
Les députés votent la création d'un CDI senior pour les plus de 60 ans
sous-emploi des seniors
en France, des députés ont approuvé jeudi des mesures visant à faciliter l'embauche des plus de 60 ans, avec notamment
la création d'un CDI senior
. Ce texte a été adopté lors de l'examen d'un projet de loi transposant plusieurs accords trouvés entre syndicats et patronat.
Il a été approuvé par 57 voix contre neuf, seule La France insoumise ayant rejeté le texte. Le reste de la gauche a majoritairement voté pour avec quelques abstentions. Le RN a aussi voté pour.
« Ce texte incarne la réussite de la démocratie sociale. Pilier du dialogue républicain, elle permet d'obtenir des avancées acceptées par tous », s'est félicitée dans un communiqué la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.
L'emploi des seniors en France
« est l'un de nos points faibles », a reconnu la ministre en ouverture des débats, rappelant un taux d'emploi des plus de 60 ans de 38 %, contre 61 % en Allemagne et 70 % en Suède. Ce sous-emploi constitue « une injustice, un gâchis humain et un gâchis économique que nous ne pouvons plus accepter ou permettre », a déclaré la ministre.
À la tribune, les députés de gauche, mais aussi du Rassemblement national, n'ont pas manqué de rappeler « le passage en force » de
la réforme des retraites de 2023
, selon les mots de la députée Sophie Taillé-Polian (groupe écologiste et social).
L'élue a fustigé la « politique contradictoire du gouvernement » consistant à reculer « l'âge de départ à la retraite » à 64 ans « sans pour autant » s'être « préoccupé vraiment de la précarité des seniors en situation d'exclusion sur le marché du travail ».
Le projet de loi, déjà adopté au Sénat, prévoit notamment la création d'un CDI senior baptisé « contrat de valorisation de l'expérience » (CVE), à titre expérimental les cinq prochaines années suivant la promulgation de la loi.
Destiné à faciliter l'embauche des demandeurs d'emploi d'au moins 60 ans, voire dès 57 ans en cas d'accord de branche, ce contrat donnera de la latitude aux employeurs, qui pourront décider d'une mise à la retraite lorsque le salarié a droit à un taux plein, et bénéficieront d'exonérations sur l'indemnité de mise à la retraite. Actuellement les employeurs ne peuvent mettre à la retraite d'office les salariés qu'à l'âge de 70 ans.
La France insoumise, ne participera « pas au réenchantement de la mise au travail forcée de nos aînés », a taclé la députée Ségolène Amiot, estimant que ce contrat est de la poudre aux yeux qui cache un « nouveau cadeau au patronat, une nouvelle exonération de cotisations ». La mesure a été adoptée sans modification.
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Le Parisien
22 minutes ago
- Le Parisien
Grève des contrôleurs aériens : c'est quoi cette « pointeuse biométrique » au cœur de la colère ?
SPS, pour « Système de vérification de présence sur site ». C'est le nom officiel de la pointeuse biométrique qui devrait être installée dans les tours de contrôle des aéroports de France dans les mois à venir, possiblement dès l'automne. Une réforme défendue par le ministère des Transports et à l'origine, notamment, de la grève des contrôleurs aériens . L'objectif annoncé du SPS : « Garantir l'accès aux seuls contrôleurs aériens habilités aux salles et tours de contrôle par le biais d'une authentification biométrique ». De quoi « prévenir et limiter les risques de survenance d'événements de sécurité » et d'« analyser les événements de sécurité ». Mais pour une partie des quelque 4 000 aiguilleurs du ciel français , ce projet fait grincer des dents. Deux syndicats minoritaires de la profession, l'Unsa-Icna (17 %) et l'Usac-CGT (16 %), s'y opposent frontalement depuis plusieurs