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Cinq spectacles à voir à Mémoire et racines

Cinq spectacles à voir à Mémoire et racines

La Presse22-07-2025
Éric Beaudry renoue avec ses collègues de Ni sarpe ni branche cet été.
On pose un regard sur la programmation du festival Mémoire et racines avec son directeur artistique, Simon Beaudry.
Lisez notre entrevue avec Simon Beaudry
Ni sarpe ni branche
« Ils ont commencé dans la cuisine chez mes parents », dit Simon Beaudry à propos de Ni sarpe ni branche, qui revient sur scène après une absence d'au moins 10 ans. Pour le milieu trad, c'est un évènement. Son frère Éric fait partie du trio, complété par les violonistes Simon Riopel et Claude Méthé.
Lena Jonsson Trio
PHOTO FOURNIE PAR MÉMOIRE ET RACINES
Lena Jonsson Trio
Simon Beaudry écoute beaucoup de musique suédoise, pays scandinave où l'approche est plus classique qu'au Québec. « C'est une super violoniste, dit-il au sujet de Lena Jonsson, et je pense qu'elle va mettre beaucoup de couleur dans le festival et pas seulement avec sa musique. »
Vishtèn
PHOTO FOURNIE PAR MÉMOIRE ET RACINES
Vishtèn
Trois ans après la mort prématurée de Pastelle LeBlanc, sa sœur Emmanuelle relance Vishtèn. Elle a recruté Megan Bergeron, également de l'Île-du-Prince-Édouard, et a reformé le trio avec Pascal Miousse. Vishtèn a remporté en mars un prix pour son album Expansion paru l'an dernier.
Allison de Groot
PHOTO FOURNIE PAR MÉMOIRE ET RACINES
Allison de Groot
Musicienne installée à Nashville, mais originaire de Winnipeg. « Elle a remporté le Steve Martin Banjo Award, l'un de plus prestigieux prix du bluegrass aux États-Unis », souligne le nouveau directeur artistique de Mémoire et racines. Allison de Groot se produira en trio avec Quinn Bachand et John Freeman.
DJ Dâvi Simard
PHOTO DMC PHOTOGRAPHE, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE DVI SIMARD
DJ set de Dâvi Simard
Simon Beaudry est aussi très content de proposer un DJ set de Dâvi Simard, connu comme violoneux et tapeux de pied détenteur d'un record Guinness (12 heures, lors du dernier Festival chants de vielles). « La veillée traditionnelle sera suivie d'un DJ set électro-trad, dit-il. On veut en faire une tradition. »
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Justice pour Katy Perry
Justice pour Katy Perry

