans raconte sa découverte : la Golf qu'elle venait d'acquérir était encore équipée d'un airbag Takata.
Quand on gagne le SMIC à 26 ans, l'achat d'une voiture représente des mois d'économies. Sarah pensait avoir fait le bon choix en se rendant chez un concessionnaire multimarques implanté depuis plus de 30 ans à Chambourcy dans les Yvelines. Un vendeur qui n'hésite pas à vanter sa réputation à la télévision. «Ils passent sur TF1 pour mettre en garde sur les achats de particuliers à particuliers , disant qu'il vaut mieux leur faire confiance à eux», raconte la mère de Sarah, qui nous a contactés pour témoigner.
Pourtant, quelque chose cloche, à en voir seulement les avis clients du concessionnaire. «À fuir absolument», conseillent plusieurs acheteurs. L'un entre eux racontant une voiture «pleine de défauts cachés, que nous avons découverts juste après la vente. Quand nous avons demandé l'annulation de la vente et le remboursement, les responsables ont commencé à nous insulter et à nous dire de partir». Un autre parlant «d'un festival de l'arnaque», à propos de ce concessionnaire.
Publicité
Des premiers échanges sans encombre
Sans avoir encore connaissance de ces problèmes, début juillet, Sarah jette son dévolu sur une Volkswagen Golf immatriculée en 2010. Le concessionnaire fait alors preuve d'une pression commerciale, somme toute, très classique. «Dans le coin du parking, le vendeur nous dit qu'il faut l'acheter tout de suite, qu'une autre dame était aussi sur le coup», raconte sa mère.
L'entourage de Sarah garde son sang-froid et procède aux vérifications d'usage. Le compagnon de sa mère, ingénieur de formation, examine minutieusement le véhicule. État de la carrosserie, documents dans la boîte à gants, historique des contrôles techniques : tout semble en règle. Reste une dernière question : « Ce véhicule fait-il l'objet d'une campagne de rappel, notamment pour les airbags, demandent les protagonistes. — La Voiture n'est pas concernée, assure le vendeur sans sourciller. » Rassurée par cette réponse catégorique et les vérifications effectuées, Sarah verse 500 euros d'acompte. L'affaire est conclue.
Un autre professionnel alerte la famille
C'est en se rendant dans un magasin Norauto (vente d'accessoires automobiles) de Chambourcy pour acheter un simple support de téléphone que Sarah et sa famille vont découvrir l'ampleur du mensonge. «Un des agents du magasin nous aide à installer le porte-téléphone. Avant de demander : 'mais vous l'avez achetée où et combien la Golf'?». Sarah et sa mère lui répondent. «Il faut la faire vérifier tout de suite», alarme le vendeur de Norauto.
C'est là qu'une vérification approfondie intervient : le garagiste du centre de contrôle technique montre sous la voiture les éléments qui n'ont pas été correctement réparés et dresse une liste des pièces concernées. Mais surtout il informe d'un danger maintenant largement connu du grand public : le véhicule est frappé par le rappel des Airbags Takata.
La mère de Sarah passe appel à Volkswagen France, qui ne fait que confirmer les dires du garagiste : l'airbag n'a pas été changé sur cette immatriculation, confirme la marque allemande. La famille apprend aussi que la lettre de rappel avait été envoyée dès le début du mois d'avril, soit trois mois avant la vente, à l'ancienne adresse d'immatriculation du véhicule.
Publicité
Résignée, Sarah n'engagera pas de poursuites judiciaires
Sarah et sa famille ne décolèrent pas. Depuis février 2025, les concessionnaires automobiles ont l'obligation légale d'informer leurs clients de tout rappel en cours sur les véhicules qu'ils vendent. Cette mention doit accompagner le contrôle technique. «Ils ne peuvent pas cacher un défaut aussi grave», s'indigne la mère de Sarah.
Pour autant, la famille n'a pas souhaité s'entêter dans de longues procédures judiciaires. Elle a préféré éviter les longues démarches judiciaires. «Engager un procès, faire annuler la vente ou demander une diminution du prix de vente, ce sont beaucoup de démarches. On aurait pu le faire, mais ce n'était pas notre priorité», raconte la mère de Sarah, qui a choisi d'agir autrement. «On a regretté d'avoir signé trop vite et de s'être fait avoir. Pour éviter ce genre de situations, je conseille vivement à vos lecteurs de se méfier, de bien lire les avis sur internet avant de se rendre en concession».
Sarah a finalement fait remplacer l'airbag défectueux dans la concession Volkswagen d'Orgeval le 30 juillet, mais l'amertume demeure. «Ma fille gagne un petit salaire, s'est privée de tout pendant près d'un an, pour acheter sa toute première voiture qui aurait pu lui perforer le cerveau. Et puis, pendant un mois nous n'avons pas pu toucher à la voiture à cause de ce vice caché».
Face à d'autres arnaques qu'elle a constatées chez ce concessionnaire, un autre conseil lui vient. «Aux futurs acquéreurs de véhicules d'occasion, je dirais de toujours refaire un contrôle technique à vos frais, avant de signer, conclut-elle. Les vendeurs honnêtes acceptent volontiers de le faire, les malhonnêtes essaieront de vous en dissuader. Dans ce cas, passez vite votre route».
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Canicule : une vingtaine de trains Intercités supprimés par la SNCF ce mardi et mercredi
Canicule : une vingtaine de trains Intercités supprimés par la SNCF ce mardi et mercredi

