
États-Unis: Trois ans de prison pour un policier lié à la mort de Breonna Taylor
Publié aujourd'hui à 03h01
Un portrait de Breonna Taylor lors d'un rassemblement à Louisville marquant le premier anniversaire de sa mort, entouré d'une foule, le 13 mars 2021.
AFP
Un ancien policier américain a été condamné lundi à 33 mois de prison pour son implication dans la mort d'une jeune femme noire, Breonna Taylor, icône du mouvement Black Lives Matter, malgré les recommandations de clémence du ministère de la Justice.
Le ministère de la Justice de l'administration de Donald Trump avait requis la semaine dernière un jour de prison, déjà purgé, contre ce policier blanc, Brett Hankison , reconnu coupable en novembre 2024 par un jury de Louisville (centre-est) d'avoir violé les droits civiques de Breonna Taylor, 26 ans.
Une réquisition qualifiée aussitôt par les avocats de la victime d'«insulte à la vie de Breonna Taylor et de trahison flagrante de la décision du jury» et que la juge Rebecca Grady Jennings a estimée peu convaincante, lors du prononcé de la peine lundi, rapportent les médias locaux. La magistrate a assorti la peine de prison de trois ans de liberté conditionnelle. Un jour de prison recommandé
«Brett Hankison est le seul policier condamné en lien avec la descente de police pendant laquelle Breonna a été tuée», a souligné sur X un des avocats de la victime, Ben Crump, en pointe dans les affaires de violences contre les minorités.
Le ministère de la Justice recommandait une peine d'un jour de prison, déjà purgée par ce policier lors de son arrestation au début de la procédure, assortie de trois ans de liberté conditionnelle.
Fait inhabituel, cette recommandation était signée, non pas du procureur en charge du dossier, mais de la ministre adjointe de la Justice, chargée des droits civiques, Harmeet Dhillon, une juriste conservatrice nommée par Donald Trump à ce poste stratégique. «Impunité quasi totale»
«Le gouvernement respecte le verdict du jury qui garantit presque certainement que l'accusé Hankison ne servira plus jamais dans la police et aussi probablement qu'il ne détiendra plus jamais légalement une arme à feu», assurait-elle.
Mais une peine plus lourde serait «injuste», faisait-elle valoir, soulignant que «s'il a bien fait feu à l'aveugle à dix reprises vers l'appartement de Breonna Taylor, il n'a blessé ni elle ni personne ce jour-là».
«Recommander seulement un jour de prison envoie le message sans ambiguïté que des policiers blancs peuvent violer les droits civiques des Américains noirs avec une impunité quasi totale», avaient rétorqué les avocats de la victime. Huit balles
Breonna Taylor avait été tuée d'au moins huit balles par la police, dans son appartement, à Louisville, dans le Kentucky, le 13 mars 2020. Les policiers y avaient fait irruption en pleine nuit dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.
Son nouveau compagnon les avait pris pour des cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté en tirant plus de trente coups de feu, touchant mortellement Breonna Taylor.
En lire plus Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
AFP
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
2 days ago
- 24 Heures
États-Unis: Une ex-présentatrice de Fox News confirmée procureure de Washington
Soutenue par Donald Trump, Jeanine Pirro a été confirmée procureure du district de Columbia par un Sénat républicain après un vote serré. Publié aujourd'hui à 06h25 Mis à jour il y a 4 minutes Jeanine Pirro pendant sa cérémonie de prestation de serment dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche à Washington, DC, le 28 mai 2025. Getty Images via AFP Le Sénat américain a confirmé samedi la nomination de l'ancienne juge et personnalité télévisuelle Jeanine Pirro au poste clé de procureure de Washington, faisant d'elle le dernier présentateur de Fox News en date nommé par Donald Trump à de hautes fonctions. Jeanine Pirro a été nommée procureure du district de Columbia par 50 voix contre 45, après une demande expresse de la part du président Donald Trump pour que le Sénat, dominé par les Républicains, travaille ce week-end pour approuver ses nominations. En mai, le président friand de télévision, qui a largement puisé dans le vivier des animateurs de médias conservateurs pour recruter les membres de son administration, avait nommé Jeanine Pirro procureure par intérim dans la capitale fédérale. «Une classe à part» L'impétueuse ancienne procureure de Westchester, dans l'État de New York, âgée de 74 ans, a été décrite par le président Trump comme appartenant à «une classe à part». Elle s'est fait un nom en animant plusieurs émissions télévisées dont «Justice with Judge Jeanine» (justice avec juge Jeanine) diffusé pendant 11 ans sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs. Avec son poste de procureure de la capitale, l'un des plus importants du pays, Jeanine Pirro rejoint ainsi les rangs d'autres recrues pour de hautes fonctions au sein des chaînes d'information en continu. Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a coanimé l'émission «Fox & Friends Weekend» et le secrétaire aux Transports Sean Duffy, a été candidat d'émissions de télé-réalité et coprésentateur sur Fox Business. Taxée de complotiste par les démocrates Dick Durbin, le principal élu démocrate siégeant à la Commission judiciaire du Sénat, a déclaré que Jeanine Pirro «ne devrait jamais être une procureure américaine permanente». Dick Durbin a fait état de la promotion par Jeanine Pirro de théories du complot concernant l'élection de 2020, que Trump a perdue face à Joe Biden. Elle faisait d'ailleurs partie des présentateurs vedettes cités dans une plainte en diffamation du fabricant de machines à voter Dominion, qui s'est soldée par le versement par Fox News de la somme faramineuse de 787,5 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites. Jeanine Pirro est l'auteure de plusieurs livres en soutien à Donald Trump. AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