La Presse

time22 minutes ago

  • La Presse

Justice pour Katy Perry

Katy Perry était de passage au Centre Bell, mercredi, dans le cadre de sa tournée The Lifetimes. Katy Perry a été critiquée de toutes parts depuis la sortie l'an passé de son album 143, qui s'est avéré un cuisant échec commercial. Autrefois machine à succès, l'interprète de I Kissed a Girl est devenue ces derniers temps la risée des médias américains, qui lui reprochent ses moindres faits et gestes. Or, cet acharnement doit cesser. Le spectacle qu'elle a présenté mercredi soir à Montréal la consacre au contraire comme une popstar majeure. Celle à qui on prête aujourd'hui une idylle avec Justin Trudeau a complètement électrisé le Centre Bell, rempli à craquer pour l'occasion. The Lifetimes Tour correspond à ce qui se fait de mieux sur la scène pop actuellement. Les chorégraphies, pour ne pas dire les acrobaties, sont réglées au quart de tour. Les jeux de lumière, à l'esthétique postapocalyptique, en mettent plein la vue. Et que dire de l'immense scène en forme du signe d'infini, qui permet à Katy Perry de se déplacer sans cesse et d'entrer en communion avec son public ? Un public majoritairement féminin et étonnamment plus jeune qu'on aurait pu le croire, considérant que la chanteuse n'a pas atteint le sommet des palmarès depuis près de 10 ans. La popstar californienne a réussi à transformer le Centre Bell en piste de danse géante avec ses plus gros tubes, qui jouaient partout de la fin des années 2000 et du début des années 2010. La liste est longue : Teenage Dream, Last Friday Night, California Gurls, Dark Horse, Hot N Cold… Ou encore Roar, qu'elle a interprétée sur une araignée géante volante. Sans oublier Firework pour clore le tout sous une pluie de confettis. PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE La popstar californienne a chanté ses plus gros tubes durant la soirée. Bien sûr, Katy Perry n'a pas manqué non plus de chanter I Kissed a Girl, l'hymne homoérotique qui l'a fait connaître en 2008. Elle l'a d'ailleurs dédié à la communauté gaie, qui la soutient depuis ses débuts. À quelques reprises, la popstar, farouche partisane démocrate, s'est autorisé quelques allusions politiques durant le spectacle. Elle s'est notamment réjouie d'être au Canada, un pays « progressiste », qui est « toujours une démocratie »… Contrairement à l'Amérique de Trump, comprend-on entre les lignes. Beaucoup de 143 La politique est pourtant un terrain glissant pour Katy Perry. Avec son album Witness, sorti en 2017, elle avait voulu arborer une image plus engagée, elle qui s'était jusque-là cantonnée à une pop sucrée, assez inoffensive. Plusieurs fans avaient été décontenancés. Son dernier disque, 143, devait être un retour aux sources. Mais le premier extrait, Women's World, avec son discours féministe assez gnangnan, a été tourné en ridicule. On a dit que le clip était hypersexualisé, contredisant le message de la chanson. On a aussi reproché à Katy Perry d'avoir collaboré avec le producteur Dr Luke, accusé de violences sexuelles par la chanteuse Kesha. PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE Katy Perry a chanté plusieurs morceaux de son album 143. Certes, 143 est un album un peu générique. Mais ce n'est pas non plus l'un des pires disques de tous les temps, comme certains critiques ont voulu le laisser croire à sa sortie. Plusieurs chansons s'avèrent efficaces, surtout sur scène. Katy Perry a chanté huit morceaux issus de cet opus mercredi soir au Centre Bell. C'est peut-être beaucoup. S'il n'y avait qu'un seul reproche au spectacle, ce serait peut-être celui-là. À l'évidence, le public était surtout venu pour entendre les vieux succès. Des vieux succès comme The One That Got Away, l'une des rares ballades du spectacle. On pourrait croire que les paroles étaient adressées à son conjoint des dernières années, l'acteur Orlando Bloom, de qui elle se serait séparée cet été. Ou peut-être pensait-elle plutôt à Justin Trudeau, qui a quitté la vie politique l'hiver dernier ? L'ancien premier ministre, avec qui elle a passé les derniers jours à Montréal, a d'ailleurs été vu sur place mercredi soir.

« As-tu lu Foglia ? »
« As-tu lu Foglia ? »

La Presse

time12 hours ago

  • La Presse

« As-tu lu Foglia ? »

