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Quatre suggestions de lecture sur l'histoire

Quatre suggestions de lecture sur l'histoire

La Presse2 days ago
Les beaux jours se prêtent à merveille à la détente, mais pas besoin de mettre son cerveau en vacances pour autant. Voici quatre suggestions de nos chroniqueurs pour se divertir et réfléchir sous le soleil, un thème à la fois. Cette semaine, l'histoire.
Load, une histoire d'internet
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Load, une histoire d'Internet, Tome 1 : les géants, de Carl Bessette
Carl Bessette, véritable geek de l'informatique comme de la littérature, s'est lancé dans le projet dingue de raconter toute l'histoire de l'internet dans une série qui comptera quatre tomes. Et nous ne sommes pas ici dans un manuel d'histoire, mais bien dans un essai romanesque, qui se déroule après une catastrophe où toutes les communications ont été détruites. Ce sont les aînés qui expliquent aux plus jeunes ce formidable outil qu'était l'internet, ce qui donne un ton très vivant pour un sujet qui pourrait avoir l'air rébarbatif pour certains. Au contraire, ça fourmille d'anecdotes et de références, dans un récit qui n'est rien de moins qu'une épopée passionnante.
Chantal Guy, La Presse
Load, une histoire d'Internet, Tome 1 : Les géants, de Carl Bessette, Mains libres, 486 pages, 2025
The Dawn of Everything
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The Dawn of Everything, de David Graeber et David Wengrow
Attention : ce livre est costaud et pourrait bien représenter le projet d'un été. Mais il est absolument fascinant. Les deux auteurs, David Graeber (aujourd'hui disparu) et David Wengrow, réécrivent complètement l'histoire de l'humanité (oui, juste ça). Leur point : montrer que dès le paléolithique, les humains se sont organisés en une myriade de structures sociales différentes – certaines égalitaires, d'autres, hiérarchiques et violentes. L'anthropologue et l'archéologue, connus pour être à gauche sur le spectre politique, en concluent qu'on peut choisir, encore aujourd'hui, le type de société dans lequel on souhaite vivre. En rejetant l'idée que les sociétés humaines évoluent et s'organisent selon des paramètres prédéfinis, ce livre provocateur (et contesté !) constitue un formidable plaidoyer pour la liberté.
Philippe Mercure, La Presse
The Dawn of Everything, de David Graeber et David Wengrow, Farrar, Straus and Giroux, 704 pages, 2021
L'incroyable histoire du vin
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L'incroyable histoire du vin, de Daniel Casanave et Benoist Simmat
Des vignes de Noé au rosé de Provence, Daniel Casanave et Benoist Simmat racontent l'évolution du vin en bande dessinée. C'est fascinant. Le récit, narré par le dieu Bacchus, nous transporte sur tous les continents, à toutes les époques, pour nous faire découvrir la place occupée par le vin dans plusieurs civilisations différentes. Je vous rassure, pas besoin d'être un expert pour apprécier. J'en suis la preuve !
Alexandre Pratt, La Presse
L'incroyable histoire du vin, de Daniel Casanave et Benoist Simmat, Les Arènes
Giovanni Falcone
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Giovanni Falcone, de Roberto Saviano
Quand Francesca a voulu un enfant de lui, Giovanni Falcone lui a répondu : « On ne met pas au monde des orphelins. » Le juge antimafia le plus célèbre se savait condamné à mort. Par les menaces incessantes. Et surtout par les assassinats successifs de ses collègues policiers, procureurs, juges, qui tombaient sous les balles ou les bombes de la Cosa Nostra sicilienne. Mais il avait un travail à faire, quitte à en mourir. Il allait de soi que l'écrivain Roberto Saviano soit l'auteur du « roman » sur ce juge-martyre. L'écrivain, qui a mis au jour les pratiques et les coulisses de la pègre napolitaine dans Gomorrah, vit sous protection policière depuis 2006. Le récit nous ramène dans l'atmosphère de plomb, mais aussi le soleil de la Sicile des années 1980, en se tenant au plus près des hommes et des femmes qui ont tout sacrifié pour cette lutte contre le crime organisé. Un « roman » soigneusement documenté et poignant. Peut-être aurait-il fallu garder le titre original italien : « Le soleil et le courage ».
Yves Boisvert, La Presse
Giovanni Falcone, de Roberto Saviano, Gallimard, 606 pages
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Où est le bon vieux billet en carton ?
Où est le bon vieux billet en carton ?

La Presse

time8 hours ago

  • La Presse

Où est le bon vieux billet en carton ?

