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La montagne plutôt que la mer : voici où mettre le cap

La montagne plutôt que la mer : voici où mettre le cap

Le Figaro5 days ago
La montagne plutôt que le littoral aux beaux jours. L'idée fait son chemin chez de nombreux vacanciers, qui hésitent à franchir le pas. Voici les destinations qui peuvent faire pencher la balance.
Quand l'été rime souvent avec mer turquoise et sable fin, la montagne, elle, ouvre un terrain de jeu plus vaste qu'il n'y paraît. Volcans, canyons, forêts ou lacs : on s'y perd, on s'y ressource, on s'y balade. Notre sélection de quatre destinations, certaines proches, d'autres à l'autre bout du monde, pour tous les budgets et toutes les envies d'escapades d'été différentes.
L'Islande et ses montagnes fumantes
La péninsule de Snæfellsnes dominée par un massif volcan-glacier, reste sauvage.
Olivier Grunewald
En 6h30 (depuis Marseille) ou 3h30 (depuis Paris), on atterrit à Reykjavik, capitale de l'Islande. Très vite, la route d'asphalte devient un paysage de crêtes de rhyolite, de rivières qui fument et de cendres tièdes sous les chaussures. On grimpe le Bláhnúkur, on se glisse dans un bassin à 38 °C, la mousse pour coussin, le nez dans la vapeur.
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L'été, on marche dans ces montagnes de l'intérieur, presque lunaires, sous un soleil qui ne tombe jamais vraiment, même passé minuit. Non loin de là, à Dimmuborgir, la légende raconte qu'un groupe de trolls, surpris par le lever du jour en plein festin, aurait été pétrifié sur place. Depuis, leurs silhouettes figées hanteraient encore les colonnes de lave.
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Volcans, plateaux, fjords…L'Islande a mille et une montagnes. En une semaine, on peut tracer une boucle complète par la route n°1, en reliant Landmannalaugar aux glaciers du sud, aux villages du nord et aux fjords de l'est. Une expérience singulière, avec un vrai sentiment de bout du monde.
À lire aussi L'Islande en été : températures, budget... Ce qu'il faut savoir pour y voyager
Les Dolomites, la montagne côté tyrolien
L'une des images qui ancrent les Dolomites dans le fantasme des voyageurs: le village de Santa Maddalena, dans le val di Funes avec, en arrière-plan, les pointes acérées des pics du parc national Puez-Odle.
ikmerc - stock.adobe.com
On débarque en train ou on atterrit à la Cité des Doges, puis la route grimpe vers les premiers reliefs. Trois heures plus tard, on se retrouve au bord d'un lac d'altitude, dominé par les parois du Croda del Becco. Bienvenue dans les Dolomites, où l'Italie prend l'accent tyrolien. Longtemps territoire des Habsbourg, la région n'a rejoint l'Italie qu'en 1919, et ça se voit autant sur les clochers que dans l'assiette. Les panneaux sont trilingues, les menus affichent canederli et strudel, et le ladin – langue rhéto-romane – se parle encore dans certaines vallées.
En été, les skis laissent place aux sacs de randonnée. On longe le lac de Braies à la première heure, puis on monte vers le refuge Auronzo pour entamer la boucle des Tre Cime, quand la lumière dore encore les parois. Vers les Cinque Torri, les sentiers suivent les anciennes lignes de front, tranchées et tunnels toujours visibles à flanc de falaise. Chaque vallée a ses règles d'accès et ses rythmes : certaines routes ne rouvrent qu'à la belle saison, et les refuges se rejoignent à pied ou en navette selon les jours. La voiture reste indispensable, avec un bon frein moteur : les descentes font rarement dans la demi-mesure.
À lire aussi Visiter les Dolomites en une semaine : conseils et itinéraire jour par jour
Visite du Como Alpina dans les Dolomites
Accéder au diaporama (12)
Les rocheuses canadiennes, un road trip d'altitude