Vous avez été nombreux à témoigner de l'empreinte profonde laissée par les chroniques de Pierre Foglia dans vos matins – et dans vos vies. De génération en génération, son ton unique et son regard lucide se sont transmis comme un héritage précieux. Vous nous avez raconté ce qu'il vous a appris, comment il a influencé votre parcours, éveillé votre pensée, touché votre cœur. Florilège d'hommages à une plume inoubliable. La fameuse page A5 Comme mon père avant moi, j'ai été une lectrice assidue de la chronique de Foglia. Aujourd'hui, malgré qu'il ait quitté la page A5 depuis 10 ans, j'utilise encore certains de ses textes pour travailler la lecture avec mes patients, juste pour le plaisir de retrouver son style inimitable et les images magnifiques qu'il pouvait générer par ses écrits. Merci pour les heures de bonne lecture, Monsieur Foglia ! Ariane Tosti Sublimer le banal Avec ses écrits, Pierre Foglia avait ce don de rendre captivant même le quotidien le plus banal. Artiste du mot avant d'être chroniqueur, ce fin observateur de la vie, de l'homme et de sa fiancée savait comme personne trouver l'angle mort des choses et le mettre merveilleusement en lumière avec sa plume unique. Ce que j'aimais particulièrement de lui était sa capacité à résumer un évènement, un moment, un être en une phrase simple, évocatrice, imagée, percutante et pertinente. Le genre de tournure qui à la fois ravit l'œil et fait longtemps écho dans la pensée. Encore aujourd'hui, je me rappelle cette perle qu'il a pondue pour décrire mieux que quiconque la mort de Gilles Villeneuve en 1982 ainsi que le pilote lui-même : « Il a voulu gagner un huitième de seconde et ça lui a coûté l'éternité. » Comment ne pas devenir accro quand on lit des phrases pareilles ? Christian Séguin S'ennuyer du Courrier du genou Première activité immuable en me levant, lire Foglia. Il m'a fait rire, sourire, réfléchir, pleurer. Il m'a émue plus d'une fois. Il a suscité pas mal de discussions à la maison. Quel grand écrivain ! Et que dire de son Courrier du genou ? Un sublime chef-d'œuvre ! Lui et ses chroniques m'ont manqué énormément. De savoir qu'il nous a quittés pour toujours est un immense deuil ! Myriam Houde On ne brûle pas du Foglia ! Mon beau-frère et mon neveu ont épinglé les chroniques de Foglia sur un mur de la cabane à sucre familiale. Il est interdit de les brûler avec les autres pages de La Presse pour attiser le feu, tous les helpers les relisent en attendant les coulées de sirop. Bernard Richard De génération en génération J'ai commencé à lire Foglia alors que j'étais un jeune adolescent. Mes parents, fidèles lecteurs de La Presse, parlaient souvent de ses chroniques. « As-tu lu Foglia ? », se lançaient-ils au déjeuner ou à un autre moment de la journée afin de « commenter ses commentaires ». Je me demandais bien ce qu'ils lui trouvaient, à ce vieux con… Étant camelot pour La Presse, je m'attardais surtout à la lecture des sports et des articles de Robert Duguay (comprenez-vous ?). C'est à l'occasion de la parution de l'une de ses chroniques sur le Tour de France que j'ai vraiment commencé à lire Foglia. Bien qu'il parlait peu de la course, il me fascinait par ses « tranches de vie » alors qu'il parlait des difficultés de se loger à proximité des étapes et des confitures de mirabelles qu'il dégustait dans les petits villages qui parsemaient sa route entre le départ et l'arrivée de la Grande Boucle. Peu à peu, on en apprenait un peu plus sur la France, sur les paysans qu'il côtoyait dans les étapes et sur la réalité des suiveurs du Tour. Cette description de l'envers du décor était encore plus intéressante que le compte rendu des courses. Une fois le Tour terminé, je me suis mis à consulter le cahier A de manière plus assidue afin d'y lire Foglia. Ses chats, sa fiancée, ses balades à vélo dans la campagne environnante et ses visites au Vermont étaient un plaisir coupable à 5 h 30 du matin, juste avant mon départ pour la distribution des journaux. Son métier de typographe, ses suggestions de livres, ses parents, sa jeunesse et ses descriptions du quotidien m'ont fait réfléchir sur l'état des choses et, surtout, bien