
« Le plus long du monde » : c'est quoi ce pont suspendu entre la Sicile et le continent que l'Italie vient de valider ?
🇮🇹 ITALY TO FINALLY BUILD STRAIT OF MESSINA BRIDGE TO SICILY
Rome's ancient dream is turning real. Italy is set to greenlight the long-awaited Strait of Messina bridge next week.
The €13.5 billion project will connect mainland Calabria to Sicily with a 2.2-mile suspension… https://t.co/i19tvtmUB6 pic.twitter.com/5QHCzPVQTG — Mario Nawfal (@MarioNawfal) August 6, 2025
« Ce sera le pont suspendu le plus long au monde. Une infrastructure de ce genre représente un accélérateur de développement », a déclaré au cours de la réunion le vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures, Matteo Salvini, cité par son porte-parole. Ce feu vert pour la construction du pont qui enjambera le détroit de Messine, financé par l'État, marque une « page historique » après des décennies de planification.
« Prouesse technique »
Avec deux voies ferrées au centre et trois voies de circulation de chaque côté, le pont est conçu avec deux câbles jumelés tendus entre deux tours de 400 m de haut, avec une portée suspendue de 3 300 m, un record mondial. Prévu pour être achevé d'ici 2032, le gouvernement affirme qu'il s'agit d'une prouesse technique, capable de résister aux vents violents et aux tremblements de terre dans une région située à la jonction de deux plaques tectoniques.
Le gouvernement espère qu'il apportera croissance économique et emplois à deux régions italiennes pauvres, la Sicile et la Calabre, Matteo Salvini promettant que le projet créera des dizaines de milliers d'emplois. Le projet a cependant suscité des protestations locales, en raison de son impact environnemental et de son prix, cet argent pouvant être, selon les détracteurs, mieux utilisé ailleurs.
À lire aussi Découvrez le pont suspendu pour piétons le plus long du monde inauguré au Portugal
Certains détracteurs pensent aussi qu'il ne verra jamais le jour, rappelant la longue histoire des travaux publics annoncés, financés et jamais achevés en Italie. Le pont lui-même a connu plusieurs faux départs, les premiers plans ayant été élaborés il y a plus de 50 ans.
Eurolink, un consortium dirigé par le groupe italien Webuild, a remporté l'appel d'offres en 2006, mais celui-ci a été annulé après la crise de la dette dans la zone euro. Le consortium reste cependant le contractant du projet relancé. Cette fois-ci, Rome a une motivation supplémentaire pour aller de l'avant : elle a classé le coût du pont comme une dépense de défense.
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