
Engie: la CGT alerte les parlementaires sur un projet de cession concernant près de 5000 salariés
Engie Home Services, filiale en charge de l'installation, de l'entretien et du dépannage des appareils de chauffage, de climatisation et de production d'eau chaude, dessert «près de 11 millions d'usagers», souligne la CGT. «Cette décision, justifiée par un recentrage stratégique, suscite de vives inquiétudes quant à ses conséquences sociales, industrielles et énergétiques pour notre pays», estime la CGT. Contacté, Engie rappelle avoir engagé depuis plusieurs années une «transformation avec un projet de croissance sur son cœur de métier d'énergéticien», laquelle l'avait d'ailleurs amené à revendre en 2022 son activité de multiservice Equans à Bouygues.
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«Qui va reprendre sans casse sociale ?»
Toujours dans cette optique, le groupe a annoncé en mars dernier aux partenaires sociaux «le lancement d'une recherche d'acquéreurs pour ses entités de services destinées aux clients particuliers en France, en Belgique et en Italie» et donc pour EHS. Pour cette filiale, le groupe assure vouloir «trouver l'acquéreur le plus à même de proposer des perspectives de développement à la société et ses salariés» et «formulera des demandes de garanties sociales aux acquéreurs potentiels».
«Qui va reprendre sans casse sociale ?» s'interroge Yohan Thiebaux, coordinateur CGT pour le groupe, qui assure que la filiale ne perd pas d'argent, mais ne contribue que modestement aux profits de l'énergéticien. Il estime donc que sa vente vise avant tout à «baisser la masse salariale» et ne permettra pas de diminuer la dette nette économique du groupe, qui s'élevait fin 2024 à près de 48 milliards d'euros. La CGT, qui s'inquiète par ailleurs pour la «pérennité du service public rendu aux usagers», demande aux parlementaires d'intervenir auprès de la direction du groupe et de l'État actionnaire, «afin que soit reconsidérée cette décision».

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Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Métro, RER... un mois d'août « exceptionnel niveau travaux » sur le réseau de transports d'Île-de-France
Une vraie galère. Le mois d'août 2025 sera « exceptionnel niveau travaux » sur le réseau de transports francilien, notamment pour rattraper la pause durant les JO 2024, ont indiqué mercredi à l'AFP la RATP, Île-de-France Mobilités et SNCF Réseau IDF. De nombreux usagers des métros et des RER d'Île-de-France voient leurs trajets perturbés par des travaux depuis le début du mois d'août. Au total, cinq lignes de métro sur 14 et la totalité des lignes de RER connaîtront des perturbations ou des ralentissements d'ici la fin du mois. Les lignes de métro 9 et 14 sont par exemple totalement coupées jusqu'au 8 août, indique la RATP sur son site internet, alors que le RER C, géré par la SNCF, est partiellement à l'arrêt jusqu'au 23 août. Août est le mois privilégié pour effectuer des travaux de modernisation, car « la fréquentation diminue entre 15 et 40% pour le métro » sur cette période par rapport à une journée classique, indique Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports de la région, à l'AFP. « Impacter le moins possible les usagers » Les Jeux olympiques de Paris à l'été 2024 constituent une autre cause des nombreuses perturbations en cours. Pour absorber sans heurts les quelque 15 millions de visiteurs qui ont alors afflué vers la capitale, les travaux prévus ont été reportés à la saison estivale 2025, Depuis 2016 IDFM a engagé des campagnes de travaux sur son réseau notamment pour accueillir les nouvelles rames de métro MF19 sur huit lignes ou le train MI20 sur le RER B. « L'objectif reste d'impacter le moins possible les usagers », assure la RATP, qui précise que « le RER B et la ligne 4 ne sont par exemple jamais fermés en même temps », car elles sont complémentaires au niveau des tracés. VidéoTransport en août : les lignes qui ferment et celles qui rouvrent