Un mariage étonnant entre eau, neige, roches et forêts.
ricktravel - stock.adobe.com
Bienvenue dans les Rocheuses, au pays des orignaux et du sirop d'érable. On atterrit à Calgary, dans l'Alberta, on prend la voiture, direction Banff. La route Icefields Parkway file vers Jasper : on pourrait faire le trajet en moins de cinq heures, mais ici, on s'arrête partout. Cinq à sept jours ne sont pas de trop pour en profiter. Dans ces parcs, chaque lac affiche un bleu qui n'existe nulle part ailleurs : c'est le « rock flour », la poussière des glaciers qui colore l'eau.
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En été, on part tôt, quand la lumière rase les sous-bois et que les ours fouillent les fourrés à la recherche de myrtilles. Depuis Moraine Lake, le Larch Valley grimpe doucement, et entre les arbres, les marmottes veillent, prêtes à siffler au moindre bruit.
Les familles montent au sommet du Sulphur Mountain ou testent le Mont Edith Cavell, accessible sans équipement compliqué. En remontant vers Jasper, halte aux cascades de Sunwapta ou d'Athabasca. Le soir, on fait griller des marshmallows autour du feu, en écoutant la légende du wendigo, cette créature que l'on dit tapie dans les bois...
À lire aussi Canada : pourquoi faut-il découvrir Calgary, entre folie country et ambiance cowboy ?
Les Carpates roumaines, hors des sentiers battus
Le château de Bran, en Transylvanie.
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S'il est une terre de mythes, c'est la Transylvanie, en Roumanie. À 2h30 de vol de Paris, on atterrit à Cluj-Napoca, ville carrefour qui marque l'entrée dans les Apuseni. On commence par la grotte de Scărioara, où l'on descend quarante mètres sous terre pour admirer un glacier vieux de 4 000 ans. La température tourne autour des 0°C même en été, et sous les stalactites, les enfants se laissent captiver par les histoires de dragons cachés dans les fissures...
Plus au sud, les forêts du massif de Poiana Ruscă et des montagnes voisines abritent des beaux lacs sombres, où l'on peut parfois apercevoir des bisons, réintroduits dans la région au cours des années 2010.
À Hunedoara, difficile de manquer le château de Corvin, où Vlad l'Empaleur aurait été retenu prisonnier, avant d'entrer dans la légende sous le nom de Dracula, ressuscité une énième fois au cinéma. Le soir, on dort en pension, souvent tenue par des familles, et on trinque avec un verre uică, la prune locale. Pas besoin de réserver des mois à l'avance ni de casser la tirelire : on trouve facilement une chambre à moins de trente euros. Une Europe de l'Est qui respire l'authenticité.
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En Roumanie, voyage dans les murmures du temps au Maramures
La France, un été côté montagne
Le pic du Midi d'Ossau, au lever du jour.
Xavier PUYO 89 / Xavier - stock.adobe.com
Mais pour prendre de l'altitude, pas besoin d'aller bien loin. Du ballon d'Alsace à la vallée d'Ossau en passant par les Alpes, la montagne française ne manque ni d'allure ni de caractère.
Dans les Vosges, on randonne autour des Trois Lacs avant de s'arrêter en auberge pour une bonne tarte au munster. En Auvergne, on gravit le puy de Sancy de buron en buron, croisant les troupeaux de transhumance à la fraîche.
Dans le Mercantour, les lacs d'altitude se succèdent entre edelweiss et mélèzes, accessibles depuis Saint-Martin-Vésubie. Et pour les plus aguerris, le GR20 en Corse reste un incontournable : quinze jours d'effort et de sueur, pour des panoramas qui valent bien quelques ampoules.
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L'improbable bromance estivale entre JD Vance et le ministre britannique des Affaires étrangères
L'improbable bromance estivale entre JD Vance et le ministre britannique des Affaires étrangères