Le Figaro

timea few seconds ago

  • Le Figaro

Canicule : une vingtaine de trains Intercités supprimés par la SNCF ce mardi et mercredi

Certains trains avaient déjà été supprimés ces derniers jours à cause des fortes chaleurs. Cette mesure «vise à prévenir les pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures», explique le groupe ferroviaire. De nouvelles suppressions à cause des fortes chaleurs. La canicule qui fait suffoquer la France contraint la SNCF à annuler de nouveau plusieurs trains ce mardi 12 et ce mercredi 13 août, sur les lignes Intercités Paris-Clermont-Ferrand et Bordeaux-Marseille. «En prévision des fortes chaleurs annoncées par Météo France, nous sommes contraints d'adapter nos circulations sur certaines lignes. En effet, ces températures élevées ont un impact sur nos installations et infrastructures», peut-on lire sur SNCF Connect. Comme l'expliquait la compagnie la semaine dernière, «cette mesure vise à prévenir les pannes potentielles de climatisation liées aux très hautes températures». En effet, sur ces lignes Intercités circulent d'anciens trains Corail, qui peuvent être utilisés depuis 50 ans et dont les systèmes de climatisation sont plus susceptibles de tomber en panne. Une perspective qui, avec des températures extérieures dépassant à certains endroits les 40°C, peut vite devenir insupportable pour les voyageurs. La conception ancienne de ces rames «ne leur assure pas la même robustesse que celle des trains plus récents dans certaines conditions météorologiques», explique la SNCF. Publicité Interrogé à ce sujet ce mardi matin sur RMC, le ministre des Transports Philippe Tabarot a estimé à «environ dix par jour» le nombre de trains supprimés mardi et mercredi «de façon préventive». «Cette décision prise par la SNCF n'est pas glorieuse mais elle est réaliste et précautionneuse par rapport à l'état du matériel aujourd'hui», qui est «ancien sur ces lignes Intercités», a reconnu le ministre. «En accord avec la SNCF, nous n'avons pas voulu prendre le risque de mettre à mal le matériel et de laisser en cas de problème 4 à 5 heures des voyageurs à l'arrêt sans climatisation», a-t-il expliqué. À lire aussi Climatisation, maintenance, capteurs... Comment la RATP tente de s'adapter au changement climatique Une dizaine d'annulations sur «plus de 15.000 trains» Dans le détail, sur la ligne Paris-Clermont, les trains de 10h27 et 13h28 sont supprimés ce mardi et ce mercredi dans le sens Clermont-Paris. Dans le sens inverse, ont été retirés de la circulation ceux de 13h mardi et mercredi, ainsi que celui de 13h57 mardi et celui de 14h01 mercredi. Soit deux-allers-retours supprimés par jour, sur huit au total. Sur la ligne entre Bordeaux et Marseille, sont supprimés les trains de 10h09, 12h10 et 14h10 dans le sens Bordeaux-Marseille mardi et mercredi. Dans le sens Marseille-Bordeaux, ce sont ceux de 11h22, 13h21 et 15h25. Soit trois allers-retours supprimés sur les huit prévus. Les horaires des trajets supprimés n'ont pas été choisis au hasard : ils ciblent des trains qui circulent à la mi-journée, soit au plus fort de la chaleur. Philippe Tabarot a toutefois relativisé l'ampleur de ces annulations, rappelant qu'il s'agit d'une dizaine de trains supprimés ces deux jours sur «plus de 15.000 trains TER, Intercités et TGV qui vont circuler». «Cela reste très modeste au regard du nombre de trains qui circulent en France et cela ne concerne qu'Intercités», abonde-t-on à la SNCF. La compagnie avait déjà supprimé plusieurs allers-retours sur ces lignes entre jeudi dernier et lundi, ainsi que sur la ligne Paris-Limoges-Toulouse, pour les mêmes raisons. Elle indiquait la semaine dernière avoir contacté les clients concernés par ces suppressions «afin de leur permettre la réorganisation de leur voyage avec le maximum d'anticipation possible». La compagnie précise qu'un échange sans frais du billet est possible, ou bien une annulation pure et simple du billet avant le départ, avec un remboursement.