rire. Un bon matin, un peu épuisé en revenant de ma distribution du samedi (elle était lourde avec tous les encarts, mon vieux), j'ai dit à mes parents : « Avez-vous lu Foglia ? » Vous auriez dû voir leur tête ! C'était maintenant à mon tour de lancer les débats et de commenter ses commentaires. Foglia a donc été, pour moi, un compagnon matinal qui m'a aidé à développer mon esprit critique, qui m'a ouvert les yeux sur la richesse de l'autre, qui m'a fait comprendre l'importance des petites choses et des gestes du quotidien et, surtout, qui me permettait de communiquer plus facilement avec mes parents à cet âge où on ne sait plus trop comment le faire. Merci, mon vieux, et bonnes retrouvailles avec Bob ! Jocelyn Côté Un chat baptisé en son honneur J'avais 18 ans. J'avais quitté le cégep et je travaillais dans un hôtel trop peu achalandé. Les soirées étaient longues, alors je tournais les pages des journaux. Un soir, je m'arrête sur un texte de Foglia. Le vocabulaire est coloré, la culture vaste et nourrie, l'humour singulier et efficace. Je suis tombée amoureuse et… je suis retournée aux études : géo, politique, français… J'avais soudain envie de lire, de connaître, d'apprendre, de savoir, d'avoir un esprit critique, une opinion. Je voulais suivre. J'ai longtemps eu (peut-être l'ai-je encore ?) une enveloppe plastifiée dans laquelle je collectionnais ses articles découpés. Je pensais être la seule à faire ça ; je découvre que nous étions nombreux. (Mais, peut-être suis-je la seule à avoir baptisé un chat en son honneur ?) Par ses textes aussi divertissants qu'intelligents, Foglia m'a séduite, m'a ouverte au monde et m'a un peu révélée à moi-même. Ce n'est pas rien… C'est même BEAUCOUP. Merci, Monsieur Foglia. Isabelle Lussier, rouquine « Si la Lune avait des moustaches, elle ressemblerait à Jacques Parizeau » Au début des années 1990, j'habitais en Angleterre et l'internet n'était pas encore accessible à la population générale. À cette époque, j'étais un avide lecteur des chroniques de Pierre Foglia, depuis plusieurs années déjà. Pour éviter un sevrage indésirable, ma maman au Québec prenait soin de me découper ses textes dans La Presse et me les faisait parvenir par la poste, à coup de 30 ou 40 à la fois, classées par date de parution et soigneusement pliées dans une enveloppe brune. En ouvrant l'enveloppe, j'avais l'impression d'être un soldat dans les tranchées en 14-18, affamé et trempé, recevant d'outre-Atlantique un colis contenant une livre de bacon, un peigne, des aspirines, du tabac à chiquer et du café frais. Je revivais. J'ai lu et relu les textes de Foglia pendant 35 ans et les sonorités de sa prose résonnent encore dans ma bibliothèque intérieure. Des mots qui naviguent à travers la psyché des gens en racontant des choses essentielles chaque fois. Foglia, c'est l'écrivain complet. Celui qui arrive à faire réfléchir, rire et pleurer, les trois en même temps, le même jour, à l'intérieur d'un même texte de 1000 mots. C'est rare en ta. C'est plus que rare. C'est exceptionnel de jongler avec autant de capacités littéraires, sans devenir confus ou étourdissant. « Si la Lune avait des moustaches, elle ressemblerait à Jacques Parizeau », donc. Une des chroniques que j'avais lues en Angleterre en 1992 commençait avec cette métaphore hilarante en lien avec l'ancien premier ministre du Québec. Je ne me souviens plus du texte qui suivait, mais je désirais m'en servir comme exemple, aujourd'hui, pour souligner que Foglia avait non seulement l'art de la chute, mais qu'il savait aussi mettre la table pour accrocher son lectorat. Sans qu'il ne s'en doute jamais, il m'a enseigné trois choses fondamentales à mes yeux dans l'art du storytelling : l'importance combinée de l'accroche et de la chute d'un texte, l'importance d'être concis et précis, mais surtout, l'importance de cultiver le besoin impérieux de raconter ces mille petits riens qui se glissent dans les angles morts du quotidien ou qui disparaissent derrière ce qui est éclatant ou tonitruant. Des petits riens qui révèlent pourtant des histoires extraordinaires qui font que… la vie, c'est la vie, mon vieux. Fred Dompierre