2 days ago
- 24 Heures
Washington, DC: Un musée nie avoir retiré des références à Trump sous pression politique
Le Musée national d'histoire américaine évoque une simple modification muséographique pour justifier ce retrait. Publié aujourd'hui à 04h17 Mis à jour il y a 12 minutes Une vidéo sur un panneau publicitaire appelle à la condamnation de Donald Trump près du Capitole à Washington, lors de son second procès en destitution à Washington, DC, le 12 février 2021. Getty Images via AFP Le Musée d'histoire américaine de Washington a réfuté samedi toute pression de l'administration Trump qui aurait conduit au récent retrait de ses expositions d'un panneau faisant référence aux procédures de destitution du président américain . «Ni l'administration ni aucun responsable du gouvernement ne nous a demandé de retirer le contenu de l'exposition», a assuré sur X la Smithsonian Institution, qui regroupe les principaux musées de la capitale fédérale et est actuellement visée par une reprise en main du gouvernement. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La section de l'exposition «La présidence américaine: un fardeau glorieux», inaugurée en 2000, mentionnait depuis septembre 2021 les deux procédures de destitution ayant visé l'actuel président lors de son premier mandat. La première avait eu lieu en décembre 2019 pour abus de pouvoir et obstruction au Congrès, après des pressions sur l'Ukraine pour nuire à Joe Biden, et la seconde en janvier 2021 pour incitation à l'insurrection, à la suite de l'assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump. Dans les deux cas, Donald Trump, mis en accusation par la Chambre des représentants, a été acquitté par le Sénat. Un panneau «pas cohérent» Désormais l'exposition fournit seulement des informations sur les procédures de destitution des présidents Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, ainsi que sur Richard Nixon, qui aurait fait l'objet d'une procédure de destitution s'il n'avait pas démissionné en 1974. La Smithsonian Institution a expliqué que le panneau retiré avait été exposé de manière «temporaire» et «ne respectait pas les standards du musée en termes d'apparence, de localisation, de chronologie et de présentation en général». «Il n'était pas cohérent avec d'autres parties de l'exposition et bloquait la vue d'objets dans la vitrine», a-t-elle ajouté. Elle a assuré que l'exposition serait «renouvelée dans les prochaines semaines pour refléter toutes les procédures de destitution». Selon le «Washington Post», qui avait révélé l'affaire, ce changement était intervenu dans le cadre d'une révision du contenu entreprise par l'institution à la suite de pressions exercées par la Maison-Blanche. Cette dernière a notamment tenté de renvoyer la directrice de la galerie nationale d'art, avant que celle-ci ne démissionne en juin. «Révisionnisme historique» Donald Trump a signé en mars un décret exécutif visant à reprendre le contrôle du contenu des musées Smithsonian , accusés de «révisionnisme historique» et d'avoir mené au cours de la décennie passée un «endoctrinement idéologique» racial. Le décret de mars prévoyait également que JD Vance, membre du conseil d'administration du Smithsonian en tant que vice-président des États-Unis, soit chargé de «chercher à retirer toute idéologie inappropriée» de ces établissements. AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
2 days ago
- 24 Heures
États-Unis: L'ex-procureur spécial ayant poursuivi Trump visé par enquête administrative
Jack Smith est soupçonné d'avoir violé le Hatch Act, une loi interdisant aux fonctionnaires fédéraux d'agir politiquement en service. Publié aujourd'hui à 02h02 Mis à jour il y a 1 minute Une femme porte un bandeau avec des images du procureur spécial Jack Smith lors d'une audience sur l'ingérence électorale de Donald Trump à Washington, DC, le 5 septembre 2024. Getty Images via AFP Une agence américaine a ouvert une enquête sur les agissements de Jack Smith, l'ancien procureur spécial qui avait instruit deux procédures fédérales contre Donald Trump, ont rapporté samedi des médias américains. L'Office of Special Counsel (OSC), agence fédérale chargée des questions d'éthique au sein de l'État fédéral, a indiqué au «New York Times» qu'il étudiait une possible violation de la part de Jack Smith du Hatch Act, qui interdit aux fonctionnaires de mener des activités politiques. Selon des médias, l'OSC avait été saisie par le sénateur républicain Tom Cotton, un proche du président, afin de déterminer si les actions de Jack Smith visaient à influer la présidentielle de 2024 remportée par Donald Trump. Contactée par l'AFP, l'agence n'a pas donné suite en l'état. Cible privilégiée de Trump Le milliardaire républicain a fait de Jack Smith une cible privilégiée de ses attaques ad hominem. Ce dernier avait été nommé en 2022, sous le démocrate Joe Biden, procureur spécial et avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison-Blanche. Les poursuites avaient été abandonnées à la suite de la dernière élection en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Il avait ensuite démissionné du ministère de la Justice. Il a en revanche transmis en janvier son rapport, qui concluait que Donald Trump aurait été condamné pour tentatives illicites d'inverser les résultats du scrutin présidentiel de 2020 s'il n'avait pas été réélu. Une procédure de plus L'OSC ne peut pas lancer de poursuites pénales mais peut transmettre ses conclusions au ministère de la Justice qui est compétent pour le faire. L'agence elle-même peut simplement ordonner un licenciement ce qui n'aurait aucun effet puisque Jack Smith est déjà parti. Cette procédure s'ajoute à une série d'autres visant des personnalités considérées comme hostiles par Donald Trump. Parmi les derniers visés figurent l'ancien directeur du FBI James Comey et l'ancien directeur de la CIA John Brennan, tous deux visés par une enquête policière. AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.