
« Les mystérieux trésors du Nigeria », civilisations perdues sur Arte
L'archéologie en Afrique ne se réduit pas à l'Égypte ancienne ou au Maghreb romain. Arte diffuse le documentaire de Jean-Alexander Ntivyihabwa, en deux parties, consacré aux mystérieux trésors oubliés du Nigeria. Largement pillée au cours des siècles derniers, l'ancienne colonie britannique, aujourd'hui peuplée de 235 millions d'habitants, s'efforce d'étudier son passé.
De magnifiques antiquités témoignent du raffinement de cultures mal connues. Comme la civilisation Nok, qui s'est étendue dans le centre du Nigeria actuel des environs du XVe siècle avant notre ère jusqu'à l'apogée de l'époque romaine. Soit les derniers siècles d'un Sahara encore vert et humide. Cette période a légué de superbes statues en terre cuite, d'une grande finesse, découvertes sciemment brisées à proximité de sites funéraires.
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Des fouilles d'ampleur
Plus récent et mieux connu, l'âge d'or des Yoruba et de leurs empires médiévaux successifs se trouve à l'origine d'une production artistique foisonnante, dont de nombreuses pièces remarquables ont été saisies à l'époque coloniale. Elles sont désormais dispersées au sein des collections de musées occidentaux. Naviguant entre curiosité scientifique et préjugés racistes, plusieurs chercheurs – en particulier allemands et français – ont contribué, au début du XXe siècle, à lever les mystères et les zones d'ombre de l'histoire nigériane, tels que l'abandon soudain de l'ancienne capitale yoruba de Ilé-Ifè.
La ville fait aujourd'hui l'objet de campagnes de fouilles internationales d'ampleur qui mettent au jour les vestiges d'une civilisation de brillants artisans, agriculteurs adroits et commerçants au nez creux, ce dont témoigne la découverte d'une manufacture de verre. Enfin, aux démons du passé s'ajoutent les maux plus contemporains dont souffre le patrimoine du Nigeria, gangrené par les trafics de biens culturels et inondé par la circulation de faux. Menaces contre lesquelles lutte la communauté scientifique internationale.
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Le Figaro
4 hours ago
- Le Figaro
Nigeria : 27 personnes tuées par des hommes armés dans le centre du pays
Au moins 27 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par des hommes armés dans la communauté de Jebu-Rahoss, dans la circonscription de Riyom, dans le centre du Nigeria, ont déclaré plusieurs sources locales à l'AFP mardi 15 juillet. «27 personnes innocentes ont été abattues, certaines ont même été tuées à coups de machette, principalement des femmes. De nombreux blessés ont été transportés à l'hôpital. Nous soupçonnons les assaillants d'être des éleveurs fulani», a déclaré Haggai Gankis, secrétaire de l'organisation locale dédiée à la jeunesse, Berom Youth Moulders. Publicité Selon Haggai Gankis, l'attaque a eu lieu lundi soir quand les assaillants sont entrés dans le village vers 21 heures locales (20 heures GMT), ont tiré des coups de feu et tué leurs victimes à coups de machette. Des personnes tuées «sans aucune raison» «Nous dormions quand nous avons entendu des coups de feu. Les assaillants ont tiré sur beaucoup de gens et ont également utilisé des machettes pour tuer de nombreuses personnes», a déclaré David Chuwang, un habitant de Jebu. «D'autres cadavres ont été retrouvés, certains brûlés au point d'être méconnaissables, et le nombre de morts s'élève désormais à 27», a-t-il ajouté. «Trois de mes proches ont été tués, sans aucune raison. Aujourd'hui, 27 innocents ont été attaqués et tués», a de son côté détaillé Moses Da Chomo, un autre habitant qui s'estime «chanceux» car les assaillants ne sont pas venus dans son quartier. L'État de Plateau, au Nigeria, connaît depuis longtemps des violences, avec une recrudescence ces derniers temps, entre éleveurs musulmans et agriculteurs sédentaires, principalement chrétiens, pour le contrôle des terres et des ressources.