Avez-vous acheté des billets de spectacle récemment, je veux dire en ligne ? Eh, misère de misère ! Entre ça et obtenir un permis de construction à la Ville de Montréal, il n'y a pas beaucoup de différence. J'ai vécu diverses expériences au cours des dernières semaines qui me font dire (une fois de plus) que les nouvelles technologies, quand ça marche, c'est extraordinaire. Mais quand c'est compliqué, Dieu que ça empoisonne notre existence ! Après avoir repéré les fauteuils, on se lance dans l'achat. Un décompte est affiché comme dans Silence, on joue ! Vite, il faut créer un compte. Ouf ! J'en ai déjà un. Schnoutte ! C'est quoi, mon mot de passe ? Je fouille dans une liasse de papiers parmi les 78 que je possède. Je me résigne à le réinitialiser. J'attends le code d'authentification. Bon, c'est l'étape de la carte de crédit. Je n'aurais pas dû faire ça sur mon téléphone, les touches sont minuscules. Et le foutu chrono qui me stresse. Il me reste 2 minutes 40 secondes pour conclure la transaction. Un autre code d'authentification. Bon, ça y est, c'est fait. Dans mes courriels, je reçois la confirmation de l'achat, mais pas de billets. J'appuie sur « Gérer mes billets ». Je ne peux pas imprimer mes billets. Je les transfère à mon adresse courriel. Erreur ! Il ne fallait pas faire ça. Cette fonction sert à envoyer un billet à un ami. Il fallait appuyer sur « Votre téléphone est votre billet ». Je décide de m'en remettre à mon adage préféré : Remets à demain ce qui t'écœure aujourd'hui ! Le jour du spectacle, je n'ai toujours pas de billets. Je me rabats sur le téléphone. J'appelle… J'appelle qui, au fait ? Ticketmaster ? La Place des Arts (PDA) ou le Festival de Lanaudière ? Un employé de la Place des Arts débloque mes billets et je peux enfin les envoyer dans mon portefeuille numérique. Surprise ! Les billets n'ont pas de code-barre et je ne peux pas les enregistrer en faisant une saisie d'écran. Je crains de gâcher la sortie de groupe que j'ai organisée. Je peux-tu juste avoir mes christie de billets, s'il vous plaît ? Je tiens à préciser que je ne suis pas ce qu'on appelle un technotwitte. Imaginez donc ceux qui le sont ou ceux qui n'ont pas de téléphone intelligent ! En plus de faire face à des prix exorbitants et à l'infâme système de tarification dynamique qui fait que le prix d'un billet peut changer six fois dans une journée, voilà que le chemin pour parvenir à un moment de plaisir est devenu un parcours du combattant. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Harmonium, Paul Piché, les Grands Ballets Canadiens... les billets papiers – et leurs prix – sont signe d'une autre époque ! Et pourquoi est-ce devenu si compliqué ? À qui la faute ? Aux fraudeurs et aux revendeurs. C'est ce que m'a confirmé Mathieu Bergeron, vice-président numérique au groupe iCible et Tuxedo, créateur d'un logiciel de billetterie présent dans environ 200 salles de spectacle au Québec. En rendant le transfert de billets plus difficile, on rend la tâche des revendeurs plus difficile. « Il y a des revendeurs qui envoyaient 10, 15 ou 20 fois la même capture d'écran. » C'est aussi pour nuire aux revendeurs qu'on ne peut plus imprimer les billets. Même s'il est un adepte du transfert dans le portefeuille numérique, Mathieu Bergeron croit que le document de format PDF (qu'on peut imprimer) demeure l'outil le plus simple pour la clientèle. « Mais on s'expose à des fraudes », dit-il en précisant que la majorité de ses clients offre encore l'option du PDF. Au Festival international de Lanaudière, où l'on peut se procurer des billets par l'intermédiaire de la Place des Arts (Ticketmaster) ou directement à la billetterie du festival, on note que l'impossibilité de faire une capture d'écran du billet ou de l'imprimer est un « irritant » pour certains spectateurs. « Le transfert vers un portefeuille numérique se passe toutefois bien », ajoute Lysa Petraccone, directrice du marketing et des communications de l'évènement. Ces barrières technologiques divisent les clientèles et peuvent être un frein pour les spectateurs. « Je suis persuadé qu'il y a des billets qui ne se vendent pas à cause de ça, dit Mathieu Bergeron. Mon père n'a pas de téléphone. Technologiquement, il ne peut pas acheter de billets. » Après ça, on se demande pourquoi les gens vont moins au spectacle. Il semble que les mesures de protection touchent davantage les grands centres urbains qui offrent des spectacles d'envergure. « Sans faire d'âgisme ou de régionalisme, on voit qu'en région, les méthodes traditionnelles de vente de billets sont encore très présentes », m'a dit Ève Paré, directrice générale de l'ADISQ. À cet égard, j'ai soumis une série de questions à Ticketmaster, dont le système de billetterie est très répandu au Québec. Je n'ai pas reçu de réponse. Je suis allé voir un spectacle à la Place des Arts un samedi après-midi. Il y avait une imposante file de spectateurs qui patientaient devant les guichets. Venaient-ils récupérer des billets prépayés ou régler un problème technique ? Christine Bérubé, directrice adjointe au marketing de la PDA, m'a répondu que le public « s'acclimate » bien aux changements proposés. Tant mieux ! Mais un appel à tous sur des réseaux sociaux m'a permis de voir que beaucoup de gens éprouvent des difficultés au moment de se procurer des billets. La pandémie a contribué à démocratiser l'achat de billets. Au cours des cinq dernières années, une large part des consommateurs a appris à s'en remettre aux technologies. Celles-ci vont aller en grandissant. On espère qu'elles vont également se simplifier. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Notre chroniqueur a collectionné des centaines de billets de spectacles au fil des ans. Je garde précieusement une boîte qui contient plusieurs centaines de billets de spectacles. Ils racontent ma vie, ou du moins, des épisodes exaltants (et parfois plates) de mon parcours de spectateur. En fouillant dans cette boîte, je peux savoir que le 10 mars 1981, j'étais au Barrymore's, à Ottawa, en train de découvrir un groupe débutant du nom de U2. Je peux découvrir que j'ai vu Nina Hagen le 28 janvier 1984 à l'Université Carleton et non pas dans un bar comme je l'ai toujours imaginé. Je réalise que lors de mon arrivée au cégep de l'Outaouais, en 1979, j'avais une soif de tout voir : Paul & Paul, Jim et Bertrand, Shawn Phillips et ses 14 guitares. Aujourd'hui, le billet de spectacle est un objet abstrait. Ses codes-barres apparaissent durant 30 secondes avant de se réfugier dans notre mémoire et celle de notre téléphone intelligent. Vivement l'ère des puces électroniques sous-cutanées pour tout le monde !