Le Parisien
5 hours ago
- Le Parisien
Alerte au gaz toxique dans une usine classée Seveso : une quarantaine de salariés d'Univar confinée à Mitry-Mory
Les émanations gazeuses étaient toxiques. Une pollution chimique au chlore s'est produite, mardi vers 16 heures, au sein de l'usine de produits Univar, classée Seveso, dans la zone industrielle de Mitry-Mory (Seine-et-Marne). Un centre opérationnel départemental a été organisé en fin d'après-midi tandis qu'un important dispositif de pompiers a été mobilisé afin de circonscrire l'incident. Aucun blessé n'est à déplorer. L'usine Univar mélange des composants chimiques dans le cadre de son activité. Manifestement, un mélange de produits a entraîné des émanations toxiques de gaz chloré qui ont nécessité le lancement en urgence du plan opérationnel interne. « Comme c'est une usine classée Seveso, ils sont dans l'obligation de nous prévenir, indique Frédéric Lavigne, le directeur de cabinet du préfet de Seine-et-Marne. De notre côté, nous avons tout de suite mis en place des opérations de protection. » 42 salariés confinés pendant quatre heures Un périmètre de 500 m a ainsi été mis en place autour du site. Dans un premier temps, il comprenait les usines avoisinantes ainsi que les deux axes urbains Denis-Papin et Gay-Lussac, puis il a été réduit à 100 m autour de l'usine au fil de l'opération. Les 42 salariés d'Univar présents au moment de l'incident ont été confinés pendant environ quatre heures. « Nous avons bloqué les voies d'accès avec l'aide de la police nationale », précise Frédéric Lavigne. Alerte à la pollution chimique à l'usine Univar dans la zone industrielle de Mitry-Mory. De leur côté, 66 pompiers, dont des spécialistes formés aux risques chimiques, ainsi que 35 véhicules d'intervention et de secours ont été mobilisés. En Seine-et-Marne, cinq casernes disposent d'antennes spécialisées pour lutter contre ce type d'incidents. Celles de Coulommiers, Lagny-sur-Marne, et Mitry Mory sont intervenues hier. « Ce type d'émanation chimique présente un risque pour les voies respiratoires, rappelle le directeur de cabinet du préfet. Toutes les personnes qui sont intervenues ont été protégées afin d'y faire face. » « Lorsque deux produits chimiques qui ne sont pas compatibles sont mélangés, cela peut créer un gaz toxique, ajoute le Service départemental d'incendie et de secours de Seine-et-Marne (Sdis). Nos équipes essaient soit de le diluer soit de le neutraliser. Toutes les usines avoisinantes ont été informées de la survenue de l'incident. » La Drieat de retour pour la troisième fois en deux ans et demi Une solution a finalement été trouvée par les pompiers afin de stopper le phénomène. « Ils ont créé rideau d'eau pour éviter la propagation d'éventuelles émanations », détaille de son côté Frédéric Lavigne. Le centre opérationnel a donc été levé vers 20 heures. « Tout a été résolu vers 22 heures », se félicite-t-il. Ce matin, la Direction régionale et interdépartementale de l'environnement, de l'aménagement et des transports (Drieat) a effectué une inspection au sein de l'usine afin de déterminer les causes de l'incident. « Ils ont pour mission de déterminer s'il s'agissait d'une fuite ou le résultat d'une mauvaise manipulation », éclaire Frédéric Lavigne. Ce mercredi, l'usine était toujours fermée. « Elle pourrait rouvrir demain sauf si la Drieat propose des mesures de fermeture, prévient-il. Ce sera décidé en fonction des résultats. » Selon lui, aucun dégât majeur n'est finalement à déplorer. « Des cuves ont été un peu salies ou dégazées mais rien de méchant, conclut-il. Il faut désormais mettre en place des mesures correctives. » Et plutôt deux fois qu'une car, en février dernier, la même usine avait fait l'objet d'une inspection de la Drieat à la suite d'une émanation de gaz toxique causée par le mélange d'acide sulfurique et de javel, deux matières incompatibles. Deux employés d'Univar et deux autres d'un prestataire avaient été « incommodés », selon le rapport de la Drieat. L'administration avait sommé de présenter sous quinze jours « un rapport d'incident » et « les mesures envisagées pour qu'un tel incident ne se reproduise pas ». En mars 2023, Univar avait reçu une mise en demeure du préfet à la suite d'une inspection de la Drieat ayant noté, entre autres problèmes, « le stockage de produits chimiquement incompatibles ».


Le Figaro
5 hours ago
- Le Figaro
Dans son podcast, François Bayrou défend sa proposition de suppression de jours fériés, pour «produire plus»
Dans le deuxième épisode de «FB direct», le premier ministre met l'accent sur la nécessité d'accroître la production nationale pour sortir la France de l'impasse budgétaire. Il défend à nouveau, avec prudence, sa proposition pour réduire le nombre de jours fériés. François Bayrou poursuit sa campagne de pédagogie économique. Dans le deuxième épisode de son podcast «FB direct», mis en ligne ce mercredi 6 août, le premier ministre développe le second volet de ses annonces du 15 juillet dernier : après avoir plaidé pour «dépenser moins et mieux», il appelle désormais la France à «produire plus» afin de rétablir l'équilibre budgétaire. «Si on essaie de comprendre pourquoi la France se trouve dans cette impasse, alors les choses apparaissent aveuglantes», estime François Bayrou. Selon lui, le pays produit «entre 10 et 15% de mois par habitant» que ses voisins européens. Un écart qui se répercute à la fois sur les salaires et sur les recettes de l'État. «Si nous étions au même niveau de production que nos voisins, les familles auraient des revenus supérieurs de 10 à 15%, et l'État disposerait de ressources équivalentes», fait-il valoir. Publicité Le chef du gouvernement fixe trois priorités : mettre au travail davantage de jeunes, simplifier la vie des entreprises et relancer l'activité. «Le chômage des jeunes augmente : un jeune sur cinq est au chômage, et certaines entreprises ferment faute de main-d'œuvre», souligne-t-il. Il plaide pour «un plan d'urgence» permettant aux jeunes de mettre «un pied à l'étrier». À lire aussi «Bayrou démission», «populisme», «nullissime»... Les débuts poussifs du premier ministre sur Youtube «Reconquérir la production» Autre levier : les aides aux entreprises. François Bayrou rappelle que 211 milliards d'euros leur sont consacrés chaque année, principalement via des allègements de charges. «Il faut probablement dépenser mieux et compenser par plus de liberté, de facilité et de simplification», propose-t-il, en appelant à définir ces simplifications «avec les entreprises elles-mêmes». C'est dans ce cadre qu'il a relancé sa proposition controversée de réduire le nombre de jours fériés. «Si on travaille un ou deux jours de plus, le pays entier produit plus», insiste François Bayrou, qui se dit «ouvert» sur le choix des jours concernés. Il assure que cet effort «ne demande pas de renoncer à notre modèle social ou à la vie de famille», surtout si des jours «plus adaptés» que ceux initialement évoqués sont retenus. Le premier ministre entend également «reconquérir la production » dans les secteurs où la France est devenue dépendante des importations, pour rééquilibrer sa balance commerciale. Avec ce nouvel épisode, François Bayrou continue de préparer l'opinion à un discours de rigueur, où la production nationale devient l'axe central.