La mozzarella, c'est aussi made in Normandie : « À partir de lait exclusivement percheron ! »
La mozzarella, c'est aussi made in Normandie : « À partir de lait exclusivement percheron ! »

Le Parisien

timea few seconds ago

  • Le Parisien

La mozzarella, c'est aussi made in Normandie : « À partir de lait exclusivement percheron ! »

Cinq producteurs de lait, tous installés dans le Perche (Orne), ont monté leur propre coopérative indépendante. Une initiative rare dans le milieu. Et leur audace ne s'arrête pas là car, en plus des yaourts, fromages blancs et autres crèmes desserts qu'ils produisent depuis 2023, les cinq compères ont donc décidé de défier l'Italie en produisant… leur propre mozzarella et burrata ! « C'est surtout l'histoire d'une belle rencontre. Fabio, un fromager italien, avait son atelier de mozzarella à Rambouillet (Yvelines) mais il ne trouvait plus de lait. Il s'est rapproché de nous. Et finalement, il a laissé tomber Rambouillet pour s'installer avec nous. Et désormais, nous produisons grâce à lui nos propres mozzarellas et burattas à la main, à partir de lait exclusivement percheron ! », s'enthousiasme Aline Plecis, responsable commerciale de la société qui compte déjà 10 salariés. La mozzarella plus vendue que le camembert La petite société, en plus de ses produits habituels, commercialise déjà une centaine de kilos de chacun des deux fromages par semaine. Et les perspectives d'évolution sont prometteuses. « Les consommateurs sont de plus en plus attachés aux productions locales et ça se traduit désormais clairement dans leurs critères d'achat. C'est donc un atout pour nous, sans compter qu'aujourd'hui la mozzarella se vend mieux que le camembert aujourd'hui en France », analyse encore Aline Plecis.

«J'ai réalisé que j'étais devenue une proie» : les jeunes filles face au calvaire des agressions sexuelles dans les transports en commun
«J'ai réalisé que j'étais devenue une proie» : les jeunes filles face au calvaire des agressions sexuelles dans les transports en commun

Le Figaro

time4 hours ago

  • Le Figaro

«J'ai réalisé que j'étais devenue une proie» : les jeunes filles face au calvaire des agressions sexuelles dans les transports en commun

Réservé aux abonnés ENQUÊTE - Les mineures représentent plus d'un tiers des victimes dans le métro, le bus ou le RER. Et témoignent d'un climat d'insécurité banalisé et de la peur d'alerter les autorités compétentes. Sa première agression sexuelle, Béatrice* l'a subie dans le métro parisien à l'âge de 14 ans. Sur le chemin de son lycée, un mercredi matin, la jeune fille se faufile alors dans une rame bondée de la ligne 6. Serrée entre les voyageurs, elle sent, au bout d'un moment, « quelque chose sous (s)a jupe, entre (s)es jambes ». Béatrice* se fait une raison : ce doit être un sac. Mais la main commence à se mouvoir. Craignant d'être prise pour une « folle », elle ne réagit pas, se tétanise, attend que « ça passe ». Le « frotteur » finit par descendre du métro, laissant sa victime en état de choc. Béatrice ne dit rien « à personne », et se rend en cours « comme si de rien n'était ». « J'ai réalisé que j'étais devenue une proie », se remémore celle qui a aujourd'hui une trentaine d'années. Béatrice* est loin d'être la seule à avoir vécu un tel calvaire avant son 18e anniversaire. Comme l'a révélé en mars 2025 la lettre no 23 de l'Observatoire national des violences…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store