
Dette, déficit : l'heure de vérité pour François Bayrou
Le premier ministre présente ce mardi après-midi ses orientations pour réaliser 40 milliards d'euros d'économies en 2026.
Le voici au pied de « l'Himalaya ». Depuis qu'il est à Matignon, François Bayrou a pris l'habitude de comparer à l'ascension du toit du monde la tâche de remettre la France sur les rails du sérieux budgétaire. Le premier ministre présente ce mardi à 16 heures ses orientations pour atteindre un objectif d'économies qu'il a chiffré à 40 milliards d'euros, afin de réduire le déficit public à 4,6 % du PIB en 2026 (contre 5,4 % visés en 2025). Les enjeux sont immenses : la crédibilité financière de la France, mais aussi sa stabilité politique, puisque François Bayrou sera à la merci d'une motion de censure des oppositions lors de la session budgétaire du Parlement à l'automne.
Sur la forme, le premier ministre organise ce mardi un décalque de la conférence sur les finances publiques qu'il avait tenue en avril pour tenter d'alerter l'opinion sur la situation des comptes de la nation, mais cette fois avec l'objectif de passer du constat à l'action. Il prendra la parole devant la presse…
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- Le Figaro
Budget 2026 : la cure budgétaire draconienne de Bayrou déjà rejetée par les oppositions
07:03 Supprimer deux jours fériés : combien cette piste évoquée par François Bayrou pourrait rapporter à l'État ? La piste de la suppression d'un jour férié fait son grand retour. Lors de la présentation des grandes orientations du budget 2026 ce mardi 15 juillet, François Bayrou a évoqué l'idée de retirer du calendrier non pas un, mais deux jours fériés, parmi un ensemble de mesures destinées à trouver 43,8 milliards d'euros d'économies l'année prochaine. Et le premier ministre de citer comme exemples le lundi de Pâques, «qui n'a aucune signification religieuse», et le 8 mai, «dans un mois de mai devenu un véritable gruyère où l'on saute de ponts en viaduc de congés», a estimé le centriste. «Ce sont des propositions, je suis prêt à en accepter ou en examiner d'autres», a-t-il ajouté, chiffrant cette mesure à 4,2 milliards d'euros d'économies. COMBIEN RAPPORTERAIT CETTE MESURE ?


Le Figaro
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Budget 2026 : «L'effort repose beaucoup sur l'État» selon Pierre Moscovici
Pour le premier président de la Cour des comptes, l'État est davantage mis à contribution que les collectivités locales ou la sécurité sociale et l'assurance maladie. Par ailleurs, les mesures, si elles sont «assez efficaces, ne sont pas non plus des mesures structurelles». L'État au premier rang des efforts budgétaires. Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici, interviewé mardi sur LCI, a insisté sur le fait que l'État était particulièrement touché par les pistes d'économies présentées plus tôt dans la journée par le Premier ministre François Bayrou. Avec le gel des dépenses l'an prochain (à l'exception du coût de la dette et des dépenses supplémentaires pour le budget des armées), la suppression de 3000 emplois publics ou encore le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, «au final, l'effort repose beaucoup sur l'État», a observé Pierre Moscovici. «C'est l'État qui est touché, beaucoup plus que les collectivités locales et beaucoup plus que la sécurité sociale et l'assurance maladie», a-t-il affirmé. Or «l'État a déjà contribué pas mal ces deux dernières années», selon lui. Publicité François Bayrou «a raison de dire que la priorité maintenant doit être au désendettement, que le désendettement français est un impératif», a estimé Pierre Moscovici, qui approuve au passage «l'ampleur de l'effort qui est demandé» par le chef du gouvernement, de l'ordre de 43,8 milliards d'euros d'économies pour l'année prochaine. Les principales mesures, «assez efficaces financièrement (...) ne sont pas non plus des mesures structurelles», a-t-il par ailleurs estimé.


Le Parisien
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- Le Parisien
Tour de France : bons spots, déguisements, épuisettes… Comment faire le plein de goodies au passage de la caravane ?