Les contenus télévisuels québécois peinent à s'imposer chez les jeunes
Les contenus télévisuels québécois peinent à s'imposer chez les jeunes

La Presse

time15 hours ago

  • La Presse

Les contenus télévisuels québécois peinent à s'imposer chez les jeunes

L'enquête de l'ISQ précise que 73 % des personnes vivent au sein d'un ménage abonné à une plateforme de diffusion en continu non québécoise, contre 28 % à une plateforme québécoise. Les contenus télévisuels québécois peinent à faire leur place dans un paysage où les plateformes de diffusion en continu se multiplient, particulièrement chez les jeunes. Parmi les personnes qui regardent la télé, moins d'une personne sur quatre (23 %) regarde surtout du contenu québécois. Coralie Laplante La Presse Canadienne C'est ce que rapporte l'Enquête québécoise sur les loisirs culturels et le divertissement, menée auprès de 16 000 personnes âgées de 15 ans et plus en 2024, diffusée par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) lundi. Plus les téléspectateurs sont jeunes, moins de contenu québécois ils consomment. Seuls 14 % des personnes de 30 à 44 ans regardent surtout du contenu québécois, une proportion qui baisse à 8 % chez les 15 à 29 ans. L'ISQ rapporte toutefois que presque que tout le monde (97 %) regarde du contenu télévisuel dans la province, tous modes de diffusion confondus. Les plateformes de diffusion numériques québécoises ne sont pas non plus les plus populaires. L'enquête de l'ISQ précise que 73 % des personnes vivent au sein d'un ménage abonné à une plateforme de diffusion en continu non québécoise, contre 28 % à une plateforme québécoise. La télévision traditionnelle occupe encore une place importante, alors que 67 % des personnes y sont abonnées. Le paysage de la musique connaît une situation semblable à celle de la télévision, alors que 40,8 % des personnes qui écoutent de la musique consomment surtout de la musique d'artistes non québécois. Cette tendance est encore une fois plus marquée chez les plus jeunes : 69 % des 15 à 29 ans et 50 % des 30 à 44 ans écoutent surtout de la musique d'artistes non québécois, rapporte l'ISQ. D'ailleurs, 57 % des jeunes de 15 à 29 ans écoutent surtout des chansons en anglais. Dans le domaine littéraire, 37 % des lecteurs de la province disent surtout lire des livres d'auteurs non québécois, contre 18,2 % qui affirment surtout lire des livres d'auteurs québécois.

Empathie diffusée en France en septembre
Empathie diffusée en France en septembre

La Presse

time16 hours ago

  • La Presse

Empathie diffusée en France en septembre

(Montréal) Le public français pourra découvrir la série à succès québécoise Empathie, puisqu'elle sera diffusée sur la chaîne CANAL+ dès le 1er septembre prochain. La Presse Canadienne Bell Média a annoncé la collaboration entre Crave et CANAL+ lundi, précisant que la deuxième saison d'Empathie est actuellement en codéveloppement avec Crave et la chaîne française. La première saison de la série écrite par Florence Longpré sera diffusée sous la bannière Création originale CANAL+. « Empathie marque la première collaboration de CANAL+ avec le diffuseur canadien Crave. Nous voyons dans cette alliance une promesse forte autour d'une œuvre profonde, et espérons qu'elle sera le point de départ d'une longue et belle histoire, tant avec Crave qu'avec Florence Longpré », a affirmé Olivier Bibas, directeur de la Création originale CANAL+, par voie de communiqué. Empathie raconte l'histoire de la psychiatre Suzanne Bien-Aimé (interprétée par Longpré), qui œuvre auprès de patients ayant commis des crimes par le passé, au sein du fictif Institut psychiatrique Mont-Royal. Il s'agit de la série originale de Crave la plus performante, toutes langues confondues, depuis sa sortie au printemps dernier au Canada, rapporte Bell Média. Empathie a également remporté le prix du public au festival Séries Mania de Lille, en mars dernier.

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