Au grès du feu
Au grès du feu

La Presse

time12 hours ago

  • La Presse

Au grès du feu

Les nuances fumées des céramiques d'Emmanuelle Roque résultent d'une cuisson au feu dans un baril d'acier. Dépourvus de glaçure et donc poreux, ses vases peuvent uniquement accueillir des fleurs séchées. Lorsque des esprits curieux se penchent sur ses vases et sculptures aux nuances terreuses, Emmanuelle Roque aime préciser que c'est le feu qui décide de l'apparence de ceux-ci et les rend uniques. Grâce à l'enfumage, un mode de cuisson des céramiques issu de la nuit des temps et apprivoisé en autodidacte, la jeune Québécoise renoue intimement avec ses racines mexicaines. Styliste brillante pour des studios d'architecture et de design d'intérieur, Emmanuelle Roque cultive dans l'ombre une passion pour la céramique. Avec l'arrivée des beaux jours vient un besoin existentiel, depuis cinq ans : celui de rejoindre la campagne de l'Estrie ou de la Mauricie pour donner aux pièces façonnées dans son appartement-atelier du Mile-Ex, à Montréal, leur fini fumé singulier. Brun, noir ou gris cendré selon l'alchimie qui s'opère dans le baril d'acier qui sert de laboratoire à ses expérimentations artistiques. Et dans lequel elle ajoute parfois des feuilles, du sel ou du café moulu. Je cherche à avoir des contrastes de couleur. J'aime que le résultat obtenu grâce au feu soit inégal. Il m'arrive d'ailleurs d'y remettre une céramique si ce n'est pas le cas. Emmanuelle Roque Le relief de ses vases et sculptures confiés aux flammes change aussi au cours de cette opération merveilleuse et délicate. Terre patrie C'est sur le balcon de sa mère à Montréal, lors de l'été 2019, qu'Emmanuelle s'initie à la cuisson de ses céramiques, façonnées au colombin, selon la technique de l'enfumage dont l'origine remonte au néolithique. « J'ai découvert ma recette à travers mes expériences. Au début, j'avais des fissures dans mes céramiques ; j'ai connu beaucoup de pertes », raconte-t-elle. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Une fois séchée, l'argile des vases et sculptures peut être peaufinée à l'aide d'un grattoir lisse pour supprimer des imperfections. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Un grattoir en acier dentelé permet d'égaliser la surface d'une pièce d'argile fraîchement façonnée et de corriger des irrégularités. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Après une première cuisson dans un four de céramiste, les créations d'Emmanuelle Roque sont déposées dans un baril d'acier pour un enfumage qui leur donnera leurs teintes et textures particulières. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS La céramiste aime ajouter des brindilles, des feuillages et parfois du sel et du café au feu dans son baril avant de laisser la nature faire son œuvre. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Après une journée de patience, les céramiques peuvent être retirées du baril pour révéler leur beauté brute. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Une fois séchée, l'argile des vases et sculptures peut être peaufinée à l'aide d'un grattoir lisse pour supprimer des imperfections. 1 /5 Mais elle conserve précieusement les fragments de ses créations et entreprend, au fil de son cheminement artistique, de partir à la découverte de la culture du Mexique, le pays de son père, où elle a passé ses vacances au cours de ses jeunes années. Elle s'intéresse en particulier au travail des potières d'Oaxaca qui ont recours au feu pour fabriquer les objets usuels du quotidien (plats, bols, pichets…) et dont elle part à la rencontre. L'isolement dans un chalet familial à la campagne au retour d'un voyage au Mexique au printemps 2020, qui la mènera à séjourner six mois au vert, lui permet de donner corps à sa première collection. Intitulée Stone, elle témoigne de sa passion pour les pierres. « En voyage, j'ai toujours adoré cueillir des roches », confie la céramiste qui a découvert récemment, lors d'un séjour aux îles Canaries, que son nom de famille évoquait justement celles-ci en espagnol. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Emmanuelle Roque profite de ses voyages et de ses randonnées dans la nature québécoise pour rechercher de l'argile sauvage dans le lit des rivières. Où qu'elle aille, elle observe les formations rocheuses, les photographie et récolte des pierres qu'elle intègre à sa pratique. Un bout de roche volcanique rougeâtre (le tezontle) rapporté du Mexique lui permet par exemple de recréer la texture de la pierre sur ses pièces d'argile et de grès. Nous avons beaucoup de formations rocheuses au Canada. Chaque fois que je visite une nouvelle province, je découvre des montagnes qui ont leurs propres silhouettes et textures, cela m'inspire énormément. Emmanuelle Roque En éclaireuse Chaque balade le long d'une rivière l'encourage aussi à partir à la recherche d'argile sauvage, dont elle conserve précieusement quelques échantillons dans son atelier et consigne les particularités en vue de futures créations. « Tout se fait organiquement. Cette évolution naturelle et le lâcher-prise qui accompagne la cuisson de mes créations caractérisent ma pratique », remarque Emmanuelle, qui rentre d'un voyage à Terre-Neuve et se prépare à partir dans une île au milieu du Saint-Laurent. PHOTO ALEX LESAGE, FOURNIE PAR EMA CERAMICS Certaines céramiques de la collection Stone ont un aspect lunaire qui en font des objets intemporels. Elle s'intéresse depuis un moment aux reliefs formés par les fossiles qu'elle rêve de pouvoir reproduire dans un projet aux contours encore flous. Elle aimerait aussi collaborer avec des architectes et designers d'intérieur. Elle présentait d'ailleurs, début juillet, une petite mosaïque de tuiles fumées à l'exposition Jeux d'été du collectif Ensemble, à Montréal. Elle met également la dernière main, avec l'Atelier Fomenta, à des appliques murales en argile aux teintes terreuses qui éclaireront un nouveau restaurant mexicain montréalais. Un heureux présage. Consultez le site d'Ema Ceramics

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