
Israël : le chef de l'armée plaide pour plus de « confiance mutuelle » avec l'exécutif
« En toute période, mais surtout en temps de guerre, le lien entre l'échelon politique et l'échelon militaire constitue un axe central de la sécurité nationale », a déclaré le lieutenant général Eyal Zamir, au cours d'une cérémonie de passation de commandement.
« La confiance mutuelle et une coopération totale sont les clés du succès. La victoire sur le champ de bataille ne dépend pas seulement de la puissance militaire, mais aussi de la cohésion entre les échelons du commandement. Ce n'est qu'ainsi que nous pouvons garantir une victoire décisive. Au cœur de cette unité se trouve la confiance », a-t-il répété.
Des tensions
Depuis deux semaines, des tensions sont apparues au grand jour entre le chef d'état-major et le gouvernement à propos de la poursuite des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza pour y libérer les otages et vaincre le mouvement islamiste Hamas, dont l'attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre dans le territoire palestinien.
Le chef de l'armée, nommé début 2025, et le ministre de la Défense, Israël Katz, se sont également affrontés sur des nominations d'officiers supérieurs.
VidéoLe plan d'Israël pour « prendre le contrôle de Gaza » fermement condamné par la France
Selon la presse locale, le général Zamir était opposé au plan validé la semaine dernière d'une prise de contrôle de la ville de Gaza, une zone densément peuplée qui échappe pour le moment au contrôle militaire israélien exercé, selon Israël, sur quelque 75 % du territoire palestinien, dévasté par 22 mois de guerre.
Le général rappelé à l'ordre
Plusieurs ministres ont rappelé à l'ordre le général Zamir ces derniers jours. Celui-ci, de son côté, a clairement affirmé son indépendance, disant qu'il continuera de s'exprimer « sans crainte ».
Le quotidien Haaretz a consacré mercredi un long article à ces tensions, avançant, en citant des sources anonymes à la tête de l'armée, que le cercle rapproché de Benyamin Netanyahou voudrait remplacer le chef d'état-major, considéré comme « trop indépendant », et que ce dernier se sentirait « sous pression ».
Selon la radio de l'armée, le Premier ministre reprocherait également au chef de l'armée de recevoir régulièrement des « personnalités qui ne font plus partie du système militaire ».
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