Le Figaro

time6 hours ago

  • Le Figaro

L'improbable bromance estivale entre JD Vance et le ministre britannique des Affaires étrangères

En vacances au Royaume-Uni avec sa famille, le vice-président américain a passé quelques jours en compagnie de David Lammy. Les deux hommes, que tout semble séparer, n'en ont pas moins affiché une amitié et une complicité forte. On les croirait plus vieux amis du monde. Le vice-président américain JD Vance et le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy se sont adonnés à une partie de pêche champêtre, sous l'œil des photographes, ce vendredi 8 août. Les deux hommes en chemisette semblent deviser avec complicité, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Rien pourtant ne semble les rapprocher à première vue, comme le relève la BBC : l'un est un conservateur qui a qualifié, sur le ton de l'humour, le Royaume-Uni de «premier pays islamiste du monde», l'autre un socialiste favorable au multiculturalisme. Depuis plusieurs mois, Vance et Lammy se sont souvent retrouvés, et les journalistes britanniques notent que leur foi catholique les rassemble et les a notamment poussés à assister à la messe ensemble lors d'une précédente entrevue à Washington. Tous deux étaient également côte à côte à Rome pour assister aux funérailles du pape François. David Lammy et JD Vance à Chevening House. PA Photos/ABACA Publicité À l'occasion de ses vacances en famille au Royaume-Uni et avant d'aller passer du temps en Écosse, le second personnage des États-Unis a donc fait une halte à Chevening House, dans le Kent, une résidence d'été mise à la disposition des membres les plus éminents du gouvernement britannique. Compétition de pêche Ces journées familiales ponctuées d'échanges devant les journalistes auront été l'occasion d'une mise en scène soignée visant à illustrer la «relation spéciale» qu'entretiennent le Royaume-Uni et les États-Unis. Laquelle relation, a déclaré Vance sur le ton de la plaisanterie, aurait été mise à mal par une compétition sans merci entre leurs enfants, ceux du vice-président américain ayant pêché toutes les carpes tandis que ceux du ministre britannique rentraient bredouilles... Lire le dossier Sur les traces de JD Vance «Je dois dire que nous sommes devenus bons amis et que nos familles s'apprécient réciproquement», a encore déclaré JD Vance. Parmi les propos échangés devant les journalistes, dans un impressionnant salon de ce manoir du XVIIe siècle qui semble avoir fait grande impression aux hôtes américains de ce séjour à la campagne, les deux hommes ont fait part de ce qui les rapprochait, notamment l'absence de leur père durant l'enfance, comme le relève encore la BBC.

Été à la montagne : la tendance qui fait (un peu) d'ombre au littoral
Été à la montagne : la tendance qui fait (un peu) d'ombre au littoral