années. Et ont lancé un appel à la grève ces jeudi et vendredi, à la différence du SNCTA, majoritaire (60 %). Depuis, les aéroports français sont pour partie paralysés et les départs en vacances parfois chamboulés par les retards et les annulations. Ce projet de réforme tire son origine d'un « incident grave » dont les conséquences auraient pu être désastreuses. Les faits remontent au 31 décembre 2022, à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. L'activité est calme ce jour-là. Seuls trois des six aiguilleurs du ciel prévus au planning sont en poste. Les autres bénéficient d'une « clairance » , accordée par le chef de tour en fonction des plans de vols des compagnies aériennes. Une pratique ancrée dans les habitudes, permettant de bénéficier de plages de repos supplémentaires sans déduction officielle du temps de travail pour ces salariés confrontés à des horaires changeants, étalés sur presque 24 heures. Au cours de la matinée, le trafic se densifie soudainement, décrit le Bureau d'enquêtes et d'analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA). Vers 11 heures, le contrôleur autorise « tardivement » un A320 de la compagnie EasyJet à atterrir sur la piste 23, « oubliant la présence du DR400 (un petit appareil de tourisme) au seuil », prêt à décoller. La collision est finalement évitée de peu, à une cinquantaine de mètres près. Pour le BEA, l'organisation de travail des contrôleurs était défaillante et a conduit à cette frayeur. Le rapport déplore notamment un « nombre insuffisant » de techniciens en poste au moment de l'incident, ayant conduit à « une charge de travail élevée pour le contrôleur qui assurait simultanément » plusieurs positions. Est aussi pointé du doigt un non-respect du tableau de service et du cadre légal. L'idée de la réforme aurait germé en raison de « l'instrumentalisation du rapport du BEA de décembre 2023 par la DO (Direction des opérations) », peste l'Unsa-Icna, assurant que « la pointeuse suscite un rejet massif au sein des organismes ». Au-delà de l'outil biométrique, il est prévu que des badgeuses fixes permettent d'identifier où se trouvent les aiguilleurs du ciel. « Un moyen disproportionné (…) pour vérifier les horaires de travail des agents », sous couvert d'optimisation de la sécurité, s'étrangle l'Usac-CGT. Des termes similaires parsèment les appels à la grève de l'Unsa-Icna. « Les contrôleurs sont garants de la sécurité du trafic aérien dans des conditions de plus en plus complexes, en raison de l'augmentation constante du trafic, des pannes récurrentes et de l'incompétence managériale totale à anticiper le sous-effectif et à gérer la modernisation technique. Pourtant, ce sont bien les contrôleurs qui voient leur professionnalisme remis en cause et se voient fliqués en continu », fulmine l'Unsa-Icna par voie de communiqué. Pour les deux syndicats, le projet de réforme traduit « un management toxique, vertical, autoritaire, et volontairement institutionnalisé à tous les étages ». Ainsi qu'une « pression permanente » et une « défiance envers le professionnalisme et la compétence des contrôleurs, réduits au rang d'exécutants » et confrontés à des pénuries d'effectifs « responsables des retards une bonne partie de l'été ». De son côté, Philippe Tabarot, le ministre des Transports, ne digère pas cette grève enclenchée « au moment des grands départs en congés ». Et clame que « les revendications portées par (ces) syndicats minoritaires sont inacceptables ». « Je suis résolu à tenir bon face à ce mouvement et notamment face à la demande d'abandon d'un certain nombre de dispositions », dont les pointeuses biométriques. À cette heure, le dialogue semble au point mort et les perturbations s'enchaînent dans les aéroports.