Juste après le passage de la caravane publicitaire, il n'est pas rare de voir des spectateurs, le panier chargé de gadgets, la tête coiffée d'une casquette jaune ou rouge, reprendre le chemin de la voiture avant même l'arrivée du peloton. Près de la moitié des 10 à 12 millions de « visiteurs » du Tour de France viennent, en priorité, pour le barnum commercial dans l'espoir de récupérer un maximum de cadeaux lancés depuis les chars. Pour faire le plein de goodies, voici cinq tuyaux de « pros ». Avant de s'élancer chaque matin vers 11 heures, les 170 véhicules parfaitement alignés d'une trentaine de marques de la caravane stationnent sur un immense parking, généralement à 2 km des podiums et du départ. Bon plan méconnu : l'accès est ouvert au public et les stocks débordent. Il suffit alors de demander (poliment) un petit cadeau aux distributeurs qui se préparent. « On a fait une bonne pêche », applaudissent Corinne et Arnaud, au départ de la 3e étape à Valenciennes (Nord). Dans leur musette, des mini-paquets de pâtes, des T-shirts et une demi-douzaine de bobs. « Il nous en fallait à tout prix pour nos petits-enfants qui habitent le Sud et qui ont toujours le soleil », sourient-ils. Marina, aide-ménagère de 46 ans, a, elle, engrangé bonbons, sodas et saucissons. « C'est sympa, j'ai fait ça sur mon temps de pause », souffle-t-elle avant de retourner bosser. C'est un véritable phénomène cette année : les épuisettes, filets à papillons, cibles avec flèches « Visez juste ! », paniers de basket, poubelles… fleurissent le long du parcours. Et ça marche ! Grâce à sa cible fabriquée « uniquement avec de la récup » (jardinière, cerceau, gaine électrique, étagère, morceau de planche…), Olivier, 63 ans, croisé à Plachy-Buyon (Somme), a reçu des dizaines de présents, notamment alimentaires. « Avec ça, on va pouvoir tenir six mois », se marre cet ancien patron d'un supermarché. C'est sa fille Victoria, 26 ans, qui lui a filé le tuyau. « J'ai vu cette astuce sur les réseaux sociaux », explique-t-elle. Pour multiplier leurs chances, les membres de la famille se sont positionnés à des endroits différents, espacés de quelques mètres. « On avait chacun notre poste. Moi, j'étais en première ligne, mon frère en deuxième ligne… Ça nous permet de ratisser large », décrit Olivier. À Belbeuf (Seine-Maritime), des gamins ont sorti des buts (de jardin) pour ramasser dans les filets une montagne d'offrandes. « Faut aussi sauter dans tous les sens pour qu'on nous voie », suggère Joseph, 10 ans. La distribution s'arrête à 200 m de l'arrivée, là où les grandes foules s'agglutinent. Mais juste avant cette zone interdite aux goodies, les fournisseurs s'en donnent à cœur joie. « On est obligé de rentrer à vide alors tout ce qui nous reste, on va le donner », murmure un caravanier. « Au départ aussi, on est très généreux parce qu'il y a beaucoup de caméras », ajoute-t-il, un sourire en coin. Autres spots riches en gratifications : avant la descente juste après le sommet d'un col, les lieux de ralentissements comme les dos-d'âne, les ronds-points ou les virages et les espaces où les foules ne sont pas compactes, entre deux villages de plaine par exemple. « Pour attirer notre attention, il faut se démarquer au maximum ! Le déguisement home made, ça marche toujours », assure Hugues, l'un des meilleurs ambianceurs de la caravane, en action sur un char des opticiens Krys. S'afficher en licorne gonflable, en Super Mario, en poussin, en clown, en frelon, en Astérix ou Obélix, en Dark Vador ou en bonne sœur est très rentable. Même une perruque fluo peut faire la différence. « On va récompenser l'intention. Et quand ça attire l'œil, c'est plus facile », promet « Daminou », fer de lance des chars Cochonou depuis deux décennies. Mathys, 6 ans, incontournable avec sa « combi » de dinosaure à Fresne-l'Archevêque (Eure), peut le confirmer : il a été sacrément gâté. Il faut dire qu'il a aussi un autre argument, quelques mots écrits sur une pancarte : « c'est mon anniversaire ». Le gamin fête, en effet, ses six ans. Son père, lui, a misé, sur une crinière de félin. « J'ai découpé la tête de lion d'un déguisement de mon fils », révèle-t-il, hilare. Le plus drôle, c'est ce spectateur à la chemise blanche et cravate rouge qui, devant un bureau dans un décor champêtre, a sorti des pancartes « Ne pas klaxonner, réunion en cours », « Ne me filmez pas, je suis en télétravail »… juste à côté d'une boîte destinée à réceptionner les goodies ! « On est sensibles aux écriteaux rigolos, aux jeux de mots », prévient Hugues, l'ambassadeur de Krys. Sur sa cible en carton, un comique à Caen (Calvados) a, par exemple, fait « un petit trou normand » pour laisser passer les objets offerts. En Picardie, le propriétaire d'une 206 a ouvert grand son coffre, avec une flèche en carton et la pancarte « Dembélé président ». Dernier conseil : si vous avez été très bien dotés en cadeaux par les premiers véhicules, ne laissez pas votre butin apparent, cela pourrait dissuader les distributeurs suivants qui veulent en garder pour les autres !