
Encore une échéance manquée
Le chantier de l'usine de biométhanisation de la Ville de Montréal connaît de nouveaux retards et vient de rater une nouvelle échéance.
L'installation – qui doit générer du gaz naturel à partir du compost collecté dans l'Est de l'île – devait être mise en service en mai dernier. Les premiers camions sont maintenant attendus cet automne.
« L'ouverture officielle du Centre de biométhanisation de Montréal-Est a été repoussée de quelques mois par rapport au calendrier initial en raison des défis d'approvisionnement rencontrés par Veolia en 2024 », a affirmé Marikym Gaudreault, responsable des communications au cabinet de Valérie Plante.
« Cela dit, la mise en service avance à pleine vitesse : les premiers camions sont toujours attendus pour le second semestre de 2025, comme prévu », a-t-elle ajouté. « Le chantier est complété à 98 % et les tests sur certains équipements sont déjà en cours. »
L'usine de biométhanisation devait être complétée en mars 2023, puis en décembre 2023, puis en septembre 2024, puis en mai 2025. À terme, l'installation devrait accueillir 60 000 tonnes métriques de résidus alimentaires par année, avec un impact sur l'environnement 90 % moindre que l'enfouissement. L'usine doit coûter 169 millions à la Ville.
Le chantier a connu plusieurs ratés au fil des dernières années. C'est l'entreprise française Suez qui a remporté le contrat de construction en 2019, mais sa filiale nord-américaine a été rachetée en 2022 par sa compatriote Veolia. Un conflit commercial a rapidement émergé entre Veolia et son entrepreneur général EBC (ainsi qu'avec les sous-traitants de cette dernière), menant à une paralysie du chantier de construction pendant une dizaine de mois en 2022-2023.
Le compost des citoyens de l'Est de Montréal est actuellement envoyé à Saint-Thomas-de-Joliette.
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