Le HuffPost France
an hour ago
- Le HuffPost France
La grève des contrôleurs aériens encore taclée par le ministre des Transports
GREVE - « Inacceptable ». Alors que les congés d'été commencent tout juste ce vendredi 4 juillet, certains vacanciers qui doivent partir en avion vont malheureusement avoir du mal à rejoindre leur destination. « Il faut se rendre compte qu'hier et aujourd'hui, 272 personnes dans notre pays vont impacter le bien-être de plus de 500 000 personnes. C'est inacceptable », a dénoncé ce matin sur CNews le ministre des Transports Philippe Tabarot. En effet, au deuxième jour d'une grève de contrôleurs aériens, un millier de vols est encore annulé, en particulier dans les aéroports parisiens. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été affectées jeudi en France et en Europe par ce mouvement social, déclenché par deux syndicats minoritaires qui réclament une amélioration de leurs conditions de travail et des effectifs plus importants. « Je sais combien ces mouvements de grève sont coûteux pour vos compagnies aériennes », avait déjà déclaré mercredi Philippe Tabarot en clôturant à Paris le congrès annuel de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam), porte-voix du secteur. « Les revendications portées par des syndicats minoritaires sont inacceptables, tout comme le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés », a ajouté le ministre des Transports. Le Premier ministre François Bayrou a jugé jeudi cette grève « choquante » en accusant les grévistes de « prendre en otage les Français » le jour où « tout le monde part en vacances ». Un millier de vols annulés vendredi Autour de 1000 vols sont annulés vendredi, au départ de la France ou à l'arrivée, selon la Direction générale de l'aviation civile, contre 933 jeudi. Selon la DGAC, le taux de grévistes s'est établi à 26,2 % jeudi, 272 contrôleurs ayant pris part au mouvement sur le millier de personnels de service. La compagnie Air France a confirmé avoir été « contrainte d'adapter son programme de vols », sans préciser le nombre d'annulations, mais souligné que tous les long-courriers étaient « maintenus » jeudi et vendredi. Jeudi, des vols maintenus ont accusé d'importants retards, en particulier à Nice et Marseille. La principale association européenne de compagnies aériennes, Airlines for Europe (A4E) a chiffré à « quasiment 500 000 minutes » cumulées jeudi les retards en Europe, sur près de 33 000 trajets commerciaux, de nombreux avions empruntant l'espace aérien français sans forcément atterrir dans le pays. « Une catastrophe », a dénoncé vendredi Laurent Abitbol, président du directoire des agences de voyages Selectour, sur France Inter. « J'ai beaucoup de clients qui sont bloqués dans le monde entier (...) Ce sera beaucoup d'argent perdu pour nos agents », a-t-il ajouté. « La grève de trop » Les effets du mouvement se font sentir au-delà des frontières nationales, A4E ayant estimé qu'en Europe, 1500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, « affectant presque 300 000 passagers » sur le Vieux continent. « Cette grève est intolérable. Le contrôle aérien français est déjà responsable des retards parmi les pires en Europe, et maintenant, les agissements d'une minorité d'aiguilleurs du ciel français vont perturber les projets de vacances de milliers de personnes en France et en Europe », a affirmé la directrice générale d'A4E, Ourania Georgoutsakou. « La grève de trop » dans un contexte « problématique de performance globale médiocre de la navigation aérienne française pénalisant particulièrement les compagnies basées en France », a dénoncé vendredi la Fédération nationale de l'aviation civile.


Le HuffPost France
2 hours ago
- Le HuffPost France
À Rome, cette violente explosion a été entendue dans toute la ville, une trentaine de blessés
ITALIE - Elle a surpris toute la ville. Une trentaine de personnes ont été blessées ce vendredi 4 juillet, pour la plupart légèrement, lors de l'explosion d'une station-service à Rome, a déclaré aux médias le maire de la ville, Roberto Gualtieri. Neuf membres des forces de l'ordre et une vingtaine d'autres personnes figurent parmi les blessés, a précisé le maire. L'explosion qui est survenue tôt le matin a fait trembler les fenêtres de nombreux immeubles, s'entendant dans presque toute la capitale italienne. Un pompier a également été blessé, ont écrit ces derniers sur X, tandis que de nombreuses équipes étaient employées à éteindre l'incendie qui s'est déclaré à la suite de l'explosion. Selon les médias, une première explosion s'est produite dans ce distributeur d'essence et de GPL peu avant 8h20 du matin, entraînant l'intervention rapide des policiers et des pompiers, quand une seconde explosion, la plus forte, a eu lieu quelques minutes plus tard (à voir dans la vidéo ci-dessous), blessant les personnes sur place. Aucune des personnes ne serait grièvement blessée, selon la même source. Giorgia Meloni en contact avec les autorités De nombreuses vidéos circulant sur internet montrent de grandes flammes sur fond de détonations à la pompe à essence et une colonne de fumée noire et épaisse s'élever dans le ciel au-dessus de la périphérie est de la ville. « Je suis avec attention les conséquences de l'explosion de ce matin », a écrit sur X la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni, assurant être en contact avec toutes les autorités impliquées, dont le maire de Rome. La police a bouclé le quartier pour permettre aux pompiers de travailler et elle a également évacué deux bâtiments qui étaient les plus proches de l'explosion, ainsi qu'un centre aéré où se trouvaient une quinzaine d'enfants, selon la même source.