Le Figaro

time6 hours ago

  • Le Figaro

Été à la montagne : la tendance qui fait (un peu) d'ombre au littoral

DÉCRYPTAGE - Si la mer reste la destination favorite des Français en période estivale, la montagne suscite un engouement croissant. Selon Atout France, «au cours des trois dernières années, 41 % des Français ont fréquenté la montagne en été». Le dernier Baromètre montagne multi‑saisons d'Atout France témoigne de l'engouement des Français pour la destination montagne durant la saison estivale. Une dynamique également observée par les professionnels du secteur, qui constatent un net regain d'intérêt depuis la crise sanitaire. Christophe Lavaut, directeur de Val d'Isère Tourisme, confirme cette tendance : «Les chiffres sont impressionnants. Entre les nuitées et les autres indicateurs de fréquentation, on observe un quasi-doublement entre la période pré-Covid et aujourd'hui». Pour Caroline Denat, directrice de l'office de tourisme de Megève, «la montagne a été la grande gagnante dès la première saison suivant la crise». Et contre toute attente, seuls 16 % des vacanciers déclarent choisir la destination pour ses activités sportives. Un chiffre révélateur : la montagne attire, mais pas (ou plus) seulement les amateurs de randonnée, de VTT ou de trail. La nature, le calme et le besoin de déconnexion sont les principales motivations des vacanciers. «Beaucoup nous disent qu'ils veulent passer leurs vacances avec le moins de monde possible», appuie Thomas Saison, directeur général de l'Office de tourisme de La Grande Plagne. À cette quête d'authenticité s'ajoute un attrait croissant pour la découverte du patrimoine local. Publicité Une offre riche et diversifiée Finie donc l'image d'un terrain réservé aux sportifs aguerris. La montagne se diversifie pour répondre à une clientèle plus familiale et éclectique. «Aujourd'hui, 67% de nos visiteurs viennent avec enfants ou ados», indique Thomas Saison. Si la randonnée reste incontournable, pratiquée par plus de 60% des visiteurs, elle cohabite désormais avec une large palette d'expériences. À La Plagne, cela se traduit par le développement de complexes aqualudiques, d'activités créatives et de visites patrimoniales, mais aussi par l'accueil d'événements réguliers : Tour de France, festivals, animations grand public. «L'objectif est clair : offrir un programme multi-activités permettant d'animer la journée de toute la famille». Autre force de la montagne : sa diversité géographique, qui permet une offre à plusieurs niveaux d'altitude. «À La Plagne, nous combinons trois ambiances : vallée, villages et altitude pour répondre à différents types de séjours, souvent complémentaires» souligne Thomas Saison. Rustique ou tout confort ? Comme Julien, plus de la moitié des vacanciers privilégient la montagne dite «non aménagée». Biletskyi Ievgenii / - Du bivouac aux clubs tout compris, la montagne offre aussi un large choix d'hébergements. Un équilibre qui se confirme à Val d'Isère. «On a autant de clients qui optent pour des établissements très confortables, voire haut de gamme, comme le Refuge de Solaise à 2500 m, que de vacanciers qui choisissent de bivouaquer une ou deux nuits. Et souvent, ce sont les mêmes personnes, leur séjour est très éclectique : un jour de randonnée, un jour de détente, un bivouac, une session spa...» appuie Christophe Lavaut. Pour Julien, adepte du bivouac depuis 5 ans, «dormir à la belle étoile est la richesse de la montagne», une expérience authentique qui incarne à ses yeux «la vraie nature des séjours en altitude». Et si, comme lui, 54 % des estivants privilégient la montagne dite «non aménagée», les séjours organisés et tout compris séduisent de plus en plus, notamment les familles. Présente dans 13 stations de montagne, la marque Belambra observe une évolution de sa clientèle : «De plus en plus de familles viennent en altitude», souligne Alexis Gardy, président du groupe. Avec une formule comprenant hébergement, restauration, clubs enfants, animations quotidiennes et équipements de bien-être, «les clients n'ont rien à penser, juste à profiter. C'est la garantie d'un séjour riche et sans contrainte», résume-t-il. Fidélisation multi-saisons Le succès de la montagne estivale ne se mesure pas uniquement à la hausse de fréquentation. Il se confirme aussi par une fidélité croissante des vacanciers. Les visiteurs y réalisent en moyenne 2,8 séjours sur trois ans, une fréquence presque équivalente à celle des séjours hivernaux (2,9) d'après Atout France. Dans les Pyrénées, le dispositif N'PY, avec la carte «No Souci Pyrénées», a su capitaliser sur une offre multi-saisons en proposant un système d'abonnement été-hiver qui permet à ses abonnés de profiter d'activités diversifiées toute l'année. Cette formule combine l'accès aux remontées mécaniques en hiver avec une multitude d'activités estivales : randonnées, VTT, via ferrata, accrobranche, sports nautiques en lac de montagne… Publicité Mais si la fréquentation estivale est en hausse, la consommation elle diminue dans certaines stations. «Nous constatons une baisse importante dans la consommation en station, notamment dans les commerces et les services, explique Christophe Lavaut au Figaro. Paradoxalement, notre pass activités, lancé il y a trois ans, connaît une hausse de plus de 30 % cet été. Cela montre que les visiteurs cherchent à maîtriser leur budget : ils préfèrent un forfait à prix fixe plutôt que de consommer 'à la carte'». Proposé à 99 € la semaine, ce pass offre un accès à 25 activités au sein de la station. Même logique à Megève avec le «Mont Blanc Unlimited» : «Pour 180 € la semaine, un adulte a accès à plus d'une vingtaine de remontées mécaniques menant notamment aux sites d'excursion emblématiques, de la mer de glace jusqu'au Skyway de Courmayer» explique Caroline Denat. Une complémentarité avec le littoral Si la montagne n'a pas encore détrôné le littoral en été, elle s'impose de plus en plus comme une destination complémentaire : «Beaucoup de nos clients combinent séjour en montagne et bord de mer pour varier les plaisirs», conclut Alexis Gardy. En été comme en hiver, une chose est sûre : la montagne ne cesse de prendre de la hauteur dans le cœur des Français.