Le Parisien
9 hours ago
- Le Parisien
Éthiopie : les trois employés de MSF tués en 2021 ont été « exécutés », selon l'ONG
Les trois employés de Médecins sans frontières (MSF) tués en 2021 au Tigré , région éthiopienne alors en guerre, ont été « exécutés », a déclaré mardi l'ONG. María Hernández, de nationalité espagnole et âgée de 35 ans, était l'une des coordinatrices d'urgence de MSF au Tigré. Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam Gebremichael, tous deux Éthiopiens et âgés de 31 ans, étaient assistant de coordination et chauffeur pour l'ONG. Tous trois employés de MSF-Espagne , ils ont été « exécutés », tués par balles alors qu'ils « faisaient face à leurs agresseurs », selon un rapport publié mardi. Les travailleurs humanitaires et leur véhicule, qui a été incendié, étaient clairement identifiés, a rappelé MSF. L'ONG a affirmé que malgré de nombreuses relances auprès des autorités fédérales d'Addis Abeba, elles « n'ont pas rempli leurs obligations morales » pour fournir des « réponses crédibles » concernant les événements. Selon MSF, un convoi de soldats éthiopiens était présent dans la zone où ont été tués les trois humanitaires. Dans une enquête publiée en mars 2022, le New York Times avait affirmé qu'un colonel éthiopien avait donné l'ordre de tuer les trois employés de MSF. « Nous ne pouvons pas confirmer cela et aller aussi loin », a affirmé Raquel Ayora, directrice générale de MSF-Espagne, lors d'une conférence de presse. Les conclusions du rapport ont été présentées aux autorités, qui n'ont pas donné suite, a déploré l'ONG. Interrogées, l'armée et les autorités fédérales n'ont pour l'heure pas donné suite aux sollicitations de l'AFP. La guerre qui a ravagé pendant deux ans , de novembre 2020 à novembre 2022, le Tigré, région septentrionale de l'Éthiopie, a opposé les forces fédérales, appuyées notamment par l'armée érythréenne, aux rebelles tigréens . La région avait été mise sous cloche pendant presque tout le conflit : l'aide internationale était bloquée par Addis Abeba, tandis que les liaisons aériennes et les télécommunications étaient coupées. Les différents belligérants ont été accusés de crimes de guerre. L'armée érythréenne était pointée du doigt pour avoir commis le plus d'exactions, notamment des violences sexuelles. Le conflit a été l'un des plus meurtriers de ces dernières décennies, avec quelque 600 000 morts. Un accord de paix signé en Afrique du Sud en novembre 2022 a fait taire les armes, mais la situation humanitaire demeure précaire. Environ un million de personnes, sur les six millions que comptait la région avant le conflit, sont toujours déplacées, selon l'ONU. L'Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé du continent avec environ 130 millions d'habitants, est dirigé depuis 2018 par le Premier ministre Abiy Ahmed. Un an après son arrivée au pouvoir, il a reçu le prix Nobel de la paix pour son rapprochement avec le voisin érythréen, avec qui les relations étaient tendues depuis des années. L'étoile du Premier ministre éthiopien a pâli depuis cette guerre. Et les forces fédérales sont également accusées d'exactions dans les deux régions les plus peuplées du pays, l'Amhara et l'Oromia, en proie à des insurrections armées.


Le Figaro
12 hours ago
- Le Figaro
La France et la Guinée équatoriale s'affrontent ce mardi devant la CIJ concernant un luxueux hôtel particulier parisien
Ce pays d'Afrique de l'Ouest a demandé à la Cour internationale de justice de rendre des ordonnances d'urgence contre la France concernant l'immeuble, saisi après la condamnation par la justice française du vice-président équatoguinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue pour corruption. La France et la Guinée équatoriale vont s'affronter ce mardi 15 juillet devant la plus haute juridiction de l'ONU, un nouveau chapitre dans une longue bataille juridique concernant un luxueux hôtel particulier parisien confisqué par les autorités françaises. Ce pays d'Afrique de l'Ouest a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) de rendre des ordonnances d'urgence contre la France concernant l'immeuble, saisi après la condamnation par la justice française du vice-président équatoguinéen Teodoro Nguema Obiang Mangue pour corruption. Les autorités françaises ont confisqué cette propriété, qui comprend un cinéma, un hammam et des sanitaires en marbre et en or, après avoir condamné le vice-président, communément appelé Teodorin, en vertu d'une loi visant les fortunes frauduleusement acquises par des dirigeants étrangers. Publicité En 2021, la justice française a infligé à Teodorin, le fils aîné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale depuis 1979, une peine de trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende. La France a, dans le cadre de l'exécution de ce jugement, saisi des biens, dont le luxueux immeuble de l'avenue Foch, d'une valeur estimée de plus de 100 millions d'euros. Dans sa dernière requête auprès de la CIJ, la Guinée équatoriale a affirmé la semaine dernière que la police française avait pénétré dans la propriété le mois dernier et changé les serrures de plusieurs portes. Résidence ou ambassade ? La Guinée équatoriale a demandé à la cour d'ordonner à la France de lui donner «un accès immédiat, complet et sans entrave» au bâtiment. Les avocats de la Guinée équatoriale s'adresseront aux juges de la CIJ, qui siège à La Haye, vers 10 heures (8 heures GMT). La France répondra à partir de 16 heures. L'hôtel particulier était déjà au cœur d'une précédente affaire présentée par la Guinée équatoriale en 2016 devant la CIJ, qui statue sur les différends entre États membres de l'ONU. Ce pays a soutenu que le bâtiment servait d'ambassade en France et que Paris avait violé la Convention de Vienne, qui protège les diplomates contre toute ingérence des États hôtes. Mais la CIJ avait donné raison à la France, selon laquelle le bâtiment n'était que la résidence de Teodorin, sans vocation diplomatique. La CIJ a retenu les objections de la France selon lesquelles la Guinée équatoriale n'avait tenté de le désigner comme tel qu'après le début de l'enquête sur Teodorin et qu'elle disposait déjà d'une ambassade à Paris. Une demande d'ordonnance d'urgence - des mesures conservatoires, dans le jargon de la cour - prime sur toute autre affaire judiciaire. La CIJ traite actuellement plusieurs dossiers importants, notamment une affaire très médiatisée intentée par l'Afrique du Sud contre Israël, accusé de génocide dans la bande de Gaza. Ce tribunal devrait également rendre d'ici à quelques mois un avis très attendu sur les obligations des pays en matière de changement climatique. Les décisions de la CIJ sont contraignantes mais elle n'a aucun moyen de les faire appliquer. Elle a par exemple ordonné à la Russie de cesser son invasion de l'Ukraine, en vain.