«Chaque image peut être détournée par des pédocriminels» : la ministre du Numérique alerte les parents qui publient des photos de leurs enfants
«Chaque image peut être détournée par des pédocriminels» : la ministre du Numérique alerte les parents qui publient des photos de leurs enfants

Le Figaro

time8 hours ago

  • Le Figaro

«Chaque image peut être détournée par des pédocriminels» : la ministre du Numérique alerte les parents qui publient des photos de leurs enfants

Dans La Tribune dimanche, Clara Chappaz cosigne un appel invitant les parents à bien réfléchir avant de poster sur les réseaux sociaux des photos de vacances de leurs enfants : «En aura-t-il honte dans dix ans ? Est-ce que je le protège en l'exposant ?» «Une image sur deux utilisée sur les sites pédocriminels vient des photos d'enfants que nous publions nous-mêmes sur les réseaux sociaux», alerte la ministre déléguée chargée de l'IA et du numérique, Clara Chappaz, dans une tribune publiée par La Tribune dimanche. Dans ce texte qu'elle cosigne avec la directrice de l'Observatoire de lutte contre les violences numériques Véronique Béchu, et l'ancienne cheffe de l'Office mineurs Gabrielle Hazan, la ministre invite les parents à se méfier du «sharenting», mot formé par la contraction de «sharing» et «parenting» pour désigner le fait de partager des moments familiaux avec ses enfants sur les réseaux sociaux. «Ces échanges sont devenus si banals, dans le prolongement du partage de nos propres vies, que nous avons cessé de les interroger» constatent les auteurs du texte, «mais ces publications peuvent ouvrir la porte à une exploitation dont on ignore souvent l'ampleur». En effet, ajoutent-elles, «les réseaux de communication pédocriminels mondialisés sont nourris par notre insouciance numérique», surtout «à l'ère de l'IA générative», et «ce que vous postez aujourd'hui peut ressurgir demain dans un contexte déroutant, douloureux, voire dangereux». Publicité Respect de leur vie privée Et de suggérer quelques questions que les parents doivent se poser avant de publier une photo de leurs enfants sur les réseaux sociaux : «En a-t-il envie ? En a-t-il besoin ? En aura-t-il honte dans dix ans ? Est-ce que je le protège en l'exposant ? Comment cette photo peut être réutilisée ?» Les enfants, rappelle cette tribune, ont aussi le droit au respect de leur vie privée, d'autant que ces images resteront en ligne indéfiniment. Les trois auteurs citent une étude selon laquelle «à 13 ans, un enfant compte en moyenne 1300 publications à son sujet, la plupart mises en ligne par ses parents». Les parents ont aussi la responsabilité d'éduquer les enfants au numérique en transmettant les bons réflexes, surtout dans un contexte où des enfants de plus en plus jeunes sont présents eux-mêmes sur les réseaux sociaux. «Nous avons une responsabilité collective et éducative : leur apprendre ce que sont le consentement et le droit à l'image, et les protéger d'un accès trop précoce aux réseaux sociaux, dont ce phénomène est l'un des maux» estiment les auteurs. À lire aussi Comment les réseaux sociaux formatent nos enfants Celles-ci n'invitent pas les parents à ne plus prendre de photos de famille ni même à ne plus les partager avec leurs proches, mais à «réapprendre à le faire autrement», faisant valoir qu'une «photo envoyée par message privé n'a pas le même impact qu'une mise en ligne publique» et qu'une «image floutée, cadrée à distance protège davantage qu'un portrait».

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